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Max Bastian

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Max Bastian
Max Bastian
L'Amiral Max Bastian (2 janvier 1943).

Naissance
Spandau Drapeau de la Prusse Royaume de Prusse
Décès (à 74 ans)
Wilhelmshaven Allemagne de l'Ouest Allemagne de l'Ouest
Allégeance Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand (1902-1918)

Drapeau de la république de Weimar République de Weimar (1918-1933)
Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand (1933-1944)
Arme Marine de guerre
Unité Kaiserliche Marine (1902-1918)
Reichsmarine (1918-1935)
Kriegsmarine (1935-1944)
Grade Amiral
Années de service 1902 – 1944
Commandement SMS Schlesien
Conflits Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Distinctions Croix de fer
Croix hanséatique
Croix d'honneur pour les combattants
Croix du Mérite de guerre avec glaives
Autres fonctions Président du Reichskriegsgericht

Max Bastian ( à Spandau - à Wilhelmshaven) est un officier de marine allemand. Après une longue carrière navale jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, il est nommé président du Reichskriegsgericht (Cour martiale du IIIe Reich) durant celle-ci, dirigeant à ce titre de nombreux procès visant des opposants au régime nazi relevant de la justice militaire.

Début de carrière

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Fils de l'industriel Franz Bastian, Max Bastian fréquente le lycée royal de Spandau[1]. Il s'engage après son abitur[2] comme aspirant dans la marine impériale le . Il fait ses classes sur la frégate SMS Moltke avant de rejoindre l'Académie de marine de Kiel. À sa sortie de l'Académie, il est muté le dans l'escadre d'Extrême-Orient, à bord du croiseur protégé SMS Hansa. Le , il est promu enseigne, et est officier de quart sur la canonnière SMS Luchs à partir d'octobre.

Il retourne en Allemagne l'année suivante, pour rejoindre le cuirassé pré-dreadnought SMS Schwaben le . Il est transféré ensuite le sur le SMS Kaiser Friedrich III, toujours en tant qu'officier de quart, puis sur son sister-ship SMS Kaiser Barbarossa le 1er octobre. Il y est fait Oberleutnant zur See (équivalent d'enseigne de vaisseau). L'année suivante, et jusqu'au , il est officier de compagnie (Kompanieoffizier) à la 1re Abteilung der Schiffsstammdivision. Puis il rejoint le SMS Preußen, toujours comme officier de quart, et ce jusqu'au .

Il prend ensuite un commandement à l'Académie de Kiel, et est promu le Kapitänleutnant (équivalent de lieutenant de vaisseau). Il quitte l'académie le , pour rejoindre l'inspection de l'enseignement naval.

Première Guerre mondiale

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Au début de la guerre, Bastian est transféré en tant qu'officier de quart sur le petit croiseur SMS Amazone. Le , il est fait lieutenant de pavillon, et officie en tant qu'officier d'état-major de la marine dans divers états-majors de la Baltique. Il joue notamment un rôle clef dans la planification de l'opération Albion (octobre 1917), visant l'invasion des îles fermant le golfe de Riga, et à l'entrée du golfe de Finlande.

République de Weimar

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Après la défaite, Bastian est officier de liaison naval auprès de la garde-frontière de Prusse orientale, puis travaille aux archives navales, avant de rejoindre la nouvelle Reichsmarine. Deuxième officier d'état-major auprès du commandant de la flotte de la Baltique durant six mois, il quitte son poste pour rejoindre celui de chef de service à la direction navale à Berlin ; il est promu le capitaine de corvette. Retransféré aux archives du au , coupée par une affectation de deux mois sur le cuirassé SMS Elsaß, il prend un poste d'officier de navigation sur le SMS Braunschweig. Le , il est nommé premier officier d'état-major auprès du commandement de la Reichsmarine, et promu capitaine de frégate le 1er avril.

Le , il obtient son premier commandement, le cuirassé pré-dreadnought SMS Schlesien, qu'il tient pendant un an. Deux mois après le début de son commandement, il est fait capitaine de vaisseau (Kapitän zur See). Après la fin de son commandement, il est fait, fin septembre 1932, chef de la division des finances de la Reichsmarine au ministère de la Défense du Reich ; le , il est commandant des cuirassés[2]. Il fait de son ancien commandement, le Schlesien, son navire amiral[3] ; il recommandera bientôt son commandant, le Kapitän zur See Wilhelm Canaris, comme potentiel chef de l'Abwehr, le renseignement militaire allemand[3].

Troisième Reich

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Bastian est promu contre-amiral le . Quittant son commandement un an plus tard, il devient Second Amiral de la Baltique, adjoint du commandant de la flotte de la Baltique Conrad Albrecht[2]. Du au , il est chef du bureau général de la Reichsmarine auprès du commandant en chef de celle-ci ; il est promu vice-amiral le , puis amiral le . Il est détaché ensuite auprès de l'Oberkommando der Wehrmacht jusqu'au , date à laquelle il devient président du tribunal du Reich chargé de l'approvisionnement et du bien-être de la Wehrmacht (Reichsfürsorge- und Versorgungsgerichts der Wehrmacht).

Seconde Guerre mondiale

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Le , Bastian est fait président du Reichskriegsgericht (Cour martiale du IIIe Reich), basé à Berlin puis Torgau. À ce titre, il lance des enquêtes[3] ou confirme les peines de nombreux procès[2], qui visent aussi bien les opposants du Reich allemands (comme l'objecteur de conscience Franz Jägerstätter[4] ou le juriste Hans von Dohnányi[5]) que ceux des autres pays (comme les membres du réseau de renseignement français Alliance, pour lesquels la Cour tient trois procès à Fribourg-en-Brisgau). Des 1 189 condamnations à mort prononcées durant les procès dirigés par le Reichkriegsgericht durant la Seconde Guerre mondiale, 1 049 seront exécutées[6].

Malade, Bastian se fait remplacer par le général Paul von Hase entre 1943 et 1944[7]. Le , il est mis à la disposition du commandant en chef de la Reichsmarine, et remplacé par le général Hans-Karl von Scheele[2] ; Bastian est mis à la retraite le 30 novembre.

Arrêté le par les forces britanniques[2], il est remis aux forces d'occupation françaises le à Rastatt[2], pour être inculpé de crimes de guerre. Il est incarcéré jusqu'au , notamment à la prison de Wittlich. Il prend la défense des anciens membres de sa Cour martiale, en envoyant au procureur général de Rastatt un mémoire de vingt-sept pages pour en expliquer le fonctionnement[8]. Bastian ne passe pas en procès et est libéré.

Bastian s'occupe après sa libération d'associations d'anciens combattants. À sa mort, la Deutsche Marine lui rend les honneurs militaires lors des obsèques[2].

Vie privée

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Max Bastian a eu un fils, Helmut, né le . Celui-ci fait comme son père carrière dans la marine.

Récompenses

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Bibliographie

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  • (de) Dermot Bradley (dir.), Hans H. Hildebrand et Ernest Henriot:, Deutschlands Admirale 1849–1945. : Die militärischen Werdegänge der See-, Ingenieur-, Sanitäts-, Waffen- und Verwaltungsoffiziere im Admiralsrang, vol. 1: A–G., Osnabrück, Biblio Verlag, (ISBN 3-7648-1499-3), p. 63–64

Notes et références

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  1. Das Deutsche Führerlexikon 1934/1935. éditeur Otto Stollberg G.m.b.H.
  2. a b c d e f g et h Auguste Gerhards, Tribunal de guerre du IIIe Reich : des centaines de Français fusillés ou déportés: Résistants et héros inconnus 1939-1945, Le Cherche Midi, (ISBN 2749120675 et 9782749120676, lire en ligne)
  3. a b et c (en) Michael Mueller, Nazi Spymaster: The Life and Death of Admiral Wilhelm Canaris, Skyhorse, (ISBN 978-1-5107-1777-0, lire en ligne)
  4. (de) Manfred Messerschmidt (de), « Aufhebung des Todesurteils gegen Franz Jägerstätter », Kritische Justiz, Nomos Verlagsgesellschaft,‎ (lire en ligne [PDF])
  5. Dietrich Bonhoeffer, Résistance et soumission: lettres et notes de captivité, Labor et Fides, (ISBN 978-2-8309-1198-5, lire en ligne), p. 47 (note 1)
  6. François Romon, Les écoutes radio dans la Résistance: 1940-1945, Nouveau Monde Editions, (ISBN 978-2-36942-482-6, lire en ligne)
  7. (de) Roland Kopp, Paul von Hase : von der Alexander-Kaserne nach Plötzensee ; eine deutsche Soldatenbiographie 1885 - 1944, LIT Verlag Münster, (ISBN 9783825850357, lire en ligne), p. 177
  8. Frédéric Stroh, Les malgré-nous de Torgau: des insoumis alsaciens et mosellans face à la justice militaire nazie, Incongruiste Éd., (ISBN 978-2-9527354-0-7, lire en ligne)
  9. a b c d et e (de) Ministère de la Défense du Reich, Rangliste der Deutschen Reichsmarine., Berlin, Mittler & Sohn, , p. 43.
  10. a et b « Bastian, Max - TracesOfWar.com », sur www.tracesofwar.com (consulté le )

Liens externes

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