Quai du Havre
Quai du Havre | |
Le quai photographié de nuit. | |
Situation | |
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Coordonnées | 49° 26′ 24″ nord, 1° 05′ 07″ est |
Pays | France |
Région | Normandie |
Ville | Rouen, Seine-Maritime |
Quartier(s) | Vieux-Marché - Sud Saint-Éloi |
Morphologie | |
Type | Quai |
Histoire | |
Anciens noms | Quai Jourdain |
Monuments | Hôtel des Sauvages Tour du Front de Seine |
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Le quai du Havre est une voie publique de la commune française de Rouen.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]Le quai du Havre est situé sur la rive droite de la Seine, à la limite ouest de la ville historique, entre le quai Gaston-Boulet dont la limite est marquée par l'axe pont Guillaume-le-Conquérant - boulevard des Belges et le quai de la Bourse par l'axe pont Jeanne-d'Arc - rue Jeanne-d'Arc.
La voie ferrée qui longe le quai le sépare de la «promenade de la France libre».
- Rues adjacentes
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Le Havre est la ville vers laquelle et en provenance de laquelle les échanges fluvio-maritimes sont organisés.
Historique
[modifier | modifier le code]Le quai du Havre était subdivisé :
- le « quai aux Huîtres » où est transférée au XVe siècle la petite Haranguerie ,
- le « quai de Caen » ,
- le « quai des Navires » également appelé « Grand-Quai »,
- le « quai de la Bourse »,
- le « quai de la Romaine » ,
- le « quai au Foin »,
- le « quai de la Bouille », lieu de foire jusqu'au XVIIe siècle ,
- le « quai aux Pierres », aussi nommé « quai de la Meulerie » ,
- le « quai d'Harcourt » et
- le « quai Feydeau »[1].
En 1793, cet ensemble prend le nom de « quai Jourdain » pour reprendre leurs anciens noms en 1795.
La partie comprise entre la rue Grand-Pont et l'ancienne promenade de la Bourse porte le nom de « quai Napoléon » jusqu'en 1814[1].
Un plan général d'alignement projeté dès 1806 est approuvé par ordonnance royale le , modifiée le [1].
À la suite d'un arrêté du , l'ensemble prend le nom de « quai du Havre »[2]. L'hôtel des Douanes y est construit, qui est détruit en 1944.
Le buste du sauveteur Louis Brune sculpté par Alphonse Guilloux, le bronze du Fécampois François-Alexandre Devaux (1840-1904), la base en pierre attribuée à Jules Adeline, a orné le quai du Havre à partir de 1887 avant d'être fondu en 1941, dans le cadre de la mobilisation des métaux non ferreux.
Le quai est partiellement détruit par des bombardements le et du au .
Un quai haut est réalisé lors de la reconstruction de Rouen. Toutefois, le quai du Havre est le seul à avoir conservé une partie sans quai haut, ce qui a permis de conserver son front de Seine du XIXe siècle, le seul témoignage de cette façade sur la Seine à Rouen.
En 1969, les immeubles épargnés par la Seconde Guerre mondiale, situés entre les rues d'Harcourt et Saint-Éloi, ont été détruits pour laisser la place, notamment, aux « tours du front de Seine »[3], livrées en 1974.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]- Charles-Félix Maillet du Boullay (1795-1878) y a vécu.
- Charles Maillet du Boullay (1829-1891) y est né.
- Octave Fréret (1825-1897) y a vécu.
- no 2 : le peintre Albert Lebourg (1849-1928) y a habité et y est mort.
- no 9A : Achille Lefort (1834-1912) y a vécu et y est mort.
- no 10 : succursale de la compagnie auxiliaire de navigation.
- no 17 : Pierre Derocque (1872-1934) y a habité.
- no 17B : Georges Decaux (1845-1914) y est mort.
- no 20 : l'architecte Victorien Lelong (1866-1933) y a vécu.
- no 21A : Eugène Dutuit (1807-1886) y a habité.
- no 39-40 : tour du Front de Seine.
- no 56-58, anciennement 11-11 bis, inscrit (1953)[4]
- no 59-60-61, anciennement 12, inscrit (1953)[5]
- no 62-63, anciennement 13, inscrit (1953)[6]
- no 64-65-66, anciennement 14, inscrit (1953)[7]
- no 79, anciennement 21
- no 80, connu sous le nom d'hôtel des Sauvages, inscrit (1953)[8]
Édifices disparus
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- Périaux 1870, p. 477-484
- Périaux 1870, p. 283-284
- Guy Pessiot (préf. Daniel Lavallée), Histoire de Rouen, 1850 - 1900 : en 500 photographies avant l'apparition de la carte postale, Éditions du P'tit Normand, , 249 p. (ISBN 9782906258853, lire en ligne).
- « Maison », notice no PA00100966, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison », notice no PA00100967, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison », notice no PA00100968, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison », notice no PA00100969, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison », notice no PA00100970, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Nicétas Périaux, Dictionnaire indicateur et historique des rues et places de Rouen, revue de ses monuments et de ses établissements publics, Rouen, A. Le Brument, , p. 283-284, 477-484.