Julien Poydras de Lalande
Membre sans droit de vote de la Chambre des représentants des États-Unis Territoire d'Orléans | |
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Julien Poydras de Lalande ou Julien de Lallande Poydras (1746-1824) est une personnalité franco-américaine importante dans l'histoire de la Louisiane. Il est un aventurier, poète à ses heures, philanthrope, banquier et homme politique.
Biographie
[modifier | modifier le code]Né en 1746 à Rezé près de Nantes, Julien Poydras, fils de François Poydras et de Madeleine Simon, servit très tôt dans la Marine française.
En 1760, il est capturé par la Royal Navy et emmené en Angleterre. De là, il s'échappe, embarque à bord d'un cargo en partance pour les Antilles. Arrivé à Saint Domingue, il émigre vers la Louisiane française et s'installe en 1768 à La Nouvelle-Orléans.
D'abord colporteur, puis négociant, il parcourt l'ensemble du vaste territoire de la Louisiane française le long du Mississippi. Il commerce dans le territoire des Arkansas, à Bâton-Rouge, à Natchitoches, à Nacogdoches, à Natchez, à Opelousas, dans la vallée de la rivière Ouachita et jusqu'à Saint-Louis au bord du Mississippi.
Faisant fortune, il acquiert des biens, notamment des plantations dans la paroisse de Pointe Coupée, et des propriétés à La Nouvelle-Orléans.
En 1779, il compose un poème La Prise du Morne du Bâton Rouge par Monseigneur de Galvez en l'honneur du jeune gouverneur espagnol Bernardo de Gálvez pour la reprise de Bâton-Rouge aux Anglais[1].
En 1803, lors de la vente de la Louisiane par Napoléon Ier aux États-Unis, Julien Poydras opte pour la nationalité américaine.
Le , il est élu président du premier Conseil législatif du territoire d'Orléans, nom donné à la partie Sud du territoire de l'ancienne Louisiane française, à la Chambre des représentants des États-Unis. Il est également administrateur de la Banque Louisiane.
Il devient l'ami du premier gouverneur américain de la Louisiane William C. C. Claiborne.
Il participe à l'élaboration des lois sur l'enseignement, il est considéré comme le "Père de l'Éducation en Louisiane"[2].
En 1807, il créa la première maison pour les orphelines et reçoit 4 000 dollars du gouvernement américain pour cette action. Par la suite sera créé un orphelinat pour les garçons.
En 1809, il est élu représentant du territoire louisianais au Congrès des États-Unis pour une période de deux ans ( - ).
En 1810, Julien Poydras présente une demande officielle au Congrès américain pour que le territoire de Louisiane devienne un État de l'Union.
En 1812, il devient président de la première convention constitutionnelle et président du nouveau Sénat. Il collabore avec le nouveau gouverneur de la Louisiane, Jacques Phillippe Villeré, second gouverneur de la Louisiane américaine. En 1820 il est réélu président du Sénat.
Il aide son compatriote, l'ornithologue et naturaliste Jean-Jacques Audubon à publier ses premières planches animalières.
Sa fortune lui permet d'acheter le château de la Gascherie à La Chapelle-sur-Erdre près de Nantes.
Le , il meurt dans son domaine de Pointe-Coupée après avoir affranchi ses 1200 esclaves[3]. Il est enterré à New Roads, chef-lieu de la paroisse de la Pointe Coupée.
Postérité
[modifier | modifier le code]Par son testament olographe du 16 avril 1822 il a institué pour ses légataires universels tous les enfants de ses frères et sœurs. Benjamin Poydras de Lalande fut mandaté pour régler la succession. Par jugement du 2 avril 1844 le tribunal civil de Nantes condamna, suivant ses offres, le Sr Benjamin Poydras de Lalande à rendre son compte. D'où un procès qui durait encore en 1847.
Philanthrope, il laisse une importante donation pour la fondation d'une institution philanthropique. Cette société, sans but lucratif, d'abord appelé Poydras Female Orphan Asylum prendra ensuite le nom de Poydras Home. Cet organisme aide notamment les personnes âgées et en particulier celles atteintes de la maladie d'Alzheimer[4].
En 1924, pour la célébration du centenaire de la mort de Julien Poydras, fut construit à New Roads une cole secondaire nommé Poydras High School. Aujourd'hui ce bâtiment est devenu le Julien Poydras Museum and Cultural Center
Références
[modifier | modifier le code]- Julien Poydras : La Prise du morne du Baton Rouge
- Pointe Coupee: The Grave of Julien Poydras
- Yves Cléon, Bombonnel, Aventurier Dijonnais Ou Sur La Piste Du Chasseur De Panthères, Besançon, Neo Editions, , 313 p. (ISBN 2-9513106-5-X), p. 54
- Poydras Home
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- (en) http://enlou.com/people/poydrasj-bio.htm
- (en) http://www.crt.state.la.us/hp/mainstreet/ndwalk.html
- (fr) http://www.lesanneauxdelamemoire.com/migration/exposition/ancienr/louisiane.htm
- (fr) http://www.saintfelix.com/belem/la_louisiane.htm
- Aventurier français
- Naissance en avril 1746
- Naissance dans la province de Bretagne
- Décès en juin 1824
- Personnalité politique liée à la Louisiane
- Écrivain américain francophone
- Écrivain américain du XVIIIe siècle
- Écrivain américain du XIXe siècle
- Conquête de l'Ouest américain
- Histoire de la Louisiane
- Naissance à Rezé
- Décès à 78 ans
- Esclavagiste
- Membre de la Chambre des représentants des États-Unis
- Représentant des États-Unis pour la Louisiane
- Membre du Sénat de Louisiane
- Négociant français du XVIIIe siècle
- Poète français du XVIIIe siècle
- Personnalité américaine née d'un parent français
- Banquier français du XVIIIe siècle
- Banquier français du XIXe siècle