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Liste des comtes de Rouergue

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Depuis le VIe siècle, les comtes de Rouergue ont été à la tête d’un ensemble territorial qui a évolué au fil des siècles, le comté de Rouergue.

Les premiers comtes ont la faveur de Charles le Chauve qui leur donne aussi le comté de Toulouse. Le capitulaire de Quierzy, promulgué en 876, permettra l'hérédité de la fonction comtale.

Ils ne doivent pas être confondus avec les comtes de Rodez, qui sont apparus au XIIe siècle. Lorsque le comté de Rouergue a été réuni au comté de Toulouse, le comte de Toulouse et de Rouergue a placé un vicomte à Rodez, capitale du Rouergue. Ce vicomte prend plus d'importance avec le temps et rachète des droits au comte lorsque ce dernier part en croisade, et s'intitule ensuite comte de Rodez.

Avant les Raimondins

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Quelques comtes sont mentionnés sporadiquement avant le règne de Charles II le Chauve[1] :

Premiers comtes Raimondins

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  • Foucaud († après 837), comte de Rouergue,
marié à Sénégonde (probablement nièce de Guillaume de Gellone par Héribert).
  • ???-852 : Frédolon († entre 849 et 852), comte de Toulouse et de Rouergue, fils du précédent.
  • 852-865 : Raimond Ier († avant le ), comte de Toulouse et de Rouergue, marquis (comes et marchio), frère du précédent. Marié à Berthe, il eut pour fils Bernard le Veau, Foucher, fondateur de la Maison de Limoges et Eudes (lire ci-dessous). Il a fondé en 862 l'abbaye de Vabres[2].
  • 865-874 : Bernard le Veau († 874) comte de Toulouse et de Rouergue, fils du précédent.

Entre 1065 et 1080, le Rouergue est conquis par Raimond de Saint-Gilles, frère du comte de Toulouse Guillaume IV (v.10401092)[4]. Il s'agit d'une réunification au profit de la branche toulousaine des Raimondins.

Armes des comtes de Toulouse

À partir de Raimond IV

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marié en premières noces (v. 1065) à une fille de Bertrand Ier, comte de Provence
marié en secondes noces (1080) à Mathilde de Hauteville (10621094)
marié en troisièmes noces (1094) à Elvire de Castille
Selon une tradition remontant à Geoffroi de Vigeois, Raimond IV aurait engagé en 1096, pour partir à la première croisade, une partie du comté de Rouergue au vicomte de Millau. Celui-ci s'intitulera comte de Rodez. En fait, cet engagement n'est attesté qu'en 1112, au profit du vicomte Richard[5].
  • 1105-1109 : Bertrand († 1112) comte de Toulouse, de Rouergue et de Tripoli, fils du premier mariage de Raimond IV (VI). En 1109, il part en Terre Sainte, laissant le comté à Alphonse Jourdain
marié en 1095 à Adélaïde Ire de Bourgogne (10851142)
marié à Philippe (1070 † 1117), fille de Guillaume IV, comte de Toulouse.
Profitant de la jeunesse d'Alphonse Jourdain, il s'empare des terres de ce dernier, mais doit y renoncer au bout de dix ans de luttes.
marié en 1125 à Faydide d'Uzès
  • 1148-1194 : Raimond V († 1194) comte de Toulouse, de Rouergue et marquis de Provence, fils du précédent
marié en 1154 à Constance de France
marié en 1173 à Ermessende Pelet († 1176)
marié en 1178 à Béatrix de Béziers, dont il se séparera en 1193
marié en 1193 à Bourgogne de Lusignan, dont il se séparera en 1196
marié en 1196 à Jeanne d'Angleterre (1165-1199)
marié en 1202 à Eléonore d'Aragon (11821226)
  • 1222-1249 : Raimond VII, († 1249), comte de Toulouse, de Rouergue et marquis de Provence, fils de Raimond VI et de Jeanne d'Angleterre. Il est mort à Millau ; avec lui se termine la lignée des comtes raimondins.
marié en premières noces avec Sancie d'Aragon (11861242)
marié en secondes noces avec Marguerite de Lusignan
mariée en 1241 à Alphonse de Poitiers (12201271) comte de Toulouse, comte de Poitou, frère de saint Louis

En 1271, le Rouergue est rattaché au domaine royal.

Références

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  1. Frédéric de Gournay, Le Rouergue au tournant de l'An Mil : de l'ordre carolingien à l'ordre féodal, IXe – XIIe siècle, Thèse, Rodez-Toulouse, Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron / CNRS, Université de Toulouse-Le Mirail, UMR 5136, , 512 p. (ISBN 2-912025-16-8), p. 49.
  2. F. de Gournay, op. cit., p. 50.
  3. F. de Gournay, op. cit., p. 53.
  4. F. de Gournay, op. cit., p. 372-373.
  5. F. de Gournay, op. cit., p. 373-375.

Bibliographie

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Articles connexes

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