Réformes Keiō
Les réformes Keiō (慶応の改革, Keiō no kaikaku ) sont un ensemble de nouvelles mesures politiques mises en œuvre en 1866 par le shogunat Tokugawa du Japon[1]. Ces réformes sont édictées en réaction à la montée de violence originaire du domaine de Satsuma en particulier et d'autres domaines en général. Les premières mesures prises durant cette période constituent une partie essentielle des réformes et changements réalisés durant le règne de l'empereur Meiji.
Contexte
[modifier | modifier le code]Quand le shogun et l'empereur meurent à la même époque, le bakufu (gouvernement du shogunat) créé les réformes Keiō pour prévenir le Japon de sombrer dans le désordre ou la désunion. Il occidentalise de nombreux aspects des systèmes bureaucratique, militaire et économique, mettant l'accent sur la promotion gouvernementale au mérite (et non plus par la naissance) et sur une politique commerciale ouverte avec les autres nations.
Le bakufu espère que ces réformes mettront fin d'une façon ou d'une autre aux rébellions des provinces de Satsuma et Chōshū, ce qui n'est pas le cas. En effet, les rebelles ne souhaitent pas voir le bakufu bénéficier de ces changements qui sont si proches de l'essentiel de ce contre quoi ils combattent.
Cette période de réformes est précédée de trois autres mouvements comparables durant la période Edo les réformes Kyōhō (1716–1736), les réformes Kansei des années 1790 et les réformes Tenpō (1830–1844)[2].
Chronologie
[modifier | modifier le code]Les interventions du shogunat ne rencontrent qu'un succès limité. En plus de la mort du shogun Iemochi et de celle de l'empereur Kōmei, des facteurs extérieurs ont exacerbé quelques-unes des conditions que le shogun avait l'intention d’améliorer.
- (Keiō 2, 20e jour après le 8e mois) : le shogun Iemochi meurt à Osaka et le bakufu demande que Tokugawa Yoshinobu soit nommé pour lui succéder[3].
- (Keiō 2, 5e jour du 12e mois) : Yoshinobu est nommé shogun[3].
- (Keiō 2, 25e jour du 12e mois) : L'empereur Komei meurt[3].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- McDougall, Walter (1993). "Let the Sea Make a Noise: Four Hundred Years of Cataclysm, Conquest, War and Folly in the North Pacific." New York: Avon Books.
- Richard Ponsonby-Fane, Richard A. B. (1956). Kyoto: The Old Capital of Japan, 794-1869. Kyoto: The Ponsonby Memorial Society. OCLC 182637732
- Traugott, Mark. (1995). Repertoires and Cycles of Collective Action. Durham, North Carolina: Duke University Press. (ISBN 0-822-31527-0, 978-0-822-31527-8, 0-822-31546-7 et 978-0-822-31546-9); OCLC 243809107
Voir aussi
[modifier | modifier le code]- Réformes Kyōhō, 1716–1730
- Réformes Kansei, années 1790
- Réformes Tenpō, 1830–1844
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Keiō Reforms » (voir la liste des auteurs).
- Dans la formulation « réformes de Keiō », le nomKeiō renvoie à la nengō (ères du Japon) après l'ère Genji et avant l'ère Meiji. En d'autres termes, les réformes Keiō ont eu lieu durant l'ère Keiō, ère qui couvre les années allant de 1865 à 1868
- Traugott, Mark. (1995). Repertoires and Cycles of Collective Action, p. 147.
- Ponsonby-Fane, Richard. (1956). Kyoto: The Old Capital of Japan, 794-1869, p. 326.