Quatre équipes sont invitées à participer à ce Tour de Pologne : l'équipe nationale polonaise et les équipes continentales professionnelles CCC Sprandi Polkowice, Novo Nordisk et Gazprom-RusVelo[1].
Alors que depuis 2008, le Tour de Pologne se terminait à Cracovie, c'est le départ qui donné dans cette ville en 2017. Avec un parcours court, légèrement vallonné et se terminant par un circuit à Cracovie, cette étape semble promise aux sprinteurs. La seconde l'est également et arrive à Katowice. Lors route s'élève lors de la troisième étape, avec trois ascensions référencées et une côte finale pour arriver à la station de ski de Szczyrk. La quatrième étape est la plus longue. Disputée sur les routes plates de Silésie, c'est la dernière occasion pour les sprinteurs de se mettre en évidence. Le lendemain, les quatre côtes présentes dans la deuxième moitié de l'étape donnent un avant-goût des jours montagneux qui suivent. Ce Tour de Pologne se termine avec deux étapes relativement courtes dans les Tatras. La sixième étape comprend six côtes référencées et se termine au Wielka Krokiew, à Zakopane. Le parcours de la dernière étape est un circuit de 66 kilomètres, dont les coureurs effectuent deux tours. Il s'agit de l'étape-reine « traditionnelle » de ce tour, avec huit ascensions, dont le final de 5 km menant à Bukowina Tatrzańska[1].
Rémi Cavagna (Quick-Step Floors), José Gonçalves (Katusha-Alpecin), Bert-Jan Lindeman (LottoNl-Jumbo), Maxime Monfort (Lotto-Soudal), Maciej Paterski (CCC-Polsat Sprandi), déjà échappé lors des deux premières étapes, Sébastien Reichenbach (FDJ) et Adam Stachowiak (équipe de Pologne) s'échappent après une heure et demie de course et creuse une avance de près de quatre minute. Maciej Paterski et Sébastien Reichenbach passent en tête aux deux premières ascension du jour, et Paterski prend la tête du classement de la montagne à l'arrivée de l'étape. Le travail des équipes Sky et Bora-Hansgrohe en tête du peloton ramène ce dernier sur l'échappée à moins de 40 kilomètres de l'arrivée.
Dans la quatrième difficulté de l'étape, Ilnur Zakarin (Katusha-Alpecin) attaque mais est rapidement repris. Jack Haig (Orica-Scott) l'imite et passe le premier au sommet de la côte. Rohan Dennis (BMC Racing) et Diego Rosa (Sky) ramènent le peloton, alors réduit à une vingtaine de coureurs, sur Jack Haig aux abords de la côte finale.
Valerio Conti (UAE Team Emirates) est le premier à attaquer dans ce final. Adam Yates (Orica-Scott) attaque ensuite à son tour. Il est suivi par Dylan Teuns (BMC Racing) qui accélère à 150 mètres de l'arrivée et part gagner seul. Récent vainqueur du Tour de Wallonie, il obtient ici sa première victoire sur une course du World Tour.
Peter Sagan et Rafal Majka (Bora-Hansgrohe), partis trop tard, prennent les deuxième et troisième places. Sagan récupère le maillot jaune perdu la veille. Au classement général, il devance Teuns de six secondes et Majka de douze secondes[2],[3].
Six coureurs s'échappent après onze kilomètres de course. Pawel Bernas (équipe de Pologne), Rémi Cavagna (Quick-Step Floors), Nicolas Dougall (Dimension Data), Bert-Jan Lindeman (LottoNL-Jumbo) et Toms Skujinš (Cannondale-Drapac) et Jan Tratnik (CCC Polkowice) creusent une avance sur le peloton qui culmine à six minutes et demie. Dans le final, Rémi Cavagna s'extrait seul de ce groupe. Il résiste au retour du peloton, emmené par l'équipe Bora-Hansgrohe, mais est repris à moins de quatre kilomètres de l'arrivée. La victoire d'étape se dispute donc au sprint. Caleb Ewan (Orica-Scott) s'impose de peu devant Danny van Poppel (Sky). Peter Sagan (Bora-Hansgrohe), troisième, accroit son avance au classement général[4].