Biographie nationale de Belgique/Tome 2/BEURSE, Pierquin
BEURSE (Pierquin). La forme flamande des noms de ce compositeur de musique fait supposer qu’il appartenait à nos provinces ; toutefois le lieu de sa naissance est incertain. Pierquin (en flamand Peerken, petit Pierre) Beurse (qu’on écrit parfois Beurst et Bursin) était, en 1474, organiste de la chapelle musicale à la cour de Charles le Téméraire, duc de Bourgogne. Il avait succédé dans cet emploi au ténoriste Philippe du Passaige, ou de Passagio, après que celui-ci eût pris sa retraite pour se fixer à Anvers, où il mourut en 1492. Beurse occupait encore ces mêmes fonctions en 1480 et 1481, sous l’archiduc Maximilien d’Autriche, époux de Marie de Bourgogne. Ce n’est qu’en 1492 que son nom disparaît des comptes et qu’on trouve mentionné dans les états de la chapelle, comme organiste, Godefroid ou Govard De Neve, en latin Nepotis. Ce dernier, à qui on a donné erronément le prénom de Gomard et de Gommaire, et qui était encore organiste de l’église de Nôtre-Dame, à Anvers, le 1er février 1490, n’a pu succéder au poste de Pierre Beurse que postérieurement à cette date. La retraite de Beurse doit par conséquent être fixée entre le 1er février 1490 (v. st.) et le mois de novembre 1492. Quant à Godefroid De Neve, il décéda à Anvers en 1496, après avoir servi à la chapelle de l’archiduc Philippe, père de Charles-Quint[1].
Pierre Beurse a composé quelques morceaux qui sont devenus extrêmement rares. « Une chanson à trois voix sous le nom de Beurt, dit M. Fétis (Biographie universelle des musiciens, deuxième édition) se trouve dans un manuscrit qui a appartenu à Pixérécourt et qui est passé en Angleterre. Il est vraisemblable qu’elle appartient à l’artiste dont il s’agit ici. »
- ↑ Ses exécuteurs testamentaires le qualifient de : Honorabilis vir Magister Godefridus De Neve, presbyter, dum vixit et decessit organista illustrissimi principis nostri Archiducis Philippi. (Archives de Notre-Dame, à Anvers.)