Salima Saa
Salima Saa | |
Salima Saa en 2020. | |
Fonctions | |
---|---|
Secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes | |
En fonction depuis le (1 mois et 29 jours) |
|
Président | Emmanuel Macron |
Premier ministre | Michel Barnier |
Ministre | Paul Christophe |
Gouvernement | Barnier |
Prédécesseur | Aurore Bergé |
Préfète de la Corrèze | |
– (1 an, 11 mois et 29 jours) |
|
Prédécesseur | Frédéric Veau |
Successeur | Étienne Desplanques |
Présidente de l'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances | |
– (1 an, 4 mois et 13 jours) |
|
Prédécesseur | Jeannette Bougrab |
Successeur | Naïma Charaï |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Soissons (Aisne, France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | UMP (anciennement) |
Diplômée de | Université de Swansea Université Lille I Euromed Management |
Profession | Dirigeante d'entreprise |
modifier |
Salima Saa, née le à Soissons (Aisne), est une cadre commerciale, entrepreneuse, haute fonctionnaire et femme politique française.
Le , elle est nommée secrétaire d'État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes dans le gouvernement Michel Barnier.
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille et formation
[modifier | modifier le code]Salima Saa naît le à Soissons dans le département de l'Aisne, du mariage de Lekhmissi Saa[1], ancien harki[2] et officier de l'armée française, et de Bekhta Hamadi, assistante administrative[1]. La famille, de classe moyenne, compte cinq enfants[3].
Après des études secondaires au collège français de Tübingen en Allemagne, puis au lycée franco-allemand de Berlin, elle poursuit des études supérieures à l'université de Swansea (Royaume-Uni) où elle obtient une maîtrise de biologie, puis à l'université de Lille où elle obtient un diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) « Gestion des ressources naturelles renouvelables » et à l'École supérieure de commerce de Marseille où elle obtient un diplôme de Sciences du management[1].
Parcours professionnel
[modifier | modifier le code]En 1996, elle est chargée de marketing opérationnel au mensuel Décision Environnement, puis en 1997, chargée de communication au bureau d'études DSA Environnement puis à l'Agence de l'eau jusqu'en 1999. En 2000, elle fonde la société de conseil « Enviro2b.com », un site professionnel sur l'environnement[1].
Elle vend cette société avant l’explosion de la « bulle Internet »[3] puis en 2002, elle crée son cabinet de conseil « Com'Saa ». En 2007, elle est responsable de l'agence Parmenion et intègre le Groupe Saur en 2008 comme directrice commerciale jusqu'en 2012. En 2011-2012, elle préside le conseil d'administration de l'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances. En 2012, elle crée le cabinet « 25 Consulting »[1].
À partir du , elle est directrice commerciale déléguée chez Veolia. Le , après la campagne présidentielle où elle avait été porte-parole de Bruno Le Maire[réf. nécessaire] et l'élection d'Emmanuel Macron, elle rejoint Transdev au poste de directrice commerciale « Marché Collectivités locales ». Le 16 mars 2020, elle est nommée directrice commerciale et membre du comité exécutif Eau France de Suez[réf. souhaitée].
Le , elle est nommée membre du conseil d'administration de l'Agence française de développement (AFD)[4][source secondaire souhaitée].
Parcours politique
[modifier | modifier le code]Engagements
[modifier | modifier le code]Salima Saa s’engage quelques années au Parti radical valoisien alors dirigé par Jean-Louis Borloo.Son engagement associatif lui vaut en 2008 de devenir membre du Haut Conseil des rapatriés, puis en 2009 du Haut Conseil à l'intégration[2].
En 2010, elle candidate auprès du ministre de la Ville Maurice Leroy, soutien affiché de Jean-Louis Borloo, pour prendre la tête de l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances. Elle est nommée présidente de l’établissement en février 2011[2].
Ascension à l'UMP
[modifier | modifier le code]Salima Saa prend sa carte à l’UMP en 2011[réf. nécessaire].
Dès la fin de l’année, elle participe régulièrement aux rencontres des jeunes pousses de l’UMP[5] avec Nicolas Sarkozy.
Le 10 janvier 2012, elle est nommée secrétaire nationale de l’UMP chargée du développement urbain. Elle intègre au même moment la « cellule riposte » menée par Brice Hortefeux chargée de contrer les positions du Parti Socialiste dans les médias.[réf. nécessaire]
Le 24 février, elle rejoint l’équipe de Nathalie Kosciusko-Morizet alors porte-parole de la campagne de Nicolas Sarkozy. Selon le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, elle fait partie des « révélations »[6] de la campagne.
Salima Saa est investie par l’UMP dans la huitième circonscription du Nord (Roubaix-Wattrelos) pour les élections législatives de 2012, avec son suppléant le pasteur Patrick Beeusaert du Nouveau Centre. Au niveau local on lui reproche d’être parachutée de Paris[7]. Elle n’obtient que 13,17 % des voix au premier tour et arrive en quatrième position.
Elle a pour modèle Nathalie Kosciusko Morizet qu’elle considère « au dessus du lot sur tous les sujets »[8].
En juin 2012, elle fait partie des membres fondateurs de l’Association des amis de Nicolas Sarkozy[9].
Début juillet 2012, elle quitte la présidence de l’Acsé[Quoi ?]. Elle regrette l’absence de politique urbaine du gouvernement et de la ministre Cécile Duflot qui ne l’a toujours pas reçue deux mois après sa nomination[10]. Parallèlement, elle lance un « club d’expert » au sein de l’UMP consacré à la cohésion sociale.
À l’occasion du congrès de l’UMP de 2012, elle soutient Jean-François Copé. Le 21 février 2013, elle est nommée conseillère politique du parti.[réf. nécessaire]
Le 6 février 2014 elle publie un livre de propositions sur la nécessité de moderniser la vie politique : Le Changement, c'est pour quand[11]?
Elle se présente sur une liste aux élections municipales de 2014 à Aix-en-Provence, rejoignant la liste UDI menée par Bruno Genzana « Aix pour Atout » en 4e position. La liste obtient un score de 11 % au premier tour, et doit se retirer alors que la liste UMP fait 38 %.
Le 4 octobre 2015, elle annonce son ralliement à la candidature de Bruno Le Maire[12] à la primaire de la droite et du centre prévue pour fin 2016. En septembre 2016, elle est nommée avec cinq autres personnalités porte-parole de sa campagne de la primaire[13].
Carrière préfectorale
[modifier | modifier le code]Le , elle est nommée préfète du département de la Corrèze[14]. Elle prend ses fonctions le [15]. À la suite de la nomination d'Étienne Desplanques le en qualité de préfet de la Corrèze, Salima Saa quitte ses fonctions le 22 août[16].
Retour dans le privé
[modifier | modifier le code]En novembre 2022, elle rejoint Id Verde, entreprise paysagiste pour la création et l’entretien d’espaces verts, en qualité de chargée de mission pour le Moyen-Orient puis directrice de zone Moyen-Orient à partir de janvier 2023[17]. En mars 2023, Salima Saa est nommée directrice générale déléguée d'Id Verde, chargée du développement en France et au Moyen-Orient.
Secrétaire d'État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes
[modifier | modifier le code]Le , elle est nommée secrétaire d'État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes dans le gouvernement Michel Barnier. Le , elle promet de mettre au point d'ici le de la même année, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, un plan de lutte contre ces violences[18].
Distinctions
[modifier | modifier le code]Le , Salima Saa est nommée au grade de chevalier dans l'ordre national du Mérite au titre de « membre du Haut Conseil à l'intégration, présidente de l'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances ; 15 ans de services »[19].
Le , elle est nommée au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur au titre de « ancienne préfète, directrice générale déléguée auprès d'une entreprise ; 27 ans de services »[20].
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Who's Who in France, édition 2020, p. 1502.
- Luc Bronner, « Le culot de Salima Saa, nouvelle patronne de l'Agence pour l'égalité des chances », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Anne Fulda, « Salima Saa, étoile montante de l'UMP » , sur le site du quotidien Le Figaro, (consulté le ).
- Publication au Journal officiel de la République française, « Décret du 27 mars 2018 portant nomination de personnalités qualifiées au conseil d'administration de l'Agence française de développement », sur Légifrance,
- Anne Rovan, « Les jeunes pousses de Sarkozy » , sur Le Figaro,
- Jean-Baptiste Garat, « Fillon, Copé, Juppé, hommes forts de l'UMP » , sur Le Figaro,
- Olivier Hennion, « Salima Saa à Roubaix, un engagement qui va bien au-delà des apparences » , sur La Voix du Nord,
- Anna Cabana, « Salima Saa, nouvelle égérie du président » , sur Le Point,
- Brice Hortefeux et Christian Estrosi, « Nous, les amis de Nicolas Sarkozy » , sur Le Figaro,
- Béatrice Houchard, « Salima Saa : «Mais que fait Mme Duflot ?» » , sur Le Figaro,
- Salima Saa, « Le changement c'est pour quand ? », sur FNAC,
- Ludovic Vigogne et Nathalie Segaunes, « Salima Saa, l’ex-protégée de Sarkozy, rejoint Le Maire » , sur L'Opinion,
- Ludovic Vigogne, « Le Maire, l’équipe de «la campagne sans Bruno» », sur L'Opinion,
- Publication au Journal officiel de la République française, « Décret du 29 juillet 2020 portant nomination de la préfète de la Corrèze - Mme SAA (Salima) » , sur Légifrance,
- Tanguy Ollivier, « Institutions - BorgWarner, CA Brive, rapport avec les élus... Comment la nouvelle préfète de la Corrèze compte gérer les dossiers sur lesquels elle est attendue », sur La Montagne (journal),
- Centre France, « Institutions - Etienne Desplanques est nommé préfet de la Corrèze », sur www.lamontagne.fr, (consulté le )
- Acteurs Publics, « L’ex-préfète de la Corrèze Salima Saa retourne dans le privé | Nominations », sur acteurspublics.fr (consulté le )
- Christine Mateus, « Violences faites aux femmes : le plan de bataille de la nouvelle secrétaire d’État », sur le site du quotidien Le Parisien, .
- Décret du 14 novembre 2011 portant promotion et nomination.
- Décret du 29 décembre 2023 portant promotion et nomination dans l'ordre national de la Légion d'honneur.
- Entrepreneur français
- Femme d'affaires française
- Femme politique française
- Personnalité de l'Union pour un mouvement populaire
- Personnalité des Républicains
- Candidat aux élections législatives françaises de 2012
- Étudiant de l'université Lille-I
- Chevalier de l'ordre national du Mérite
- Ancien harki ou descendant d'ancien harki
- Préfet de la Corrèze
- Naissance à Soissons
- Naissance en septembre 1971
- Membre du gouvernement Michel Barnier