Valentine L Meydit Giannoni
"I saw the best minds of my generation destroyed by
madness, starving hysterical naked,
dragging themselves through the negro streets at dawn
looking for an angry fix,
angelheaded hipsters burning for the ancient heavenly connection
to the starry dynamo in the machinery of night,
who poverty and tatters and hollow-eyed and high sat
up smoking in the supernatural darkness of
cold-water flats floating across the tops of cities
contemplating jazz,
who bared their brains to Heaven under the El and saw Mohammedan
angels staggering on tenement roofs illuminated,
who passed through universities with radiant cool eyes hallucinating
Arkansas and Blake-light tragedy among the scholars of war,
who were expelled from the academies for crazy & publishing
obscene odes on the windows of the skull ..." A.G
Assistant Professor, Ph. D candidate and "professeur agrégé" in Modern French literature
* * * * * * * * *
Valentine Meydit-Giannoni, agrégée in modern literature, assistant professor at Paris IV Sorbonne university.
Through a PhD thesis in contemporary poetry dedicated to René Char, Henri Michaux, Edmond Jabès and Philippe Jaccottet, I am studying the complex relations between the post war poetic writing and « moral » or « ethical » concepts, as well as the hypothesis of a portrait of the poet as a moralist.
Since my primary field of research is seventeenth century studies in the first place (studying « Pascal as a poet » and « The reception of the Pensées in modern poetry »), I am still deeply interested in moralist literature.
Address: France
madness, starving hysterical naked,
dragging themselves through the negro streets at dawn
looking for an angry fix,
angelheaded hipsters burning for the ancient heavenly connection
to the starry dynamo in the machinery of night,
who poverty and tatters and hollow-eyed and high sat
up smoking in the supernatural darkness of
cold-water flats floating across the tops of cities
contemplating jazz,
who bared their brains to Heaven under the El and saw Mohammedan
angels staggering on tenement roofs illuminated,
who passed through universities with radiant cool eyes hallucinating
Arkansas and Blake-light tragedy among the scholars of war,
who were expelled from the academies for crazy & publishing
obscene odes on the windows of the skull ..." A.G
Assistant Professor, Ph. D candidate and "professeur agrégé" in Modern French literature
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Valentine Meydit-Giannoni, agrégée in modern literature, assistant professor at Paris IV Sorbonne university.
Through a PhD thesis in contemporary poetry dedicated to René Char, Henri Michaux, Edmond Jabès and Philippe Jaccottet, I am studying the complex relations between the post war poetic writing and « moral » or « ethical » concepts, as well as the hypothesis of a portrait of the poet as a moralist.
Since my primary field of research is seventeenth century studies in the first place (studying « Pascal as a poet » and « The reception of the Pensées in modern poetry »), I am still deeply interested in moralist literature.
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Books by Valentine L Meydit Giannoni
« Je dois avoir un ancêtre qui s’appelle Rousseau, j’ai voulu relire Les Rêveries d’un promeneur solitaire, livre admirable mais dans lequel, au fond, Rousseau parle beaucoup de lui et très peu de la nature » déclarait Philippe Jaccottet en 1997. Malgré l’enracinement commun de leur écriture poétique et journalière au cœur de paysages naturels, la proportion des parts accordées au moi et à la nature les distingue très clairement. Le lecteur de Jaccottet le sait bien : le poète parle en ses recueils bien plus de la nature qu’il ne parle de lui-même, et aspire plus à faire parler la nature qu’il ne tente de parler lui-même. Sources, ruisseaux, rivières, montagnes, cerisiers, églantiers, cognassiers, pommiers, fleurs, cailloux, chats-huant, criquets, rossignols… la poésie de Jaccottet abrite un microcosme bruissant et animé, une nature loquace face à laquelle le « je » semble parfois demeurer taciturne ; l’élection qui l’attache à Grignan en 1953 fera de ces paysages qui s’offrent alors à lui le combustible essentiel à son écriture comme à sa vie poétique ; source d’inspiration, terre riche de fragments d’un âge d’or perdu, le paysage permet ainsi au poète d’éprouver son écriture par ses tentatives de (re)présentations, et son contact quotidien lui permet surtout de « vivre de telle manière que l’écrit naisse naturellement » (La Semaison) ; le paysage de Grignan, à la façon d’un attrape-rêve, filtrerait ainsi l’angoisse qui noue la gorge du poète pour lui permettre de s’abreuver enfin librement à la source de la Présence et de la vie. © Marie Delarbre Éditions Dépôt légal : octobre 2016 ISBN : 978-2-913351-33-2 ISSN collection : 1635-6373
Conference Presentations by Valentine L Meydit Giannoni
Si le locus amoenusest presque toujours né d’un divorce avec l’histoire, cette notion de divorce prend une profondeur inédite après 1945.
Le trouble sans précédent dans lequel se trouve le monde de l’après-guerre implique nécessairement pour le topos quelques changements de paradigme, qui me semblent s’incarner dans la poésie de
Philippe Jaccottet. Comme l’écrit Renée Ventresque dans « Le
locus amoenus: variations autour du paysage idéal », « sous quelle(s) forme(s) le locus amoenus est-il aujourd’hui capable de survivre
aux images noires et blanches des plaines peuplées d’ombres,
dans l’odeur des crématoires ou au spectacle des villes convulsées sous le feu tombé du ciel ? Utopie obscène ? Havre imaginaire ? Halte
désillusionnée ? » Le poète, après 1945, peut-il encore s’offrir le luxe de l’inactuel et de la tranquille harmonie qu’il abrite ?
Papers by Valentine L Meydit Giannoni
« Je dois avoir un ancêtre qui s’appelle Rousseau, j’ai voulu relire Les Rêveries d’un promeneur solitaire, livre admirable mais dans lequel, au fond, Rousseau parle beaucoup de lui et très peu de la nature » déclarait Philippe Jaccottet en 1997. Malgré l’enracinement commun de leur écriture poétique et journalière au cœur de paysages naturels, la proportion des parts accordées au moi et à la nature les distingue très clairement. Le lecteur de Jaccottet le sait bien : le poète parle en ses recueils bien plus de la nature qu’il ne parle de lui-même, et aspire plus à faire parler la nature qu’il ne tente de parler lui-même. Sources, ruisseaux, rivières, montagnes, cerisiers, églantiers, cognassiers, pommiers, fleurs, cailloux, chats-huant, criquets, rossignols… la poésie de Jaccottet abrite un microcosme bruissant et animé, une nature loquace face à laquelle le « je » semble parfois demeurer taciturne ; l’élection qui l’attache à Grignan en 1953 fera de ces paysages qui s’offrent alors à lui le combustible essentiel à son écriture comme à sa vie poétique ; source d’inspiration, terre riche de fragments d’un âge d’or perdu, le paysage permet ainsi au poète d’éprouver son écriture par ses tentatives de (re)présentations, et son contact quotidien lui permet surtout de « vivre de telle manière que l’écrit naisse naturellement » (La Semaison) ; le paysage de Grignan, à la façon d’un attrape-rêve, filtrerait ainsi l’angoisse qui noue la gorge du poète pour lui permettre de s’abreuver enfin librement à la source de la Présence et de la vie. © Marie Delarbre Éditions Dépôt légal : octobre 2016 ISBN : 978-2-913351-33-2 ISSN collection : 1635-6373
Si le locus amoenusest presque toujours né d’un divorce avec l’histoire, cette notion de divorce prend une profondeur inédite après 1945.
Le trouble sans précédent dans lequel se trouve le monde de l’après-guerre implique nécessairement pour le topos quelques changements de paradigme, qui me semblent s’incarner dans la poésie de
Philippe Jaccottet. Comme l’écrit Renée Ventresque dans « Le
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aux images noires et blanches des plaines peuplées d’ombres,
dans l’odeur des crématoires ou au spectacle des villes convulsées sous le feu tombé du ciel ? Utopie obscène ? Havre imaginaire ? Halte
désillusionnée ? » Le poète, après 1945, peut-il encore s’offrir le luxe de l’inactuel et de la tranquille harmonie qu’il abrite ?