Julien Levy
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Paul J. Sachs (en) |
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Julien Levy (New York, 1906-1981) est un galeriste et marchand d'art américain, propriétaire de la Julien Levy Gallery située à New York qui, dans les années 1930-1940, ouvrit ses portes au surréalisme et à la photographie contemporaine.
Parcours
[modifier | modifier le code]Né d'Isabelle Isaacs et d'Edgar A. Levy, Julien entre à Harvard où il suit sous la direction de Paul J. Sachs (1878-1965) des cours de management culturel appliqué aux musées et aux institutions, une première à cette époque. Très lié au monde de la finance (il est rattaché au conseil d'administration de Goldman Sachs), Sachs prodigue à Levy un savoir-faire indéniable, et qui s'avérera très utile dans les décennies suivantes.
Julien Levy abandonne subitement ses études après avoir rencontré Marcel Duchamp à New York en 1926[2]. Il effectue par bateau un voyage à Paris. Dans la capitale française, il se lie à Man Ray, et à la photographe Berenice Abbott, laquelle lui permet de constituer un important fonds d'archives autour de l’œuvre, alors méconnue, d'Eugène Atget. C'est également à Paris qu'il rencontre sa première femme, Joella Haweis, la fille de Mina Loy, laquelle devient plus tard son agent sur Paris et avec laquelle il entretient une importante correspondance.
De retour à New York, il entre brièvement au service de la Weyhe Gallery en 1931, après avoir touché l'héritage laissé par sa mère, puis ouvre sa propre galerie au 602 Madison Avenue. Principalement axées sur la photographie contemporaine, les expositions de la Julien Levy Gallery permettent à Man Ray de montrer pour la première fois un ensemble conséquent de ses œuvres ; il ouvre ses portes également à Henri Cartier-Bresson, qui fait ainsi ses premiers pas aux États-Unis, mais aussi à Alfred Stieglitz, Walker Evans, et plus tard à Lee Miller.
Le , il inaugure l'exposition “Surrealism", la première du genre sur le sol américain[3] : s'y croisent des œuvres de Pablo Picasso, Max Ernst, Joseph Cornell, Marcel Duchamp, Alberto Giacometti ; Julien Levy présente aussi la fameuse toile de Salvador Dalí, La Persistance de la mémoire, qu'il possède. Le film Un chien andalou de Luis Buñuel fut projeté dans sa galerie pour la première fois. Il est à noter qu'il fut le premier à offrir un « cocktail de lancement », chose devenue habituelle à toute la profession.
En 1937, la galerie déménage au 15 East 57th Street, où Levy organise du 1er au la première exposition de Frida Kahlo[4]. Plus tard, il expose également pour la première fois Arshile Gorky, se montrant toujours à la pointe d'une certaine avant-garde.
La galerie, dont la dernière adresse fut le 42 East 57th Street, ferma ses portes en 1949, après le suicide de Gorky qui le marqua profondément. Levy devint alors professeur au Sarah Lawrence College et au State University of New York (Purchase).
Il est l'auteur d'une collections d'essais, de deux courts-métrages, et d'une autobiographie publiée en 1977. En , au moment de sa mort, Levy est salué par The New York Times comme un découvreur[5].
En 2006, pour le centenaire de sa naissance, le Philadelphia Museum of Art organise une rétrospective des photographes qui furent exposés à la Julien Levy Gallery[6].
Essais sélectifs
[modifier | modifier le code]- Surrealism, The Black Sun Press, 1936
- Eugene Berman, 1941
- Max Ernst, Arshile Gorky, Yale University Art Gallery, 1964
- Memoir of an Art Gallery, Putman, 1977
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Julien Levy » (voir la liste des auteurs).
- « https://pmalibrary.libraryhost.com/repositories/3/resources/280 »
- (en) « Julien Levy Gallery records », Philadelphia Museum of Art Archives, résumé et sommaire en ligne.
- Sidney Janis, Abstract and Surrealist Art in America, New York, Reynal and Hitchcock. 1944, p. 86, (ISBN 978-0405007293).
- (en) « A Close Look: Frida Kahlo’s Fulang-Chang and I », par Veronica Roberts, sur Inside/Out MoMA, 3 décembre 2009.
- (en) « Julien Levy, an art dealer, dies: first to show Cornell, Giacometti » par Grace Glueck, In: The New York Times, 11 février 1981.
- (en) « Dreaming in Black and White: Photography at the Julien Levy Gallery June 17 – September 17, 2006 », The Honickman Foundation, en ligne.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Larry List, The imagery of chess, revisited (catalogue d'exposition, musée Noguchi), New York, George Braziller, (ISBN 0-9709310-3-4, lire en ligne).
- Gaëlle Morel, « Un marchand sans marché. Julien Levy et la photographie », Études photographiques, no 21, , p. 6–29 (ISSN 1270-9050, lire en ligne )
- (en) Ingrid Schaffner et Lisa Jacobs (s/d), Julien Levy : portrait of an art gallery, Cambridge, Mass., MIT Press, (ISBN 978-0-262-19412-9)
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :