Le Sixième Jour (roman)
Le Sixième Jour est un roman d'Andrée Chedid, publié en 1960 aux éditions Julliard. L'action se passe en Égypte en 1948[1]. C'est l'histoire de la vieille Om Hassan, qui va jusqu'au bout de ses forces pour que son petit-fils Hassan survive cinq jours au choléra : le sixième jour, elle en est sûre, il sera guéri.
Résumé
[modifier | modifier le code]Saddika élève son petit-fils Hassan, et d'ailleurs on l'appelle maintenant Om Hassan. Son mari Saïd, paralysé, est aussi à sa charge. Elle quitte cependant Le Caire pour une visite à son village natal, où sa famille a été anéantie par le choléra. Les rares survivants lui expliquent qu'aucun de ceux qui sont partis à l'hôpital n'est revenu, et que sa place n'est pas au village, mais au Caire avec ceux dont elle a le soin.
De retour chez elle, Om Hassan voit l'instituteur frappé à son tour par la maladie. Il la supplie d'envoyer Hassan, qu'il pense contaminé, à l'hôpital. Mais au moment de monter dans l'ambulance, il dit aussi qu'il reviendra sûrement au sixième jour : "ou bien on meurt, ou bien on ressuscite"... Il ne reviendra pas le sixième jour, ni le septième. Pourtant, lorsque le petit Hassan présente à son tour les symptômes, sa grand-mère décide de le cacher plutôt que de le confier à l'hôpital. Malgré tous les obstacles, elle va l'emporter et descendre le Nil vers la mer purificatrice, en attendant le sixième jour.
Éditions
[modifier | modifier le code]Le livre, édité aux Éditions Julliard en 1960. ayant eu beaucoup de succès, a été réédité à de nombreuses reprises, y compris dans des collections pour la jeunesse, public qui n'était pas visé par l'auteur.
Les rééditions sont : Presses de la Cité, 1968 ; Flammarion, 1971 ; Le Livre de poche, 1976 ; Castor Poche, 1985 ; J'ai lu no 2529, 1989 ; Librio, 1994.
Adaptation au cinéma
[modifier | modifier le code]Le cinéaste égyptien Youssef Chahine a réalisé d'après ce roman, avec la participation d'Andrée Chedid au scénario, un film sorti en 1986 : Le Sixième Jour avec notamment dans le rôle de Saddika la célèbre artiste franco-égyptienne et italienne Dalida[2].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Lochon, 2003 ; Nécib, 2017.
- Makward, 2006.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Christian Lochon, « Égypte, tradition et quotidien chez Andrée Chedid », dans Carmen Boustani, Aux frontières des deux genres : En hommage à Andrée Chedid, Karthala, (lire en ligne), p. 65 à 81.
- Christiane Makward, « Le Sixième Jour d'Andrée Chedid et celui de Youssef Chahine: un dialogue d'artistes », Women in French Studies, vol. Special Issue, , p. 274-290 (10.1353/wfs.2006.0042, consulté le ).
- Schahrazed Nécib, « L’Égypte et le Nil dans les écrits d’Andrée Chédid : Du paysage naturel au paysage identitaire », Al Athar, no 29, (ISSN 1112-3672, lire en ligne, consulté le ).
- (es) Sylvie Raynal Goust, « La mujer en le sommeil délivré, le sixième jour y la cité fertile de Andrée Chedid », dans Yolanda B. Jover Silvestre, La lucha de la mujer en la escritura francófona africana, Universidad de Almería, (ISBN 84-8240-768-6, lire en ligne), p. 109-124.
- Mariola Winiecka-Szreter, « L’homme et l’humain dans les romans d’Andrée Chedid: Le sixième jour et L'Autre », Acta Universitatis Lodziensis. Folia Litteraria, no 30, , p. 122-128 (lire en ligne, consulté le ).
Liens externes
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