Joseph Saint-Rémy
Joseph Saint-Rémy est un écrivain haïtien, né à la Guadeloupe en 1816 et décédé en 1858[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Joseph Saint-Remy est un avocat, militant et historien haïtien connu sous le nom de Saint Remy Les cayes est né en 1816 à basse terre, dans la colonie française de Guadeloupe, de parents mulâtres libres. la famille de Saint Remy a rapidement déménagé aux cayes, dans le Sud d'Haïti pour revendiquer la citoyenneté haïtienne en tant que personne d'ascendance africaine. arrivé a l'âge adulte, Saint Remy se rend à Paris pour étudier le droit avant de revenir aux cayes pour servir comme avocat sous le gouvernement de Jean pierre Boyer[2]. Il sympathisait avec la révolution libérale de1843 en Haïti, qui s'opposait au grand règne de Boyer. Les liens de Saint Remy avec le régime de Charles Herard ont conduit à son arrestation, à son emprisonnement et finalement au bannissement d'Haïti par Jean Louis Pierrot[2]. L'exil va favoriser ses études historiques. 1850, il publie "une vie de Toussaint Louverture". La figure de Pétion l'attire à son tour. Saint Remy compulse les documents des archives françaises et travaille dur. En 1854, il donne les deux premiers volumes de "Pétion et Haïti" que suivent bientôt trois autres. Mais l'historien meurt en pleine force en 1858, laissant son œuvre inachevée[1].
Saint-Rémy a vécu les premières années de formation d’Haïti et a joué un rôle important dans son façonnement par ses écrits et ses activités politiques. Son travail principal en tant qu’érudit tournait autour de ses études sur la vie et les événements des premiers dirigeants d’Haïti. Les œuvres les plus importantes et les plus influentes de Saint-Rémy sont ses textes historiques La vie de Toussaint Louverture (1850) et Pétion et Haïti (1855). Ces volumes décrivent la vie et les actes de deux des hommes les plus importants et les plus influents de l’histoire d’Haïti. Bien qu’il ait également édité un certain nombre d’ouvrages historiques et publié des brochures au cours de sa vie, son ouvrage en cinq volumes sur Pétion et le livre qu’il a écrit sur Toussaint Louverture ont reçu le plus d’attention et de critiques[2]. David Nicholls et d’autres historiens du XXe siècle décrivent David Nicholls, ainsi que ses collègues historiens haïtiens Alexis Ardouin et Joseph Bonnet, comme étant au cœur d’un mouvement culturel visant à défendre et à justifier les positions de leadership que les mulâtres ont jouées dans la révolution haïtienne, et les positions de pouvoir qu’ils occupaient encore lorsque Saint-Rémy et Ardouin écrivaient. Dans une large mesure, Saint-Rémy et Ardouin écrivaient en réponse à l’Histoire d’Haïti de Thomas Madiou. Contrairement à Madiou, Saint-Rémy et Ardouin présentaient une image étroite et stylisée du passé favorisant le règne mulâtre. Nicholls a placé leurs œuvres dans l’interprétation whig anglo-américaine de l’histoire, conçue d’une manière spécifique pour brosser un certain portrait des dirigeants mulâtres. Néanmoins, il fait partie de ces premiers écrivains haïtiens qui ont contré avec force et éloquence les idéologies racistes émergentes de l’époque[2].
Œuvres
[modifier | modifier le code]- La vie de Toussaint Louverture (1850)[1]
- Pétion et Haïti (1854-1858)
- Les mémoires de Boisrond Tonnerre
- Les mémoires de Toussaint Louverture
Notes et Références
[modifier | modifier le code]- F. Raphaël Berrou & Pradel Pompilus, Histoire de la Littérature Haïtienne illustrée par les textes, Tome I, Port-au-Prince, Editions Caraïbes & Editions de l'Ecole, , 734 p., p. 239 à 246
- (en) « Saint-Rémy, Joseph -1816-1858. », sur Dennis R. Hidalgo, (consulté le )
Liens externes
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