Cécile Rabot
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Books by Cécile Rabot
À partir de nombreux travaux issus de différentes disciplines, mais aussi d’entretiens menés avec des lectrices et lecteurs, cet ouvrage explore les « médiations » qui s’intercalent entre la production d’un texte et sa réception : le travail éditorial fait passer du texte au livre ; la critique et la médiation des professionnels du livre fabriquent sa valeur et sa visibilité ; l’école enseigne à lire, transmet catégories et hiérarchies et cherche à transmettre le goût de la lecture ; les politiques publiques et les bibliothèques encouragent la pratique ; les socialisations familiales et amicales la stimulent ; les dispositifs et sociabilités littéraires, des festivals aux rencontres d’auteurs et aux réseaux sociaux, lui permettent de se déployer. Autant de médiations qui, souvent à notre insu, produisent des effets sur les pratiques et les perceptions.
Un éclairage original sur une pratique qui, des militants aux pratiquants, des enseignants aux professionnels du livre, fait consensus, mais recouvre une grande diversité, socialement construite, de points de vue et de manières de faire.
La première enquête de fond sur les conditions d’exercice du métier d’écrivain aujourd’hui en France.
combinant textes théoriques des grands auteurs et mise en perspective d’extraits couvrant tel aspect ou exemple précis de la démarche d’enquête.
Compétition pour la suprématie culturelle des élites intellectuelles, marché des savoirs et de l’expertise, circulations des biens culturels, foires et salons internationaux… Autant de thèmes traités dans cet ouvrage.
À partir d’une enquête menée de 2004 à 2010 au sein des bibliothèques de la ville de Paris dans le cadre d’une thèse de doctorat, l’ouvrage interroge les politiques et dispositifs de valorisation des collections. À travers leurs pratiques de sélection, c’est l’identité des bibliothécaires de lecture publique qui se construit, dans un lien ambigu avec l’école et les instances plus reconnues du champ littéraire.
Papers by Cécile Rabot
Despite the growing number of writings on digital technology and its effects on culture, they remain insufficient if we wish to understand what effect digital media has on ordinary literary reading. Whether optimistic or concerned, the discourse tends to point out either the possibilities opened up by new mediums or the threats they represent. Neuroscience appears to support both positions, depending on how data are interpreted; it usually offers only a limited understanding, as it seldom integrates social variations, and rarely places use within the framework of a practice and context. Information and communication sciences are more concerned with devices and the uses and users they presuppose, or favour, rather than their actual use. Public statistics measure uses without being able to account for them. This Symbolic Goods dossier sets out to reintegrate reading into the perspectives offered by both the history of books and social science. Moving away from the mainly ideological debates that pit old against new, it wishes to unite empirical studies that identify mediums while also taking social variations into consideration. This dossier starts with an interview with Roger Chartier, who situates digital reading in the long-term context of the history of writing, and questions the rupture that digital technology has brought about for books. Three sociological investigations on ordinary reading practices then put this question to the test through fieldwork. What changes when a text passes from print to screen; or for readers socialized in the order of books who become digitally adept and try out an e-reader device, or conversely cannot imagine that the advantages of paper books could be transposed digitally? The dossier finally explores some actual uses that digital technology permits, from ordinary erudite practices which use a digitized corpus, to reading/commenting practices of an originally digital graphic novel literary production. If one can indeed speak of the “metamorphosis of the reader,” an expression coined by Pierre Assouline, where is this situated? Without claiming to cover all aspects, this dossier aims to show the benefits of empirical study on a question about which much has been written, but that remains largely unanswered.
La spécialisation de la recherche autour d’ordres de problèmes considérés comme spécifiques est une caractéristique forte des sciences sociales telles qu’elles se sont structurées tout au long du XXe siècle. La sociologie de l’art et de la culture est l’un des multiples produits de cette division du travail scientifique. Elle a ses réseaux de chercheur·e·s, ses revues, ses ouvrages de synthèse, ses évènements scientifiques, ses diplômes, son personnel, etc. Or, dans le prolongement de la réflexion de Durkheim, on peut se demander si la sociologie de l’art et de la culture ne doit pas être considérée comme le produit d’une « forme anormale » de division du travail scientifique. Si le présent dossier n’a pas pour objet d’apporter une réponse définitive à cette interrogation, il entend néanmoins la nourrir en présentant des cas de mise en question des frontières institutionnelles existantes, entre disciplines et au sein même de la sociologie. Les cinq articles et l’entretien qui constituent ce dossier, posent ainsi une question fondamentale à la sociologie de l’art et de la culture : celle de la pertinence d’une « partition réelle du réel » (Bourdieu et al. 1968 : 60) comme principe de division du travail scientifique. Les frontières extérieures dont traite ce dossier, qu’elles soient interdisciplinaires ou intradisciplinaires, sont finalement des limites au double sens du terme : possiblement trop poreuses, possiblement trop hermétiques, elles menacent le travail scientifique d’autant plus fortement qu’elles restent méconnues et d’autant plus longtemps qu’elles restent impensées.
The specialization of research into orders of problems considered as specific has been a major trend in the structuring of the social science throughout the twentieth century. The sociology of art and culture is one of the many offshoots of this division of scientific labour. It has its own networks of scholars, journals, handbooks, scientific events, diplomas, staff, etc. Building on Durkheim’s analysis, we may consider whether the sociology of art and culture might be the outcome of an “abnormal form” of division of scientific labour. This dossier is not intended to give a definitive answer to this question, but it helps addressing it by documenting cases where existing institutional boundaries between disciplines and within sociology itself are challenged. Together, these five articles and this interview raise a key question for the sociology of art and culture: that of the pertinence of a “real division of reality” (Bourdieu et al. 1991 [1968]: 33) as a principle of division of scientific labour. Be they interdisciplinary or intradisciplinary, the external boundaries examined in this dossier are ultimately limits in two ways: they may be either too porous or too airtight, and ignoring them and failing to reflect on them might very well be detrimental to science.
À partir de nombreux travaux issus de différentes disciplines, mais aussi d’entretiens menés avec des lectrices et lecteurs, cet ouvrage explore les « médiations » qui s’intercalent entre la production d’un texte et sa réception : le travail éditorial fait passer du texte au livre ; la critique et la médiation des professionnels du livre fabriquent sa valeur et sa visibilité ; l’école enseigne à lire, transmet catégories et hiérarchies et cherche à transmettre le goût de la lecture ; les politiques publiques et les bibliothèques encouragent la pratique ; les socialisations familiales et amicales la stimulent ; les dispositifs et sociabilités littéraires, des festivals aux rencontres d’auteurs et aux réseaux sociaux, lui permettent de se déployer. Autant de médiations qui, souvent à notre insu, produisent des effets sur les pratiques et les perceptions.
Un éclairage original sur une pratique qui, des militants aux pratiquants, des enseignants aux professionnels du livre, fait consensus, mais recouvre une grande diversité, socialement construite, de points de vue et de manières de faire.
La première enquête de fond sur les conditions d’exercice du métier d’écrivain aujourd’hui en France.
combinant textes théoriques des grands auteurs et mise en perspective d’extraits couvrant tel aspect ou exemple précis de la démarche d’enquête.
Compétition pour la suprématie culturelle des élites intellectuelles, marché des savoirs et de l’expertise, circulations des biens culturels, foires et salons internationaux… Autant de thèmes traités dans cet ouvrage.
À partir d’une enquête menée de 2004 à 2010 au sein des bibliothèques de la ville de Paris dans le cadre d’une thèse de doctorat, l’ouvrage interroge les politiques et dispositifs de valorisation des collections. À travers leurs pratiques de sélection, c’est l’identité des bibliothécaires de lecture publique qui se construit, dans un lien ambigu avec l’école et les instances plus reconnues du champ littéraire.
Despite the growing number of writings on digital technology and its effects on culture, they remain insufficient if we wish to understand what effect digital media has on ordinary literary reading. Whether optimistic or concerned, the discourse tends to point out either the possibilities opened up by new mediums or the threats they represent. Neuroscience appears to support both positions, depending on how data are interpreted; it usually offers only a limited understanding, as it seldom integrates social variations, and rarely places use within the framework of a practice and context. Information and communication sciences are more concerned with devices and the uses and users they presuppose, or favour, rather than their actual use. Public statistics measure uses without being able to account for them. This Symbolic Goods dossier sets out to reintegrate reading into the perspectives offered by both the history of books and social science. Moving away from the mainly ideological debates that pit old against new, it wishes to unite empirical studies that identify mediums while also taking social variations into consideration. This dossier starts with an interview with Roger Chartier, who situates digital reading in the long-term context of the history of writing, and questions the rupture that digital technology has brought about for books. Three sociological investigations on ordinary reading practices then put this question to the test through fieldwork. What changes when a text passes from print to screen; or for readers socialized in the order of books who become digitally adept and try out an e-reader device, or conversely cannot imagine that the advantages of paper books could be transposed digitally? The dossier finally explores some actual uses that digital technology permits, from ordinary erudite practices which use a digitized corpus, to reading/commenting practices of an originally digital graphic novel literary production. If one can indeed speak of the “metamorphosis of the reader,” an expression coined by Pierre Assouline, where is this situated? Without claiming to cover all aspects, this dossier aims to show the benefits of empirical study on a question about which much has been written, but that remains largely unanswered.
La spécialisation de la recherche autour d’ordres de problèmes considérés comme spécifiques est une caractéristique forte des sciences sociales telles qu’elles se sont structurées tout au long du XXe siècle. La sociologie de l’art et de la culture est l’un des multiples produits de cette division du travail scientifique. Elle a ses réseaux de chercheur·e·s, ses revues, ses ouvrages de synthèse, ses évènements scientifiques, ses diplômes, son personnel, etc. Or, dans le prolongement de la réflexion de Durkheim, on peut se demander si la sociologie de l’art et de la culture ne doit pas être considérée comme le produit d’une « forme anormale » de division du travail scientifique. Si le présent dossier n’a pas pour objet d’apporter une réponse définitive à cette interrogation, il entend néanmoins la nourrir en présentant des cas de mise en question des frontières institutionnelles existantes, entre disciplines et au sein même de la sociologie. Les cinq articles et l’entretien qui constituent ce dossier, posent ainsi une question fondamentale à la sociologie de l’art et de la culture : celle de la pertinence d’une « partition réelle du réel » (Bourdieu et al. 1968 : 60) comme principe de division du travail scientifique. Les frontières extérieures dont traite ce dossier, qu’elles soient interdisciplinaires ou intradisciplinaires, sont finalement des limites au double sens du terme : possiblement trop poreuses, possiblement trop hermétiques, elles menacent le travail scientifique d’autant plus fortement qu’elles restent méconnues et d’autant plus longtemps qu’elles restent impensées.
The specialization of research into orders of problems considered as specific has been a major trend in the structuring of the social science throughout the twentieth century. The sociology of art and culture is one of the many offshoots of this division of scientific labour. It has its own networks of scholars, journals, handbooks, scientific events, diplomas, staff, etc. Building on Durkheim’s analysis, we may consider whether the sociology of art and culture might be the outcome of an “abnormal form” of division of scientific labour. This dossier is not intended to give a definitive answer to this question, but it helps addressing it by documenting cases where existing institutional boundaries between disciplines and within sociology itself are challenged. Together, these five articles and this interview raise a key question for the sociology of art and culture: that of the pertinence of a “real division of reality” (Bourdieu et al. 1991 [1968]: 33) as a principle of division of scientific labour. Be they interdisciplinary or intradisciplinary, the external boundaries examined in this dossier are ultimately limits in two ways: they may be either too porous or too airtight, and ignoring them and failing to reflect on them might very well be detrimental to science.
- Editorial (L. Willemez), p.3.
- Économie(s) de la connaissance ? La valeur du savoir dans les sociétés néolibérales, p.5.
- L’économie de la connaissance et la transformation de l’enseignement supérieur et de la recherche (C. Laval), p.7.
- Universities and the Crisis in Greece : Neo-liberalism in practice ? (S. Koniordos), p.21.
- Les universités grecques comme champ de conflit politique (M. Siotos), p.28.
- Quelques aspects de la gestion néo-libérale dans le système universitaire anglo-saxon (Entretien de C. Coton et R. Pudal avec J.-J. Courtine), p.34.
- Bienvenue à l’Université Idéale (A. Bologna), p.46.
- Les comptes des universités françaises sous la LRU (Entretien avec J. Sinigaglia), p.50.