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Lovis Corinth

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Lovis Corinth
Autoportrait sans col
Naissance
Décès
(à 66 ans)
Zandvoort
Sépulture
Période d'activité
Nom de naissance
Franz Heinrich Louis CorinthVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités
Formation
Maîtres
Élève
Lieux de travail
Mouvements
Influencé par
Conjoint
Charlotte Berend-Corinth (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Thomas Corinth (d)
Wilhelmine Corinth (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Vue de la sépulture.
Autoportrait avec squelette
(Selbstporträt mit Skelett)
1896 (66 × 86 cm)
Städtische Galerie im Lenbachhaus, Munich.

Franz Heinrich Louis Corinth, dit Lovis Corinth (né le à Gvardeïsk en province de Prusse - mort le à Zandvoort aux Pays-Bas), est un artiste peintre, graveur et illustrateur allemand.

On considère généralement son œuvre comme une synthèse réussie entre l'impressionnisme et l'expressionnisme[1]. Lovis Corinth fut marié à la peintre Charlotte Berend-Corinth.

Lovis Corinth étudie au lycée de Kneiphof de Königsberg jusqu'en 1876, date à laquelle il entre à l'Académie des beaux-arts locale. En 1880, il continue ses études à l'Académie des beaux-arts de Munich, ayant pour condisciple et ami Ludwig Schmid-Reutte, puis, en 1884, s'installe à Paris où il étudie dans l'atelier de Bouguereau. Entre-temps, en 1882, il fait son service militaire.

Les étapes suivantes sont, en 1887, Berlin et à nouveau Königsberg ; ensuite, il s'établit à Munich (1891). Il représente une tendance particulière de l’impressionnisme que l'on rattache à l'école tardive munichoise qui tend à s'écarter du naturalisme.

En 1896, il commence à vivre de son art après avoir vendu un de ses tableaux, La Déposition (1895, musée Wallraf-Richartz de Cologne), au peintre Martin Feuerstein.

En 1901, il s’installe de nouveau à Berlin, où il fonde une école privée de peinture. Il devient l'un des membres les plus actifs de la Sécession berlinoise avec Max Liebermann à qui il succède comme président de 1915 à 1925. Il crée une école de peinture pour les femmes en 1902, et épouse l'une de ses étudiantes, Charlotte Behrend.

En 1903, il fait partie des fondateurs de l'association des artistes allemands Deutscher Künstlerbund.

En 1911, il est victime d'un accident vasculaire cérébral hémisphérique droit, qui provoque une parésie du côté gauche mais également une héminégligence gauche, qui marquent ses travaux postérieurs[2].

En 1913 a lieu la plus grande exposition organisée (par Ernst Cassirer) du vivant de Corinth. Durant cette année particulièrement riche, il participe à de nombreuses autres expositions et réalise une cinquantaine de tableaux[3].

En 1919, il se fait construire une maison de campagne à Urfeld am Walchensee.

En 1925, il entreprend un dernier voyage aux Pays-Bas, où il voulait revoir les œuvres de Rembrandt et Frans Hals. Il meurt le à Zandvoort, près d'Amsterdam, d'une pneumonie[4]. Sa tombe se trouve au cimetière Waldfriedhof à Stahnsdorf près de Berlin.

« Art dégénéré »

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Comme la plupart des productions du courant moderniste, nombre des œuvres de Corinth ont été très critiquées sous le Troisième Reich, en particulier ses œuvres tardives que le gouvernement nazi jugeait « dégénérées » (Entartete Kunst). En 1937, le régime hitlérien confisque dans les musées allemands plus de 21 000 sculptures, peintures, dessins et gravures faisant partie de ce qu'il considère comme de l'« art dégénéré », dont 295 tableaux de Lovis Corinth; la même année, le gouvernement allemand choisit 730 œuvres d'une centaine d'artistes parmi toutes celles qu'il a confisquées, et organise avec celles-ci, à Munich puis dans onze autres villes allemandes, une exposition sur l'« art dégénéré », dans le but de dégoûter le public allemand de cet art qualifié de corrompu par l’esprit juif et bolchévique[5]. À la suite de cela, afin d'obtenir des devises étrangères, le régime nazi vend à l'étranger, surtout en Suisse, plus de 8 000 parmi ces productions d'« art dégénéré », y compris des tableaux de Corinth (dont, par exemple, la grande huile sur toile Ecce Homo (1925) vendue au Kunstmuseum de Bâle en 1939)[6]. Beaucoup des oeuvres que les nazis ne considéraient pas comme « exploitables à l’international » ont été détruites[7].

Ecce homo.

L'œuvre de Lovis Corinth rassemble plus de mille toiles et aborde presque tous les genres : mythologie, religion, portraits et autoportraits, scènes de genre et paysages. Le dessin, la gravure, le livre illustré et ses essais sur la peinture ont joué un rôle primordial dans la diffusion de l'œuvre de cet artiste. Corinth fait aujourd'hui figure de « classique des Modernes » (Klassiker der Moderne), et ses toiles sont disséminées dans les plus prestigieuses galeries de l'espace germanophone.

Publication

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  • Lovis Corinth, Entre impressionnisme et expressionnisme, cat. Musée d'Orsay, 2008 (ISBN 978-2-7118-5400-4).

Notes et références

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  1. Titre de l'exposition au musée d'Orsay, du 1er avril au 22 juin 2008
  2. (en) « Lovis Corinth: integrating hemineglect and spatial distortions », par H. Bäzner H et M. G. Hennerici [extrait], in: NCBI, sur pubmed.gov.
  3. « Ce peintre qu'on dit charnel », par Jérôme Provençal, nonfiction.fr, 23 juillet 2008.
  4. « Corinth, Lovis | Südwest Galerie », sur www.suedwestgalerie.de (consulté le )
  5. Cf. Le site du Kunstmuseum de Bâle concernant son exposition La modernité déchirée - Les acquisitions bâloises d'art "dégénéré" du 22 octobre 2022 au 19 février 2023, section Glossaire (lire en ligne, consulté le 19 février 2023).
  6. Site du Kunstmuseum de Bâle sur l'exposition La modernité déchirée - Les acquisitions bâloises d'art "dégénéré" du 22 octobre 2022 au 19 février 2023 (lire en ligne, cconsulté le 19 février 2023).
  7. Cf. Jean-François POIRIER, « Art dégénéré » in Encyclopædia Universalis (lire en ligne, consulté le 19 février 2023).
  8. Exposition au Louvre, « De l’Allemagne 1800-1939, de Friedrich à Beckmann », Dossier de l’art, vol. Hors série, no 205,‎ , p.8

Bibliographie

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Liens externes

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