Secteur fortifié des Vosges
Le secteur fortifié des Vosges est une partie de la ligne Maginot, situé entre le secteur fortifié de Rohrbach à l'ouest et le secteur fortifié de Haguenau à l'est.
Il forme une ligne le long de la frontière franco-allemande, dans les Vosges du Nord, de Bitche (dans la Moselle) à Lembach (dans le Bas-Rhin). Les fortifications du secteur, étant donné le relief, les forêts et le peu de routes, sont limitées à une ligne de casemates, protégée à ses extrémités par trois ouvrages.
Organisation et unités
[modifier | modifier le code]D'abord sous commandement de la 20e région militaire (QG à Nancy[1]) jusqu'à la déclaration de guerre, le secteur passe alors sous commandement de la 5e armée : il est renforcé par la 30e division d'infanterie alpine (de réserve, série A). Le , le secteur fortifié des Vosges est dissous et devient le 43e corps d'armée de forteresse.
Le secteur est divisé en deux sous-secteurs fortifiés, avec les unités suivantes comme équipages des ouvrages et casemates ainsi que comme troupes d'intervalle stationnées entre ceux-ci après la mobilisation :
- sous-secteur de Philippsbourg, confié au 154e régiment d'infanterie de forteresse ;
- sous-secteur de Langensoultzbach, confié au 165e régiment d'infanterie de forteresse.
L'artillerie du secteur est composée des :
- 168e régiment d'artillerie de position (fournissant les artilleurs des ouvrages, ainsi que deux groupes de position avec vingt-sept canons de 75 mm modèle 1897, seize 155 mm C 1915 Saint-Chamond, huit 155 mm C 1917 Schneider et seize 155 mm L 1877 de Bange[2]) ;
- 60e régiment d'artillerie mobile de forteresse (trois groupes tractés armés avec vingt-quatre canons de 75 mm 1897/1933 TTT et douze 155 mm C 1917 Schneider TTT[3]).
-
Insigne du 154e RIF.
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Insigne du 165e RIF.
Composants
[modifier | modifier le code]Le secteur des Vosges bénéficie d'une géographie particulièrement favorable au défenseur : des reliefs boisés entrecoupés de vallées marécageuses. Le dispositif repose donc sur des inondations défensives, couvertes par le feu de 20 casemates, 17 blockhaus et de trois ouvrages : le petit ouvrage de Lembach et les puissants ouvrages du Grand-Hohékirkel et du Four-à-Chaux, qui protégeaient les puits de pétrole alsaciens de Merkwiller-Pechelbronn[4].
Ouvrages (3)
[modifier | modifier le code]Casemates (20)
[modifier | modifier le code]- Casemate de Glasbronn
- Casemate de Dambach-Nord
- Casemate Dambach Sud
- Casemate Grand Hohékirkel Ouest
- Casemate Grand Hohékirkel Est
- Casemate de Main du Prince Ouest
- Casemate de Main du Prince Est
- Casemate du Biesenberg
- Casemate d'Altzinsel
- Casemate du Rothenburg
- Casemate du Nonnenkopf
- Casemate Nord Ouest de Grafenweiher
- Casemate de Grafenweiher
- Casemate de Grafenweiher Est
- Casemate Wineckerthal Ouest
- Casemate Wineckerthal Est
- Casemate du Grunenthal
- Casemate du Windstein
- Casemate Verrerie
- Casemate de Lembach[5]
Blockhaus (17)
[modifier | modifier le code]- Blockhaus Nonnenhardt (1 à 5)
- Blockhaus Clairière
- Blockhaus Verrière
- Blockhaus Marbach
- Blockhaus Trautbach (1 à 3)
- Blockhaus Sagemuhle
- Blockhaus Gunsthal Col (2)
- Blockhaus Gunsthal (2)
- Blockhaus Nagesthal
Abris d'intervalle
[modifier | modifier le code]Observatoires
[modifier | modifier le code]Histoire
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- En 1939, la 20e région militaire comprend les départements de Meurthe-et-Moselle (moins l'arrondissement de Briey, les cantons de Thiaucourt et de Pont-à-Mousson), de la Moselle (arrondissements de Sarrebourg, de Château-Salins, de Sarreguemines et de Forbach), du Bas-Rhin (moins le canton de Marckolsheim) et des Vosges.
- Mary et Hohnadel 2001, p. 182.
- Mary et Hohnadel 2001, p. 162.
- Mary et Hohnadel 2003, p. 129-133.
- Jean-Yves Mary, La Ligne Maginot : ce qu'elle était, ce qu'il en reste, Paris, SERCAP, , 355 p. (ISBN 978-2-732-10220-7), p. 60.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel, Jacques Sicard et François Vauviller (ill. Pierre-Albert Leroux), Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 1, Paris, éditions Histoire & collections, coll. « L'Encyclopédie de l'Armée française » (no 2), (réimpr. 2001 et 2005), 182 p. (ISBN 2-908182-88-2).
- Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 2 : Les formes techniques de la fortification Nord-Est, Paris, Histoire et collections, , 222 p. (ISBN 2-908182-97-1).
- Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 3 : Le destin tragique de la ligne Maginot, Paris, Histoire et collections, , 246 p. (ISBN 2-913903-88-6).
- Stéphane Gaber, La ligne Maginot en Lorraine, Metz, Éditions Serpenoise, , 180 p. (ISBN 978-2-87692-670-7).
- Jean-Michel Adenot, Au Donon, le dernier corps d’armée français tient toujours..., Senones, Éditions du Jardin David, , 198 p. (ISBN 978-2-9564375-2-9).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Localisation
- « Cartographie vectorielle », sur cartomaginot.com.
- « Géolocalisation sur fichier kml », sur attila-77250.fr.
- « Le secteur fortifié des Vosges »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur wikimaginot.eu.
- Descriptions et photos
- « Vosges (secteur fortifié des) », sur maginot.fortiff.be.
- « Les ouvrages du SF des Vosges », sur alsacemaginot.com.
- « Le secteur fortifié des Vosges », sur lignemaginot.com.
- « Secteur Fortifié des Vosges », sur ligne.maginot.corf.free.fr.
- « Association des amis de la fortification du pays de Bitche (casemate de Dambach Sud) », sur a-a-f-p-b.blog.fr.