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Tournai-sur-Dive

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Tournai-sur-Dive
Tournai-sur-Dive
L'église Saint-Paterne.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Orne
Arrondissement Argentan
Intercommunalité Terres d'Argentan Interco
Maire
Mandat
Xavier Schneider
2020-2026
Code postal 61160
Code commune 61490
Démographie
Population
municipale
297 hab. (2021 en évolution de −3,88 % par rapport à 2015)
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 48′ 42″ nord, 0° 02′ 45″ est
Altitude Min. 80 m
Max. 195 m
Superficie 12,40 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Argentan
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Argentan-2
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Tournai-sur-Dive est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 297 habitants[Note 1].

Géographie

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La commune est distante de Trun, son ancien chef-lieu de canton, de 4 km, d'Argentan de 11 km et de Chambois de 5 km. Sa superficie est de 1 239 ha, dont 35 ha sur la forêt de Gouffern. La commune a un bourg très concentré et trois hameaux que sont Magny, Montmilcent et Miguillaume.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées mais aussi, par effet de continentalité, des températures plus contrastées qu'au nord dans la plaine de Caen, avec communément 10 à 15 jours par an de plus de froid en hiver et de chaleur en été[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 738 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Argentan à 9 km à vol d'oiseau[4], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 691,9 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Tournai-sur-Dive est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Argentan, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (73,6 %), prairies (17,8 %), zones agricoles hétérogènes (4,5 %), zones urbanisées (3,1 %), forêts (1,1 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous les formes Tornacum début du XIIe siècle, Tornai entre 1144 et 1151, Tornayum en 1373[13].

Le sens du toponyme est issu d'une racine prélatine turno- avec le sens de « colline, éminence »[14].

La Dives, orthographiée traditionnellement Dive dans sa partie ornaise, est un fleuve côtier qui prend sa source dans le département de l'Orne et traverse celui du Calvados.

En 1105, l'église où s'est réfugiée la population est incendiée par Robert II de Bellême.

Seconde Guerre mondiale

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Situé au centre de la poche de Falaise, le village a pris une part importante dans la conclusion de la bataille de Normandie. Seuls 23 habitants y demeuraient encore avec le curé de la paroisse, l'abbé Launay. De nombreux soldats allemands, épuisés par les combats, s'y étaient réfugiés. L'abbé Launay les poussa à hisser au haut du clocher un drap blanc en signe de reddition aux troupes canadiennes et polonaises qui les harcelaient depuis la ligne de front près de Trun. Ils finirent par se rendre aux américains stationnés à Chambois. Cet épilogue marque le début de la fin de la bataille de Normandie, le .

Politique et administration

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Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1939 1945 Auguste Gallet    
1945 1953 Charles Duclos    
1953 1960 Georges du Mesnil du Buisson    
1960 1965 André Lefrançois    
1965 1987 Bernard Morel    
1987 juin 1995 Georges Malécange    
juin 1995 mars 2001 Michel Paton    
mars 2001 mars 2008 Jacques Liard    
mars 2008 mai 2020 Fernande Famechon[15] SE Secrétaire de mairie (retraitée)
mai 2020[16] En cours Xavier Schneider SE Préparateur de commandes, formateur
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].

En 2021, la commune comptait 297 habitants[Note 3], en évolution de −3,88 % par rapport à 2015 (Orne : −3,37 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
789755716713727729720677620
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
571560492504444411405365362
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
368379305302307316311371358
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021
346308282293290306319306297
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

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  • Église Saint-Paterne, bâtie au XIe siècle, puis remaniée aux XVIe et XIXe siècles. L'église était un prieuré-cure dépendant de l'abbaye de la Croix-Saint-Leufroy[21].
  • Ancien prieuré simple Saint-Benoît, au lieu-dit la Chapelle Saint-Benoît.
  • Monument aux morts de la Première Guerre mondiale, plaque commémorative de la Libération : cour de la capitulation d'.
  • Stèle des victimes civiles d' au mur du cimetière, monument souvenir du Miroir des Âmes (Seconde Guerre mondiale), croix de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
  • Menhir du Bordeu.
  • Vestige du calvaire de la place du village brûlé en 1944 (conservé dans l'église).
  • Stèle de l'abbé Launay inaugurée en 2009 située à la droite de la mairie.
  • Le camp de César. Vestiges d'un camp romain nettement visible, à sept kilomètres à l'ouest du hameau de Brière[22].
  • Pont fortifié[22].

Activité et manifestations

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Personnalités liées à la commune

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  • Victor Clérice (1813-1876). Né à Tournai, il émigra à Buenos-Aires où il devint charron puis carrossier. Il est essentiellement connu comme étant le père de l'illustrateur et affichiste Carlos (Charles) Clérice (Buenos-Aires, 1865 - Paris, 1912), fondateur de l'atelier de gravure Clérice Frères avec son frère Justin (Buenos-Aires, 1863 - Paris, 1908) connu également comme compositeur, puis avec ses fils Victor (Buenos-Aires, 1880 - Paris, 19..) et Charles (Paris, 1883 - Taverny, 1909). Il est également l'arrière-grand-père de l'acteur Daniel Clérice (1912-1990).

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Population municipale 2021.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
  4. « Orthodromie entre Tournai-sur-Dive et Argentan », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Argentan » (commune d'Argentan) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Argentan » (commune d'Argentan) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur Insee, (consulté le ).
  9. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Tournai-sur-Dive ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Argentan », sur Insee (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur Insee, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. Ernest Nègre - 1990 - Toponymie générale de la France - Page 444 - (ISBN 2600028838).
  14. (en) Delamarre Xavier, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux-celtique continental, Paris, Errance, coll. « Hespérides », , 2e éd., 440 p. (ISBN 978-2-87772-237-7 et 978-2-877-72369-5, OCLC 354152038).
  15. Réélection 2014 : « Tournai-sur-Dive (61160) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  16. « Municipales 2020 à Tournai-sur-Dive. Xavier Schneider est le nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. « Église paroissiale Saint-Paterne », notice no IA00001434, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  22. a et b Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 138.