Lola Flores
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nom de naissance |
María Dolores Flores y Ruiz |
Surnom |
La Faraona, Lola de España, La Floress |
Pseudonymes |
Lola Flores, La Faraona |
Nationalité | |
Domiciles | |
Activités | |
Période d'activité |
- |
Fratrie |
Carmen Flores (d) |
Conjoint |
El Pescaílla (de à ) |
Enfants | |
Parentèle |
Quique Sánchez Flores (neveu par la sœur) Alba Flores (petite-fille en lignée masculine) Elena Furiase (petite-fille) |
Membre de | |
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Labels |
EMI, RCA Victor, Seeco Records, Belter (d), Sony Music |
Genres artistiques | |
Distinction |
María de los Dolores Flores Ruiz, dite Lola Flores, née le à Jerez de la Frontera (Cadix) et morte le à Alcobendas (Madrid), est une chanteuse, danseuse et actrice espagnole.
Dans la culture espagnole, Lola Flores incarne l'archétype de la gitane au tempérament fort[1]. Sa filmographie inclut des comédies et des films musicaux : Reportaje (1953), ¡Ay, pena, penita, pena! (1953), La Faraona (1956), ou encore Los Tres Amores de Lola (1956).
Biographie
[modifier | modifier le code]María Dolores Flores Ruiz est née le à Jerez de la Frontera (Cadix) dans le quartier de la grande tradition flamenco de San Miguel, à quelques mètres de l'endroit où est né le chanteur Antonio Chacón.
Elle est l'aînée des trois enfants, de Pedro Flores Pinto (1897-1973), originaire de La Palma del Condado (province de Huelva), et María del Rosario Ruiz Rodríguez (1901-1989), originaire de Sanlúcar de Barrameda (province de Cadix)[2]. Son père exploite une taverne et sa mère est couturière. La famille s'installe à Séville, où son père officie dans divers bars et restaurants[3],[4].
Sa sœur Carmen Flores (née en 1936) se consacre au monde du spectacle. Son frère Manuel (né en 1933) décède à quinze ans d'une péritonite. Bien qu'elle ait professionnellement cultivé l'image d'un flamenco gitan, Lola reconnaît qu'elle n'a d'ascendance calé (gitane) que de son grand-père maternel, Manuel, qui était vendeur de rue[2].
Sa carrière commence avec le chanteur de flamenco Manolo Caracol. Elle se produira et travaillera avec lui jusqu'en 1951[4].
Lola Flores propose un style de danse hors de tout académisme. Son authenticité flamenca se caractérise par les chansons utilisées, dont les arrangements penchent vers le cinéma hollywoodien ou la variété internationale[5]. Elle bâtit son succès sur la copla, genre musical issu du folklore et de la chanson populaire andalouse, dont les niveaux de langue peuvent évoquer des tournures familières. Cette tradition aborde les thèmes de l'amour et de la condition humaine.
Lola Flores joue au cinéma avec La Martingala[6], film du réalisateur Fernando Mignoni (es), avec comme partenaire le chanteur de flamenco Niño de Marchena. Elle signe un contrat pour travailler à Gijón, et alterne spectacles et tournages de films. Elle rencontre le succès à Madrid au milieu des années 1940, dans son récital Zambra, aux côtés de Manolo Caracol, qui devient son partenaire. Avec lui, elle tourne Embrujo (1946), de Carlos Serrano de Osma, puis part en tournée en Amérique latine.
Dans les années 1950, elle revient au cinéma et chante dans Trafiquants d'opium de Julien Duvivier. En 1953, Lola Flores fonde sa propre compagnie, avec notamment le guitariste Antonio González, dit El Pescaílla, qui devient son époux. En 1962, elle rejoint Paquita Rico et Carmen Sevilla dans le film El balcón de la luna de Luis Saslavsky. Lola Flores apparaît aussi dans de nombreux téléfilms.
En 1960, elle joue à l'Olympia de Paris. À cette époque, elle participe de manière assidue aux fêtes données par les époux Franco[7]. Elle est critiquée pour cette proximité et pour avoir fait « la bande-son du franquisme »[8].
Elle participe au film Taxi de los conflictos de José Luis Sáenz de Heredia et de Mariano Ozores avec Juanjo Menéndez, Alfredo Mayo, Jaime de Mora et Carmen Sevilla.
Elle a deux filles, Rosario Flores et Lolita Flores, ainsi qu'un fils, Antonio Flores.
Elle décède des suites d'un cancer dans sa résidence de Lerele le , à l'âge de 72 ans. Quatorze jours après son décès, son fils Antonio est retrouvé mort dans la résidence familiale, probablement d'une overdose de narcotiques. Il est enterré avec sa mère[4].
Hommages
[modifier | modifier le code]En 2016, les Fondations Lara y Cajasol récompensent Lola Flores: otra historia del espectáculo en la España contemporánea, de Alberto Romero Ferrer, par le prix Premio Manuel Alvar de Estudios Humanísticos 2016[réf. nécessaire].
En 2017, la mairie de Jerez publie un disque posthume en hommage à Lola Flores[réf. nécessaire].
En 2020, la série Estoy vivo lui consacre un épisode.
En 2021, une série documentaire lui est consacrée par Movistar Plus + : Lola. Elle retrace son parcours personnel et artistique, en s'appuyant sur les témoignages de son entourage et sur celui d'autres artistes tels que Tomasito, Encarnita Polo, Martirio, Rosalía, C Tangana, Miguel Poveda, Alaska, Ara Malikian, Mala Rodríguez ou Nathy Peluso, qui montrent l'impact majeur de Lola Flores[réf. nécessaire].
En 2023, le Centre Culturel Lola Flores est inauguré par sa famille[réf. nécessaire].
En 2024, la jeune chanteuse Chloe DelaRosa représente l'Espagne au Concours Eurovision de la chanson junior 2024 avec une chanson intitulée Como la Lola, qui rend hommage à Lola Flores[9].
Filmographie
[modifier | modifier le code]Actrice de cinéma
[modifier | modifier le code]- 1940 : Martingala
- 1941 : Un alto en el camino (es)
- 1943 : Misterio en la marisma
- 1943 : Alegrías
- 1943 : Una herencia en París
- 1947 : Embrujo (es) de Carlos Serrano de Osma
- 1950 : Black Jack de José Antonio Nieves Conde et Julien Duvivier
- 1951 : La Fille de l'auberge (en) (La niña de la venta) de Ramón Torrado
- 1952 : L'Orpheline de la sierra (en) (La estrella de Sierra Morena) de Ramón Torrado
- 1953 : Reportaje (es) d'Emilio Fernández
- 1953 : ¡Ay, pena, penita, pena! (es) de Miguel Morayta
- 1954 : Brune claire (es) (Morena Clara) de Luis Lucia Mingarro
- 1954 : La Danse des désirs (es) (La danza de los deseos) de Florián Rey
- 1955 : La Sœur Joie (es) (La Hermana Alegría) de Luis Lucia Mingarro
- 1956 : Aumônes d'amour (Limosna de amore) de Miguel Morayta
- 1956 : Los Tres Amores de Lola (es) de René Cardona
- 1956 : La Faraona (es) de René Cardona
- 1957 : Maricruz
- 1958 : Le Grand Spectacle (El Gran espectáculo) de Miguel Zacarias
- 1959 : Échame la culpa
- 1959 : María de la O (es) de Ramón Torrado
- 1959 : Venta de Vargas (es) d'Enrique Cahen Salaberry
- 1959 : Las de Caín (es) d'Antonio Momplet
- 1962 : Le Balcon de la lune (es) (El balcón de la luna) de Luis Saslavsky
- 1963 : De color moreno de Gilberto Martinez Solares
- 1963 : La gitana y el charro de Gilberto Martinez Solares
- 1964 : Sinfonía española (documentaire)
- 1967 : Kuma Ching (Aventura en Hong Kong) de Daniel Tinayre
- 1969 : El taxi de los conflictos (es) de José Luis Sáenz de Heredia
- 1970 : Una señora estupenda d'Eugenio Martín
- 1971 : Canciones para después de una guerra (es) de Basilio Martín Patino
- 1972 : Casa Flora
- 1975 : Canciones de nuestra
- 1975 : El asesino no está solo
- 1983 : Juana la loca... de vez en cuando (es) de José Ramón Larraz
- 1983 : Truhanes (es) de Miguel Hermoso
- 1987 : Los invitados (es) de Víctor Barrera
- 1992 : Sevillanas de Carlos Saura
- 1993 : Coraje de vivir
Émissions de télévision
[modifier | modifier le code]- 1978 : Cantares
- 1988 : Juncal
- 1992 : El tablao de Lola
- 1992-1993 : Sabor a Lolas
- 1993 : Farmacia de Guardia
- 1994 : El coraje de vivir
- 1994 : Los ladrones van a la oficina
- 1995 : Ay Lola, Lolita, Lola
Chansons connues
[modifier | modifier le code]- La Zarzamora
- Torbellino de Colores[10]
- Maria de la O
- A tu vera
- Ay pena penita
- Limosna de amores (in El disco de oro - Seeco records, INC)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ « Hommage a Lola Florès "La Pharaonne" », sur rcf.fr (consulté le ).
- « Biografía de Lola Flores », sur Lolaflores.net (consulté le ).
- ↑ (es) Manuel Ríos Vargas, Antología del baile flamenco, Signatura Ediciones, (ISBN 978-84-95122-49-0, lire en ligne).
- (es) « Lola Flores - EcuRed », sur www.ecured.cu (consulté le )
- ↑ François-Xavier Gomez, « Mort de la chanteuse espagnole Lola Flores », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ « Lola Flores - Universal Music France », sur www.universalmusic.fr (consulté le ).
- ↑ François-Xavier Gomez, « Mort de la chanteuse espagnole Lola Flores », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ « La copla : une passion espagnole », sur www.guidesulysse.com (consulté le ).
- ↑ (en-US) Ruxandra Tudor, « Spain at Junior Eurovision 2024: Chloe DelaRosa with "Como La Lola" », sur wiwibloggs, (consulté le )
- ↑ « Torbellino de Colores · Lola Flores », sur Last Night in Orient (consulté le )
Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Elle fait l'objet d'un doodle sur Google le — « Lola Flores’ 93rd Birthday », sur www.google.com (consulté le ).[non pertinent]
- Lola Flores Web3D
- Actrice espagnole
- Chanteuse espagnole
- Chanteuse hispanophone
- Chanteuse de flamenco
- Danseuse de flamenco
- Danseuse espagnole du XXe siècle
- Naissance à Jerez de la Frontera
- Naissance en janvier 1923
- Décès en mai 1995
- Mort d'un cancer du sein
- Mort d'un cancer en Espagne
- Décès à 72 ans
- Décès dans la communauté de Madrid
- Personnalité inhumée au cimetière de La Almudena