José Valverde (metteur en scène)
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Joseph Valverde |
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José Valverde, né à Paris et mort le dans la même ville[1], fils d'émigrés économique espagnols, est un militant politique communiste et un metteur en scène et directeur de théâtre français.
Biographie
[modifier | modifier le code]José Valverde est né le [2] dans le 10e arrondissement de Paris[3]. Ses parents sont des réfugiés espagnols qui ont émigré du fait de leur pauvreté et de la famine. En Espagne, son père travaillait comme mineur dans des mines de plomb, mais pour survivre il était obligé de mendier devant les casernes[3]. C'est à Paris que José Valverde adhère au parti communiste à l'âge de 16 ans[4].
En 1948, il a 17 ans lorsqu'il entre en formation au Centre d'apprentissage d'art dramatique de la rue Blanche à Paris. Il y côtoie notamment les frères Roussillon, Jean-Paul et Jacques, et d'autres futurs acteurs où actrices, comme Jean Rochefort, Annie Girardot, Claude Rich et Paul Préboist. Il fait alors des figurations à la Comédie-Française[5].
Au début des années 1950, José Valverde, qui est acteur mais aussi militant politique[a], rencontre Claude Martin, joue de nombreuses fois la pièce Drame à Toulon, adaptée à partir de l'histoire de l'affaire Henri Martin. Les représentations sont improvisées devant un public de dockers ou de mineurs en luttes. La version est abrégée en fonction du temps prévu avant l'arrivée des forces de l'ordre, venant pour interrompre le spectacle[6],[7],[8].
En 1959, année José Valverde débute dans la mise en scène.
En 1967, il crée puis dirige la Compagnie José Valverde, jusqu'en 1978[9].
Il meurt le [10],[11] dans le 12e arrondissement de Paris[12]. Une cérémonie d'adieu a lieu le au crématorium-columbarium du Père-Lachaise[13].
Théâtre
[modifier | modifier le code]Direction
[modifier | modifier le code]- Théâtre Gérard-Philipe à Saint-Denis (1966-1975[5]).
- Théâtre Essaïon (...-1987[5]).
Mise en scène d'une pièce d'auteur
[modifier | modifier le code]Liste chronologique non exhaustive des pièces mises en scène par José Valverde[5] :
- 1964 : La Merveilleuse Invention du professeur Minotor d'Henri Delmas
- 1966 : Les Trente Millions de Gladiator d’Eugène Labiche
- 1967 : Kask de Hans Günter Michelsen
- 1967 : Mère Courage de Bertolt Brecht
- 1967 : La Politique des restes d’Arthur Adamov
- 1969 : Britannicus de Jean Racine
- 1970 : La locandiera de Carlo Goldoni
- 1971 : Othello de William Shakespeare
- 1973 : La Fausse Suivante de Marivaux
- 1973 : Ba-ta-clan, opéra bouffe de Jacques Offenbach, théâtre Gérard-Philipe (Saint-Denis)
- 1974 : Chile Vencera de Jean Fondone[14]
- 1974 : Ruy Blas de Victor Hugo
- 1976 : Mère Courage et ses enfants de Bertolt Brecht
- 1977 : Hernani de Victor Hugo
- 1979 : Contre la peine de mort de Victor Hugo, Théâtre Essaïon
- 1980 : Utinam de Cécile Cloutier, avec Nelson Aponte, Théâtre Essaïon
- 1980 : La Princesse de Babylone de Voltaire, Compagnie Annette Lugand
- 1980 : George Dandin de Molière, Théâtre Romain Rolland (Villejuif)
- 1981 : Incendie au sous-sol, de Pavel Kohout, Festival du Marais, puis Théâtre Essaïon
- 1982 : Les Palhasses de Christine Albanel, Théâtre Essaïon
- 1983 : Pas moi de Samuel Beckett, Théâtre Essaïon
- 1984 : Oreste ne viendra plus de Jean Fondone, Atelier-Théâtre Alizé
- 1985 : Il était une fois... un cheval magique de Jean Fondone, Atelier-Théâtre Alizé
- 1985 : Ne laissez pas vos femmes accoucher dans les maternités, on les assassine !, Théâtre Essaïon
- 1987 : Le sourire est sous la pluie de Jean Fondone, Atelier-Théâtre Alizé
- 1989 : Le Marabout de Jacques Perry, Théâtre Essaïon[15]
- 1994 : Femmes de Christian Rullier, Théâtre Essaïon
- 1995 : La Plantation de Bruno Rabatel
- 1997 : Mort à la télé de Julion, Théâtre Essaïon
- 1998 : Le vampire suce toujours deux fois de Victor Haïm, Théâtre Essaïon
- 2000 : Comment les choses arrivent... de Jean-Claude Danaud, Théâtre Essaïon
- 2004 : L'Île du Café-Club de Luc Cendrier
Mise en scène d'après une œuvre d'auteur
[modifier | modifier le code]Liste chronologique non exhaustive des œuvres adaptées et mises en scène par José Valverde[5] :
- 1964 : Sacco et Vanzetti, d'après Mino Roli
- 1965 : Le Brave Soldat Chvéïk, d'après Jaroslav Hašek
- 1966 : Hop la ! Nous vivons, d'après Ernst Toller
- 1967 : Le Silence de la mer, d'après Vercors, musique d'Henri Tomasi, Grand Théâtre de Tours
- 1968 : Roméo et Juliette d'après William Shakespeare
- 1969 : Happy End, comédie musicale, avec André Doljnikoff, théâtre Gérard-Philipe (Saint-Denis)
- 1972 : Les Lettres de la religieuse portugaise, conception Micheline Uzan
- 1990 : Leïla et le Conteur, d'après Rose Delham, Théâtre Essaïon
Mise en scène d'une pièce de lui-même
[modifier | modifier le code]Liste chronologique des œuvres de José Valverde, mises en scène par lui-même[5] :
- 1999 : La Légende de Mademoiselle Trottemenue, Théâtre Essaïon.
- 2002 : Le Procès du général Aussaresses, Théâtre Essaïon.
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Officier des Arts et des Lettres
- Médaille Grand Vermeil de la ville de Paris
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- En 1969, José Valverde répondra à Philippe Madral : « pour moi, la démarche politique et la démarche artistique ont toujours été absolument parallèles. »[4].
Références
[modifier | modifier le code]- Relevé des fichiers de l'Insee
- Cinefiches 2018, fiche web.
- Madral 1969, p. 117.
- Madral 1969, p. 118.
- Les Archives du spectacle, 2018, page web.
- Berstein et Milza 1999, p. 229-230.
- « Lire « Drame à Toulon - Henri Martin » », sur observatoiredelacensure.over-blog.com, (consulté le ).
- Philippe Roger, « La guerre froide sur le littoral du Pas-de-Calais : l'interdiction des représentations de « Drame à Toulon » à Calais en décembre 1951 », Revue du Nord, no 394, , p. 187-197 (lire en ligne)
- BNF 2018, page web.
- Marie-Céline Nivière, « José Valverde laisse l’Essaïon, dont il fut le directeur, orphelin », sur loeildolivier.fr, (consulté le ).
- Armelle Héliot, « José Valverde, l’amour du jeu, du combat, du partage », sur lejournaldarmelleheliot.fr, (consulté le ).
- « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le ).
- Jean-Pierre Léonardini, « José Valverde, un militant du théâtre », sur chantiersdeculture.com, (consulté le ).
- Georges Perpes, « Chile vencera de Juan Fondon /José Valverde », sur pjoswald-orpheon-theatre.fr (consulté le ).
- L'Avant-scène 1990, p. 50.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Philippe Madral, « José Valverde », dans Le théâtre hors les murs : six animateurs et trois élus municipaux nous parlent, Éditions du Seuil, , 255 p. (lire en ligne).
- L'Avant-scène, « Le Marabout de Jacques Perry au Théâtre Essaïon », L'Avant-scène : Théâtre, nos 861-870, , p. 50 (présentation en ligne).
- Serge Berstein et Pierre Milza, Histoire de la France au XXe siècle, t. 3 : 1945 à 1958, Éditions Complexe, , 337 p. (ISBN 978-2-87027-760-7, lire en ligne), p. 229-230.
- Jean-Pierre Léonardini, « Disparition. José Valverde, un militant du théâtre », L'Humanité, (lire en ligne).
Webographie
[modifier | modifier le code]- Brigitte Rémer, « Théâtre Saint-Denis TGP – 100 ans de création en banlieue », sur Ubiquité culture(s), (consulté le ).
- Roberto Gac, « À propos du théâtre. Entretien avec José Valerde », sur Sens Public, (consulté le ).
- « José Valverde », sur Les archives du spectacle, (consulté le ).
- BNF, « Compagnie José Valverde », sur BNF, (consulté le ).
- « Fiche : José Valverde - parcours »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Écrivains associé du eathéâtre, (consulté le ).
- Cinefiches, « Valverde José acteur », sur Cinefiches, (consulté le ).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressource relative au spectacle :