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Symbolique alchimique

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« Explication des plus communs caractères chymiques », dans la Pharmacopée royale galénique et chymique, par Moyse Charas, 1676
« Explication des plus communs caractères chymiques », dans la Pharmacopée royale galénique et chymique, par Moyse Charas, 1676
 
Symboles alchimiques dans le Traité des affinités chymiques (1775) de Torbern Bergman.
Symboles alchimiques dans le Traité des affinités chymiques (1775) de Torbern Bergman.
Part 1 Part 2
Symboles alchimiques avant Lavoisier.

Les symboles alchimiques sont les représentations les plus communes de certains éléments, substances et composés qui ont émergé dans la pratique de l'alchimie jusqu'au XVIIIe siècle. Cette notation a été standardisée, mais le style et la symbolique varient souvent selon les alchimistes.

Les trois principes

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Selon Paracelse (1493-1541), les Trois principes ou tria prima – dont les substances matérielles sont immédiatement composées – sont[1],[2],[3] :

Les quatre éléments

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L'alchimie occidentale a également recours aux quatre éléments classiques, dont les symboles sont[4] :

Les sept métaux planétaires

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Le blason de la Royal Society of Chemistry porte les sept symboles de métaux planétaires.

En Europe, les sept métaux connus depuis l'époque classique étaient associés aux sept planètes connues jusqu'alors. Les liens entre planètes et métaux ont changé au fil du temps et dans les premiers écrits alchimiques, le bronze ou encore l'électrum prenaient parfois la place du mercure, le cuivre, celle du fer pour Mars, alors que l'or, l'argent et le plomb ont toujours été associés au Soleil, à la Lune et à Saturne[5]. Les associations ci-dessous sont attestées dès le VIIe siècle et se sont stabilisées au XVe siècle. Elles ont commencé à disparaître avec la découverte de l'antimoine, du bismuth et du zinc au XVIe siècle. Les alchimistes appelaient généralement les métaux par leurs noms planétaires, par exemple « Saturne » pour le plomb et « Mars » pour le fer ; les composés d'étain, de fer et d'argent continuaient d'être appelés « joviaux », « martiaux » et « lunaires » (« de Jupiter », « de Mars » et « de la Lune ») jusqu'au XVIIe siècle. La tradition subsiste aujourd'hui avec le nom de l'élément mercure, là où les chimistes ont décidé que le nom planétaire était préférable à des noms communs comme « vif-argent », et à quelques termes archaïques comme caustique lunaire (le nitrate d'argent) et saturnisme (l'intoxication au plomb)[6],[4].

  • le plomb, correspondant à Saturne ()
  • l'étain, correspondant à Jupiter ()
  • le fer, correspondant à Mars ()
  • l'or, correspondant au Soleil 🜚 ()
  • le cuivre, correspondant à Vénus ( )
  • le vif-argent, correspondant à Mercure ( )
  • l'argent, correspondant à la Lune ou (ou) [aussi 🜛 pour Isaac Newton]

Éléments communs et métaux ultérieurs

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Symbole alchimique (XVIIe siècle) illustrant le lien des quatre éléments représentant la pierre philosophale.

Composés alchimiques

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Une table de symboles alchimiques dans le Dernier Testament (1651) de Basil Valentin.

Les symboles suivants ont été adoptés en Unicode :

Processus alchimiques

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Un extrait de A Choice Collection of Rare Secrets (1682) par Kenelm Digby.

Le Grand œuvre alchimique était parfois bâti sur une série d'opérations chimiques. Dans les cas où celles-ci étaient au nombre de douze, chacune pouvait se voir attribuer l'un des signes du zodiaque. L'exemple suivant se trouve dans le Dictionnaire mytho-hermétique (1758) d'Antoine-Joseph Pernety[8]. :

  1. Calcination (Bélier ) ♈︎
  2. Congélation (Taureau ) ♉︎
  3. Fixation (Gémeaux ) ♊︎
  4. Solution (Cancer ) ♋︎
  5. Digestion (Lion ) ♌︎
  6. Distillation (Vierge ) ♍︎
  7. Sublimation (Balance ) ♎︎
  8. Séparation (Scorpion ) ♏︎
  9. Cération (Sagittaire ) ♐︎
  10. Fermentation (Capricorne ) ♑︎ (Putréfaction)
  11. Multiplication (Verseau ) ♒︎
  12. Projection (Poissons ) ♓︎

Plusieurs symboles indiquent des unités de volume, de poids ou de temps :

La table des caractères alchimiques a été ajouté à Unicode en 2010 au sein d'Unicode 6.0.

 v · d · m 
en fr
0123456789ABCDEF
U+1F700 🜀 🜁 🜂 🜃 🜄 🜅 🜆 🜇 🜈 🜉 🜊 🜋 🜌 🜍 🜎 🜏
U+1F710 🜐 🜑 🜒 🜓 🜔 🜕 🜖 🜗 🜘 🜙 🜚 🜛 🜜 🜝 🜞 🜟
U+1F720 🜠 🜡 🜢 🜣 🜤 🜥 🜦 🜧 🜨 🜩 🜪 🜫 🜬 🜭 🜮 🜯
U+1F730 🜰 🜱 🜲 🜳 🜴 🜵 🜶 🜷 🜸 🜹 🜺 🜻 🜼 🜽 🜾 🜿
U+1F740 🝀 🝁 🝂 🝃 🝄 🝅 🝆 🝇 🝈 🝉 🝊 🝋 🝌 🝍 🝎 🝏
U+1F750 🝐 🝑 🝒 🝓 🝔 🝕 🝖 🝗 🝘 🝙 🝚 🝛 🝜 🝝 🝞 🝟
U+1F760 🝠 🝡 🝢 🝣 🝤 🝥 🝦 🝧 🝨 🝩 🝪 🝫 🝬 🝭 🝮 🝯
U+1F770 🝰 🝱 🝲 🝳  

Références

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  1. Holmyard 1957, p. 170.
  2. Friedlander 1992, p. 75–76.
  3. For the symbols, see Holmyard 1957, p. 149 and Bergman's table as shown above.
  4. a b c d e et f Holmyard 1957, p. 149.
  5. Par exemple, dans le codex Marcianus, Mercure est associé à l'étain et Jupiter à l'électrum (Crosland 2004: 236).
  6. Maurice Crosland (2004) Historical Studies in the Language of Chemistry
  7. Explanation of the Chimical Characters from Nicaise Le Febvre, A compleat body of chymistry, London, 1670.
  8. Holmyard 1957, p. 150.

Bibliographie

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  • Walter J. Friedlander, The Golden Wand of Medicine: A History of the Caduceus Symbol in Medicine, New York, Greenwood Press, coll. « Contributions in Medical Studies, 35 », (ISBN 0-313-28023-1)
  • Eric J. Holmyard, Alchemy, Harmondsworth, Penguin Books, (OCLC 2080637)

Articles connexes

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Les symboles alchimiques ou issus d'autres pratiques ésotériques sont également utilisés dans d'autres domaines :