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Campus de l’Institut polytechnique de Paris

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Campus de l’Institut polytechnique de Paris
Image illustrative de l’article Campus de l’Institut polytechnique de Paris
Lieu Palaiseau (région Île-de-France)
Pays Drapeau de la France France
Superficie 160 hectares[1]
Construction À partir de 1970
Établissements principaux École polytechnique, ENSTA ParisTech, ENSAE ParisTech, Télécom Paris, Télécom SudParis, Institut d'optique Graduate School
Gare (RER)(B) Gare de Lozère, Gare de Massy - Palaiseau
Métro (M)(18) Marguerite Perey (à partir de 2026)
Coordonnées 48° 42′ 47″ nord, 2° 12′ 32″ est
Géolocalisation sur la carte : Essonne
(Voir situation sur carte : Essonne)
Campus de l’Institut polytechnique de Paris
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
(Voir situation sur carte : Île-de-France)
Campus de l’Institut polytechnique de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris et de la petite couronne
(Voir situation sur carte : Paris et de la petite couronne)
Campus de l’Institut polytechnique de Paris
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Campus de l’Institut polytechnique de Paris

Le campus de l’Institut polytechnique de Paris[2] (historiquement, campus de l'École polytechnique), aussi appelé platal dans l'argot polytechnicien[3], est situé à Palaiseau et a été inauguré en 1976. Il constitue une partie du campus du pôle technologique et scientifique Paris-Saclay, en cours d'aménagement depuis 2010.

À sa création en 1794, l'École est située dans les dépendances du palais Bourbon puis transférée à l'hôtel de Lassay l'année suivante[4]. Lorsqu'il militarise l'École, Napoléon Ier l'installe sur la montagne Sainte-Geneviève à Paris, dans les anciens locaux des collèges de Navarre, Tournai et Boncourt, aujourd'hui ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche[5].

Au courant de l'histoire, il y eut plusieurs projets de déménagement de l'École. En particulier, en 1850, le projet de transfert de l'École au château de Meudon est avancé par les partisans d'une militarisation plus poussée de Polytechnique. Le discours du général de Lamoricière (X 1824) à l'Assemblée nationale a finalement raison de ce projet : « On a besoin pour cette École, la première de l'Europe, des hommes les plus distingués qui sont à Paris et qu'on ne conserverait pas en transportant l'École ailleurs[6]. » Cet argument sera repris à la fin des années 1960 par les opposants au déménagement de l'École à Palaiseau.

En effet, après la guerre, l'École entame une longue réforme. En 1945 le pavillon Joffre est démoli (à l'exception de la façade) et les bâtiments modernisés. En 1956 la décision est prise de porter à 300 l'effectif des promotions, ce qui nécessite de nouveaux aménagements des pavillons Joffre et Foch[7].

En 1961, la « commission des 400 » étudie le passage de 300 à 400 élèves par promotion et conclut que même dans le cas d'un maintien à 300 élèves le déménagement de l'École est nécessaire. En effet, malgré les extensions réalisées durant tout le XIXe siècle et les constructions entreprises au XXe siècle, l'École ne dispose que de 3,5 hectares au Quartier latin. Le Premier ministre Michel Debré crée alors une commission chargée de la nouvelle implantation et dès 1963 Edgard Pisani propose le site de Palaiseau dans l'Essonne, sur le plateau de Saclay[8]. La même année l'AX rend un rapport favorable au transfert, à condition qu'il se fasse en région parisienne, sur un terrain d'au moins 200 hectares, bien desservi par les transports et à proximité d'autres écoles et universités. La décision officielle du transfert est prise en 1964[9] et un concours est lancé en 1967, remporté par l'architecte Henry Pottier[10], premier second Grand prix de Rome (1944)[11]. Le projet initial d'Henry Pottier est quelque peu remanié, en particulier les logements des élèves[12]. En 1967 les déménagements de l'École nationale supérieure de techniques avancées, de l'École nationale des ponts et chaussées et de l'Institut national agronomique sur le plateau de Saclay sont déjà projetés[13].

Les travaux à Palaiseau commencent en 1970 mais à partir de 1972 les polytechniciens manifestent leur désaccord avec le projet, en particulier par la création du groupe X Montagne Sainte-Geneviève (GXM) qui regroupe les opposants au projet[8]. Ces derniers organisent un vote par correspondance auprès des membres de l'Association des anciens élèves (AX) qui révèle une forte opposition au projet (75 % contre). Le désaccord est encore plus net chez les élèves[Note 1]. Le GXM propose en particulier une rénovation totale du site originel de l'École mais lors de l'assemblée générale de l'AX de juin 1976 le président du Conseil de l'École confirme le transfert et annonce que les autres écoles ne vont pas rejoindre le plateau de Saclay[9].

Photo du grand hall.
Vue du grand hall depuis le lac.

En 1976 le nouveau campus de Palaiseau, d'une superficie de 160 hectares avec une surface bâtie de 194 238 m2[1], est inauguré par Valéry Giscard d'Estaing. Estimé à 169 millions de francs en 1969, le coût final des travaux se serait élevé à 378 millions de francs[8]. La promotion 1975, de retour de son service militaire, y fait sa rentrée au mois d'août 1976[14]. Le campus conserve certains noms des anciens bâtiments de la montagne Sainte-Geneviève, par exemple le pavillon Boncourt est toujours le pavillon de commandement et les pavillons Foch et Joffre sont restés des résidences pour les élèves[15],[8].

Photo du grand hall
Hall de l'École.

En février 1998, le polytechnicien Jacques Attali rend son rapport intitulé Pour un modèle européen d'enseignement supérieur. Concernant Polytechnique, il préconise en particulier la création d'un campus à Paris-Saclay, par la mise en commun des moyens de l'École polytechnique, des universités d'Orsay, d'HEC Paris, de Supélec, de l'École centrale Paris et des organismes de recherche présents dans ce périmètre[16].

En 2006, SupOptique rejoint le campus[17], ouvrant la voie à l'ENSTA ParisTech en 2012[18]. D'autres écoles doivent rejoindre le campus : l'ENSAE ParisTech en 2016, Télécom ParisTech et une partie de Télécom SudParis en 2017[19].

À partir de 2007, le projet de campus du plateau de Saclay prend une impulsion nouvelle à l'initiative de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire. Ce dernier souhaite la création d'une « Silicon Valley à la française » sur le plateau, et le projet est ainsi renommé Paris-Saclay, incluant également des territoires hors du plateau comme Versailles ou Saint-Quentin-en-Yvelines[20]. En septembre 2009, le plan Campus prévoit l'investissement de 850 millions d'euros sur le plateau de Saclay[21]. En novembre 2010, le campus de Saclay bénéficie d'un milliard d'euros au titre du grand emprunt[22]. En février 2012, l'IDEX Paris-Saclay est sélectionné pour un montant de 950 millions d'euros[23]. L'opération s'inscrit parallèlement dans le cadre du Grand Paris et le campus Paris-Saclay doit bénéficier du futur réseau Grand Paris Express avec la station Marguerite Perey[24]. Le , le Premier ministre Jean-Marc Ayrault confirme l'investissement de près de 3 milliards d'euros sur le plateau[25].

Le plan local d'urbanisme du quartier de l'École polytechnique prévoit la transformation du site actuel de l'École, fermé, en véritable quartier, vivant et ouvert à tous et relié à la ville[26], appelé « quartier ouest de Polytechnique » (QOX)[27].

Infrastructures

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Plan du campus
Plan du campus.

Enseignement et recherche

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Bâtiments de Polytechnique

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Les bâtiments du campus regroupent 50 salles de cours et de travaux pratiques ; 16 amphithéâtres (le plus grand est l'amphithéâtre Poincaré d'une capacité de 780 places[28]) ; 5 laboratoires de langue ; 22 laboratoires de recherche ; une bibliothèque ; un centre poly-média ; des ateliers de dessin, de peinture, de modelage, de gravure, de photographie, d'architecture ; 11 salles de réunion.

Bâtiments de l'ENSTA

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Bâtiments de l'IOGS

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Bibliothèques

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Bibliothèque centrale de l'X

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Photo de la BCX
Intérieur de la bibliothèque.

La bibliothèque centrale de l'X (BCX) assure une triple mission, documentaire, culturelle et patrimoniale. Elle fournit aux enseignants, aux élèves, aux étudiants et aux chercheurs les documents nécessaires à leurs activités et offre à l'ensemble du personnel les moyens d'une pratique culturelle individuelle ou collective. Par dérogation, elle conserve les archives de l'établissement depuis 1794, ainsi que les collections muséographiques. La bibliothèque présente également durant l'année des expositions scientifiques et culturelles[29].

Les collections comportent environ 300 000 volumes, dont 2 709 titres de périodiques sur support papier. Il y a 381 titres de périodiques vivants auxquels il faut ajouter l'accès à plus de 5 000 revues électroniques. La coopération avec les laboratoires, qui participent à l'enrichissement de la base de données bibliographiques, permet d'avoir actuellement 182 804 monographies recensées et localisées dans toute l'École. Tous les domaines sont représentés, des sciences pures à la littérature et aux loisirs en passant par les langues, les sciences humaines et économiques. Près de 60 000 documents de ces domaines sont en libre accès dans les différents niveaux de la bibliothèque[30].

Depuis 1996 la BCX a entrepris plusieurs plans de numérisation en partenariat avec Gallica[31].

Le Centre de ressources historiques (CRH), est le service de la bibliothèque chargé du fonds de livres anciens (16 000 livres datés de 1456 à 1850, dont 5 incunables), des archives historiques et scientifiques de l'École, ainsi que des collections muséographiques et iconographiques. Les collections du Centre de Ressources Historiques sont consultables sur rendez-vous[32]. La BCX abrite aussi un fonds muséographique, composé en particulier de 400 objets scientifiques anciens[33].

La Société des amis de la bibliothèque et de l'histoire de l'École polytechnique (SABIX), association créée en 1986 aide la Bibliothèque de l’École à sauvegarder ses richesses, développer ses activités, élargir son rayonnement et affirmer sa politique patrimoniale : accroissement, restauration et mise en valeur de ses collections de livres anciens, de documents d’archives et d’instruments scientifiques. Elle a aussi pour objet de mieux faire connaître au public le plus large possible l’histoire de l’École polytechnique et de ses anciens élèves[34]. Pour cela elle publie une revue semestrielle, le Bulletin de la SABIX[35].

Bibliothèque de l'ENSTA

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Bibliothèque de l'IOGS

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Photo de la piscine
Piscine de l'École polytechnique.

Les élèves ont accès à des nombreuses infrastructures sportives[1],[36].

Les infrastructures couvertes comportent une salle de musculation, une salle d'armes de dix pistes, deux gymnases dont un commun avec l'ENSTA, deux piscines de 25 mètres, deux terrains de volley-ball, trois terrains de basket-ball et de handball, une salle d'escalade, un dojo, une salle de danse, un stand de tir, un alvéole gymnase pour l'aviron, deux alvéoles gymnase pour la boxe, un hangar à bateaux, deux terrains de tennis, une écurie et un manège d'équitation.

Les infrastructures extérieures offrent un centre équestre de 30 chevaux, un terrain de beach-volley, une pistes d'athlétisme, une aire de saut, une aire de lancer, un practice de golf (non entretenu), un lac semi-artificiel, trois terrains de football ordinaires et un stabilisé, trois terrains de rugby à XV, un terrain d'ultimate, deux terrain de basket, un terrain multisport, six courts de tennis.

Photo d'un casert
Une demi-lune.

Les élèves et étudiants de Polytechnique sont logés en chambre individuelle de 18 m2 avec WC et douche[37] dans des caserts au nombre de 15, avec les résidences Joffre, Fayolle, Maunoury et Foch, en forme de demi-lune ; il y a six bâtiments dans la résidence Lemonnier et cinq dans la résidence Schaeffer, de forme cubique. À ceux-ci s'ajoutent quatre bâtiments réservés aux élèves mariés et aux cadres et dix villas pour les cadres principaux (dont quatre grandes).

Le campus de l'ENSTA compte quant à lui cinq bâtiments de logements (E, N, S, T et A) totalisant 430 studios individuels avec sanitaires inclus et kitchenette personnelle. Chaque bâtiment comporte en plus un logement pour deux personnes.

Le campus est relié à Paris par différents moyens de transport[38]. Un chemin piétonnier (comportant un escalier de 300 marches environ) permet de se rendre à la gare de Lozère où passent le RER B (station Lozère - École polytechnique), le N122 (arrêt Les Suisses-Lozère RER) et la ligne 19 de Paris-Saclay. Quatre arrêts d'autobus permettent de plus d'accéder à la station Massy - Palaiseau (RER B, RER C et TGV Atlantique), à Supélec, au CEA de Saclay ainsi qu'à l'aéroport d'Orly : École polytechnique (D 128), Polytechnique Laboratoire, Polytechnique Lozère et ENSTA - Les Joncherettes des réseaux Paris-Saclay et Île-de-France Ouest (lignes 14, 91-06 et 91-10). Depuis 2009 ces dernières lignes empruntent le transport en commun en site propre (TCSP) Massy - Saint-Quentin, ainsi le temps de parcours entre la gare de Massy et l'École polytechnique est de 8 minutes au lieu de 16 auparavant[39].

Un service de bus nocturnes, dénommé Noctilien, est également disponible depuis décembre 2020. Ainsi, la ligne N63 relie, toutes les nuits de l'année, le campus et la gare Montparnasse à Paris[40].

Le campus dispose aussi de son propre service d'autopartage appelé « Key'Lib » qui propose de réserver sur Internet des voitures stationnées cour Ferrié et accessibles en permanence[41]. La durée de location peut aller d'une heure à un weekend entier, voire une semaine durant les vacances scolaires. Des stations sont aussi disposées à HEC, Supélec, Centrale Paris et à l'ENS Cachan. De plus quatre parkings sont situés sur le campus, dont un pour les élèves et un pour les visiteurs[42].

À partir de 2027, la ligne verte du Grand Paris Express (aussi appelée ligne 18), avec la station Palaiseau sur le campus de l'École polytechnique[43],[44], reliera l'École à Nanterre et à l'aéroport Paris-Orly et permettra de rejoindre le centre de Paris en 30 minutes[45].

L'institution militaire

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Les cérémonies militaires tels que les couleurs et les passations de drapeau ont en général lieu sur la cour d'honneur au pied du bâtiment principal. La cour des cérémonies en bordure du lac est employée de façon exceptionnelle (notamment pour le monument aux morts qui s'y trouve).

Photo du restaurant
Le Magnan, restaurant de l'École.

Il y a aussi de nombreux services de proximité[46]. Concernant le logement et la restauration, il y a une maison d'hôtes de 56 chambres[47], un service de restauration, le Magnan, servant jusqu'à 3 000 repas par jour[48], ainsi que deux cafétérias : Safran dans le hall de Polytechnique et Cœur de Blé à l'ENSTA.

La médecine et les secours sont assurés pour le personnel et les étudiants de Polytechnique par un centre médical composé de médecins, de psychologues et d'une assistante sociale, et par une équipe de pompiers. Les services postaux et financiers sont assurés par un bureau de poste, et trois banques présentes en alternance. Il y a aussi un salon de coiffure et une borne SNCF.

Les services religieux sont articulés autour d'une chapelle, avec quatre aumôneries : l'aumônerie catholique, avec le père Nicolas Rousselot (sj)[49] ; l'aumônerie israélite, avec le rabbin Haïm Korsia, grand rabbin de France[50] ; l'aumônerie protestante, avec le pasteur Louis Pernot[51] ; l'aumônerie musulmane, avec Nadir Mehidi[52].

Vie étudiante

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Photo du bar de l'École
BôBar, bar des élèves.

L'association qui fédère les activités associatives de l'École s'appelle la Kès. En son sein existent près de deux cents binets, nom que les élèves donnent traditionnellement à leurs associations. Par exemple, on peut noter un grand nombre d'actions sociales regroupées dans l'ASK (Action Sociale de la Kès), comme l'Association Tremplin qui agit en faveur de l'ouverture sociale des Grandes Écoles, ou encore le programme Une Grande École Pourquoi Pas Moi. On peut noter également un grand nombre d'activités ludiques comme le BôBar (bar des élèves), le Styx (soirées de l'école), l'Atelier des Ondes (ADO, studio d'enregistrement à disposition des élèves), le JTX (couverture vidéo des événements de l'école), le Binet Œnologie (association d'œnologie de l'école) dont les cours sont assurés depuis la promotion 2003 par Raoul Salama[53] ou la chorale de l'X qui a pu donner parmi ces concerts, un concert à l'église du Val-de-Grâce accompagnée de l'orchestre Ostinato dirigé par le chef d'orchestre Patrice Holiner.

Les doctorants possèdent leur propre association, appelée X'Doc[54]. Celle des élèves du cycle master s'appelle l'Association des Masters de l'École polytechnique (AMiX)[55]. Ces associations développent des liens avec la Kès pour créer une vie de campus commune aux trois populations d'étudiants.

Photo de fresques
Fresques d'« Absolut Vodkès » et « World Wide Kès » sur le pavillon Foch.

L'origine de la Kès remonte à la création de l'École. À l'époque, les élèves les plus pauvres avaient du mal à joindre les deux bouts, d'autant plus que le nombre de bourses était limité. Quand en 1804 Napoléon fit de l'École une institution militaire, il imposa des frais de scolarité supérieurs à la solde associée au nouveau statut. Il arrivait alors chaque année que certains élèves se trouvent menacés d'expulsion, ne pouvant payer la pension. Commence alors l'activité de la caisse : deux élèves appelés caissiers étaient investis d'un pouvoir discrétionnaire sans contrôle et imposaient chaque année tous leurs camarades afin de redistribuer l'argent aux élèves les plus défavorisés. Avec l'augmentation du nombre de bourses, la caisse décida d'utiliser ses fonds à d'autres fins, comme le paiement des enterrements des élèves morts à l'École ou l'organisation de fêtes. À partir de 1860, l'argent récolté par la caisse sert aussi à financer des œuvres de charité à proximité de l'École. Le poste de caissier ayant pris de l'importance, le nombre de candidats était chaque année élevé. Ainsi, tous les ans avait lieu la campagne de caisse pour élire les deux caissiers, nommés à vie dans le but de s'occuper des affaires de leur promotion[56]. La graphie évolua au cours des années pour devenir la Kès, néanmoins, le système changea peu jusqu'à l'après-guerre[57]. Les caissiers étaient les représentants de leur promotion auprès des autorités et veillaient avec d'autres élèves à l'exercice des traditions et à l'application du Code X[58]. Après le transfert à Palaiseau, la Caisse est devenue Kès. Elle est désormais composée de seize Kessiers ayant chacun un rôle particulier. Les élèves versent une somme prédéfinie tous les mois à la Kès, servant comme autrefois à organiser les soirées étudiantes et à étoffer la bourse offerte aux élèves étrangers qui ne perçoivent pas de solde[59], ainsi qu'à soutenir les différentes associations des élèves.

Associations sportives

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Photo d'un match de volley-ball
Match de volley-ball dans un des gymnases.

De nombreuses manifestations sportives ouvertes à d'autres universités sont organisées par les sections : le challenge international d'escrime de l'École polytechnique, le tournoi de judo de l'École polytechnique, le raid Polytechnique X-Areva, les 24 heures Natation, le Jumping international de l'X, le Tournoi Sportif des Grandes Écoles de la Défense

Club Sportif de l'École polytechnique

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Le Club Sportif de l'École polytechnique (CSX) propose des activités sportives et culturelles[60]. Il est ouvert en priorité aux élèves et personnels du campus et à leur famille (Polytechnique, ENSTA, IOGS, Thalès…) et aux militaires et à leur famille. Les personnes extérieures sont autorisées dans les sections non saturées[61].

Jumping de l'X

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Photo d'un obstacle
Jumping de l'X.

Tous les ans depuis 1982, la Société hippique de l'X organise le Jumping de l'X[62] sur le terrain en gazon au bord du lac de l'École polytechnique. Depuis 2006, le Jumping est international (CSI**). C'est le premier concours de saut d'obstacles international organisé uniquement par des étudiants, et le seul avec celui organisé par les étudiants de l'EDHEC Business School (CSI** de l'EDHEC Jumping). Les meilleurs cavaliers internationaux (Alexandra Ledermann, Éric Navet, Roger-Yves Bost…) ont déjà participé à cet événement à la dotation importante (plus de 70 000 [63]).

Student Yachting World Cup (SYWoC)

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La Coupe du monde de voile des étudiants (ancienne Course de l'Europe) est organisée chaque année depuis 1979 par des étudiants de l'École polytechnique. Elle réunit chaque année les meilleurs équipages de voile de pays du monde entier (États-Unis, Canada, Chine, Japon, Australie, Royaume-Uni…) et constitue le Championnat de Voile étudiant officiel reconnu par l'ISAF - International Sailing Federation[64].

Le Raid X-Areva

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Le Raid X-Areva est un raid nature multisports par équipes de deux. Il est ouvert uniquement aux étudiants et accueille 240 participants. Il est organisé entièrement depuis 2003 par une équipe d'élèves de l'École polytechnique. Ce Raid se veut sportif, mais également convivial et bon enfant. Il a habituellement lieu en fin de printemps[65].

Le Raid X-Areva propose un programme d'épreuves sur deux ou trois jours pour un parcours total d'environ 150 km. Épreuves : VTT, course à pied, course d'orientation, run and bike, rappel et tir à l'arc. Une épreuve de nuit est parfois organisée. Le niveau des épreuves les destine à un public sportif mais pas forcément spécialiste des raids.

Challenge international d'escrime de l'X

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Photo de la salle d'armes
Salle d'armes de l'École polytechnique.

Le challenge international d'escrime de l'X[66] existe depuis 1993. Entièrement organisé par des élèves de l'École, il s'agit d'une compétition d'un niveau international.

Le challenge dure trois jours et se déroule intégralement sur le campus de l'École polytechnique. En marge des combats entre escrimeurs de haut niveau, il y a également un tournoi universitaire ouvert aux étudiants français, et un tournoi réservé aux cadres militaires de l'École. À cette occasion sont organisées des exhibitions d'escrime handisport et de rapides initiations à ce sport pour les spectateurs curieux. Traditionnellement le challenge se termine par une soirée étudiante sur le campus de l'École ou dans Paris[67].

Point Gamma

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Photo du Point Gamma 2008
Grand hall de l'École pendant le Point Gamma 2008

Le Point Gamma est une soirée organisée chaque année au mois de mai ou juin sur le campus de l'École à Palaiseau. Rassemblant plus de 6 000 personnes[68], cet événement est entièrement organisé par les élèves de l'École et constitue la plus grande soirée étudiante et le plus ancien gala étudiant de France[69],[70][source insuffisante].

Historiquement, le « point gamma » est le nom du moment où le soleil passe sur l'équateur à l'occasion de l'équinoxe de printemps. Émile Lemoine (X1861) est le premier à avoir alors imaginé un rite consistant à faire un défilé dans la cour de l'École polytechnique (alors située sur la montagne Sainte-Geneviève à Paris) en l'honneur du soleil mais surtout pour oublier les ennuyeux cours d'astronomie sur le point gamma. La première édition eut lieu en 1862 et le point gamma se célébra avec beaucoup de faste à partir de 1875. En 1880, le ministre de la Guerre interdit cette fête sous le prétexte qu'elle occasionnait de lourdes dépenses et était une perte de temps. La tradition est reprise en 1919 avant d'être de nouveau interrompue pendant la Seconde Guerre mondiale. Rétabli en 1947, le point gamma a continué à être célébré même après le transfert à Palaiseau en 1976[71],[72],[73].

Déroulement

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Chaque année, le Point Gamma rassemble différents artistes. Les deux scènes principales scène DJ et live accueillent des artistes électro tandis que les scènes rock et tremplin rock sont animés par différents groupes, amateurs comme professionnels. En plus des concerts, d'autres activités peuvent être proposées selon les années comme du saut à l'élastique[74], des autos-tamponneuses[75] ou encore du laser game[76] mais aussi des spectacles de pole dance, des démonstrations de break dance et de catch.

Scène DJ

L'événement est entièrement organisé par une équipe de trente élèves, travaillant dès le début du mois d'octobre. Ces élèves gèrent un budget de plus de 300 000 [76],[77].

Historique des éditions

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  • 2017 : L'édition 2017 s'est tenue le 13 mai, les principaux artistes présents étaient Damien FLC, Ben Klock, Salut C'est Cool, Faul & Wad Ad, The Hacker, Panteros666, Mézigue et Plug-in. L'événement a débuté à 17h par un festival qui a permis à divers groupes de se produire sur scène. Il a été suivi par une soirée du même format que lors des éditions précédentes. Environ 5500 personnes étaient présentes. Le concours tremplin a été maintenu comme en 2016[78].
  • 2016 : L'édition 2016 s'est tenue le 28 mai et a accueilli 5500 personnes. Orienté vers un format plus proche du festival que les années précédentes, la soirée a commencé plus tôt et a accueilli davantage d'artistes. Les artistes présents étaient Madeon, Vitalic, Pfel et Greem de C2C, Bondax, Les Gordon et enfin LeMarquis du label Kitsune. Le Point Gamma a également organisé un concours tremplin rock permettant à trois artistes amateurs de se produire sur la grande scène[79].
  • 2015 : Le Point Gamma 2015 a eu lieu le 23 mai avec les artistes The Bloody Beetroots (SBCR DJ SET), Kavinsky, Cassius et Breakbot. 5 500 personnes étaient présentes. Il y eut les traditionnels stands de saut à l'élastique et un feu d'artifice sur le lac[80]
    Alexandra Stan sur la scène du Point Gamma 2012
  • 2014 : Le Point Gamma 2014 a eu lieu le 24 mai avec le duo français Justice comme tête d'affiche. Les autres artistes présents étaient Yuksek, Overwerk, The Toxic Avenger, Lemaitre, Uppermost et J.A.C.K.. 9 000 personnes étaient présentes[81].
  • 2013 : L'édition 2013, organisée le 1er juin, a de nouveau réuni 7000 étudiants sur le campus de l'École polytechnique. Ouverte par la sono de l'école, le Styx, la scène live et la scène DJ ont accueilli des artistes tels que Steve Aoki, Joris Delacroix et les Naive New Beaters.
  • 2012 : Le , 7 000 personnes étaient présentes. Parmi les artistes présents il y avait notamment Madeon, Bob Sinclar et Alexandra Stan.

Tous les ans, l'Association des anciens élèves et diplômés de l'École polytechnique (AX) organise conjointement avec des élèves le bal de l'X. Le bal a généralement lieu sous les dorures de l'Opéra Garnier et est organisé sous le haut patronage du président de la République. Événement important de la vie nocturne parisienne, il attire chaque année de nombreuses personnalités. C'est une tradition de longue date de l'École puisque le premier bal remonte à 1879. À l'origine, c'était un concert, créé en 1877 pour financer la Société Amicale de Secours (SAS), ancêtre de l'AX[6].

Organisé par l'association d'élèves X-Entreprises, le salon X-Forum a lieu tous les ans à l'École polytechnique la dernière semaine d'octobre. Il réunit plus de 2 000 visiteurs dont un millier de polytechniciens et de nombreux étudiants de Grandes écoles partout en France. Plus de 150 entreprises, écoles d'ingénieurs ou de commerce et d'universités internationales participent à l'événement dans le Grand Hall ainsi que la cour Vaneau de l'École. La veille des rencontres sur stand, la journée est consacrée à des conférences, ateliers CV et simulations d'entretien[82].

Junior-Entreprise XProjets

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XProjets est la Junior-Entreprise de l'école[83].

Elle est membre de la Confédération nationale des Junior-Entreprises. XProjets réalise des missions dans des domaines variés (ingénierie, informatique, conseil…) afin de permettre aux élèves d'appliquer leurs connaissances théoriques à des cas concrets.

Elle a été créée en 1981[84].

X-Passion est une revue entièrement conçue par les élèves, qui en rédigent les articles et la mettent en page, et éditée par les éditions des Cassines avec l'aide d'un graphiste professionnel. Son tirage s'élève à environ 2 000 exemplaires. Elle paraît trois fois par an et est distribuée gratuitement à l'ensemble du personnel (étudiants, administration et chercheurs)[85].

Les articles évoquent des sujets divers ayant trait à la vie des élèves ou abordent des thèmes plus généraux. Chaque numéro comporte un ou plusieurs dossiers (par exemple au cours des dernières années, René Girard, le mal, la Méditerranée, le cinéma, et l'opéra), offrant des informations et des analyses en matière d'histoire, de littérature, de philosophie, d'art mais aussi de sport et de sciences. X-Passion reflète les passions des élèves, variées et parfois spécialisées, et propose à ses lecteurs d'aller à la rencontre de personnalités politiques, intellectuelles ou artistiques[86].

Notes et références

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  1. Promotion 73 : 86 % contre, promotion 74 : 85 % contre, promotion 75 : 76 % contre.

Références

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  1. a b et c L'École en chiffre, sur le site officiel de l'École polytechnique.
  2. « Un schéma directeur pour le campus de l’X et d’IP Paris | FX-Conseil », sur portail.polytechnique.edu (consulté le )
  3. Les codes de… : Polytechnique, article du sur le site de L'Expansion.
  4. Les grandes périodes de l'histoire de l'École : Des débuts révolutionnaires, sur le site officiel de l'École
  5. Histoire de l'École polytechnique sur le site du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
  6. a et b (Histoire et prospective de l'École polytechnique, Le deuil de Bordeaux)
  7. (Histoire et prospective de l'École polytechnique, Évolution et réformes)
  8. a b c et d Les Délices du campus ou le douloureux exil, article de la revue Histoire de l'éducation
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  32. Réserve de livres anciens, sur le site de la BCX
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  45. Transports : la future desserte du plateau, sur le site officiel de l'École polytechnique
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Bibliographie

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  • Ambroise Fourcy (préf. Jean Dhombres), Histoire de l'École polytechnique, Paris, Belin, (1re éd. 1828), 516 p., 22 cm, couv. ill. en coul. (ISBN 2-7011-0640-0, BNF 36259623, lire en ligne)
  • Gaston Pinet (préf. Aimé Laussedat, ill. Henry-Louis Dupray, Henri Thiriat), Histoire de l'École polytechnique, Paris, Baudry, , 500 p., 27,5 cm (BNF 35018138, lire en ligne)
  • Albert Lévy et G. Pinet (préf. Armand Silvestre), L'argot de l'X illustré par les X, Paris, Emile Testard, , 327 p. (lire en ligne)
  • Paul Tuffrau, École polytechnique : Livre d'or de l'École polytechnique, Raymond Lacour, , 188 p.
  • Jean-Pierre Callot, Michel Camus, Bernard Esambert et Jacques Bouttes, Histoire et prospective de l'École polytechnique, Paris, Lavauzelle, , 2e éd. (1re éd. 1993), 471 p., 21 cm × 23 cm, relié avec jaquette, ill. (ISBN 978-2-7025-0350-8, OCLC 464063564, BNF 35607251) Document utilisé pour la rédaction de l’article
Précédemment paru sous le titre : Histoire de l'École polytechnique : Ses légendes, ses traditions, sa gloire. - Bibliogr. p. 465-468
  • (en) Charles Coulston Gillispie, Science and polity in France : the end of the old regime, Princeton, N.J., Princeton University Press, , 601 p. (ISBN 0-691-11849-3)

Articles connexes

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Liens externes

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