Une rencontre incroyable 🪩🕺
J'ai pu parler à la réal à la fin de la projection car elle était assise à côté de moi, je lui ai dit que je connaissais tout son travail autobiographique, que j'avais grandi avec et que j'étais trop heureuse de voir ses productions documentaires car c'est aussi mon domaine, elle était hyper curieuse de mon travail et mes études et a dit qu'elle voulait voir mes films :'((
On a échangé nos mails, dans mes rêves je veux faire un stage avec elle ou postuler pour être son assistante <3

Elle était vraiment hyper gentille et intéressée j'étais grave émue

Vu au festival de films de famille, 18ème édition, à l'espace 1789 de Saint-Ouen

Descriptif du festival écrit par la réalisatrice comme suit : "Femme d'action, forte et drôle, héroïne de mon enfance, ma tante Niuska habite dans un petit village à l'est de la Pologne. Elle m'avoue un jour n'avoir jamais été heureuse de sa vie. En aurait-il été autrement si elle avait, comme moi, quitté le pays à la recherche du bonheur en Europe occidentale ? Si elle s'était émancipée des valeurs conservatrices qui contraignent, encore aujourd'hui, la société polonaise ? "

J'ai vu ce film à l'aveugle au milieu de plein d'autres dans le cadre du festival et j'ai tiqué sur le nom de la réalisatrice dès le début de la séance, rapidement ensuite la réalisatrice-narratrice dit qu'elle est autrice de bande dessinée et finalement le nom de sa tante et de sa cousine me confirme mon impression. Marzena Sowa est la scénariste de la bd autobiographique 'Marzi' que j'ai lu toute mon enfance dans la revue Spirou ! (que j'ai redécouvert en détail en relisant tout l'intégral cet été)
Elle y raconte son enfance polonaise sous l'URSS et jusqu'à la chute du mur de Berlin, tout le climat social, les files d'attentes pour la nourriture, les hivers en ville dans son bâtiment de cité, les étés à la campagne (chez sa tante Niuska !!!), les grèves, sa mère femme au foyer, les rôles des femmes et des hommes dans la société et dans la famille, l'école, les traditions polonaises, tout.
Étant d'origine ukrainienne, ce récit de l'Europe de l'est vu par une enfant m'a toujours marqué.

J'étais hyper touchée de retrouver dans le film les personnages (réels) qui apparaissent dans la bande dessinée, de découvrir cette tante et leur lien de sororité joyeux, transparent et surtout résilient. Mais aussi de retrouver l'autrice-réalisatrice adulte (alors qu'elle m'a accompagnée moi même enfant) et de voir les questions incisives qu'elle pose sans cesse aux femmes qui l'entoure pour leur donner du recul sur leur propres situations et les faire se questionner sur leur conditions de vie aujourd'hui comme auparavant dans la société polonaise. Elle essaie de les secouer autant que les constats et les discussions qu'elle a avec ses proches la secouent.

Ce film résonne beaucoup avec celui que j'ai vu la semaine dernière '' Tonratun : une histoire de l'Arménie racontée par les femmes '' de Inna Mkhitaryan (vu dans le cadre du festival un week-end à l'Est 2024 : Erevan) sur les conditions de vie des femmes arménienne dans les villages et surtout leur propre perception de leur rôle en tant que femme dans la société arménienne.

( +les hommes sont ABSENTS du film dans les 2 cheh, la parole est toute aux femmes)