Sommet Afrique-Amérique latine
Les sommets Afrique-Amérique latine sont des rencontres internationales multilatérales entre pays d'Afrique et d'Amérique latine.
Histoire
[modifier | modifier le code]L'initiative d'un sommet Sud-Sud a pris forme en 2004 lors d'une rencontre entre les présidents Olusegun Obasanjo (Nigeria) et Luiz Inácio Lula da Silva (Brésil)[1].
Éditions
[modifier | modifier le code]2006, Nigeria
[modifier | modifier le code]La première édition du sommet ASA (Africa-South America) s'est déroulée à Abuja au Nigeria du 26 au . 21 chefs d'État ont participé au sommet[1].
À l'issue du sommet, la déclaration d'Abuja fut prononcée et le plan d'action d'Abuja adopté. Le plan propose la création d'une commission énergétique Afrique-Sud-américaine, d'une banque commune, d'un réseau d'universités faisant un pont entre les deux continents[1].
2009, Venezuela
[modifier | modifier le code]La deuxième édition du sommet s'est déroulée dans les îles Margarita au Venezuela du 26 au . 29 chefs d'État ont participé au sommet[1].
Lors de cette édition, Hugo Chávez, président du Venezuela, et Mouammar Kadhafi, dirigeant de la Jamahiriya arabe libyenne, ont appelé à un renforcement des liens économiques et militaires entre les continents, Chávez souhaitant notamment lutter contre les influences « impériales » et se rapprocher de pays africains membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, comme l'Angola et le Nigeria. Kadhafi a souligné les idéaux « révolutionnaires » communs entre l'Afrique et l'Amérique latine, forgés au sein de la lutte contre le colonialisme[2].
2016, Pérou
[modifier | modifier le code]La 4e édition du sommet était prévue pour le premier trimestre 2016[3].
Organisation
[modifier | modifier le code]À l'issue du premier sommet, un secrétariat permanent a été créé avec l'agenda de définir un plan d'action sur la période 2010-2020. Un organe chargé de monitorer les avancées du projet a également été mis en place, avec les objectifs suivants[1] :
- Proposer de nouvelles initiatives découlant de celles déjà validées ;
- Suivre le progrès de l'implémentation du programme ;
- Communiquer sur les accords conclus ;
- Assurer un suivi des décisions ministérielles ;
- Formuler des recommandations lors des sommets.
Cet organe de suivi se manifeste lors des évènements suivants[1] :
- Réunions entre ministres des affaires étrangères ;
- Réunions entre les 8 différents groupes de travail chargés de l'implémentation ;
- Réunions entre les principaux responsables des sommets.
Critiques
[modifier | modifier le code]Sur le site de l'Union africaine, le sommet est décrit comme une bonne initiative manquant de réalisations concrètes à cause d'un manque de mécanismes qui garantiraient l'implémentation des projets définis[4].
Références
[modifier | modifier le code]- (en) « Relations of Latin America and the Caribbean with Africa: Current status and areas of opportunity », sur Sela.org, (consulté le )
- « Chavez, Qaddafi Seek Africa-South America NATO »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Bloomberg.com, (consulté le )
- (en) « Africa and South America organize the ASA Summit to be held in Ecuador in 2016 », sur Cancilleria.gob.ec (consulté le )
- (en) « Africa - South America », sur Au.int (consulté le )