Nabiha Ben Abdallah
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نبيــهة بن عبد الله, Nabiha Ben Abdallah |
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Nabiha Ben Abdallah, épouse Ben Miled, née le à Tunis et morte le dans la même ville, est une militante nationaliste et démocrate tunisienne.
Ascendance
[modifier | modifier le code]Née dans une famille de la bourgeoisie tunisoise[1], son ancêtre Othman al Hanafy, originaire de Morée, se serait installé à Tunis à l'aube du XIXe siècle en sa qualité d'officier ottoman ; ses fils s'intègrent dans la société tunisoise par le biais des activités citadines. L'arrière-grand-père de Nabiha Ben Abdallah, Sadok, a accédé au rang d’amine (chef de corporation des tisserands) sous le protectorat français de Tunisie et son père, Othman, est interprète[2]. Sa mère, Baya Mahjoub, appartient également à la bourgeoisie tunisoise[2].
Jeunesse
[modifier | modifier le code]Nabiha Ben Abdallah étudie à l'école des sœurs de Saint-Joseph où elle obtient son brevet élémentaire. Son père refuse qu'elle poursuive des études de droit[1]. Elle est alors mariée, à l'âge de quinze ans, au docteur Ahmed Ben Miled[1],[2], médecin moderniste, diplômé de l'université française qui la remarque en soignant son frère.
Le couple a trois fils et une fille.
Carrière
[modifier | modifier le code]Encouragée par son mari, elle adhère en 1936 à l'Union musulmane des femmes de Tunisie (UMFT)[1],[3] fondée par Bchira Ben Mrad. Elle acquiert une formation d'infirmière auprès de son mari, ce qui lui permet d'apporter des soins aux manifestants blessés dans le patio du Dar Ben Miled à Halfaouine[3]. En 1944, elle adhère à l'Union des femmes de Tunisie (UFT)[1], organisation liée au Parti communiste tunisien, et quitte l'UMFT, déçue par sa démobilisation, son caractère bourgeois et sa dépendance vis-à-vis du Destour[1]. Elle milite dès lors au sein de l'UFT, et devient sa présidente de 1952 à 1959, date à laquelle une nouvelle loi sur les associations soumet l'UFT à l'obtention d'une autorisation jamais obtenue avant sa dissolution en 1963[1].
Invitée au sein de l'Union nationale de la femme tunisienne, proche du parti au pouvoir, elle la quitte rapidement à cause de « l'ambiance mondaine et les méthodes de travail très bureaucratiques »[1].
Hommage
[modifier | modifier le code]Un hommage lui est rendu par l'Association tunisienne des femmes démocrates en , dans le cadre de son université féministe Ilhem-Marzouki[1].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Neila Jrad, « Nabiha Ben Miled : une femme dans l'histoire », sur turess.com, (consulté le ).
- Habib Kazdaghli, « Mémoire de femmes. Tunisiennes dans la vie publique. 1920-1960 », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, vol. 44, no 44, , p. 320.
- Leïla Temime-Blili, « Nabiha Ben Miled (1919-2009) : une pionnière du féminisme tunisien », sur nissa.aljil-aljadid.info, (consulté le ).