Relations entre la Slovaquie et la Tchéquie
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Les relations entre la République slovaque et la République tchèque souveraines ont été établies le , date de la dissolution de la République fédérale tchèque et slovaque. La frontière commune entre la République slovaque et la République tchèque compte 197 km de longueur. Il y a environ 200 000 ressortissants slovaques habitant en République tchèque, et environ 46 000 ressortissants tchèques en Slovaquie. Les familles mixtes sont particulièrement nombreuses.
Historique
[modifier | modifier le code]Les deux pays voisins ont été plusieurs fois associés par le passé : le premier État à avoir regroupé Tchèques et Slovaques est le royaume de Samo au VIIe siècle. Un deuxième regroupement avec les Tchèques crée la confédération de la Grande-Moravie au IXe siècle, dont l'un des souverains, Rastislav (846-870), demande à l'Empire byzantin l'envoi des missionnaires Cyrille et Méthode pour transmettre en langue slave l'enseignement du Christ. Durant des siècles, les deux pays ont tous deux fait partie de l'empire des Habsbourg, de l'empire d'Autriche et de l'Autriche-Hongrie (les pays tchèques de l'Autriche et la Slovaquie de la Hongrie)[1]. Un troisième regroupement forme la Tchécoslovaquie, que les deux pays constituent le et qui dure, sous différentes formes, jusqu'au [2].
Leurs relations sont généralement considérées comme « cordiales », voire « très bonnes » dans les médias. La Slovaquie a une ambassade à Prague et un consulat général à Brno[3], la République tchèque une ambassade à Bratislava[4] et un centre culturel à Bratislava[5] et Košice[6]. Il est habituel que la première visite officielle à l'étranger d'un nouveau chef d'État d'une de ces deux nations soit chez l'autre pays qui a précédemment constitué le pays commun.
Les deux pays font partie de l'OTAN, de l'UE et du groupe de Visegrád (V4), mais seule la Slovaquie a adopté l'euro, à compter du , alors que la Tchéquie a conservé la couronne.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Lara van Dievoet, Fédéralisme bipolaire et séparatisme : la séparation tchécoslovaque : un modèle pour la Belgique? Analyse comparée des cas belge et tchécoslovaque, Éditeur Louvain-la-Neuve : UCL, 2007.
- Antoine Marès, Histoire des Tchèques et des Slovaques, Tempus Perrin, 2005 (ISBN 978-2-262-02323-2)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Francis Dvornik, Les Slaves. Histoire et civilisation de l'Antiquité aux débuts de l'Époque contemporaine, Seuil 1970 et Stanislav J. Kirschbaum, A History of Slovakia: The Struggle for Survival, 1995, (ISBN 9780312104030).
- Durant la seconde Guerre mondiale, le gouvernement tchécoslovaque était en exil : les pays tchèques étaient sous la domination allemande (rattachés au Reich pour les Sudètes et sous protectorat pour le reste), la Slovaquie constituait, pour les parties non annexées à la Hongrie, une république "indépendante" soumise aux ordres de Berlin
- (en) Missions diplomatiques slovaques, consulté le 8 janvier 2010
- (cs) Ambassade tchèque à Bratislava, consulté le 8 janvier 2010
- (sk + cs) Centre tchèque de Bratislava, consulté le 8 janvier 2010
- (sk + cs) Centre tchèque de Košice, consulté le 8 janvier 2010
Voir aussi
[modifier | modifier le code]- Groupe de Visegrád
- Format de Slavkov
- Politique étrangère de la Slovaquie
- Politique étrangère de la Tchéquie
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en + sk) Ambassade de Slovaquie à Prague
- (cs) Ambassade tchèque à Bratislava
- (cs + sk) Centre tchèque de Bratislava
- (cs + sk) Centre tchèque de Košice