Books by Christophe Foltzenlogel
Droit et prévention de l'avortement en Europe, 2016
Cet ouvrage étudie l’avortement sous divers aspects, parfois inédits, et vise à fournir les bases... more Cet ouvrage étudie l’avortement sous divers aspects, parfois inédits, et vise à fournir les bases conceptuelles et juridiques à une politique de prévention de l’avortement. Il ne s’agit pas d’un plaidoyer opposant un « droit à l’avortement » de la mère au « droit à la vie » de l’enfant : cette dramatique dialectique entre liberté individuelle et dignité humaine est une impasse. La liberté et la dignité ne sont que trop souvent des mots, voire de simples slogans, qui recouvrent et dissimulent des réalités humaines sans les saisir pleinement.
Ce livre se veut réaliste et se fonde sur une étude factuelle approfondie des causes et des conséquences de l’avortement. Celles-ci incitent à considérer l’avortement non pas comme une liberté abstraite, mais bien plus comme un problème social et de santé publique, exigeant une politique de prévention. Une telle politique était d’ailleurs voulue par Simone Veil qui refusait tout droit à l’avortement et n’entendait en tolérer la pratique que comme un moindre mal. C’est aussi et encore l’approche du droit international et du droit européen, l’un et l’autre offrant un support juridique solide à une politique de prévention, et même à un « droit de ne pas avorter ».
Contre l’intention déclarée de Simone Veil, l’avortement est progressivement devenu non plus seulement une tolérance, mais une liberté. Ce changement de perspective a eu des implications profondes pour toute la société et a bouleversé l’ordre juridique au-delà de la question du contrôle des naissances : il affecte d’autres droits et principes, tels que l’interdiction des discriminations sexuelles et génétiques, les droits à la vie, à la liberté de conscience, ou encore à la liberté d’expression et de manifestation. Chacun de ces aspects est étudié dans le présent ouvrage, avec une attention particulière pour la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme.
La situation des femmes ne peut être réellement améliorée, et le droit retrouver sa cohérence, qu’en réintroduisant la question de l’avortement dans la perspective de la prévention concrète, par opposition à la liberté abstraite. C’est ainsi que plusieurs pays européens sont parvenus à réduire très sensiblement le recours à l’avortement.
Papers by Christophe Foltzenlogel
French Abstract: Les relations particulieres entre l’Eglise catholique et l’Anatolie trouvent leu... more French Abstract: Les relations particulieres entre l’Eglise catholique et l’Anatolie trouvent leur explication dans l’histoire commune et mouvementee de ces deux entites. Rome et Constantinople furent deux capitales de l’Empire romain, et si l’Eglise catholique a affermi son autorite depuis la tombe de Pierre, l’Anatolie s’est peu a peu eloignee de Rome. Les guerres, les querelles religieuses et les invasions ont engendre une relation difficile et instable. Des efforts ont neanmoins ete realises pour retablir une union plus etroite avec les confessions orthodoxes, mais aucune tentative n’a reussi de maniere definitive a guerir les clivages. Les relations entre la Rome catholique et l’Anatolie, aujourd’hui la Turquie, ont eu et continuent d’avoir une importance internationale indeniable en raison de la position geographique et de la puissance de l’Anatolie. Cet etat de relation a egalement entraine de nombreuses souffrances pour les catholiques sur ces terres, ces derniers etant touj...
Droit et prévention de l'avortement en Europe, sous la direction de Grégor Puppinck, LEH Editions., 2016
Chaque année, l’avortement met un terme à un cinquième des grossesses françaises et à un tiers de... more Chaque année, l’avortement met un terme à un cinquième des grossesses françaises et à un tiers des grossesses européennes, avec 4,5 millions d’avortements contre 8,5 millions de naissances dans l’Europe des 47 Etats membres du Conseil de l’Europe.
Au regard de l’ampleur du phénomène, de ses causes et de ses conséquences, l’avortement n’est pas plus une liberté qu’une fatalité, mais un problème social de santé publique auquel la société peut et doit répondre par une politique de prévention.
La société peut, par le biais de politiques publiques, prévenir et réduire le recours à l’avortement. Ainsi, aux Etats-Unis, la baisse de 17,4 % du nombre d’avortements pratiqués entre 1990 et 1999 résulte des changements législatifs opérés dans la majorité des Etats fédérés. En Europe, certains gouvernements sont également parvenus à réduire le taux d’avortement par des modifications législatives et des campagnes de sensibilisation . En Hongrie, ce taux, qui s’établissait à 19,4 ‰ en 2010, est descendu à 17,5 ‰ en 2012 . La Pologne fournit un exemple encore plus radical de l’effet possible de la loi : alors que plus de 100.000 avortements y étaient pratiqués chaque année dans les années 1980 , ils sont devenus aujourd’hui rarissimes. En France, à l’inverse, la valorisation publique de l’avortement comme « droit » s’est accompagnée d’une augmentation de sa pratique. Ainsi, le nombre d’IVG en 2013 a augmenté de 4,7 % par rapport à 2012, passant de 207 000 à 217 000 , suite à la décision du gouvernement de rembourser l’IVG à 100 % .
L’avortement n’est donc pas une fatalité : la majorité des avortements a une cause de nature économique et sociale et pourrait être évitée. 75 % des femmes qui ont avorté indiquent y avoir été poussées par des contraintes sociales ou économiques . Ce constat met en cause l’efficacité de la prévention de l’avortement ainsi que le respect des droits sociaux des femmes et des familles. Dans divers instruments internationaux, les Etats se sont pourtant engagés formellement à prévenir l’avortement.
Uploads
Books by Christophe Foltzenlogel
Ce livre se veut réaliste et se fonde sur une étude factuelle approfondie des causes et des conséquences de l’avortement. Celles-ci incitent à considérer l’avortement non pas comme une liberté abstraite, mais bien plus comme un problème social et de santé publique, exigeant une politique de prévention. Une telle politique était d’ailleurs voulue par Simone Veil qui refusait tout droit à l’avortement et n’entendait en tolérer la pratique que comme un moindre mal. C’est aussi et encore l’approche du droit international et du droit européen, l’un et l’autre offrant un support juridique solide à une politique de prévention, et même à un « droit de ne pas avorter ».
Contre l’intention déclarée de Simone Veil, l’avortement est progressivement devenu non plus seulement une tolérance, mais une liberté. Ce changement de perspective a eu des implications profondes pour toute la société et a bouleversé l’ordre juridique au-delà de la question du contrôle des naissances : il affecte d’autres droits et principes, tels que l’interdiction des discriminations sexuelles et génétiques, les droits à la vie, à la liberté de conscience, ou encore à la liberté d’expression et de manifestation. Chacun de ces aspects est étudié dans le présent ouvrage, avec une attention particulière pour la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme.
La situation des femmes ne peut être réellement améliorée, et le droit retrouver sa cohérence, qu’en réintroduisant la question de l’avortement dans la perspective de la prévention concrète, par opposition à la liberté abstraite. C’est ainsi que plusieurs pays européens sont parvenus à réduire très sensiblement le recours à l’avortement.
Papers by Christophe Foltzenlogel
Au regard de l’ampleur du phénomène, de ses causes et de ses conséquences, l’avortement n’est pas plus une liberté qu’une fatalité, mais un problème social de santé publique auquel la société peut et doit répondre par une politique de prévention.
La société peut, par le biais de politiques publiques, prévenir et réduire le recours à l’avortement. Ainsi, aux Etats-Unis, la baisse de 17,4 % du nombre d’avortements pratiqués entre 1990 et 1999 résulte des changements législatifs opérés dans la majorité des Etats fédérés. En Europe, certains gouvernements sont également parvenus à réduire le taux d’avortement par des modifications législatives et des campagnes de sensibilisation . En Hongrie, ce taux, qui s’établissait à 19,4 ‰ en 2010, est descendu à 17,5 ‰ en 2012 . La Pologne fournit un exemple encore plus radical de l’effet possible de la loi : alors que plus de 100.000 avortements y étaient pratiqués chaque année dans les années 1980 , ils sont devenus aujourd’hui rarissimes. En France, à l’inverse, la valorisation publique de l’avortement comme « droit » s’est accompagnée d’une augmentation de sa pratique. Ainsi, le nombre d’IVG en 2013 a augmenté de 4,7 % par rapport à 2012, passant de 207 000 à 217 000 , suite à la décision du gouvernement de rembourser l’IVG à 100 % .
L’avortement n’est donc pas une fatalité : la majorité des avortements a une cause de nature économique et sociale et pourrait être évitée. 75 % des femmes qui ont avorté indiquent y avoir été poussées par des contraintes sociales ou économiques . Ce constat met en cause l’efficacité de la prévention de l’avortement ainsi que le respect des droits sociaux des femmes et des familles. Dans divers instruments internationaux, les Etats se sont pourtant engagés formellement à prévenir l’avortement.
Ce livre se veut réaliste et se fonde sur une étude factuelle approfondie des causes et des conséquences de l’avortement. Celles-ci incitent à considérer l’avortement non pas comme une liberté abstraite, mais bien plus comme un problème social et de santé publique, exigeant une politique de prévention. Une telle politique était d’ailleurs voulue par Simone Veil qui refusait tout droit à l’avortement et n’entendait en tolérer la pratique que comme un moindre mal. C’est aussi et encore l’approche du droit international et du droit européen, l’un et l’autre offrant un support juridique solide à une politique de prévention, et même à un « droit de ne pas avorter ».
Contre l’intention déclarée de Simone Veil, l’avortement est progressivement devenu non plus seulement une tolérance, mais une liberté. Ce changement de perspective a eu des implications profondes pour toute la société et a bouleversé l’ordre juridique au-delà de la question du contrôle des naissances : il affecte d’autres droits et principes, tels que l’interdiction des discriminations sexuelles et génétiques, les droits à la vie, à la liberté de conscience, ou encore à la liberté d’expression et de manifestation. Chacun de ces aspects est étudié dans le présent ouvrage, avec une attention particulière pour la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme.
La situation des femmes ne peut être réellement améliorée, et le droit retrouver sa cohérence, qu’en réintroduisant la question de l’avortement dans la perspective de la prévention concrète, par opposition à la liberté abstraite. C’est ainsi que plusieurs pays européens sont parvenus à réduire très sensiblement le recours à l’avortement.
Au regard de l’ampleur du phénomène, de ses causes et de ses conséquences, l’avortement n’est pas plus une liberté qu’une fatalité, mais un problème social de santé publique auquel la société peut et doit répondre par une politique de prévention.
La société peut, par le biais de politiques publiques, prévenir et réduire le recours à l’avortement. Ainsi, aux Etats-Unis, la baisse de 17,4 % du nombre d’avortements pratiqués entre 1990 et 1999 résulte des changements législatifs opérés dans la majorité des Etats fédérés. En Europe, certains gouvernements sont également parvenus à réduire le taux d’avortement par des modifications législatives et des campagnes de sensibilisation . En Hongrie, ce taux, qui s’établissait à 19,4 ‰ en 2010, est descendu à 17,5 ‰ en 2012 . La Pologne fournit un exemple encore plus radical de l’effet possible de la loi : alors que plus de 100.000 avortements y étaient pratiqués chaque année dans les années 1980 , ils sont devenus aujourd’hui rarissimes. En France, à l’inverse, la valorisation publique de l’avortement comme « droit » s’est accompagnée d’une augmentation de sa pratique. Ainsi, le nombre d’IVG en 2013 a augmenté de 4,7 % par rapport à 2012, passant de 207 000 à 217 000 , suite à la décision du gouvernement de rembourser l’IVG à 100 % .
L’avortement n’est donc pas une fatalité : la majorité des avortements a une cause de nature économique et sociale et pourrait être évitée. 75 % des femmes qui ont avorté indiquent y avoir été poussées par des contraintes sociales ou économiques . Ce constat met en cause l’efficacité de la prévention de l’avortement ainsi que le respect des droits sociaux des femmes et des familles. Dans divers instruments internationaux, les Etats se sont pourtant engagés formellement à prévenir l’avortement.