Monument aux morts d'Oran
d'Oran
Artiste | |
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Date |
1927 (inauguration oranaise) 1968 (inauguration lyonnaise) |
Type | |
Hauteur |
6,50 m |
Localisation | |
Coordonnées |
Le monument aux morts d'Oran est un monument aux morts dédié aux victimes de la Première Guerre mondiale situé sur la petite Place Bachaga-Boualem[1] dans le sous-quartier de Balmont à La Duchère dans le 9e arrondissement de Lyon. Originellement localisé à Oran, il fut transféré à Lyon fin 1967 pour être inauguré en 1968.
Description
[modifier | modifier le code]Le monument lyonnais
[modifier | modifier le code]La sculpture, œuvre du sculpteur Albert Pommier (1880-1943)[2], est composée d'un groupe de soldats de la Première Guerre mondiale. Le socle lyonnais, support de diverses inscriptions (dont « en souvenir de leur terre natale la ville de Lyon à ses enfants d'Afrique du Nord qu'elle a accueillis »), date des années 1960, le socle d'origine étant resté en Algérie pour des raisons techniques et conformément à la volonté des autorités algériennes[2]. Ce socle recréé pour l'implantation lyonnaise de la sculpture, est en béton armé et en pierre de Villebois (Ain)[2].
L'ensemble mesure 6,50 m de haut et pèse plus de 30 tonnes[2].
Le monument oranais
[modifier | modifier le code]Inauguré le [3], le monument a été conçu par les architectes Dordet et Prinet (la sculpture étant d'Albert Pommier)[3]. Le socle était particulièrement imposant (8 mètres de haut contre 6,50 mètres pour le socle et la statue à Lyon). Il était situé sur l'esplanade de l'avenue Loubet et était appelé Monument de la Victoire[3].
Le transfert vers Lyon
[modifier | modifier le code]La composition sociologique du quartier de La Duchère — largement composé à la fin des années 1960 de rapatriés d'Algérie — ainsi qu'un accord de jumelage entre la ville d'Oran et celle de Lyon, conduit cette dernière à demander le transfert du monument aux morts[2]. Le maire en place, Louis Pradel sollicite alors Napoléon Bullukian pour la logistique de l'opération et notamment le transport par bateau de la sculpture[2].
Les négociations entre les deux villes commencent dès 1964[2]. Le monument est envoyé vers Lyon le et arrive à Lyon le 26 décembre de cette même année[2].
Inauguration lyonnaise
[modifier | modifier le code]Le monument, composé de la sculpture oranaise ainsi que d'un nouveau socle, est inauguré en 1968[2],[4] en présence notamment de Louis Pradel, Edmond Jouhaud, Roger Fenech et Bachaga-Boualem (dont la place ne porte pas encore le nom)[4].
Communauté Harki
[modifier | modifier le code]Le monument revêt une certaine importance dans la communauté locale Harki qui se recueille devant lui régulièrement, en particulier lors de la journée nationale des Harkis (le de chaque année)[5],[6],[7].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Guillaume Boucharlat, La Duchère et les Pieds-Noirs : l'arrivée d'une population nouvelle dans un quartier neuf, ou l'histoire de la construction d'une identité urbaine, 1962-1975, Mémoire de master 2, Université Lyon 2, 2009.
Références
[modifier | modifier le code]- Place Bachaga-Boualem sur ruesdelyon.net.
- « Monument aux morts d'Oran », sur patrimoine.rhonealpes.fr.
- « Le monument aux morts », sur oran-memoire.fr.
- « Le monument aux morts d'Oran transporté à la Duchère », sur fresques.ina.fr, .
- « Journée nationale des Harkis », sur leprogres.fr, .
- « La journée nationale des Harkis », sur leprogres.fr, .
- « Journée nationale d’hommage aux harkis à la Duchère », sur leprogres.fr, .