Micode
Genre | Reportage et vulgarisation en informatique et cybersécurité |
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Nom de naissance | Michaël de Marliave |
Naissance |
Pau (France) |
Nationalité | Français |
Vidéos populaires |
J'ai hacké des arnaqueurs sur Leboncoin J'ai infiltré un réseau d'arnaqueurs |
Nombre d'abonnés | 1 400 000 () |
Autres activités | Réalisateur, entrepreneur |
Chaîne |
Micode (YouTube) Micode (Twitch) Micode • Shorts (YouTube) Underscore_ (YouTube) |
Micode, de son vrai nom Michaël de Marliave, est un vidéaste web français né à Pau le . Dans ses émissions diffusées sur YouTube et les séries qu'il présente pour d'autres acteurs (Francetv éducation, Pôle emploi), il traite principalement d'informatique, de cybersécurité, et, plus généralement, des enjeux du numérique et des technologies de l'information.
Après la sortie de ses premières vidéos en 2017, Micode connaît rapidement un succès d'audience et se professionnalise. En 2021, il modifie sa ligne éditoriale en lançant un nouveau média et une nouvelle chaîne principale conçue avec son équipe. En parallèle, sur Twitch et YouTube, il présente un nouveau talk-show dénommé « Underscore_ ».
Biographie
[modifier | modifier le code]Le pseudonyme « Micode » est une contraction de son prénom « Michaël » et de « code »[1]. En 2021, la chaîne conçue par Michaël de Marliave et son équipe reprendra ce nom.
Études et conception de la chaîne
[modifier | modifier le code]Micode commence à se passionner pour la programmation et le développement informatique en classe de 3e[2]. Après un bac S, avec une spécialisation informatique et science du numérique[3], il poursuit des études d'informatique en IUT[3]. Parallèlement, il passe du temps sur YouTube et, avant même la création de sa chaîne, commence à travailler sur des projets vidéos ; il crée une application pour le spectacle du mentaliste Fabien Olicard[2]. Commencée dès sa première année d'IUT, sa chaîne éponyme prendra rapidement le dessus sur ses études[3] et il en fera son métier[4].
Micode apprend, en autodidacte, la cybersécurité par ses lectures en anglais et s'inspire des émissions des vidéastes Bruce Benamran et David Louapre[5]. Il pense possible de développer une chaîne de décryptage de l'informatique et de la sécurité, prenant en compte le fait qu'il existait alors peu de concurrence sur ce créneau[2].
Chaîne Micode
[modifier | modifier le code]Créée en 2017, sa chaîne YouTube Micode connait une ascension rapide, gagnant jusqu'à 30 000 abonnés en 24 heures[5] et faisant 14,8 millions de vues la première année[2]. Au travers de ses vidéos au format court, il vulgarise la cybersécurité pour tous les internautes[5]. Ses émissions traitent par exemple du danger du Wi-Fi public, des précautions à prendre pour se prémunir des virus informatiques[5]… En fonction de l'actualité, il sollicite l'avis de spécialistes pour préparer, en huit à quinze jours, ses sujets[2]. Il suit particulièrement certaines tendances des nouvelles technologies : l'intelligence artificielle, la blockchain, l'Internet des objets ou encore l'interface de programmation (API)[2].
Jusqu'en 2019, ses vidéos sont subdivisées par thème : FlashCode pour les sujets d'actualité[2], Safecode pour les enquêtes relatives à la sécurité (escroqueries en ligne, rançongiciels, darknet, hacking)[6],[7], Techcode pour le fonctionnement de produits high-tech, les mécanismes et algorithmes régissant le monde numérique[8] et CodeTrotter consistant en une série de reportages, bénéficiant du soutien d'un assureur, comprenant des interviews de spécialistes[9] (dont les cryptomonnaies[7]).
Sa toute première publication postée sur YouTube[10], J'ai hacké des arnaqueurs sur Leboncoin, connait immédiatement un tel succès d'audience que certains vinrent à se questionner sur cette « ascension fulgurante » voire à douter de la véracité du nombre d'abonnés du « phénomène Micode »[11]. En réalité, les facteurs du succès sont vraisemblablement multiples, mais notamment dus à la combinaison d'un mot clé « Leboncoin » assez puissant dans l'algorithme YouTube et à un contenu alors rare « Les brouteurs d'Abidjan »[2],[3],[12].
La série de trois vidéos Safecode — J'ai infiltré un réseau d'arnaqueurs — est particulièrement remarquée par la critique[13] et reprise dans les médias (Zinfos Moris[14], L'Express Maurice[15], NRJ[16]…). Le youtubeur enquête, en se rendant sur place à l’île Maurice[17], sur le business de l'arnaque dite « au faux support informatique » (l'escroquerie consiste en l'apparition sur l'écran de l'ordinateur de la victime d'un faux message indiquant qu'un virus vient d'infecter l'appareil et qu'une intervention coûteuse via un — pseudo – support téléphonique en ligne s'avère immédiatement nécessaire[18]).
À l'instar du magazine Télérama, d'autres vidéos du youtubeur sont également recommandées par les médias à leur lectorat : Ils ont piraté un milliardaire avec… un mème ??, une plongée dans les méandres du logiciel espion Pegasus[19] ; J'ai créé un bot Tinder ! (et il marche vraiment), quand Micode contourne l’algorithme de l’application de rencontres Tinder avec un faux profil automatisé[20] ; Booba utilise PGP ?, concernant les méthodes de chiffrement et les applications pour échanger des messages de façon sécurisée[21]…
Citons encore une série de trois épisodes Safecode commençant par J'ai fouillé des disques durs sur Leboncoin (j'étais pas prêt), à vocation de prévention, dans laquelle Micode ayant acheté du matériel d'occasion sur Leboncoin pour tenter de découvrir le contenu des disques durs, tombe sur un SSD de Scaleway, un fournisseur de cloud victime d'un vol[22],[23].
Série de Francetv éducation 3 minutes pour coder et article du magazine Phosphore
[modifier | modifier le code]La chaîne Micode est référencée dans une publication de du Ministère français de la Culture inventoriant les chaînes YouTube culturelles et scientifiques francophones potentiellement adaptées à un usage éducatif[24].
En 2017, Micode coécrit avec Arnaud Gantier et présente sur Francetv éducation, aujourd'hui Lumni, une série de 20 tutoriels courts destinée aux 6–12 ans dans lesquels il fait découvrir le codage dans 3 minutes pour coder. Après une présentation de la programmation (3 vidéos), Micode apprend à coder un jeu avec Scratch (8 épisodes), à modifier une page Internet (4 vidéos), enfin à créer un site en HTML (5 vidéos)[25].
Dans un numéro du magazine pour les 15–18 ans Phosphore, paru en 2019, Micode donne des astuces pour créer un site web, repérer les infox (fake news) et choisir un langage de programmation[26].
Série pour Pôle emploi Les passionnés du numérique
[modifier | modifier le code]En 2020, pour une web-série de 10 vidéos sur les métiers de l'IT qui recrutent, Pôle emploi, avec le soutien de Google et Diversidays, fait appel à Micode. L'établissement public précise qu'il a été choisi en raison de sa notoriété dans le domaine du numérique, de son expérience sur YouTube et parce que ses contenus sont simples et accessibles au grand public[7]. Micode co-construit le texte des vidéos avec les équipes de Pôle emploi, est garant du contenu et les présente. Dans chaque vidéo de la série, le youtuber, aborde un métier, les compétences ainsi que les formations nécessaires et recueille le témoignage d'un professionnel[7].
Agence Frame55
[modifier | modifier le code]Cette même année, en association avec le créateur de contenu web Hugo Travers et le communicant Jean Sabouret, il crée Frame55, une agence de marketing d'influence[27].
Nouveau média, nouvelles chaînes : Micode, Micode • Shorts, Underscore_
[modifier | modifier le code]En 2021, une modification de sa ligne éditoriale se concrétise par le lancement d'un nouveau média vidéo. La chaîne YouTube préexistante « Micode » se voit rebaptisée « Micode • Enquêtes », pour des sujets d'investigation en format long, tandis qu'une nouvelle chaîne principale conçue par Michaël de Marliave et son équipe, reprenant comme nom « Micode »[28], est créée, pour du contenu plus accessible, plus fréquent, en présentation courte[29].
Parmi les émissions « Micode • Enquêtes », notons Je peux vous retrouver grâce à UNE photo, dans laquelle Michaël de Marliave présente par l'exemple comment, à partir d'une simple photo d'un particulier prise par le hublot d'un avion, il est possible de retrouver, avec des applications libres, dites open source, et par déductions logiques, l'origine exacte du cliché[30].
En parallèle, sur Twitch, avec des extraits sur YouTube, il présente un nouveau talk-show dénommé Underscore_ traitant de technologie de l'information (IT), entrepreneuriat, hacking, développement, intelligence artificielle (IA)[29], destiné aux spécialistes comme au grand public[31]. Dans l'émission, bimensuelle puis hebdomadaire, de Twitch (initialement sponsorisée par une néo-banque), d'un format long (90 minutes, voire plus), il échange avec ses invités et intervenants sur ces sujets[32]. Parmi ceux-ci, le magazine Télérama a apprécié l'émission Ce qu’il a découvert sur la ZLAN grâce à la data science ! (c'est ouf), dans laquelle Micode invite sur son plateau le consultant DATA Nicolas Bouchaib, auteur de plusieurs cartographies du « paysage » des streameurs du Twitch hexagonal[33]. Underscore_ est, en , le premier podcast francophone en technologie en audience[34].
Controverse
[modifier | modifier le code]Dans une vidéo de , Micode annonce être à l'origine, avec un ami, d'un site web de rumeurs, potins et ragots sur son lycée crée en 2015. Le site permet de publier anonymement, sans modération, texte, photos et vidéos de manière éphémère. Mais, quelques jours seulement après sa mise en ligne, il constate que des messages de cyberharcèlement y étaient postés[35] et perd totalement le contrôle du site, qui a été piraté[36]. Face à l'émoi des responsables d'établissements scolaires et sur les conseils de son avocat, il ferme son site au bout de seulement 15 jours[35].
Il convient cependant de ne pas faire l'amalgame entre le site, resté cantonné localement, du lycéen Micode et une importante application du même nom [37], créée par Cindy Mouly[38] (application largement critiquée pour inciter à la diffamation et au cyberharcèlement[39],[40] et qui, après des réactions d'enseignants et de la ministre Najat Vallaud-Belkacem, sera mise hors service[38]).
Références
[modifier | modifier le code]- Emmanuel Sanya, « Micode, la chaîne a un an », Medias info, (consulté le ).
- Rédaction Divertir, « Qui est le youtubeur Micode ? », divertir.eu, (consulté le ).
- « Interview avec Micode, le Youtuber qui éveille notre curiosité informatique », Extension interactive, (consulté le )
- Webreporter Alexandra, « Interview de Micode au PAF 2019 », Ligne16, (consulté le ).
- Perrine Signoret, « Micode, youtubeur, explique la cybersécurité à tous, même à ta grand-mère », L'express, (lire en ligne).
- La rédaction, « Arnaque sur internet: les vidéos de l’enquête de Micode dans des centres d’appels mauriciens », lexpress.mu, (consulté le ).
- Christophe Guillemain, « Quand pôle emploi fait appel à une star de YouTube pour promouvoir l'IT », L'informaticien, no 73, (lire en ligne).
- « J'imprime cette émission en 3D - Techcode », thetvdb (en), (consulté le ).
- Emmanuel Sanya, « CodeTrotter : Une nouvelle série vidéo pour Micode », Médias Info, (consulté le ).
- Frédérique Daurelle, « L’œil du web - Des trucs anti-arnaques sur leboncoin », France Bleu, (consulté le ).
- Comme sur ce blog, Bastien Desveaux, « Micode: Tricheur ou génie de Youtube », Pirateketing, (consulté le ).
- Micode, interview par DominGo, Micode revient sur son enquête, DominGo Radio Stream, NRJ, (consulté le )..
- La série est qualifiée par le magazine Télérama comme restant une des enquêtes les plus abouties du YouTube français « Les 20 youtubeurs qui comptent pour nous en 2020 », Télérama, (consulté le ).
- E. Moris, « Le journal Le Monde cible l'île Maurice dans une enquête d'une arnaque massive au faux support informatique », Zinfos-moris, (consulté le ).
- La rédaction, « Arnaque sur internet: les vidéos de l’enquête de Micode dans des centres d’appels mauriciens », Lexpress.mu, (consulté le ).
- Micode, interview par Doig, Micode sauvé par un abonné ! (Triple A), DominGo Radio Stream, NRJ, .
- N'estimant visiblement pas à sa juste mesure le risque encouru. Micode, interview par Doig, Micode sauvé par un abonné ! (Triple A), DominGo Radio Stream, NRJ, .
- Pauline Vallée, « Arnaque au faux virus : le youtubeur Micode enquête sur ce business », Télérama, (consulté le ).
- Constance Vilanova, « Sur YouTube : le mème, le prince et le milliardaire américain », Télérama, (consulté le ).
- Pablo Maillé, « Sur YouTube, Micode contourne l’algo Tinder en créant un profil robot », Télérama, (consulté le ).
- Pauline Vallée, « Grâce à Booba (et Micode), apprenez tout sur le chiffrement des données numériques », Télérama, (consulté le ).
- Jacques Cheminat, « Un SSD de Scaleway volé refait surface sur YouTube », Le Monde informatique, (consulté le ).
- Une analyse juridique de la démarche de Micode est proposée dans l'émission Vous avez le droit de Sébastien Canévet, « @Micode est-il un pirate informatique ??? (non) », canevet.org, (consulté le ).
- Mathilde Hutin, Les chaînes YouTube culturelles et scientifiques francophones, Ministère de la Culture, 64 p. (lire en ligne), p. 39.
- Christophe Coquis, « 3 minutes pour coder : Micode t'apprend à coder en 20 épisodes », Geek Junior, (consulté le ).
- Martin Rhodes, « Apprends à coder avec Micode », Phosphore, no 473, , p. 16-21 (lire en ligne).
- Rédaction du magazine Les Gens d'Internet, « Les youtubeurs Hugo Décrypte et Micode s’associent pour créer une agence de marketing d’influence », Les gens d'Internet, (consulté le ).
- Par un tweet du , le youtuber présente la chaîne Micode comme sa nouvelle chaîne principale.
- Rédaction du magazine Les Gens d'Internet, « Le YouTubeur Micode crée son propre média IT sur les réseaux sociaux », Les gens d'Internet, (consulté le ).
- Marion Michel, « Sur YouTube, Micode fait ses premiers pas en Osint - Trouver l’origine d’un cliché pris au hasard sur Internet : c’est possible, grâce aux outils numériques de l’open source ! Fascinant et effrayant à la fois. », Télérama, (consulté le ).
- La rédaction, « N26 produit une émission sur Twitch animée par le YouTubeur Micode », Les gens d'Internet.
- « Underscore : Micode présente une émission tech sur Twitch », Actu Stream, (consulté le ).
- Pablo Maillé, « Sur YouTube, Underscore_ décortique le succès des streameurs sur Twitch », Télérama, (consulté le ).
- « Apple Podcasts — France — Technology », Chartable, (consulté le ).
- AFP, « Sur YouTube, Micode décode le net et se joue des cybercriminels », Challenge, (consulté le )
- Kaster : le hacker qui a piraté @Micode ! (), consulté le
- Étienne Combier, « Gossip, l’appli des rumeurs, est de retour en ligne », Les Echos, (consulté le )
- « Rumeurs au lycée : l'appli Gossip dans le viseur de l'Education nationale », sur midilibre.fr (consulté le )
- Gossip, l’application qui fait peur à l’Education nationale (), BFM TV, consulté le
- « Gossip, l'appli qui fait peur aux profs... et aux élèves ! » , sur Le Parisien, (consulté le )
Liens externes
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- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Perrine Signoret, « Micode, youtubeur, explique la cybersécurité à tous, même à ta grand-mère », L'express, (lire en ligne)
- Micode, interview par DominGo, Micode revient sur son enquête, DominGo Radio Stream, NRJ,
- Micode, interview par Doig, Micode sauvé par un abonné ! (Triple A), DominGo Radio Stream, NRJ,
- Inès Sivignon, « Découvrez Micode, le Youtuber qui vulgarise le code », Influenth, (lire en ligne)
- Christophe Guillemain, « Quand pôle emploi fait appel à une star de YouTube pour promouvoir l'IT », L'informaticien, no 73, (lire en ligne)