Books by Charles Doyen
Au tournant des périodes classique et hellénistique, à l’époque de l’assassinat de Philippe II et... more Au tournant des périodes classique et hellénistique, à l’époque de l’assassinat de Philippe II et de l’accession d’Alexandre III au trône de Macédoine et au statut d’Amphiction, deux réformes monétaires majeures sont adoptées à Delphes : dès l’automne 336, l’Amphictionie tente de restaurer un monnayage de bon poids éginétique (6,21 g) en frappant le célèbre « nouvel amphictionique », destiné à remplacer les émissions monétaires de poids réduit (5,80 g) qui ont cours en Grèce centrale et dans le Péloponnèse ; ensuite, au printemps 335, la masse réduite de ces monnaies éginétiques est entérinée par une réévaluation des parités (ἐπικαταλλαγή) entre la drachme attique (4,35 g) et la drachme éginétique allégée (5,80 g). Le change entre l’attique et l’éginétique passe donc de 10:7 à 10:7,5 et le ratio bronze–argent est augmenté en proportion, de 105:1 à 112,5:1. La disparité entre ce nouveau ratio bronze–argent et les ratios en vigueur dans les étalons attique (100:1) et éginétique (105:1) originels s’accentue tout au long de l’époque hellénistique, lorsque le ratio bronze–argent sera porté à 125:1 (?) dans la première moitié du IIIe s., à 137,5:1 à la fin du IIIe s. ou au début du IIe s., à 150:1 à la fin du IIe s., comme l’attestent des documents littéraires et épigraphiques, ainsi que des poids antiques fabriqués en bronze et en plomb. L’augmentation du ratio bronze–argent à l’époque hellénistique entraîne l’allégement de certaines drachmes, dont la masse est réévaluée pour correspondre exactement à une grandeur en bronze donnée : frappées en argent, ces monnaies sont néanmoins appelées « drachmes (de l’étalon) du bronze » (χαλκοῦ δραχμαί), dans la mesure où elles s’alignent sur un étalon de bronze immuable. D’autres drachmes conservent une masse en argent strictement conforme au poids-étalon, indépendamment du ratio bronze–argent : ce sont, par symétrie, des « drachmes (de l’étalon) de l’argent » (ἀργυρίου δραχμαί).
Constamment défait lors des combats divins qui préludent à la fondation des cités grecques, impui... more Constamment défait lors des combats divins qui préludent à la fondation des cités grecques, impuissant tout au long de l’Iliade face à la volonté de son frère Zeus, Poséidon pourrait faire figure de divinité de second rang dans les panthéons archaïques. Cependant, les tablettes en linéaire B de Pylos attestent la prééminence de Poséidon dans les palais mycéniens du IIe millénaire ; bien plus, la comparaison avec le panthéon contemporain d’Ougarit invite à attribuer au Poséidon mycénien les mêmes fonctions de paternité et de souveraineté primordiales qu’au dieu ougaritique El. Une étroite interaction s’opère, dans les panthéons palatiaux du IIe millénaire, entre un dieu père et roi universel — El à Ougarit, Poséidon en Grèce — et un dieu de l’Orage souverain des dieux — Baʿal à Ougarit, Zeus en Grèce —, avant que les rapports entre Poséidon et Zeus dans la théologie grecque du Ier millénaire ne subissent une inflexion profonde et radicale. L’émergence de nouvelles formes de vie sociale bouleverse, en effet, l’ordonnance du monde divin, au faîte duquel Zeus et les valeurs politiques portées par cette divinité (particulièrement la θέμις) occupent désormais la première place. Largement débouté de ses anciens attributs paternels et souverains, Poséidon est systématiquement reconverti en un dieu chtonien violent et imprévisible, qui s’exprime essentiellement par des catastrophes naturelles tels les séismes et raz-de-marée, et devient fondamentalement étranger à tout ordre social.
Edited Volumes by Charles Doyen
The Pondera Online project aims to collect and study ancient and medieval weights. No attempt for... more The Pondera Online project aims to collect and study ancient and medieval weights. No attempt for such a global corpus has been successful since the end of the 19th century. Dispersed objects, disparate information and imprecise data together constitute a major obstacle to a comprehensive approach. Therefore, the Pondera Online project is intended to fill a gap in the collection, standardization, and processing of these archaeological data, thanks to an open access database (https://pondera.uclouvain.be/). In this framework, four annual workshops have been organised in Louvain-la-Neuve between 2016 and 2019, bringing together specialists in Greek, Roman, Byzantine and Islamic weights and measures. These meetings have led to a rich program of presentations and discussions, and to the preparation of several papers. Thirteen of them are gathered in this second collective volume.
The Pondera Online project aims to collect and study ancient and medieval weights. No attempt for... more The Pondera Online project aims to collect and study ancient and medieval weights. No attempt for such a global corpus has been successful since the end of the 19th century. Dispersed objects, disparate information and imprecise data together constitute a major obstacle to a comprehensive approach. Therefore, the Pondera Online project is intended to fill a gap in the collection, standardization, and processing of these archaeological data, thanks to an open access database (https://pondera.uclouvain.be/). In this framework, four annual workshops have been organised in Louvain-la-Neuve between 2016 and 2019, bringing together specialists in Greek, Roman, Byzantine and Islamic weights and measures. These meetings have led to a rich program of presentations and discussions, and to the preparation of several papers. Twelve of them are gathered in this first collective volume.
Ce colloque consacré au Péloponnèse était le dixième d’une série de rencontres organisées par les... more Ce colloque consacré au Péloponnèse était le dixième d’une série de rencontres organisées par les Amis du Musée Numismatique, autour d’une province particulière de l’espace grec, en collaboration avec les Éphories locales et les Centres de Recherche qui y sont actifs. Puisque le colloque s’est tenu à Argos, l’École française d’Athènes s’y est tout naturellement investie et assume aujourd’hui la co-édition des Actes. Le nombre des ateliers péloponnésiens autant que l’importance historique de la péninsule, à toutes époques, font de cet Obolos X l’un des projets les plus ambitieux de la collection. Par commodité, l’ample matière a été répartie en deux volumes, consacrés le premier à la période antique, le second aux époques postérieures, de Byzance jusqu’à la fondation de l’État grec moderne. L’abondance des fouilles menées chaque année dans le Péloponnèse, le dynamisme des chercheurs qui en exploitent les résultats, mais aussi l’abondance relative des productions monétaires locales expliquent la très riche moisson d’études relatives à l’Antiquité, qu’il s’agisse d’analyses de fond ou de publication de matériel inédit. Leur nombre même a amené les éditeurs à en extraire une dizaine de contributions consacrées à des trouvailles monétaires locales ou au signalement de monnaies de collection, à les traduire en langue française et à les regrouper en un dossier à part publié dans une livraison du BCH (vol. 139-140/2 [2015-2016], p. 3-151), sous le titre «Monnaies et trouvailles péloponnésiennes. Compléments au Colloque d’Argos 2011». Inséparables des contributions publiées dans ce Supplément au BCH, elles attirent notamment l’attention sur quelques travaux plus spécifiques de circulation monétaire antique.
Ce colloque consacré au Péloponnèse était le dixième d’une série de rencontres organisées par les... more Ce colloque consacré au Péloponnèse était le dixième d’une série de rencontres organisées par les Amis du Musée Numismatique, autour d’une province particulière de l’espace grec, en collaboration avec les Éphories locales et les Centres de Recherche qui y sont actifs. Puisque le colloque s’est tenu à Argos, l’École française d’Athènes s’y est tout naturellement investie et assume aujourd’hui la co-édition des Actes. Le nombre des ateliers péloponnésiens autant que l’importance historique de la péninsule, à toutes époques, font de cet Obolos X l’un des projets les plus ambitieux de la collection. Par commodité, l’ample matière a été répartie en deux volumes, consacrés le premier à la période antique, le second aux époques postérieures, de Byzance jusqu’à la fondation de l’État grec moderne. L’abondance des fouilles menées chaque année dans le Péloponnèse, le dynamisme des chercheurs qui en exploitent les résultats, mais aussi l’abondance relative des productions monétaires locales expliquent la très riche moisson d’études relatives à l’Antiquité, qu’il s’agisse d’analyses de fond ou de publication de matériel inédit. Leur nombre même a amené les éditeurs à en extraire une dizaine de contributions consacrées à des trouvailles monétaires locales ou au signalement de monnaies de collection, à les traduire en langue française et à les regrouper en un dossier à part publié dans une livraison du BCH (vol. 139-140/2 [2015-2016], p. 3-151), sous le titre «Monnaies et trouvailles péloponnésiennes. Compléments au Colloque d’Argos 2011». Inséparables des contributions publiées dans ce Supplément au BCH, elles attirent notamment l’attention sur quelques travaux plus spécifiques de circulation monétaire antique.
En tant que premier théâtre des ambitions hégémoniques de Rome en Orient, le monde égéen de la ba... more En tant que premier théâtre des ambitions hégémoniques de Rome en Orient, le monde égéen de la basse époque hellénistique est le nouveau centre de gravité de la Méditerranée, au carrefour de l’Orient et de l’Occident, au tournant des époques hellénistique et impériale.
Sur les plans métrologique et monétaire s’opère une synthèse originale entre les traditions héritées de la haute époque hellénistique et les réalités économiques, sociales et politiques du moment.
Le Colloque organisé à Bruxelles les 5 et 6 septembre 2013 visait précisément à étudier en détail ces modifications des systèmes monétaires et métrologiques, en favorisant les recherches
interdisciplinaires, en particulier la confrontation nécessaire
entre les objets archéologiques (monnaies, poids, instruments de mesure) et les textes littéraires, épigraphiques et papyrologiques.
Le présent volume rassemble dix-huit contributions présentées à l’occasion de ce Colloque sous la forme de communications ou de posters.
Being the first theatre for Roman ambitions of hegemony in the East, the late Hellenistic Aegean world is the new centre of gravity of the Mediterranean world, between East and West, from the Hellenistic period to the Roman period. On the metrological and monetary levels, practices inherited from the early Hellenistic period as well as contemporaneous economic, social, and political circumstancies achieve an original synthesis.
The conference held in Brussels on September 5–6, 2013, aimed precisely to thoroughfully examine the evolution of monetary and metrological systems, by fostering interdisciplinary research, in particular the necessary comparison between archaeological data (coins,
weights, and measuring instruments) on the one hand, and literary, epigraphical, and papyrological texts on the other hand. This book gathers eighteen contributions presented during this conference, either as papers or posters.
Papers by Charles Doyen
Les études classiques, 2021
In his Republic (Πολιτεία), Diogenes the Cynic ordains by law that astragali should be the curren... more In his Republic (Πολιτεία), Diogenes the Cynic ordains by law that astragali should be the currency (νόμισμα). This paper shows that Diogenes' choice is neither sarcastic nor arbitrary, but fully relies on the principles of ancient Cynicism and on the polysemy of the astragalus in the ancient Greek world, in particular in Athens. Diogenes strives to change political norms, as he mints coins with another die (παραχαράττω τὸ νόμισμα). The Cynic hero Heracles serves as a coin die (χαρακτήρ) for Diogenes' life as well as for Alexander's coins. The astragali are a legitimate currency (νόμισμα) because of their ancient function as σύμβολον and their widespread use as weight and monetary symbols.
Dans sa République (Πολιτεία), Diogène le Cynique prescrit l'utilisation des astragales comme monnaie (νόμισμα). La présente étude démontre que le choix de Diogène n'est ni sarcastique ni arbitraire, mais s'explique pleinement par la démarche philosophique des Cyniques et par la polysémie de l'astragale dans le monde grec, en particulier à Athènes. Diogène s'emploie à modifier les normes politiques, comme il marque d'un autre coin les monnaies (παραχαράττω τὸ νόμισμα). Le héros cynique Héraclès sert de coin monétaire (χαρακτήρ) pour la vie de Diogène comme pour les monnaies d'Alexandre. Les astragales sont une monnaie (νόμισμα) légitime à cause de leur fonction ancienne de σύμβολον et de leur utilisation répandue comme symboles pondéraux et monétaires.
Véronique Dasen (ed.), Play and Games in Antiquity. Definition, Transmission, Reception, 2021
Many metal astragali (made of lead, bronze, silver, or gold) were brought to light during archaeo... more Many metal astragali (made of lead, bronze, silver, or gold) were brought to light during archaeological excavations or are available in the antiquities trade. This paper focuses on an interesting corpus of bigger than life metal astragali that often have a handle or a ring, regularly show symbols, legends or countermarks, and sometimes belong to a set. All these features make it possible to identify these metal astragali sometimes as more or less standardised ingots, sometimes as genuine weights. In addition, the astragalus serves as a weight and monetary symbol, especially in Athens, where it identifies the stater (στατήρ), which is the "weigher" par excellence and the central unit of the weight system. It appears in relief on bronze or lead weights, and on silver or bronze coins, as main or secondary symbol.
De nombreux astragales en métal (plomb, bronze, argent, or) furent découverts en contexte archéologique ou circulent sur le marché des antiquités. Cet article présente un intéressant corpus d'astragales métalliques plus grands que nature, qui sont souvent dotés de dispositifs de préhension (poignée) ou de suspension (anneau), portent régulièrement des symboles, légendes ou contremarques, et s'inscrivent parfois dans une série. Tous ces indices permettent d'identifier ces astragales métalliques tantôt comme des lingots plus ou moins standardisés, tantôt comme des poids à part entière. En outre, l'astragale est utilisé comme symbole pondéral ou monétaire, en particulier à Athènes, où il sert à identifier le statère (στατήρ), « peseur » par excellence et unité centrale du système pondéral. Il apparaît en relief sur des poids en bronze ou en plomb, ainsi que sur des monnaies en argent ou en bronze, comme symbole principal ou secondaire.
Étienne Bordreuil et al. (eds.), Administrations et pratiques comptables au Proche-Orient ancien, 2021
Le projet Pondera Online et ses développements ultérieurs ont permis de rassembler et étudier les... more Le projet Pondera Online et ses développements ultérieurs ont permis de rassembler et étudier les poids commerciaux antiques et médiévaux produits dans le bassin méditerranéen, et de mettre en chantier une étude systématique des poids antiques d’Athènes, des poids romains produits en Espagne, des poids romains inscrits produits en Italie, des poids d’Asie Mineure, des poids de Syrie et du Levant et, enfin, des poids tardo-romains et byzantins.
Lucio Del Corso (ed.), 2018 IEEE International Conference on Metrology for Archaeology and Cultural Heritage, 2018
The Pondera Online Project aims to collect and study ancient and medieval weights that were produ... more The Pondera Online Project aims to collect and study ancient and medieval weights that were produced between the mid-sixth century BCE and the mid-fifteen century CE. It relies on a PostgreSQL database hosted by the University of Louvain (https://pondera.uclouvain.be).
Charles Doyen (ed.), Étalons monétaires et mesures pondérales entre la Grèce et l’Italie, 2017
Deux inscriptions métrologiques datées des quinze dernières années du IIe s. permettent de struct... more Deux inscriptions métrologiques datées des quinze dernières années du IIe s. permettent de structurer notre connaissance de la métrologie monétaire et pondérale en Grèce continentale à la basse époque hellénistique. D’une part, un célèbre décret amphictionique (CID IV, 127) impose à tous les Grecs l’usage de l’étalon d’argent attique (drachme de 4,35 g). Ce faisant, l’Amphictionie pyléo-delphique renonce à l’étalon d’argent symmachique (drachme de 2,90 g) traditionnellement utilisé en Grèce centrale et au sein de l’Amphictionie elle-même, comme l’atteste encore le dossier épigraphique du « scandale de c. 117 » (CID IV, 118-119). Cette décision modifie considérablement les habitudes comptables du IIe s., telles que nous les connaissons au travers des redditions de comptes de l’hipparque Pompidas à Thèbes (IG VII, 2426) et de l’agonothète Damôn à Délion (SEG LVII, 452). D’autre part, un décret athénien relatif aux poids et mesures (IG II-III², 1013) prescrit l’augmentation de la masse de la mine commerciale (μνᾶ ἐμπορική) de 138 à 150 drachmes de l’étalon d’argent attique stéphanéphore. Cette augmentation de l’étalon pondéral athénien (de 600,30 g à 652,50 g), effectivement attestée par les poids commerciaux, a pour effet d’harmoniser le système athénien et le système romain, puisque la mine commerciale athénienne équivaut désormais à deux livres romaines. Plus fondamentalement, la modification du ratio bronze–argent sous-jacente à cette réforme métrologique (de 137,5:1 à 150:1) implique une réorganisation importante de l’étalon attique : la drachme « du bronze » attique est réévaluée de 3,15 g à 2,90 g, pour coïncider avec l’ancienne drachme « de l’argent » symmachique.
E. Apostolou & C. Doyen (eds.), Το νόμισμα στην Πελοπόννησο, 2017
L’ὀκτώβολος εἰσφορά de Messène (IG V 1, 1432-1433) est un impôt extraordinaire prélevé par les au... more L’ὀκτώβολος εἰσφορά de Messène (IG V 1, 1432-1433) est un impôt extraordinaire prélevé par les autorités romaines, probablement à l’époque du second triumvirat (43–31 av. J. C.). Le calcul de cet impôt conserve la plus ancienne attestation du denier romain dans une comptabilité qui repose encore, par ailleurs, sur les dénominations grecques traditionnelles (talent, mine, statère, drachme, obole et chalque). À ce titre, l’ὀκτώβολος εἰσφορά constitue un relais fondamental entre les systèmes métrologiques grec et romain, au tournant des époques hellénistique et impériale. Nous démontrons dans cette étude que le compte IG V 1, 1433 ne permet aucunement de postuler une assimilation du denier romain à la drachme attique au milieu du Ier s. av. J. C., mais atteste, tout au contraire, que l’étalon « dénarial » (δεινάριον) succède à l’étalon attique (ἀργύριον ἀττικόν) et le remplace définitivement, en s’inscrivant dans les usages métrologiques hellénistiques et en inaugurant les équivalences monétaires propres à l’époque impériale.
Topoi, 2017
Malgré leur intérêt évident, les études d’histoire économique sur de longues périodes se heurtent... more Malgré leur intérêt évident, les études d’histoire économique sur de longues périodes se heurtent à des difficultés d’ordre heuristique et méthodologique. Plus fondamentalement encore, ces études posent le problème crucial de la pertinence d’une comparaison entre des données chiffrées, à plusieurs décennies d’intervalle. Ainsi, même si les naopes déliens recourent toujours à l’étalon monétaire attique durant toute la période de l’Indépendance, l’accroissement régulier de la valeur libératoire en bronze de la drachme attique pendant la haute époque hellénistique, selon un rythme qui coïncide précisément avec les trois périodes définies par G. Reger (1994) [112,5:1 en 335 ; c. 125:1 vers 280-270 ; 137,5:1 vers 200], rend caduques les comparaisons sur le long terme : une diminution du prix de vente des matières premières entre la fin du IVe s. et la fin du IIIe s. peut refléter une augmentation de la valeur de l’argent par rapport au bronze, plutôt qu’un effondrement du cours de la denrée elle-même. Par ailleurs, il est avéré que les autres étalons de mesure (masse, volume, capacité liquide et solide) évoluent en corrélation étroite avec l’étalon monétaire. L’évolution du prix d’une même denrée, mesurée en des quantités nominalement identiques, peut donc être factice, si l’unité de mesure a été redéfinie dans l’intervalle. Pour être opérante, toute étude diachronique d’histoire économique repose par conséquent sur la définition précise de toutes les unités de mesure utilisées et, surtout, sur la compréhension approfondie de la structure et des modalités d’évolution des systèmes métrologiques et comptables antiques.
Chiron, 2016
Notre connaissance d’un important décret agoranomique athénien daté de la fin du IIe s. av. J. C.... more Notre connaissance d’un important décret agoranomique athénien daté de la fin du IIe s. av. J. C. (CIG I 123 = IG II–III² 1013) est largement tributaire d’une copie de l’exemplaire exposé sur l’Acropole, effectuée par l’abbé Michel Fourmont et son neveu Claude-Louis Fourmont à l’occasion d’une expédition scientifique en Grèce (1729-1730). Avant la découverte d’un petit fragment de l’exemplaire de l’Agora (SEG XXIV, 147), les éditeurs du décret se sont exclusivement appuyés sur un manuscrit conservé à la Bibliothèque nationale de France (Suppl. Gr. 569, fol. 188r, n° 142), qui est en réalité la mise au propre de l'inscription réalisée par Claude-Louis Fourmont à Paris, une quinzaine d'années après le voyage en Grèce. La présente étude se fonde sur le manuscrit autographe de Michel Fourmont (Suppl. Gr. 854, fol. 79r–81r, n° 142), copié à Athènes en 1729, pour proposer une nouvelle édition et traduction du texte.
Annuaire de l’École pratique des hautes études. Section des sciences historiques et philologiques, 2016
CHS Research Bulletin, 2016
This paper focuses on an Athenian decree implementing a fundamental metrological reform at the en... more This paper focuses on an Athenian decree implementing a fundamental metrological reform at the end of the 2nd century BCE. This text has been known for a long time, since it was seen and copied by Michel Fourmont in Athens in 1729. The inscription is now lost, so that Fourmont’s sketch is our main source for this decree, together with a small fragment of another copy of the same decree found during the American excavations of the Agora in 1934. However, all current editions, including CIG I 123 (Boeckh, 1828), IG II 476 (Koehler, 1877), and IG II–III2 1013 (Kirchner, 1916), are not based on the draft sketch drawn by Michel Fourmont in Athens in 1729, but on a final version made by Claude-Louis Fourmont—Michel’s nephew—in Paris, probably between 1742 and 1746. Since the final version significantly differed from the original, it was necessary to re-edit the Athenian decree on the basis of the draft version (Supplément grec 854, fol. 79r–81r, no. 142), reject the supplements suggested by the previous editors, modify several restorations and interpretations, and revise the text structure. This paper also summarizes the main data provided by this decree about the Athenian metrological system during the late Hellenistic period, and challenges the communis opinio that the Athenians adopted the Roman standards at the end of the 2nd century BCE.
Marco Cavalieri et al. (eds.), De la crise naquirent les cultes, 2015
S’il ne fallait retenir qu’un seul témoignage écrit relatif à la religion mycénienne, la tablette... more S’il ne fallait retenir qu’un seul témoignage écrit relatif à la religion mycénienne, la tablette opisthographe de format « page » PY Tn 316 serait sans nul doute celui-là. De fait, depuis plus d’un demi-siècle, l’intérêt des mycénologues pour ce document exceptionnel — qui décrit l’acheminement de treize vases précieux et de dix êtres humains dans une localité et cinq sanctuaires, où sont honorées treize divinités — n’a jamais faibli, témoin le grand nombre de suggestions, d’hypothèses et d’interprétations auxquelles ce texte a donné lieu. À plusieurs égards, ce foisonnement d’exégèses a nui à la bonne intelligence du texte : pour beaucoup, il importait davantage de soutenir ou de réfuter telle ou telle analyse construite sur la base de Tn 316, plutôt que d’étudier ce document en lui-même. Dans le cadre de cette communication, nous proposons de réexaminer les pratiques cultuelles décrites dans cette tablette, dans le contexte de la crise de la société palatiale pylienne.
Comptabilités. Revue d’histoire des comptabilités, 2014
Les comptes des trésoriers amphictioniques de Delphes entre 337 et 335 av. J.-C., les redditions ... more Les comptes des trésoriers amphictioniques de Delphes entre 337 et 335 av. J.-C., les redditions de comptes de magistrats chargés de l’organisation périodique de concours athlétiques, hippiques ou musicaux en Béotie à la basse époque hellénistique (IIe s. et Ier s. av. J.-C.) et le calcul d’une eisphora à Messène vers le milieu du Ier s. av. J.-C. sont représentatifs des pratiques comptables hellénistiques et donnent à lire, en raccourci, l’histoire monétaire de l’époque hellénistique : à Delphes, entre l’automne 336 et le printemps 335, les Amphictions tentent en vain de remplacer le « vieil étalon éginétique » par le « nouvel amphictionique », avant d’acter la future hégémonie de l’étalon « attique » qu’adoptera Alexandre le Grand pour émettre son grand monnayage ; en Béotie, au IIe s., l’« argent attique », norme de valeur internationale, côtoie l’« argent symmachique », de portée régionale, et le « bronze », de portée locale ; à Messène, probablement dans les années 43–31, l’étalon du « denier » supplante l’étalon attique et intègre la drachme légère (2,90 g) pour la valeur de trois quarts de denier romain (12 asses) plutôt que deux tiers de drachme attique (4 oboles). En général, les comptabilités hellénistiques sont très rigoureuses, malgré le manque d’exhaustivité et de précision de certains documents, en particulier dans la notation du solde positif ou négatif de l’exercice comptable. Par ailleurs, les comptables montrent leur capacité à dépasser la logique de caissiers en se projetant à plus long terme : à Delphes, les trésoriers amphictioniques cherchent d’abord à assainir leur encaisse métallique en émettant le « nouvel amphictionique », avant d’appliquer l’epikatallagê avec le même objectif ; en Béotie, les agonothètes élaborent et respectent des budgets précis et détaillés ; à Messène, le secrétaire des synèdres établit à l’avance un mode et un taux d’imposition qui permettra de rassembler rapidement et équitablement les sommes exigées par les autorités romaines.
C. Feyel & L. Graslin-Thomé (eds.), Le projet politique d’Antiochos IV, Nancy, 2014
Le règne d’Antiochos IV Épiphane (175–164 a.C.) est marqué par d’importantes innovations métrolog... more Le règne d’Antiochos IV Épiphane (175–164 a.C.) est marqué par d’importantes innovations métrologiques et monétaires. À Antioche-sur-l’Oronte, vers 174 a.C., la masse du tétradrachme en argent est brutalement réduite de 17,00-17,09 g à 16,60-16,69 g, et le monnayage en bronze connaît plusieurs innovations majeures : dans le contexte des campagnes d’Égypte (170/169 a.C. et 168 a.C.) sont émis à Antioche-sur-l’Oronte trois modules d'argent et cinq modules de bronze d’inspiration égyptienne, dont l’identification et la fonction sont discutées ; par ailleurs, Séleucie-du-Tigre, Antioche-de-Mygdonie (Nisibe) et un atelier occidental émettent des pièces de bronze identifiées par des marques de valeur explicites comme étant des chalques, dichalques et tétrachalques (Α/X, c. 3-4 g ; Β/X, c. 7-8 g ; Δ/X, c. 15-16 g). Ces marques de valeur, également attestées sur certains bronzes de Timarque, de Démétrios Ier, d’Alexandre Ier Balas et du roi parthe Mithridate Ier, semblent témoigner d’une modification radicale du chalque sous le règne d’Antiochos IV ; cependant, les modalités, les raisons et la portée de cette réforme sont également débattues. Enfin, Antiochos IV semble avoir œuvré à l’harmonisation des poids et mesures commerciaux, allant même, pour ce faire, jusqu’à briguer et exercer avec zèle la fonction d’agoranome — ce qui, aux dires de Polybe (XXVI, 1), contribua à lui valoir le surnom d’Épimanès. La présente étude s’attache à réexaminer ces différentes réformes métrologiques et monétaires, dans leur cohérence et leur logique internes, mais également dans leur contexte régional et international.
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Books by Charles Doyen
Edited Volumes by Charles Doyen
Sur les plans métrologique et monétaire s’opère une synthèse originale entre les traditions héritées de la haute époque hellénistique et les réalités économiques, sociales et politiques du moment.
Le Colloque organisé à Bruxelles les 5 et 6 septembre 2013 visait précisément à étudier en détail ces modifications des systèmes monétaires et métrologiques, en favorisant les recherches
interdisciplinaires, en particulier la confrontation nécessaire
entre les objets archéologiques (monnaies, poids, instruments de mesure) et les textes littéraires, épigraphiques et papyrologiques.
Le présent volume rassemble dix-huit contributions présentées à l’occasion de ce Colloque sous la forme de communications ou de posters.
Being the first theatre for Roman ambitions of hegemony in the East, the late Hellenistic Aegean world is the new centre of gravity of the Mediterranean world, between East and West, from the Hellenistic period to the Roman period. On the metrological and monetary levels, practices inherited from the early Hellenistic period as well as contemporaneous economic, social, and political circumstancies achieve an original synthesis.
The conference held in Brussels on September 5–6, 2013, aimed precisely to thoroughfully examine the evolution of monetary and metrological systems, by fostering interdisciplinary research, in particular the necessary comparison between archaeological data (coins,
weights, and measuring instruments) on the one hand, and literary, epigraphical, and papyrological texts on the other hand. This book gathers eighteen contributions presented during this conference, either as papers or posters.
Papers by Charles Doyen
Dans sa République (Πολιτεία), Diogène le Cynique prescrit l'utilisation des astragales comme monnaie (νόμισμα). La présente étude démontre que le choix de Diogène n'est ni sarcastique ni arbitraire, mais s'explique pleinement par la démarche philosophique des Cyniques et par la polysémie de l'astragale dans le monde grec, en particulier à Athènes. Diogène s'emploie à modifier les normes politiques, comme il marque d'un autre coin les monnaies (παραχαράττω τὸ νόμισμα). Le héros cynique Héraclès sert de coin monétaire (χαρακτήρ) pour la vie de Diogène comme pour les monnaies d'Alexandre. Les astragales sont une monnaie (νόμισμα) légitime à cause de leur fonction ancienne de σύμβολον et de leur utilisation répandue comme symboles pondéraux et monétaires.
De nombreux astragales en métal (plomb, bronze, argent, or) furent découverts en contexte archéologique ou circulent sur le marché des antiquités. Cet article présente un intéressant corpus d'astragales métalliques plus grands que nature, qui sont souvent dotés de dispositifs de préhension (poignée) ou de suspension (anneau), portent régulièrement des symboles, légendes ou contremarques, et s'inscrivent parfois dans une série. Tous ces indices permettent d'identifier ces astragales métalliques tantôt comme des lingots plus ou moins standardisés, tantôt comme des poids à part entière. En outre, l'astragale est utilisé comme symbole pondéral ou monétaire, en particulier à Athènes, où il sert à identifier le statère (στατήρ), « peseur » par excellence et unité centrale du système pondéral. Il apparaît en relief sur des poids en bronze ou en plomb, ainsi que sur des monnaies en argent ou en bronze, comme symbole principal ou secondaire.
Sur les plans métrologique et monétaire s’opère une synthèse originale entre les traditions héritées de la haute époque hellénistique et les réalités économiques, sociales et politiques du moment.
Le Colloque organisé à Bruxelles les 5 et 6 septembre 2013 visait précisément à étudier en détail ces modifications des systèmes monétaires et métrologiques, en favorisant les recherches
interdisciplinaires, en particulier la confrontation nécessaire
entre les objets archéologiques (monnaies, poids, instruments de mesure) et les textes littéraires, épigraphiques et papyrologiques.
Le présent volume rassemble dix-huit contributions présentées à l’occasion de ce Colloque sous la forme de communications ou de posters.
Being the first theatre for Roman ambitions of hegemony in the East, the late Hellenistic Aegean world is the new centre of gravity of the Mediterranean world, between East and West, from the Hellenistic period to the Roman period. On the metrological and monetary levels, practices inherited from the early Hellenistic period as well as contemporaneous economic, social, and political circumstancies achieve an original synthesis.
The conference held in Brussels on September 5–6, 2013, aimed precisely to thoroughfully examine the evolution of monetary and metrological systems, by fostering interdisciplinary research, in particular the necessary comparison between archaeological data (coins,
weights, and measuring instruments) on the one hand, and literary, epigraphical, and papyrological texts on the other hand. This book gathers eighteen contributions presented during this conference, either as papers or posters.
Dans sa République (Πολιτεία), Diogène le Cynique prescrit l'utilisation des astragales comme monnaie (νόμισμα). La présente étude démontre que le choix de Diogène n'est ni sarcastique ni arbitraire, mais s'explique pleinement par la démarche philosophique des Cyniques et par la polysémie de l'astragale dans le monde grec, en particulier à Athènes. Diogène s'emploie à modifier les normes politiques, comme il marque d'un autre coin les monnaies (παραχαράττω τὸ νόμισμα). Le héros cynique Héraclès sert de coin monétaire (χαρακτήρ) pour la vie de Diogène comme pour les monnaies d'Alexandre. Les astragales sont une monnaie (νόμισμα) légitime à cause de leur fonction ancienne de σύμβολον et de leur utilisation répandue comme symboles pondéraux et monétaires.
De nombreux astragales en métal (plomb, bronze, argent, or) furent découverts en contexte archéologique ou circulent sur le marché des antiquités. Cet article présente un intéressant corpus d'astragales métalliques plus grands que nature, qui sont souvent dotés de dispositifs de préhension (poignée) ou de suspension (anneau), portent régulièrement des symboles, légendes ou contremarques, et s'inscrivent parfois dans une série. Tous ces indices permettent d'identifier ces astragales métalliques tantôt comme des lingots plus ou moins standardisés, tantôt comme des poids à part entière. En outre, l'astragale est utilisé comme symbole pondéral ou monétaire, en particulier à Athènes, où il sert à identifier le statère (στατήρ), « peseur » par excellence et unité centrale du système pondéral. Il apparaît en relief sur des poids en bronze ou en plomb, ainsi que sur des monnaies en argent ou en bronze, comme symbole principal ou secondaire.
In Spring 336 BCE, the Delphic Amphictyony decided to create a new full-weight Aeginetic coinage: the “new Amphictyonic”. A re-examination of the preliminary estimate of the minting (CID II 75, col. I, l. 46-56), allows us to establish that the minter was paid at a rate of 9 Amphictionic obols per delivered mina, and had a margin of a sixtieth (1.67%) of the total silver mass, in order to cover the losses in melting. An allowance for those two expenses, as well as the actual weight shortage of the different lots of coins intended for the melting pot, were entered in the account of the global ἀπουσία (l. 48-49). Such a complex calculation fits perfectly with the practices of Greek goldsmiths. In Spring 335 BCE, the experiment of the new Amphictyonic was brutally interrupted, while about 46 talents of metal were still to be struck. This raw silver mass, intended to produce 44.31 talents of Amphictyonic coins, was exchanged for 45.31 talents of Attic coins — which meant a saving of a little more than a talent (CID II 76, col. III, l. 38-42).
No attempt for a global corpus of ancient weights has been made since the end of the 19th century. The available publications are either based on museum collections or archaeological sites; a few weights were also published in epigraphical corpuses. In most cases, the descriptions of weights are more or less accurate, but rarely complete; photographs are often not available.
Dispersed objects, disparate information and imprecise data together constitute a major obstacle to a comprehensive approach. Therefore, the Pondera Online Project is intended to fill a gap in the collection, standardization, and processing of these archaeological data, thanks to the creation of an open access database.
The “Pondera Online” Project was initiated by Pr. Charles Doyen, Research Associate at the Belgian Fund for Scientific Research (F.R.S.–FNRS). The project has been funded for two years (2016–2018) by the F.R.S.–FNRS, and the database is hosted by the University of Louvain (Belgium).
Website: https://pondera.uclouvain.be/
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About this course
This course takes a journey through the world of beliefs as they have developed in a great variety of cultures, ranging from Ancient Egypt, the Near East to Central Asia, India, China, and the Far East. We will discuss where these beliefs, theories and practices originated from, how they were passed on over the ages and why some are still so central to large communities of believers across the world today, whether it be amongst Jews, Christians, Muslims, Buddhists or Shintoists.
We'll be dealing with everything from gods and spirits, to angels and demons, to afterlife and the netherworld, as well as the great cycles of the universe and the tremendous power of lunar and solar eclipses. The interpretation of dreams and all sorts of magic and miraculous deeds will also be covered during this course.
Students will have the opportunity to travel extensively in time and space. The comparative, critical and contextualized approach of this course will allow for a valuable and thought-provoking experience.
We are a course team of about twenty-five specialists working at, or in close interaction with, the Department of Greek, Latin and Oriental Studies (GLOR) at the University of Louvain. We are all historians or philologists, all passionate about our respective fields of expertise, and all fully determined to help you as much as we can as we progress through this course. Most of all, we're looking forward to "meeting" you and to having lively discussions with you on the forums.
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