Aller au contenu

Raymonde Peschard

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Raymonde Peschard
Raymonde Peschard.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 30 ans)
MedjanaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Allégeance
Activité
Autres informations
Parti politique
Conflit

Raymonde Peschard dite Taous, née le et tuée le , est la seule Algérienne d'origine européenne qui est reconnue comme « chahida » (martyre) par les autorités algériennes après l'indépendance[1]. Elle est enterrée à Constantine, où une importante artère de la ville porte également son nom[2].

Raymonde Peschard naît le à Saint-Eugène (aujourd'hui Bologhine) en Algérie[3], d'un père chef de gare à Constantine[4]. Assistante sociale au sein de la compagnie Électricité et gaz d'Algérie[4], elle milite pour le Parti communiste algérien, à l'UFA et au Comité de lutte contre la répression ce qui lui vaut d'être expulsée de Constantine le [5]. En 1956, elle rejoint le FLN et se voit confier quelques missions avant d'être injustement accusée d'avoir remis des bombes à Fernand Iveton[5]. Sous la torture, ce dernier a en effet affirmé que la femme en question était blonde, afin de protéger Jacqueline Guerroudj[6], qui était brune, et Raymonde Peschard devient de ce fait recherchée par les services de renseignement[5]. En , elle s'engage dans l'ALN[3] et se fait connaître sous le nom de Taous (« Le Paon » en arabe), en hommage à sa beauté[4].

En , le groupe auquel elle est affectée prend la direction de la Tunisie[7]. À l'aube du , le groupe dirigé par Mustapha Laliam se fait encercler par l'armée française non loin de Medjana et Raymonde Peschard est tuée ainsi que dix de ses compagnons d'armes[8].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Jean-Luc Einaudi, Pour l’exemple, l’affaire Fernand Iveton : enquête, Paris, Éditions L’Harmattan, coll. « Histoire et perspectives méditerranéennes », , 250 p. (ISBN 978-2-85802-721-7) p. 224-225
  2. Mohamed Rebah, « Raymonde Peschard: Elle est morte pour l'Algérie son pays », sur Al Huffington Post, (consulté le )
  3. a et b Attoumi 2012, p. 58.
  4. a b et c Funès 2012.
  5. a b et c Dore-Audibert 1995, p. 166.
  6. « Guerroudj Jacqueline [née Netter Jacqueline, divorcée de Pierre Minne] », sur maitron.fr, Le MaitronDictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social (consulté le ).
  7. Attoumi 2012, p. 59.
  8. Attoumi 2012, p. 65.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]