RMBLF (Réseau des Médiévistes)
Fondé en 1998, le Réseau des médiévistes belges de langue française se veut un lieu de contacts et d’échanges entre disciplines (archéologie, histoire, droit, philosophie, théologie, littérature et philologie, histoire de l’art, musicologie, orientalisme et byzantinisme) et générations, particulièrement attentif aux besoins des doctorants et jeunes chercheurs, et s’adresse tant aux chercheurs des différentes universités qu’à ceux actifs dans d’autres institutions (musées, archives, bibliothèques, services archéologiques, milieu associatif, sociétés savantes). Son intérêt a été reconnu par le Fonds National de la Recherche Scientifique belge (FNRS) qui lui a octroyé le statut de « groupe de contact ».
Le RMBLF comble un vide important dans le paysage scientifique belge. En effet, il a entrepris la publication d’un annuaire des médiévistes francophones — le premier jamais réalisé —, un répertoire des mémoires et des thèses d’études médiévales réalisées dans nos universités — là encore, une première —, et la tenue de rencontres interdisciplinaires régulières. Des liens de collaboration ont d’ailleurs été noués avec notre association sœur regroupant les médiévistes flamands, le « Vlaamse Werkgroep Mediëvistiek », fondé quant à elle au début des années 1990. Depuis avril 2011, le groupe a lancé un projet de blog, l’Agenda du médiéviste, visant à concentrer en un seul lieu l’actualité en matière de publications, conférences, appels à contributions, prix, offres d’emploi, etc.
Le comité organisateur du Réseau des médiévistes, renouvelé en 2011, est composé de jeunes chercheurs actifs dans les domaines de l’histoire, de l’archéologie, de l’histoire de l’art et de la philologie.
Supervisors: Marie Van Eeckenrode, Nicolas Schroeder, Nicolas Ruffini-Ronzani, Christophe Masson, Hélène Haug, Amélie Hanus, Ingrid Falque, Jonathan Dumont, Frédéric Chantinne, and Alain Marchandisse
Le RMBLF comble un vide important dans le paysage scientifique belge. En effet, il a entrepris la publication d’un annuaire des médiévistes francophones — le premier jamais réalisé —, un répertoire des mémoires et des thèses d’études médiévales réalisées dans nos universités — là encore, une première —, et la tenue de rencontres interdisciplinaires régulières. Des liens de collaboration ont d’ailleurs été noués avec notre association sœur regroupant les médiévistes flamands, le « Vlaamse Werkgroep Mediëvistiek », fondé quant à elle au début des années 1990. Depuis avril 2011, le groupe a lancé un projet de blog, l’Agenda du médiéviste, visant à concentrer en un seul lieu l’actualité en matière de publications, conférences, appels à contributions, prix, offres d’emploi, etc.
Le comité organisateur du Réseau des médiévistes, renouvelé en 2011, est composé de jeunes chercheurs actifs dans les domaines de l’histoire, de l’archéologie, de l’histoire de l’art et de la philologie.
Supervisors: Marie Van Eeckenrode, Nicolas Schroeder, Nicolas Ruffini-Ronzani, Christophe Masson, Hélène Haug, Amélie Hanus, Ingrid Falque, Jonathan Dumont, Frédéric Chantinne, and Alain Marchandisse
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Cette journée d’étude portera sur des cas où la stratigraphie de l’objet d’étude impose de tordre les méthodes philologiques traditionnelles : soit parce qu’elle implique une remise en question et un dépassement des perspectives ecdotiques généralement adoptées, soit parce que la spécificité d’une tradition textuelle invite à exploiter ou à envisager un format de publication moins canonique, voire les deux à la fois.
On abordera l’œuvre ancienne selon une perspective double : d’une part, en tant que document, témoin individuel, extrait d’un livre et d’un cadre socio-culturel, marqué par un ductus et des particularités dialectales propres, que le travail du chercheur s’attache à rendre accessible et exploitable ; d’autre part, en tant que texte, matérialisé par un ou plusieurs témoins, que l’entreprise philologique tend à interpréter dans la diachronie d’une tradition plus ou moins vaste.
L’interrelation entre ces deux approches sera au centre des échanges. Les intervenants présenteront des cas concrets, des expériences et des expérimentations philologiques invitant à renouveler les pratiques traditionnelles.
En s’inscrivant dans une perspective d’histoire des idées, des spiritualités et des écrits, la présente rencontre vise à mettre en exergue la richesse des travaux menés par de jeunes médiévistes belges – francophones et néerlandophones – sur les réformes religieuses des Xe-XIIe siècles et de la fin du Moyen Âge.
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Maison d’Érasme (Anderlecht), le vendredi 28 avril 2017
Informations et inscription (souhaitée) : info.rmblf@gmail.com
Bruxelles – Maison d’Érasme
Rue du Chapitre, 31- 1070 Bruxelles (Métro Ligne 5, dir. Érasme, à 5 min.
de l’arrêt Saint-Guidon)BRUXELLES – Maison d’Érasme
Rue du Chapitre, 31- 1070 Bruxelles (Métro Ligne 5, dir. Érasme, à 5 min.
de l’arrêt Saint-Guidon)
Journée d’étude organisée par Ménestrel et Réseau des Médiévistes belges de Langue française
Depuis l’avènement des médias de masse – presses papier, radiophonique, télévisuelle et numérique – le Moyen Âge a toujours trouvé en eux des caisses de résonances plus ou moins déformantes. Ce furent les romans à épisodes du XIXe siècle et les bandes dessinées du milieu du XXe pour la presse écrite, les aventures de Robin des Bois ou de sa déclinaison française Thierry la Fronde pour le cinéma et la télévision, avant qu’Internet ne charrie avec lui ses milliers, pour ne pas dire millions de pages où les annonces de fêtes médiévales le disputent aux vidéos abordant tel ou tel point d’Histoire, signe d’un intérêt du grand public pour notre période. Toutefois, si la situation actuelle n’est pas une rupture mais bien la poursuite d’un processus plus ancien, elle coïncide aussi désormais avec la remise en cause et du savoir académique, voire de tout type d’autorité intellectuelle et savante, et de la légitimité de l’Histoire comme matière d’enseignement.
Face à cette double perspective, deux attitudes s’offrent à nous. La première, la plus simple, consiste à se maintenir éloigné de ces questions, tout en espérant que les sciences humaines retrouveront un jour, leur entière légitimité aux yeux du public. Mais peut-on tabler sur l’essoufflement des critiques dirigées contre nos disciplines alors qu’elles se font entendre au sein même des assemblées parlementaires de toute l’Europe, pour ne pas dire de plus loin encore ? La deuxième nécessite la prise de risque, dans la mesure où elle requiert de sacrifier une part certaine du temps consacré à ce qui fait l’essentiel du travail de l’historien, à savoir la recherche, pour répondre sur le terrain médiatique. Alors même que c’est par l’analyse que l’enseignant et le chercheur affinent patiemment, la connaissance du passé, il leur faudrait en plus gagner une place d’homme de média, et donc de référence, aux yeux du grand public. La vulgarisation, ou « valorisation » si l’on adopte le lexique des instances d’évaluation, doit-elle pour autant s’ériger en nouveau Graal du chercheur ? Ne s’agit-il que d’être vu, « suivi », « aimé » ou « cliqué », en dépit du risque d’être coupé au montage, faisant dire à l’interviewé l’inverse de ce qu’il expliquait ou ressasser d’éternels lieux communs ? Et que dire de la promotion des « bons clients », adoubés comme tels en coulisse par certains journalistes, que l’on sollicite sur leur seul rendu médiatique, sans vraiment tenir compte de leurs qualifications réelles pour traiter d’un sujet particulier ?
C’est toutefois dans cet espace, dont il lui faut mesurer les limites et les risques d’aliénation, que l’historien pourra relever deux défis capitaux qui sont autant de combats, pour reprendre les mots désormais bien connus de Joseph Morsel. D’une part, il a, dans la société comme dans ses travaux, la mission d’enseigner, d’instruire, de diffuser ses connaissances, de battre en brèche ou de redresser des idées périmées et erronées, dont certaines retrouvent aujourd’hui un souffle nouveau par la numérisation et la propagation à grande échelle d’ouvrages appartenant au domaine public. L’historien, le médiéviste est donc encouragé à valoriser les résultats de ses enquêtes en veillant à leur diffusion plus efficace ou plus rapide, y compris par les nouveaux médias. Il peut (doit?) également faire entendre sa voix dans le débat public comme détenteur d’un savoir scientifique particulier et s’efforcer d’apporter l’éclairage indispensable à la bonne compréhension de l’actualité. L’enjeu nécessite d’apprivoiser et, surtout, de tirer profit des dispositifs du discours audiovisuel, rediffusé et amplifié sur les réseaux sociaux et tous les moyens de « replay », même s’ils vont régulièrement à l’encontre de la nuance et du temps propres à la recherche historique. En retour, de façon moins visible et avec des résultats moins rapidement sensibles, on peut espérer que l’action médiatique rappellera combien l’existence de l’historien est légitime et sa réflexion, nécessaire à toute société.
C’est dans ce contexte, pour évoquer ces questions, réfléchir aux opportunités, parler des inquiétudes et tenter d’apporter des réponses que le Réseau des Médiévistes belges de Langue française (Groupe de contact du Fonds de la Recherche scientifique-FNRS) accueille le réseau de médiévistes Ménestrel pour une journée d’étude consacrée à la place des médiévistes dans les médias. Quelle peut ou doit être cette place ? Comment l’assurer et la défendre ? Qu’en faire, surtout ? La presse écrite, généraliste ou spécialisée, la littérature, la bande dessinée, les guides touristiques, la radio ou la télévision, et l’amplification de tous les médias via Internet, mais surtout aujourd’hui les innombrables réseaux sociaux, blogs, plate-formes, interfaces, publications et interventions en ligne sont autant de lices ouvertes aux médiévistes. Et autant de thématiques, qui ne doivent pas en obérer d’autres, que l’on se réjouit de voir abordées lors de cette future rencontre.
Keynote speaker : Prof. Barbara Newman (Northwestern University)
Organisé en collaboration avec le soutien de l’Henri Pirenne Institue for Medieval Studies (UGent) et de la Vrije Universiteit Brussel (VUB).
Medieval societies were fundamentally unequal. The long-term social dominance of a restricted group of domini which exercised power over the rest of society, controlled access to resources, and extracted production surpluses was a key phenomenon during the medieval era. The domination of this aristocracy of clerics and lay lords was mainly based on land ownership, control of coercive power, means of production, and social representations elaborated into the single most influent institution in the Middle Ages, i.e. the Church. These asymmetrical power relationships will be at the heart of the conference that the Flemish Medievalist Association (Vlaamse Werkgroep Mediëvistiek) and the Network of French-speaking Belgian Medievalists (Réseau des Médiévistes belges de Langue Française) will organize in June in Brussels. Our aim is to examine the strategies developed by dominant elites in order to maintain their power, ensure their social reproduction, and legitimate their predominant position in medieval societies. On the other hand, we will investigate why a large part of the population contested, or tolerated out of necessity, its submission to a small elite of aristocrats, a question that was already raised towards the middle of the sixteenth-century by Étienne de La Boétie in his Discourse on Voluntary Servitude.
The study of acts of resistance and rebellion to elites might provide an interesting approach to social dominance. Indeed, the power of medieval domini can not be described as absolute. Often, the predominance of clerics, landlords, or patricians was contested by social groups that did not exercise power. It is therefore essential to examine the relationships between the dominant elites and the groups – sometimes living at the margins of society –challenging their authority. In this perspective, we would like to analyze the strategies and rituals of resistance these groups adopted in order to challenge the elites. Their actions encompass violent rebellion, such as the eleventh and twelfth-century urban revolts in northern France, the peasants’ revolt in England in 1381, or the urban uprisings in Flanders during the late Middle Ages, but also more subtle negotiation and communication strategies developed by late medieval peasant communities (Gadi Algazi), forms of literary subversion used by poets, such as Rutebeuf, or calls for a return to an older “golden age”. It would be interesting to determine whether these strategies of resistance challenged the structures of the social system, or whether they were only responses linked to specific political, social, or economic circumstances. Issues of gender fit very well into this topic, insofar as some medieval women displayed a creative resistance that carved out a niche for themselves in spite of male predominance. More radical were heresies as they were linked with the will of subversion of the whole society. More largely, and given the importance of cultural hegemony in establishing a social domination, we will investigate the written evidences and discourses as well as the visual elements mobilized to ensure or to challenge this hegemony. Additionally, we would like to examine how the dominant elites reacted against the groups challenging their authority. A particular attention will be paid to the way these conflicts and disputes were remembered in medieval written evidences, which were usually produced by dominant groups.
For about thirty years, especially since the publication of Caroline Walker Bynum’s Holy Feast and Holy Fast in 1987, the study of women and gender in medieval religion has been a flourishing subfield. The work of such scholars as Nicole Bériou, John Coakley, Dyan Elliott, Kaspar Elm, Roberta Gilchrist, D. H. Green, Jeffrey Hamburger, Hildegard Elisabeth Keller, Susan Marti, Bernard McGinn, Tanya Stabler Miller, Anneke Mulder-Bakker, Elizabeth Petroff, Sarah Salih, Walter Simons, David Wallace, Nicholas Watson, Karen Winstead, and Jocelyn Wogan-Browne – to name only a few – has radically changed the way we understand such topics as mysticism, heresy, literacy, preaching, sainthood, art and architecture, and the growth of religious orders. Where do we stand now ? Since the old master narrative has crumbled, has a new one taken its place ? Have the “linguistic turn” and the “material turn” played themselves out, or is there still more to be learned from them ? What comes after the old model of authoritative male clerics teaching compliant women and the newer model of a clerical elite suppressing resistant women ? What have we learned definitively about female agency, initiative, and oppression ? What are the hot-button issues and the most fruitful points of departure for future work ?
This masterclass is a joint organisation of the Flemish Medievalist Association (Vlaamse Werkgroep Mediëvistiek) and the Network of French-speaking Belgian Medievalists (Réseau des Médiévistes belges de Langue Française). The History Department of the Vrije Universiteit Brussels will act as host (details to be provided).