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NTL (entreprise)

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NTL
logo de NTL (entreprise)
Logo de NTL.
illustration de NTL (entreprise)
Un Translohr de la ligne T5 du tramway d'Île-de-France.

Création 2006
Dates clés 2012 : cession de la division Translohr à Alstom, création de NTL

23 avril 2013 : immatriculation de la société actuelle

Disparition 2022
Fondateurs Robert Lohr
Forme juridique Société par actions simplifiée
Slogan « Concepteur de mobilité »
Siège social Hangenbieten
Drapeau de la France France
Direction NTL Holding (président)

David Journet Directeur Général

Actionnaires Alstom (51%)

Bpifrance (49%)

Activité Construction de locomotives et d'autre matériel ferroviaire roulant
Produits Tramway sur pneumatiques
NTL Translohr
NTL Aptis
Société mère NTL Holding
Site web www.newtl.com

Chiffre d'affaires 24 404 700  au 31 mars 2019
Résultat net 6 061 900  au 31 mars 2019 (perte)[1]

NTL était une entreprise française spécialisée dans le secteur des transports, ayant son siège social à Hangenbieten en Alsace, près de Strasbourg. Elle était spécialisée dans la conception et la réalisation de systèmes de transport. Elle est issue de la division Translohr de l'industriel français Lohr[2]. NTL est détenue à 51 % par Alstom et à 49 % par Bpifrance.

Robert Lohr et Guillaume Pepy, président de la SNCF à Strasbourg le 16 mai 2013.

Lohr a été créée en 1963 par Robert Lohr. Dès l'explosion du marché automobile, Lohr a d'abord eu une activité dans le domaine du transport d'automobiles puis s'est diversifiée, dans les années 1970-1980, dans le secteur de la logistique de défense et dans celui du transport combiné. Oscar de l'exportation en 1983, l'entreprise a ouvert plusieurs filiales dans différents pays du monde (Mexique, États-Unis, Serbie, Turquie, Inde, Chine).

Le , Lohr Industrie annonce la mise en vente, ou au moins l'ouverture partielle du capital, de sa division tramway[3]. Alors que cette activité se trouve en réalité en bonne santé, le groupe est contraint de prendre cette décision pour éviter la faillite, l'activité historique de l'entreprise, la fabrication de camions et remorques porte-voitures, étant en chute libre[4].

Rachat de la division tramway de Lohr par Alstom

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Le , Alstom et le Fonds stratégique d'investissement (FSI) annoncent étudier l'achat conjoint de 85 % de Translohr. La transaction porterait sur un montant de l'ordre de 60 millions d'euros et Lohr conserverait 15 % du capital[5]. Le chinois CSR aurait également été intéressé par une reprise de Translohr[6].

Le , Lohr rejette l'offre de reprise reçue la veille par Alstom et le FSI, qui avaient finalement proposé de reprendre 100 % de Translohr pour un montant de l'ordre de 35 millions d'euros[7],[8]. Lohr considère que cette offre ne lui permettrait pas de rembourser un prêt à court terme de 50 millions d'euros, dont l'échéance avait déjà été reportée à plusieurs reprises, et de conforter les autres activités de l'entreprise[7]. En conséquence, Lohr Industrie s'est déclaré en cessation de paiement et a déposé son bilan devant la chambre commerciale du tribunal de Strasbourg le [9]. Robert Lohr, dirigeant du groupe familial, aurait déclaré avoir « mal anticipé la durée de la crise » et avoir aussi fait preuve « d'un peu de naïveté vis-à-vis d'Alstom »[9].

Le , seulement quelques heures après l'accord d'un délai d'une supplémentaire de la part du tribunal, les parties annoncent un accord[10],[2]. Conformément à l'offre formulée le , Alstom (51 %) et le FSI (49 %) reprennent donc ensemble 100 % de Translohr et ses 196 salariés pour 35 millions d'euros[2].

Pour faciliter un accord et éviter des difficultés dans la réalisation de ses projets en région parisienne, les lignes T5 et T6, la RATP avait décidé de renoncer à 5,1 millions d'euros de pénalités[11].

Le 4 décembre 2017, Alstom annonce scinder ses activités de tramway sur pneumatiques et de bus électrique. Ses activités de bus électrique Aptis seront logées dans une nouvelle filiale, tandis que les activités de tramway Translohr resteront au sein de NTL[12].

Le 9 mars 2019, la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS) annonce commander à Alstom de 12 bus électriques Aptis fabriqués par NTL à Duppigheim et les ateliers d'Alstom à Reichshoffen[13].

Le 28 mai 2022, l'entreprise NTL est absorbé par Alstom[14], NTL fait donc maintenant partie intégrante d'Alstom Services. L'entreprise a été officiellement radiée le 23 septembre 2022 par le tribunal de commerce de Bobigny.

Principaux produits

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Notes et références

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  1. https://www.societe.com/societe/newtl-501369508.html
  2. a b et c « Alstom et le FSI empochent Translohr pour 35 millions d'euros », sur mobilicites.com, (consulté le ).
  3. « Le groupe Lohr va ouvrir le capital de sa division tramway », sur mobilicites.com, (consulté le ).
  4. « La course pour sauver un fleuron industriel français » [archive du ], sur le site du Figaro, (consulté le ).
  5. « Alstom étudie le rachat de Translohr », sur mobilicites.com, (consulté le ).
  6. « Industrie ferroviaire : le chinois CSR a failli reprendre Translohr », sur ville-rail-transports.com, (consulté le ).
  7. a et b « Lohr rejette l'offre d'Alstom et menace de déposer le bilan », sur le site des Échos, (consulté le ).
  8. « Tram : Lohr rejette l'offre d'Alstom et du FSI », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. a et b « Lohr Industrie dépose son bilan », sur le site des Échos, (consulté le ).
  10. « Nouveau délai pour un accord entre Lohr, Alstom et le FSI », sur le site du Point, (consulté le ).
  11. [PDF] « Conseil d’Administration de la RATP réuni en séance extraordinaire », sur le site de la RATP, (consulté le ).
  12. Le Point magazine, « Alstom va scinder ses activités de tramway sur pneus et bus électrique », sur Le Point, (consulté le ).
  13. BFMTV, « Strasbourg, première ville française à acheter à Alstom ses bus électriques », sur BFMTV (consulté le ).
  14. « NTL HOLDING » Accès libre (consulté le ).

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Articles connexes

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Liens externes

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