La fresque du climat
| Fondation |
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| Forme juridique | |
|---|---|
| Objet social | |
| Domaines d'activité | |
| Siège |
Paris (18, rue du Faubourg-du-Temple, 75011, Paris, France) |
| Pays |
| Fondateur |
Cédric Ringenbach (d) |
|---|---|
| Présidente |
Anaïs Terrien (d) (depuis ) |
| Site web |
| RNA | |
|---|---|
| SIREN | |
| TVA européenne | |
| OpenCorporates |
La fresque du climat est une association loi de 1901 française, fondée en , portée par l'ambition de sensibiliser le plus grand nombre aux enjeux climatiques à travers son atelier pédagogique et collaboratif, adapté à tous les publics.
Animé par la communauté de fresqueurs et fresqueuses, l'atelier mise sur l'intelligence collective et permet de comprendre les causes et conséquences des changements climatiques en 3h. L'outil repose sur un jeu de 42 cartes, traduites dans plus de 45 langues, dont le contenu est issu des rapports scientifiques du GIEC (groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat).
Historique
[modifier | modifier le code]L'atelier la fresque du climat est créé en 2015[1] par Cédric Ringenbach, ancien directeur de The Shift Project de 2010 à 2016[2],[3], à l’occasion d’un cours fondé sur les travaux du GIEC. La dynamique du projet prend forme le 26 mars 2018 à l’issue d’un atelier organisé au Pôle Léonard de Vinci avec 900 étudiant·es, guidé·es par 30 animateurs et animatrices.
En , après trois ans de mise au point, l'association éponyme voit le jour pour diffuser l'atelier, accompagner et former la communauté des animatrices et animateurs[4].
La fresque du climat est membre associé du Bureau européen de l'environnement[5].
Déroulé de l'atelier
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D'une durée de 3h, l'atelier est structuré en trois phases[6].
Réflexion
[modifier | modifier le code]Cette première phase consiste à construire collectivement la fresque en reliant les 42 cartes selon des liens de cause et conséquences[7] tels que présentés par le GIEC dans ses différents rapports[2],[3],[8].
Créativité
[modifier | modifier le code]Pour cette deuxième phase artistique, les participants et participantes s'approprient la fresque en laissant libre cours à leur imagination et lui donnent un titre[7].
Débrief
[modifier | modifier le code]La dernière phase consiste à échanger, avec bienveillance, sur ses émotions et ses positions permettant à chaque participant et participante d'exprimer son ressenti. Puis, de discuter des solutions individuelles et collectives à mettre en place pour lutter contre le changement climatique[2],[9].
Public visé
[modifier | modifier le code]La participation aux ateliers est ouverte à tout type de public : auprès du grand public, au sein des organisations tels que des établissements d'enseignement, du secteur public et des entreprises[10].
L'atelier est proposé dans les collèges[11], lycées[12] et dans l'enseignement supérieur depuis septembre 2019 dans le cadre de la « rentrée climat ». En , plus de 30 000 étudiants et étudiantes de l'enseignement supérieur ont participé à l'atelier.
Au sein du monde entrepreneurial, Suez est la première entreprise à annoncer son partenariat avec la fresque du climat en pour proposer un atelier à ses 90 000 salariés et salariées à travers le monde[13]. Cette annonce est suivie par celle d'EDF qui s'engage avec l'association pour proposer l'ateliers auprès de ses 165 000 employé·es[14],[15],[16].
Les élus[17] et le grand public[18] font aussi partie du public cible. La fresque du climat (ainsi que 2tonnes) font partie des ateliers tests auprès des directeurs d'administration centrale, en vue de la formation des cadres de la fonction publique française (fonction publique d'État, fonction publique territoriale et fonction publique hospitalière) décidée par Élisabeth Borne en 2022[19],[20]. Le volet sensibilisation de la formation des 25 000 cadres de la fonction publique, et à terme les 2,5 millions de fonctionnaires d'État, est finalement assurée par un groupement composé de La Fresque de la Biodiversité, Nicomak et OpenLande sur les constats d'une part et par l'association Nos vies bas carbone sur la partie leviers d'action d'autre part[21],[22],[23].
En février 2022, mille participants y avaient déjà pris part sur le sol américain. Outre des particuliers, des entreprises, des réseaux d’anciens élèves, l’ambassade de France, le consulat de France à New York, plusieurs écoles et universités (UC Berkeley, Columbia, MIT) y ont eu recours, notamment à des fins de renforcement d'équipe[24].
Le 5 avril 2023, l'association annonce que le cap du million de personnes sensibilisées est atteint[1],[25].
Fresque quiz
[modifier | modifier le code]La fresque quiz est un moyen de faire découvrir l'association et l'atelier dans un salon ou un lieu de passage puisqu'une partie des cartes de la fresque du climat est déjà placée sur un support vertical avec un cache devant[26],[27].
Fresques « amies »
[modifier | modifier le code]À la suite du succès rencontré par la fresque du climat[1], le format de l’atelier est repris et décliné par plusieurs autres structures sur d'autres thématiques. Les premières voient le jour dès 2019 (alimentation, biodiversité, océane, etc)[26]. Plus de 70 ateliers ont été recensés et certains abordent des sujets qui n'ont pas de rapport avec le changement climatique ou les enjeux environnementaux[26]. Il n'y a a priori pas de charte des fresques amies : « Bien qu’elles reposent sur un fonctionnement similaire, ces ateliers et ces fresques sont différents et indépendants de la fresque du climat »[28].
Réserves
[modifier | modifier le code]Selon Reporterre, la fresque du climat plaît beaucoup aux entreprises du CAC 40 qui souhaitent former leurs salariés pour 3 € par participant et le média considère que « l’initiative se démarque plus par sa rentabilité que son efficacité dans la lutte contre le changement climatique »[29]. Si beaucoup d'animateurs sont bénévoles, certains sont des animateurs professionnels indépendants et facturent l'animation d'une fresque 1 000 € à 1 500 € (certains professionnels animent également des ateliers de manière bénévole en parallèle)[15]. Certains animateurs professionnels pourraient atteindre 6 000 € de chiffre d'affaires mensuel[29]. La licence oblige les animateurs indépendants à reverser « 10 % du montant facturé à l'association et 20 % si l'association est apporteuse d'affaires »[15].
Selon Le Lierre, réseau écologiste des professionnels de l’action publique créé en 2019, la formation des cadres de l'État avec la fresque du climat et l'atelier 2tonnes « passe à côté de l'essentiel ». Ce réseau explique que « si la question climatique doit évidemment être traitée, elle ne saurait être présentée qu'enchâssée à l'intérieur de la question du vivant, qui la précède et la dépasse. » Outre ces enjeux de préservation des espèces animales et végétales, Le Lierre plaide aussi pour que les cadres de l'État soient sensibilisés à la finitude des ressources nécessaires pour transformer l'économie et atteindre l'objectif de neutralité carbone en 2050[30].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Le succès de la Fresque du climat, cet atelier de sensibilisation aux enjeux climatiques suivi par 1,1 million de personnes », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- Aude Raux, « La Fresque du Climat : jouer pour comprendre », Kaizen magazine, no 50, , p. 62-66.
- Samuel Marro, « La Fresque du climat, un jeu collectif pour comprendre le changement climatique », sur wedemain.fr, We demain, (consulté le ).
- (en) « Our Members », sur Bureau européen de l'environnement
- Rémi-Kenzo Pagès, « Une fresque du climat pour saisir l'urgence climatique », sur www.lemediatv.fr, On s'autorise à penser, Le Média, (consulté le ).
- Célia Fontaine, « La Fresque du Climat : comprendre le changement climatique en jouant », sur celia-fontaine.fr, (consulté le ).
- Laura Tenoudji, « La Fresque du Climat : sensibiliser aux enjeux climatiques » [vidéo], sur youtube.com, Télématin, France Télévisions, (consulté le ).
- « La fresque du climat : "Faites vos jeux !" », sur ladepeche.fr, La Dépêche du Midi, (consulté le ).
- Cédric Ringenbach, interview par Pauline Clavière, Big 2020 : l'Ampli, Bpifrance, (Interview [vid]), (consulté le ).
- « Des collégiens sensibilisés à l’environnement », sur midilibre.fr, Midi libre, (consulté le )
- « La fresque du climat au lycée Delorme », sur ledauphine.com, Le Dauphiné libéré, (consulté le )
- (en) « SUEZ launches the Environmental Collage: 90,000 employees to participate », sur suez.com, Suez, (consulté le )
- « La Fresque du Climat déployée pour les 165 000 salariés d’EDF. », Lumières, no 175, , p. 8 (lire en ligne, consulté le ).
- Julia Lemarchand, « La Fresque du climat et ses « fresqueurs » professionnels, enquête sur ceux qui sensibilisent à grande échelle », sur start.lesechos.fr, Les Échos, (consulté le )
- Valérie Auribault, « Les collectifs de salariés s'engagent pour la planète », Liaisons sociales Magazine, no 236, , p. 20.
- « Baguer-Pican. Les élus ont planché sur une Fresque du climat », sur ouest-france.fr, Ouest-France, (consulté le )
- Rémyse Saudubray, « Le Mans. Fonte des glaces, sécheresse, environnement… Découvrez la fresque du climat », sur ouest-france.fr, Ouest-France, (consulté le )
- Muryel Jacque, « La formation de 25 000 cadres d'État à la transition écologique démarre », sur lesechos.fr, Les Échos, (consulté le )
- OFB, « Les hauts fonctionnaires se forment aux enjeux de la transition écologique », sur ofb.gouv.fr, Office français de la biodiversité, (consulté le )
- Anne Feitz, « Formation à la transition écologique : l'Etat passe à la vitesse supérieure », sur lesechos.fr, Les Échos, (consulté le )
- « Transition écologique : 25 000 hauts fonctionnaires vont y être formés », sur UP' Magazine, (consulté le )
- « Nos vies bas carbone : une association basée à Tours choisie pour former les cadres de l'État à la transition écologique », sur francetvinfo.fr, France 3 Régions, (consulté le )
- Alexis Buisson, « La Fresque du Climat, le jeu français pour sauver la planète, à l’assaut des États-Unis », sur frenchmornig.com, (consulté le )
- T.P., « La Fresque du climat a sensibilisé plus d'un million de personnes au changement climatique en 5 ans », sur bfmtv.com, BFM TV, (consulté le )
- Camille Lafrance, « Alimentation, biodiversité, océans… La Fresque du climat fédère ses déclinaisons »
, Le Monde, (consulté le )
- Coline Declercq, « La Fresque du Climat en quizz », sur plateforme-mediation-museale.fr (consulté le )
- « La Fresque du Climat pour le grand public (ateliers, formations et fresques amies) - Réponse à la question : y a-t-il un rapport entre la Fresque du Climat et les autres fresques ? », sur fresqueduclimat.org (consulté le )
- Laure Noualhat, « Fresque du climat : le jeu qui plaît au CAC 40 », sur reporterre.net, Reporterre, (consulté le )
- AFP, « Transition écologique : des hauts fonctionnaires s'inquiètent d'une formation qui « passe à côté de l'essentiel » », sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Réchauffement climatique
- Développement durable
- Éducation à l'environnement et au développement durable
Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives aux organisations :
- Présentation vidéo des cartes du jeu
