Kengiro Azuma
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吾妻兼治郎 |
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Assistant (jusqu'en ), professeur d'université, kamikaze, créateur de bijoux, sculpteur |
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Kōtarō Takamura-priset (d) () Médaille au ruban pourpre () |
MU 141 (d) |
Kenjirō Azuma (吾妻 兼治郎 ), francisé en Kengiro Azuma (1926-2016), est un peintre, sculpteur et professeur japonais qui a vécu la plus grande partie de sa vie en Italie.
Biographie
[modifier | modifier le code]Azuma est né le 12 mars 1926 à Yamagata au Japon dans une famille d'artisans du bronze[1]. À l'âge de 17 ans, il rejoint la marine impériale japonaise en tant que pilote kamikaze, mais la guerre se termine avant qu'il ait pu se sacrifier. La seconde guerre mondiale, ainsi que la découverte de l'humanité de l'empereur qui était jusqu'alors considéré comme un dieu, ont un grand impact sur le peuple japonais et pour Azuma, elles créent un vide spirituel qui le pousse vers l'art[2].
De 1949 à 1953, Azuma étudie la sculpture à l'université de Tokyo. En 1956, après avoir reçu une bourse du gouvernement italien, il s'installe en Italie et étudie à l'Académie des beaux-arts de Brera où il devient assistant artistique du sculpteur Marino Marini[3].
Azuma vit et travaille à Milan pendant la majeure partie de sa carrière. Il reste assistant artistique de Marino Marini jusqu'à la mort de celui-ci en 1980[4]. De 1980 à 1990, il est professeur à la Nuova accademia di belle arti de Milan[1]. En 2015, il installe une sculpture permanente intitulée MU 141 (it) sur la place publique devant le cimetière monumental de Milan[1].
Kengiro Azuma décède à son domicile de Milan le 15 octobre 2016[5]. Pour honorer Azuma, la Fondation Marino Marini organise en 2017 une exposition de ses œuvres au Palazzo Fabroni (it) de Pistoie[6].
Œuvres
[modifier | modifier le code]Azuma imite tout d'abord le style de Marini, mais celui-ci l'exhorte à retrouver ses origines culturelles japonaises[4]. Azuma retourne alors à la philosophie zen et s'intéresse à "rendre visibles les formes d'existence"[4]. Il crée dès 1960 toute une série d'œuvres intitulées Mu, ce mot signifiant absence en japonais[1]. Parmi ces œuvres, le Mu-464 créé lors du Symposium international de sculpture de Californie à l'Université d'État de Californie à Long Beach en 1965 a la particularité d'être réalisé en aluminium, le bronze, matériau de prédilection d'Azuma, étant introuvable dans cette région[7]. Dès 1985, Azuma crée une autre série d'œuvres intitulées Yu, ce mot signifiant le plein, le présent, le visible[1]. Ses créations représentent souvent des gouttes d'eau en bronze, Azuma étant fasciné par leur forme[4]. Parmi ses autres œuvres, Azuma réalise en 2011 une sculpture Mu-765M espérance... une goutte d'eau qui fait partie des collections des musées du Vatican[1]. Celles-ci contiennent également depuis 1971 un crucifix, esquisse d'une réalisation pour le couvent des capucins de Sion et qui est entré dans les collections du Vatican par la volonté du pape Paul VI[1]. Toujours pour le couvent des capucins de Sion, Azuma réalise le lave-mains du réfectoire et le lavabo liturgique de la sacristie. Il participe également à la réalisation d'une fontaine[8]. Pour l'église Saint-François de Locarno (it), il réalise l'autel, l'ambon et un bougeoir de Pâques[1].
Principales expositions
[modifier | modifier le code]La première exposition entièrement consacrée à Azuma a lieu en 1958 au Japon. En 1965, il est invité au Symposium international de sculpture organisé par l'université d'État de Californie[1]. En 1966, son travail est exposé dans le cadre du « New Japanese Painting and Sculpture » au MoMa de New York[9]. En 1971, il expose à Sankt Margrethen. En 1994, une exposition rétrospective a lieu au musée d'art de Mendrisio[10]. Il expose régulièrement en Italie mais aussi en Allemagne (Stuttgart en 1964, Brême en 1964, Bochum en 1964 et 1967), en Suisse (Zurich en 1980, Lugano en 1981 et 2005, Glaris en 1986, Mendrisio en 1990), aux Pays-Bas (Den Haag en 1972, 1975 et 1980, Dordrecht en 1983), au Japon (Tokyo et Osaka en 1974, 1978 et 1986, Toyama en 1988 Kanagawa, Yamanashi, Sendai, Tokyo et Osaka en 1990), en Serbie (Belgrade en 1975)[1],[11] . La dernière grande exposition du vivant d'Azuma a lieu dans les églises rupestres de Matera en 2010[5].
Distinctions
[modifier | modifier le code]- 1963 : lauréat du prix Émile-Gaudard décerné au château de La Sarraz en Suisse[1] , [12]. Deuxième prix au cinquième concours international de sculpture de Padoue[1].
- 1995 : lauréat du prix Shiju-hosho décerné par l'empereur du Japon[13]. Le Shiju-hosho, également appelé «médaille d'honneur avec ruban violet», est décerné pour des réalisations universitaires ou artistiques.
- 1996 : Ambrogino d'Argento décerné par la ville de Milan[14].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Kenjirō Azuma » (voir la liste des auteurs).
- (en) « Kengiro Azuma biography », Lorenzelli Arte (consulté le )
- (it) Sebastiano Grassi, « Azuma, il kamikaze che si fece scultore », Corriere Della Sera, (lire en ligne, consulté le )
- (it) « Profilo compositori, autori - Kengiro Azuma », novurgia.it, Novurgìa (consulté le )
- (it) « L'INTERVISTA/KENGIRO AZUMA », Exibart (consulté le )
- (it) Lorenzo Madaro, « È morto a Milano lo scultore giapponese Kengiro Azuma. Fu allievo di Marino Marini », (consulté le )
- (it) « Sculture di Kengiro Azuma nella casa di Marino Marini », (consulté le )
- (en) « MU 464 Kengiro Azuma », sur Arts Council for Long Beach (consulté le )
- Bourgeoisie de Sion, Le couvent des capucins, Sion, , 56 p. (lire en ligne), p. 44
- (en) « The New Japanese Painting and Sculpture », The Museum of Modern Art (consulté le )
- Forum d'art : Kengiro Azuma (1926-2016)
- (it) Fondazione Museo Marino Marini Pistoia, « L'uomo, il padre, lo scultore. L'arte di Kenjiro Azuma, "Una vita in Italia" », sur met News dalle Pubbliche Amministrazione della Città Metropolitana di Firenze, (consulté le )
- « Vernissage de l'exposition de sculpture du Château de la Sarraz », Feuille d'avis de Lausanne, , p. 19 (lire en ligne, consulté le )
- (it) « Intervista. Azuma, l'arte che risana », avvenire.it, (consulté le )
- « BENEMERENZE CIVICHE », comune.milano.it
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (it) Kenjirō Azuma, Kengiro Azuma : piccolo zoo Zen, All'insegna del pesci d'oro, , 71 p. (ISBN 88-444-1098-2 et 978-88-444-1098-8, OCLC 25554449)
- (it) Rossana Bossaglia, Aurelio Amendola, Maurizio Maggiani et Angela Vattese, Il sogno, Libri Scheiwiller, 2002 •pages totales=79 (ISBN 88-444-1447-3 et 978-88-444-1447-4, OCLC 635930199)
- (it + en) Jacqueline Ceresoli, Mami Azuma, Anri Azuma, Matteo Lorenzelli, Massimiliano Lorenzelli et Bruno Lorenzelli, Kengiro Azuma Infinito Mu, Lorenzelli Arte, , 208 p. (ISBN 978-88-942215-0-3 et 88-942215-0-4, OCLC 968193067)
- (it) Vanni Scheiwiller, Azuma, Charta, (ISBN 88-8158-225-2 et 978-88-8158-225-9, OCLC 42451014)
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressources relatives à la musique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- (en-US) https://artslb.org/public-art/mu-464 Vidéo sur la sculpture Mu-464