Margarita Louis-Dreyfus
Naissance | |
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Nom de naissance |
Margarita Bogdanova |
Surnom |
MLD |
Nationalité | |
Activité | |
Famille |
Éric, Maurice, Kyril, Isabella et Arina (enfants) |
Conjoint |
Robert Louis-Dreyfus (de à ) |
Enfant |
Kyril Louis-Dreyfus (en) |
Sport |
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Margarita Louis-Dreyfus, née Margarita Bogdanova le à Léningrad, est une milliardaire et femme d'affaires russe.
Elle est la veuve du milliardaire Robert Louis-Dreyfus[1].
Dirigeante du géant Louis-Dreyfus, elle est connue pour avoir été la propriétaire de l'Olympique de Marseille jusqu'en 2016.
En 2020 elle est classée 18e fortune de France par le magazine Challenges, avec 4,8 milliards d'euros, et 2e femme la plus riche de France après Françoise Bettencourt[2]. Selon Forbes en 2020, elle a la 468e fortune du monde[3].
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse, études et vie privée
[modifier | modifier le code]Née en juin 1962[4] à Léningrad (URSS)[5], Margarita Bogdanova est issue d'une famille modeste. Ses parents meurent dans un accident de train lorsqu'elle a 7 ans[6] et c'est son grand-père, ingénieur en électricité[6], qui l'élève jusqu'à sa majorité[7]. Elle est diplômée en économie[6]. À 27 ans, profitant de la perestroïka[6] et d'un mariage avec un Suisse allemand qui durera un an et demi[5], elle quitte la Russie pour s'installer en Suisse où elle travaille comme assistante dans une société d'import-export[8]. En 1989, elle rencontre Robert Louis-Dreyfus dans un avion entre Zurich et Londres, ils se marieront le [8] et auront trois enfants (Éric, né en 1992, et des jumeaux, Maurice et Kirill, nés en 1998)[6].
Elle parle cinq langues : le russe, le français, l'italien, l'anglais et l'allemand[9].
Depuis 2013, elle est en couple avec l'ancien président de la Banque nationale suisse, Philipp Hildebrand[10].
Le , elle a donné naissance à des jumelles Isabella et Arina[11].
L'après RLD
[modifier | modifier le code]Lorsque son époux, Robert Louis-Dreyfus, meurt d'une leucémie le [12], elle devient héritière du groupe Louis-Dreyfus et parallèlement actionnaire majoritaire de l'Olympique de Marseille, club de football dont son mari était propriétaire depuis 1996. Celui-ci l'avait intégrée à la direction du groupe dès 2007, lorsqu'il a appris l'existence de sa maladie[1].
À la tête du groupe Louis-Dreyfus
[modifier | modifier le code]À la suite du décès de son mari, elle se retrouve à la tête d'un empire industriel et financier. Elle a dû se disputer avec acharnement contre Jacques Veyrat pour se retrouver seule aux rênes d'un groupe qui réalise plus de 50 milliards de dollars de chiffre d'affaires par an. La passation de fortune s'est faite de la manière suivante : avant sa mort, Robert Louis-Dreyfus a racheté et légué 61 % de son groupe à ses trois enfants. Cependant, chacun de ceux-ci ne pourra bénéficier de cette fortune qu'à l'âge de 25 ans. Margarita Louis-Dreyfus a été désignée comme responsable intérimaire. C'est à ce niveau que la veuve et Jacques Veyrat sont entrés en collision frontale. Robert Louis-Dreyfus avait également mis sa future veuve à l’abri du besoin via des trusts privés : sa fortune personnelle s’élèverait à quelque 300 millions d’euros[13].
En , elle se voit remettre le prix de « Capitaliste de l'année » par le magazine Le Nouvel Économiste[14].
En janvier 2019, elle rachète 16,6 % de parts de la holding de tête de l'entreprise (LDHBV) aux actionnaires minoritaires pour 825 millions de dollars, mais en novembre 2020 elle vend 45 % au fonds d'Abou Dhabi ADQ pour environ 1,6 milliard de dollars[15]. En effet, elle doit rembourser progressivement un emprunt de 1 milliard de dollars et financer des investissements du groupe, qui est peu rentable. La valeur comptable du groupe est de 4,5 milliards de dollars[16].
Actionnaire majoritaire de l'Olympique de Marseille
[modifier | modifier le code]À son arrivée durant l'été 2009, l'Olympique de Marseille a connu de nombreux changements. En , Didier Deschamps était devenu l'entraîneur de l'équipe à la suite du départ d'Éric Gerets[17] et en , trois semaines avant son décès, RLD avait nommé Jean-Claude Dassier pour remplacer Pape Diouf en tant que président du club[18]. Le , à la suite d'un conseil de surveillance, Jean-Claude Dassier est écarté au profit de Vincent Labrune. Lors de l'été 2012, Didier Deschamps quitte l'Olympique de Marseille pour devenir sélectionneur de l'équipe de France. Il est remplacé par Élie Baup[19], limogé et remplacé par Marcelo Bielsa en , qui démissionne en . Les dirigeants de l’Olympique de Marseille auront mis onze jours pour trouver un successeur à l’entraîneur argentin après la défaite inaugurale (0-1) du club phocéen contre Caen, lors de la première journée de Ligue 1, c'est l’Espagnol José Miguel Gonzalez Martin del Campo alias « Míchel » qui s’est installé officiellement sur le banc de l’OM le . Du moins, son passage à l'OM fut de courte durée. Son bilan de 16 victoires et 11 défaites pour 44 matchs dirigés le pousse vers la sortie après seulement 8 mois passé dans la cité Phocéenne. Franck Passi assure l'intérim.
Le , Margarita Louis-Dreyfus annonce qu'elle va vendre le club[20]. Le , elle annonce qu'un accord a été trouvé avec l'Américain Frank McCourt pour la vente de 95% des parts de l'Olympique de Marseille[21]. Le montant de la transaction pourrait atteindre 40 millions €.
Actionnaire majoritaire du Standard de Liège
[modifier | modifier le code]Le , elle attend une offre de reprise de ses parts dans le club de football belge : le Standard de Liège. Une offre devait lui parvenir d'une société d'investissement hollandaise, Value8, associée à une autre société dont le nom n'a pas été révélé. Cependant ses avocats confirment qu'elle pourrait aussi garder ses parts une année de plus si l'offre ne devait pas être suffisante, tant d'un point de vue financier que sportif.
Le , elle reçoit et accepte une offre d'environ 40 M€ de Roland Duchâtelet, qui rachète la totalité de ses parts ainsi que celles de Luciano D'Onofrio[22].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Delphine Byrka, « Margarita Louis-Dreyfus, la dame de fer de l'OM à la barre de la fortune familiale », Paris Match, semaine du 27 mars au 2 avril 2014, pages 92-93.
- « Margarita Louis-Dreyfus et ses enfants » sur challenges.fr, 08 juillet 2015.
- « Margarita Louis-Dreyfus »
- Laurent Telo, « Margarita Louis-Dreyfus, la tsarine de l'OM » sur lemonde.fr, 4 mai 2012.
- Denis Cosnard, « Margarita Louis-Dreyfus : du conte de fées aux règlements de comptes » sur lemonde.fr, 9 avril 2013.
- Emmanuel Berretta, « L'incroyable destin de Margarita Louis-Dreyfus » sur lepoint.fr, 13 janvier 2011.
- Olivier Bouchara, « Margarita Louis-Dreyfus : la tsarine de l’OM ne veut pas jouer les potiches » sur capital.fr, 31 mars 2010.
- Renaud Revel, « Margarita Louis-Dreyfus, d'une multinationale à l'OM » sur lexpress.fr, 21 mai 2010.
- Maxime Mianat, « Margarita Louis-Dreyfus : La “tsarine” de Marseille » sur francesoir.fr, 11 juin 2011.
- Le nouvel amour de Margarita Louis-Dreyfus sur Paris Match, 6 novembre 2013.
- « Margarita Louis-Dreyfus a donné naissance à des jumelles » sur Paris Match, 21 mars 2016.
- Émotion après la mort de Robert Louis-Dreyfus sur leparisien.fr, 5 juillet 2009.
- Matthieu Pechberty & Bruna Basini, « Bagarre pour un empire » sur lejdd.fr, 21 mars 2011.
- Margarita Louis-Dreyfus, "Capitaliste de l'année" selon le Nouvel Economiste sur nouvelobs.com, 6 décembre 2011.
- « Margarita Louis-Dreyfus perd de la valeur », Challenges, no 676, , p. 5
- Hélène Dupuy, « Louis Dreyfus vend 45 % de ses parts au fonds souverain d'Abou Dhabi », Les Echos, (lire en ligne)
- Clément Zampa, « Retour aux sources pour Deschamps » sur rmc.fr, 5 mai 2009.
- AFP, « Dassier remplace Pape Diouf » sur sport.fr, 22 juin 2009.
- Benoît Conta, « Labrune remplace Dassier » sur football.fr, 9 juin 2011.
- M. Louis-Dreyfus : « J'ai pris la décision de céder l'OM », Le Figaro, 13-04-2016.
- RMC SPORT, « MLD vend l'OM à l'Américain Frank McCourt » (consulté le ).
- Duchâtelet rachète le Standard sur rtl.be, 26 juin 2011.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Elsa Conesa, Margarita Louis-Dreyfus : enquête sur la fortune la plus secrète de France, Paris, éditions Grasset, , 264 p. (ISBN 978-2-246-79740-1 et 2-246-79740-3)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :