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Jules Laroche

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Jules Laroche
Fonctions
Ambassadeur de France en Belgique
-
Ambassadeur de France en Pologne
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 88 ans)
DinardVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Jules Alfred LarocheVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Jacques SermaizeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Enfant
Hervé Laroche (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinctions

Jules Alfred Laroche, né à le Paris 7e (Seine)[1] et mort le à Dinard (Ille-et-Vilaine) [2] est un diplomate et écrivain français.

Licencié en droit, il a notamment été en poste en Italie (1898-1913), en Pologne (comme ambassadeur de 1926 à 1935), en Belgique (ambassadeur après Paul Claudel, du à ).

À l'administration centrale du Quai d'Orsay, il avait été notamment sous-directeur « Europe » en 1918, membre des commissions territoriales et président de la commission de la révision des traités de 1919 à la Conférence de la paix. À ce titre, il fut l'un des principaux négociateurs du traité de Versailles. Jules Laroche eut à jouer un rôle déterminant pour que la Transylvanie fût attribuée aux Roumains et non aux Hongrois. Il écrivait :

« Une des questions qui provoquèrent le plus d’opposition de la délégation italienne fut celle de la délimitation de la Transylvanie. Elle voulait laisser à la Hongrie les grandes villes qui se trouvent à l’extrémité occidentale de cette province. Leur existence s’explique par la géographie. La Transylvanie est traversée par des vallées qui descendent des Carpates, et au débouché desquelles seulement ont pu trouver place des agglomérations dont l’importance économique est liée à l’arrière-pays. Les détacher de celui-ci, ç’eût été ruiner la région. J’emportai la décision en faisant valoir qu’en outre, dans ces villes, les Hongrois étaient l’élément immigré, alors que dans les campagnes avoisinantes, les paysans, race peu vagabonde et par conséquent autochtone, étaient Roumains. J’avais été appuyé par les Américains, et surtout par les Britanniques, à qui je devais le rappeler plus tard lors du Partage de la Haute Silésie. »

La nation roumaine et, bien entendu, l’Église orthodoxe autocéphale roumaine moderne, n’existeraient pas, telles que nous les connaissons, sans cet accord. Brătianu, le chef du gouvernement roumain, ne se présenta à la Conférence de Paris que le , c’est-à-dire après l’attribution de la Transylvanie à la Roumanie par les grandes nations, accord confirmé par le traité de paix du Grand Trianon grâce en partie au travail diplomatique de Jules Laroche. Il est vrai que cent mille Roumains avaient acclamé, le à Alba Iulia, l’union de la Transylvanie avec le reste de la Roumanie, votée le même jour par la Grande Assemblée d’Alba Iulia. La synergie de l’Église et de l’État fonctionnait toujours, car cette union était soutenue par l’Église autocéphale roumaine de Transylvanie, devenue une première fois autocéphale en se détachant du patriarcat de Karlowitz (en) ( - ), dont le Synode érigeait alors une « Métropole autocéphale de Transylvanie » ayant son siège à Hermannstadt (aujourd'hui Sibiu).

Les deux autres principautés, Moldavie et Valachie, qui venaient de s’unir politiquement en un seul État, constituaient désormais les nouvelles frontières de la Roumanie[3]. La règle qui avait été instaurée, pour le traité de Versailles, était celle-ci : seules les quatre grandes puissances siégeaient et présidaient les commissions qui avaient à régler les questions territoriales et des nouvelles frontières de l’Europe. Les autres nations devaient donc, chacune à leur tour, se présenter devant l’une des commissions pour plaider leur dossier. Dans la plupart des cas les décisions étaient ainsi déjà prises avant le plaidoyer du ministre de la nation concernée, comme dans le cas précis de la Roumanie.

Jules Laroche fut ensuite directeur à la direction des Affaires politiques et commerciales de 1920 à 1925, puis ambassadeur de France en Pologne durant toute la période du maréchal Piłsudski (1926-1935) et en Belgique 1935-1937). Il se retira revêtu de la dignité d'ambassadeur de France (1935) et élevé à celle de grand officier de la Légion d'honneur[4],[5].

Jules Laroche publiait des vers sous le nom de Jacques Sermaize[6].

Il est le père du banquier Philippe Laroche.

- Prix Thérouanne 1958 de l'Académie française
- Prix Montyon 1948 de l’Académie française
  • L'Heure qui passe, Grenoble, Librairie dauphinoise H. Falque & Félix Perrin, 1910 [sous le nom de Jacques Sermaize]
- Prix Jules-Davaine 1912 de l’Académie française
  • La Voie sacrée : poèmes de Rome et d'Italie, Paris, Bernard Grasset, 1913 [sous le nom de Jacques Sermaize]
  • Une occasion perdue : la question des zones franches, Revue d'histoire diplomatique, 1955
  • La Pologne de Piłsudski : souvenirs d'une ambassade, 1926-1935, Paris, Flammarion, 1953
- Prix Pouchard 1953 de l’Académie française
Traduit en polonais par Stanisław Zabiełło : Polska lat 1926-1935 Wspomnienia ambasadora francuskiego, PAX, 1966

Références

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  1. Archives numérisées de l'état civil de Paris, acte de naissance n° 7/1406/1872, avec mention marginale du décès (consulté le 8 mai 2012)
  2. (BNF 12479634)
  3. Jules Laroche, Au Quai d'Orsay avec Briand et Poincaré (1913-1926), Paris, Hachette, 1957, p. 73.
  4. https://archive.org/stream/anthologiedespo00liuoft/anthologiedespo00liuoft_djvu.txt
  5. Jean Vanwelkenhuyzen, Le gâchis des années 30 : 1933-1937, , 558 p. (ISBN 978-2-87386-408-8, lire en ligne).
  6. Collaboration poétique au Divan : n° 25, novembre 1911 ; n° 31, juin 1912 ; n° 35, janvier 1913 ; n° 42, septembre 1913. https://archive.org/stream/anthologiedespo00liuoft/anthologiedespo00liuoft_djvu.txt

Liens externes

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