Société du Nord et de l'Aisne
Société du Nord et de l'Aisne | |
Création | 1838 |
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Disparition | 1880 |
Siège social | Cantin France |
Activité | Houille |
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La Société du Nord et de l'Aisne est une société de recherche de houille qui exécute en 1838 trois sondages à Cantin et Arleux, puis ouvre en 1839 une fosse à Cantin, qui est abandonnée dans le terrain dévonien, sans avoir découvert de charbon.
Historique
[modifier | modifier le code]Les années 1830 - 1840 se caractérisent par un grand élan pour les entreprises industrielles de toute nature, particulièrement pour les mines de houille[E 1]. Dans le Nord, cet engouement fait suite à la découverte par la toute récente compagnie des mines de Douchy d'un riche gisement de charbon gras[1]. Le sol, ou un vingt-sixième de cette compagnie, qui se vendait à peine 2 230 francs en , atteint en le prix exorbitant de 300 000 francs[E 1]. Les demandes de concessions se multiplient dans la région (il y en aura jusqu'à 70 en 1837)[2]. Cette fièvre des recherches de charbon a pour conséquence la création d'un grand nombre de compagnies ou de sociétés, dont peu finalement sont parvenues à durer[E 2].
La Société du Nord et de l'Aisne effectue trois sondages à Cantin et Arleux, puis tente une fosse, qui n'a pas permis la découverte de charbon[D 1].
Premier sondage au sud-ouest de Roucourt
[modifier | modifier le code]Le premier sondage au sud-ouest de Roucourt est établi sur le territoire de Cantin en 1838, à 1 200 mètres au nord-est de la future fosse de Cantin, près de la limite sud de la Concession d'Aniche[BRGM 1]. Ce sondage a donné des résultats incertains. Il est abandonné dans les schistes et les grès dévoniens, rencontrés sous les morts-terrains[BRGM 1]. Il a atteint la profondeur de 165 mètres[3].
Aucune trace ne subsiste du sondage, qui est localisé dans un champ, à l'est de la ligne Saint-Just-en-Chaussée - Douai.
Sondage de Cantin
[modifier | modifier le code]La société du Nord et de l'Aisne établit son deuxième sondage à un kilomètre au nord-ouest de Cantin, le long de la route de Douai, en 1838[BRGM 2]. Tout comme le premier sondage, les résultats sont incertains. La profondeur est de 165 mètres[BRGM 2]. Aucune trace ne subsiste du sondage, qui est situé dans un champ, près de l'ancienne carrière.
Sondage d'Arleux
[modifier | modifier le code]Le troisième sondage est établi à deux kilomètres au sud-ouest de Cantin, non loin du village d'Arleux, sur le bord du Canal de la Sensée[BRGM 3]. Il est tombé sur les grès rouges à la profondeur de 135 mètres en 1838[BRGM 3]. En 1860, la Compagnie d'Azincourt fait, sans résultat, une tentative pour le reprendre[BRGM 3]. Un hangar occupe l'emplacement du sondage.
Fosse de Cantin
[modifier | modifier le code]La fosse de Cantin est ouverte en 1839, à trente mètres de la route de Douai, du côté du Canal de la Sensée, et à 500 mètres du centre du village[BRGM 4]. Le terrain dévonien a été trouvé à la profondeur de 165 mètres, puis le fonçage du puits est continué dans onze[E 3] ou quatorze[BRGM 4] mètres de rocher selon les sources. Le puits atteint la profondeur de 179 mètres[BRGM 4]. Quelques mètres de galerie ont été effectués[E 3]. Des venues d'eau d'une certaine importance obligent l'utilisation d'une machine de Cornouailles, afin d'épuiser les eaux. Sa puissance était de 90 chevaux[E 3]. Les travaux étaient encore en activité en [BRGM 4], mais dans le courant de l'année, la fosse est abandonnée et le matériel est mis en vente, l'emplacement du puits est acheté pour y établir une sucrerie[E 3], près du croisement des actuelles rues de Douai, et du Molinel.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Références
- Gérard Dumont et Valérie Debrabant, Les 3 âges de la mine, t. 2, Lille, La Voix du Nord & Centre historique minier de Lewarde, 51 p. (ISBN 978-2-84393-107-9)
- Collectif, Le Nord, de la Préhistoire à nos jours, Saint-Jean-d'Angély, Bordessoules, , 381 p. (ISBN 2-903504-28-8), p. 209
- Documents de reprise des concessions d'Aniche et d'Azincourt, consultables en mairie d'Auberchicourt.
- Références aux fiches du BRGM
- Références à Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome II, Imprimerie L. Danel,
- Vuillemin 1880, p. 357
- Références à Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome III, Imprimerie L. Danel,
- Vuillemin 1883, p. 62
- Vuillemin 1883, p. 97
- Vuillemin 1883, p. 105
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
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Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome II, Imprimerie L. Danel, (lire en ligne).
- Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome III, Imprimerie L. Danel, (lire en ligne).
- Gérard Dumont et Valérie Debrabant, Les 3 âges de la mine, t. 2, Lille, La Voix du Nord & Centre historique minier de Lewarde, 51 p. (ISBN 978-2-84393-107-9).
- Collectif, Le Nord, de la Préhistoire à nos jours, Saint-Jean-d'Angély, Bordessoules, , 381 p. (ISBN 2-903504-28-8).