cente à l’ouverture de son port au commerce étranger. Les habitants du Kiang-nan sont doux et bienveillants envers les étrangers ; et, tandis qu’à Canton les Européens ne peuvent sortir des murailles sans risquer leur tête, les négociants de Shang-haï circulent sans crainte dans un rayon de plusieurs lieues autour de la ville. La chasse est leur divertissement favori ; il y a des lièvres, des bécassines et des faisans en grand nombre. Durant les grandes chaleurs de l’été, il est d’usage de se rendre aux Collines, petits monticules situés à une dizaine de lieues de Shang-haï, où l’on trouve un air plus vif et de frais ombrages. Chaque famille a sa jonque, et l’on habite sur la rivière. De grands lacs s’étendent auprès. C’est là que l’on assiste à la pêche au cormoran, spectacle si nouveau pour un Européen. Chaque pêcheur a dans sa barque plusieurs de ces oiseaux qui plongent