Theranos
Theranos | |
Création | |
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Disparition | |
Fondateurs | Elizabeth Holmes |
Forme juridique | Société à capitaux privés |
Siège social | Palo Alto |
Direction | Elizabeth Holmes |
Activité | Soins de santé[1] et technologie médicale (en) |
Produits | Bilan sanguin |
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Theranos était une entreprise américaine dans le domaine des technologies de la santé dont les dirigeants ont été inculpés en 2018 pour fraude massive. Implantée dans la Silicon Valley, Theranos est fondée en 2003 par Elizabeth Holmes alors âgée de seulement 19 ans. « Theranos » est un mot-valise formé à partir des mots anglais therapy (thérapie) et diagnosis (diagnostic).
Historique
[modifier | modifier le code]L'entreprise est censée avoir développé une technologie permettant de réaliser des tests sanguins peu coûteux. La fondatrice prétend réaliser des tests sanguins avec quelques gouttes de sang recueillies sans aiguille avec sa propre méthode de prélèvement. Cette perspective lui permet de lever rapidement des fonds d'investissement à hauteur de 700 millions de dollars[2]. En 2015, son entreprise est valorisée à plus de 9 milliards de dollars[3].
En , une enquête du journaliste John Carreyrou parue dans le Wall Street Journal révèle que Theranos n'utilise pas sa propre technologie pour effectuer des tests sanguins et que l'entreprise a cherché à masquer les incohérences de ses tests[4].
Par la suite, plusieurs experts médicaux ainsi que l'administration américaine, expriment leur scepticisme à propos de la technologie de Theranos, notant que celle-ci n'a jamais été évaluée par des panels d'experts indépendants ni fait l'objet de publications scientifiques et que Theranos n'a en outre jamais apporté de preuves de sa fiabilité. De plus, des inspections dans les locaux de Theranos ont constaté des problèmes majeurs dans la gestion de leurs laboratoires[5].
Depuis le début de la controverse, plusieurs institutions médicales et entreprises pharmacologiques ont mis fin à leurs relations avec Theranos. L'entreprise ainsi que sa dirigeante se voient menacées de perdre l'autorisation d'exploiter des laboratoires d'analyses sanguines[6].
Plusieurs experts et médias ont exprimé l'hypothèse que la valeur financière de l'entreprise était hautement fantaisiste et que l'entreprise était construite sur une escroquerie[7].
Le , le Wall Street Journal révèle que, d'après une source proche du dossier, Theranos a annulé l'ensemble des tests effectués en 2014 et 2015 sur sa plateforme Edison et a définitivement cessé d'utiliser celle-ci depuis [8],[9].
En , dans une lettre ouverte, Elizabeth Holmes indique que l'entreprise va fermer ses laboratoires et licencier 340 salariés[10],[11]. En , la Securities and Exchange Commission (SEC) récapitule, dans un acte d'accusation, les falsifications dont cette société est accusée[2].
En 2018, ses dirigeants (parmi lesquels Ramesh Balwani) sont inculpés pour « fraude massive » : la technologie développée n'était pas exploitée comme annoncée dans les levées de fonds aux investisseurs, et servait à couvrir une « escroquerie sophistiquée », selon la Securities and Exchange Commission[12],[13]. En , le nouveau directeur général de Theranos annonce la dissolution de la société[14].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) John Carreyrou, Bad blood : Secrets and Lies in a Silicon Valley Startup, New York, Knopf, , 352 p. (ISBN 978-1-5247-3165-6).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- The Unicorn List (classement), consulté le .
- Jérôme Marin, Tests sanguins : la trop belle histoire de la start-up Theranos dans Le Monde du 19 mars 2018 -suppl. Économie et Entreprise
- (en) John Carreyrou, « Hot Startup Theranos Has Struggled With Its Blood-Test Technology », The Wall Street Journal, (lire en ligne).
- (en) « Theranos’ Scandal Exposes the Problem With Tech’s Hype Cycle », Wired, (lire en ligne).
- (en) « Arizona inspectors find Theranos lab issues », sur USA TODAY (consulté le ).
- (en) Reed Abelson et Andrew Pollack, « Theranos Under Fire as U.S. Threatens Crippling Sanctions », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
- (en) « The fable of the unicorn », The Economist, (ISSN 0013-0613, lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Theranos Voids Two Years of Edison Blood-Test Results », The Wall Street Journal, (lire en ligne).
- « Tests sanguins : l'aveu terrible de Theranos », La Tribune, (lire en ligne).
- (en) « An Open Letter From Elizabeth Holmes », sur Theranos Newsroom, (consulté le ).
- (en) Reed Abelson, « Theranos to Close Labs and Lay Off 340 Workers », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
- « Tests sanguins: Les dirigeants de Theranos inculpés pour «fraude massive» », sur www.20minutes.fr (consulté le ).
- « Theranos : fin de partie pour Elizabeth Holmes, étoile filante de la Silicon Valley - Les Echos », sur business.lesechos.fr (consulté le ).
- Jérôme Marin, « Clap de fin pour Theranos, la start-up qui a berné la Silicon Valley », Silicon 2.0, lemonde.fr, (lire en ligne).
Liens externes
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- Entreprise de la santé ayant son siège aux États-Unis
- Entreprise du secteur des technologies ayant son siège aux États-Unis
- Entreprise ayant son siège à Palo Alto
- Entreprise des biotechnologies
- Fraude dans le domaine de la santé
- Entreprise fondée en 2003
- Entreprise disparue en 2018
- Entreprise américaine disparue
- Affaire financière
- Affaire judiciaire aux États-Unis