Liancourt-Fosse
Liancourt-Fosse | |||||
Le château. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Montdidier | ||||
Intercommunalité | CC du Grand Roye | ||||
Maire Mandat |
Frédérick Boquet 2020-2026 |
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Code postal | 80700 | ||||
Code commune | 80473 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
292 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 45 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 45′ 21″ nord, 2° 48′ 59″ est | ||||
Altitude | Min. 71 m Max. 96 m |
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Superficie | 6,44 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Roye (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Roye | ||||
Législatives | 5e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liancourt-Fosse est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Desservi par la route départementale 1017 et son territoire limité à l'ouest par l'autoroute A1, le village n'est qu'à quelques minutes en voiture de Roye (7 km) et à peine à 50 km d'Amiens (par la D 934)[1].
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Hattencourt | Fonches-Fonchette | |||
N | Étalon | |||
O Liancourt-Fosse E | ||||
S | ||||
Fresnoy-lès-Roye | Crémery |
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau[Carte 1].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 °C)[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 706 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Rouvroy-en-Santerre à 8 km à vol d'oiseau[4], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,8 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Liancourt-Fosse est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roye, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (84,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (78,4 %), forêts (9,7 %), zones urbanisées (6 %), zones agricoles hétérogènes (5,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,6 %)[12]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
[modifier | modifier le code]En 1143, Liencourt est mentionné dans un cartulaire du Paraclet, par Célestin II, pape. Les variantes latinisées de Liencort, Liencuria et Liencort apparaissent ensuite dans des écrits liés au monde ecclésiastique. Yoncort et Lyencourt sont également relevés[13].
Fosse, ancienne dépendance de Liancourt-Fosse, est attesté sous la forme Fosse en 1826 et 1827[14]. Il s'agit de « La Fosse ferneuse », une énorme fosse faite de main d'homme dans le flanc d'une colline sur le bord de l'ancienne voie romaine conduisant à Reims[15].
Liancourt-Fosse apparait en 1828 dans une ordonnance du 17 brumaire, an X[13].
Histoire
[modifier | modifier le code]L'histoire du village est liée à celle du château de Liancourt-Fosse.
En longeant le village par la route nationale 17, on aperçoit entre deux hauts pigeonniers carrés en briques, les ruines d'une tour et quelques pans de murs. Ce sont les derniers vestiges du château de Liancourt-Fosse, en partie dynamité par les Allemands lors de la Première Guerre mondiale avant que les bombardements de n'achèvent de le détruire.
Ce château formait un important ensemble de bâtiments disparates, élevés en brique et pierre, pour la plus grande partie aux XVIIe et XVIIIe siècles. Il était constitué d'un corps central pourvu de deux ailes en retour, abritant une galerie qui conservait, à droite, le grand escalier d'honneur et les appartements, à gauche, un escalier de service, une cuisine et un office, directement relié à une orangerie.
À l'angle nord-ouest, côté parc, une tour, qui subsiste, constituant l'élément le plus ancien de la demeure : elle remonte en effet à la première moitié du XVIe siècle. Massive construction en brique, renforcée de jambages en grès alternés et couronnée d'une toiture en poivrière, cette tour abritait trois salles superposées et voûtées. Avec ses canonnières et sa couronne d'éléments défensifs – appelés bretèches -, elle constitue le seul élément connu du château construit pour la famille d'Amerval, seigneurs de Liancourt à partir de la fin du XVe siècle.
Appelée « Tour de la belle Gabrielle » en souvenir de Gabrielle d'Estrées, qui fut l'épouse de Nicolas d'Amerval avant de devenir la favorite d'Henri IV, elle aurait été, dit on, le lieu privilégié des rencontres entre le roi et son amante. Le village conserva d'ailleurs longtemps des dénominations telles que « l'allée des Soupirs » ou le « quartier du Roi ».
Au XVIIe siècle, le château passa successivement entre les mains des familles de Longueval puis de Gouffier avant d'être vendu vers 1667 à César Collin, secrétaire du roi. Sa descendance conserva la propriété jusqu'en 1736. Mort sans enfant, César Emmanuel Collin transmit le château à son neveu, César Charles de l'Escalopier. C'est probablement à ce dernier que l'on doit la reconstruction de l'aile Ouest, élevée sur deux niveaux surmontés d'un petit étage en attique, ainsi que la construction de l'orangerie et l'aménagement des jardins.
À la veille de 1914, ces derniers, vraisemblablement transformés au XIXe siècle en un parc à l'anglaise, ne comprenaient pas moins de 616 tilleuls, régulièrement répartis en deux rangées de part et d'autre d'une vaste allée, tandis que, côté cour, deux rangs de charmes longeaient l'allée d'honneur. Moins endommagés que le château lui-même, les communs qui l'encadraient et leurs deux pigeonniers dont l'un porte la date de 1630 ont pu être restaurés et sont aujourd'hui entretenus.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].
En 2021, la commune comptait 292 habitants[Note 3], en évolution de −0,68 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Ruines du château qui a connu les visites du roi Henri IV, venu à la rencontre de Gabrielle d'Estrées[23].
- Grotte, réplique de la grotte de Lourdes. Construite grâce à la famille de l'Escalopier[23].
- Église Saint-Médard.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Pierre François Bauduin, général et baron de l'Empire. Né le à Liancourt-Fosse d'un père cabaretier. Décédé le à la bataille de Waterloo.
- Gabrielle d'Estrée, épouse de Nicolas d'Amerval, seigneur de Liancourt ; favorite du roi Henri IV.
- Henri IV, roi de France (1589-1610).
- Charles de L'Escalopier (1811-1861), historien, archéologue et bibliophile, propriétaire du château de Liancourt-Fosse.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Les armes de la commune se blasonnent ainsi : d'argent aux trois tourteaux de gueules. |
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Liancourt-Fosse » sur Géoportail (consulté le 25 septembre 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- ViaMichelin.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Liancourt-Fosse et Rouvroy-en-Santerre », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Rouvroy-en-Santerre » (commune de Rouvroy-en-Santerre) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Rouvroy-en-Santerre » (commune de Rouvroy-en-Santerre) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Liancourt-Fosse ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Roye », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique du département de la Somme, 1868, tome 1, p. 510, vue 259/269. Archives départementales de la Somme, Amiens. Lire en ligne, sur le site des Archives.
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique du département de la Somme, 1868, tome 1, p. 388,. Archives départementales de la Somme, Amiens. Lire en ligne, sur le site des Archives.
- Ledieu, Étude sur l'étymologie de nombreuses localités, situées principalement dans l'ancienne Picardie, Amiens, , p. 281.
- Réélu pour le mandat 2008-2014 : « Liste des maires de la Somme », sur somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
- « Liste des maires de la Somme » [xls], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
- « Frédérick Boquet reconduit dans ses fonctions à Liancourt-Fosse », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 270 (ASIN B000WR15W8).