Featherstone 2 / / La culture du palais romain impérial commence avec les rituels qui se sont développés autour de la maison d'Auguste sur le Palatin. A l'origine, la résidence impériale différait peu d'une domus patricienne, mais au fil...
moreFeatherstone 2 / / La culture du palais romain impérial commence avec les rituels qui se sont développés autour de la maison d'Auguste sur le Palatin. A l'origine, la résidence impériale différait peu d'une domus patricienne, mais au fil du temps, le public en a été de plus en plus tenu à l'écart. Cependant, alors que le Palatium, ou palais --comme la résidence a été désormais appelée -s'éloignait progressivement de la population, le Circus Maximus adjacent est devenu partie intégrale des cérémonies impériales. Le Circus servait de lieu de rencontre entre le palais et la ville, où l'Empereur se tenait devant son peuple et rendait son pouvoir visible. L'agencement du cirque, ou hippodrome, à côté du palais est devenu la norme, surtout dans la période du règne commun, la Tétrarchie. Et Constantin Ier a suivi le même modèle dans sa nouvelle ville sur le Bosphore, sous un vernis chrétien. Les attributs divins de la fonction impériale païenne ont été réinterprétés : l'empereur était désormais considéré comme représentant de Dieu. Le palais et tout ce qu'il contenait était considéré comme sacré. Une source littéraire interprète cette sacralité en disant que le Palais, à travers son cérémoniel, imitait le ciel. Or, le développement de la résidence sur le mont Palatin à Rome a été exploré dans les sources littéraires et des fouilles archéologiques. En revanche, les fondations du Grand Palais de Constantinople gisent toujours en dessous du quartier de Sultanahmet d'Istanbul. 3 / / Ceci est clairement visible sur cette photo aérienne prise après l'incendie de 1911, lorsque la plupart des ruines connues --y compris le fameux Peristyle des mosaiques --ont été découvertes pour la première fois. Puis, il y a quelque années, la grande entrée du palais ancien, la 2 Chalké, ou Porte de Bronze, au sud-ouest de la basilique Sainte-Sophie, a été trouvée sur le site de l'ancienne prison du ministère ottoman de la Justice. --Exactement là, où Cyril Mango l'avait proposé. Mais pour les autres parties du palais, nous sommes toujours dépendants presque exclusivement des sources écrites. La source la plus importante est le De Cerimoniis, ou Livre des cérémonies. Commandé par l'empereur Constantin VII au dixième siècle, ce recueil préserve aussi des textes plus anciens, y compris des extraits des oeuvres du Magister Officiorum, Pierre le Patrice, du sixième siècle, et du maître du banquet Philothée, de la fin du neuvième siècle. 4 / / Sur la base du De Cerimoniis et d'autres sources, de nombreuses reconstructions du Palais ont été proposées. Ici, nous voyons la plus récente, sur l'Internet, par Tayfun Öner. Très agréable à voir. Mais en fait, bien que les sources nous permettent d'identifier plus ou moins la zone du Palais, l'emplacement exact et l'apparence des bâtiments restent un mystère. 5 / / Ici vous voyez la même zone dans une version révisée du plan de Woflgang Müller-Wiener, avec le palais d'origine délimitée en rouge, et la proposition de l'emplacement de certains bâtiments. Parmi les plus importants était la Chalke, l'entrée principale majestueuse que nous venons de mentionner. 6 / / Ici vous voyez les ruines récemmment fouillées, et aussi la reconstruction de Tayfun Oner. --Je montre ces reconstructions seulement afin de donner une idée à quoi ces bâtiments pouvaient ressembler, bien que nous n'en avons aucune preuve. 7 / / De suite, nous voyons, relié au Palais, le Kathisma, ou loge impériale à l'Hippodrome. Puis, à l'intérieur du Palais, il y avait le Consistoire, 8 / / ou salle d'audience, probablement une basilique, avec un trône surélevé sur un des petits côtés. 9 / / La salle à manger du Palais s'appelait «Les 19 Lits». Ce 3 nom fait allusion aux lits où l'empereur et ses invités dînaient couchés selon la tradition antique. On peut imaginer dix-huit niches sur les deux côtés longs devant l'abside principale, comme dans la salle du palais du cinquième siècle à côté du palais de Lausus au nord de l'Hippodrome, --ici en vert. Enfin, nous pouvons mentionner 10 / / le Cubiculum, en grec Koiton, ou «appartement privé» de l'empereur, qui donnait sur la cour de Daphné. 11 / / D'après les textes il est clair que le palais d'origine se trouvait au niveau supérieur, à trente-deux metres au-dessus du niveau de la mer. 12 / / Au cours des siècles, ce palais s'est développait à l'ouest, le long du côte sud de l'Hippodrome. Ainsi, le palais s'est finalement étendu à un niveau inférieur, à seize metres au-dessus de la mer de Marmara. Cette extension du palais a commencé au quatrième siècle avec les maisons que les jeunes membres de la famille impériale ont construites au niveau inférieur. 13 / / Au VIe siècle, Justinien, avant de monter sur le trône, habitait avec son épouse Théodora dans une telle maison à proximité de l'église des Saints Sergius et Bacchus --le Küçük Ayasofya d'aujourd'hui. Devenu empereur en 527, Justinien a lié son ancienne maison privée au palais. Le Peristyle des mosaïques faisait probablement partie de cette extension du Palais sous Justinien. Les bâtiments au niveau inférieur restaient d'abord des maisons privées, car nous savons que le successeur de Justinien en 565, Justin II, qui, comme Justinien, avait auparavant habité avec sa femme dans une maison sur la mer de Marmara, après son accession au trône tenait toujours les fonctions officielles dans les bâtiments anciens au niveau supérieur. 14 / / Cependant, ce même Justin a construit plus tard au niveau inférieur le Chrysotrikline, c'est-à dire la Salle Dorée, ici dans un croquis de Cyril Mango. Finalement, le Chrysotrikline a remplacé le 4 Consistoire comme salle du trône de l'empire. De forme il était octagonal, avec une abside en face de l'entrée centrale. Il y avait trois arcs sur les deux côtés qui s'ouvraient sur un couloir externe. Une porte dans le mur extérieur sud de ce couloir conduisait au Koiton, ou appartement privé de l'empereur. 15 / / Enfin, sur le côté nord du Chrysotrikline l'empereur Justinien II a construit, à la fin du septième siècle, les deux salles de réunion, le Lausiakos et Ioustinianos. De ces bâtiments et des autres du Palais inférieur aucune trace n'existe aujourd'hui. 16 / / Il n'en reste rien que des ruines d'une façade dans le mur maritime, généralement connues sous le nom du Palais de Bucoléon ».