Gian Maria Tore
- Semiotics and Philosophy of Language
- Media Studies/Film Studies/Art Studies, Theory and Analysis
MA at the University of Bologna in Media Studies & Semiotics in 2002 – PhD at the University of Limoges in "Sciences du Langage" in 2007 (Thesis: "Experience & Figuration: Toward an Audiovisual Semiotics") – Doctoral Stage at the UQAM in Montreal – Postdoc at the University of Luxembourg in 2008-2010 – Lecturer at the University of Metz in Semiotics of Art – Senior Lecturer at the University of Luxembourg in 2011 in Media Studies – Visiting Scholar at the IULM in Milan in 2009 and at University of Bordeaux 3 in 2014 in Media and Film Analysis – Lecturer at the School of Cinema of Luxembourg (BTS Cinéma & audiovisuel) since 2016 in Film Analysis – Assistant Professor at the University of Luxembourg.
Co-fondation & co-direction of:
. peer-reviewed journal "Signata - Annales des Sémiotiques/Annals of Semiotics" (FNRS): <https://journals.openedition.org/signata>
. book collection "Sigilla" (Presses Universitaires de Liège): <https://pressesuniversitairesdeliege.be/publications/collections-thematiques/sigilla>
. "Université Populaire du Cinéma" (Cinémathèque de Luxembourg): <https://www.facebook.com/UniPopCine>
Regular member of jurys in film/art festivals.
Regular collaborator with museums, art/cinema centres and institutions for programming events or researches.
Phone: +352 46 66 44 6243
- Media Studies/Film Studies/Art Studies, Theory and Analysis
MA at the University of Bologna in Media Studies & Semiotics in 2002 – PhD at the University of Limoges in "Sciences du Langage" in 2007 (Thesis: "Experience & Figuration: Toward an Audiovisual Semiotics") – Doctoral Stage at the UQAM in Montreal – Postdoc at the University of Luxembourg in 2008-2010 – Lecturer at the University of Metz in Semiotics of Art – Senior Lecturer at the University of Luxembourg in 2011 in Media Studies – Visiting Scholar at the IULM in Milan in 2009 and at University of Bordeaux 3 in 2014 in Media and Film Analysis – Lecturer at the School of Cinema of Luxembourg (BTS Cinéma & audiovisuel) since 2016 in Film Analysis – Assistant Professor at the University of Luxembourg.
Co-fondation & co-direction of:
. peer-reviewed journal "Signata - Annales des Sémiotiques/Annals of Semiotics" (FNRS): <https://journals.openedition.org/signata>
. book collection "Sigilla" (Presses Universitaires de Liège): <https://pressesuniversitairesdeliege.be/publications/collections-thematiques/sigilla>
. "Université Populaire du Cinéma" (Cinémathèque de Luxembourg): <https://www.facebook.com/UniPopCine>
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Books by Gian Maria Tore
"Les domaines de ce que nous appelons les médias s'élargissent et se compliquent, les médias sont en re-définition. La création, mise en crise et en lumière dans toutes ses formes actuelles, fait apparaître finalement la puissance de la ré-vision. Les savoirs tournés vers les sources, vers l'origine, et sans doute la connaissance plus en général vivent d'une multiforme re-construction."
La question de la reproduction technique obsède la modernité. Mais, en vérité, elle relance une question plus ancienne et mal aimée : celle de la répétition. Simuler, copier, doubler, redire… On doit encore affirmer l'intérêt de tels gestes, mais aussi leur diversité. Plus que jamais, on voit proliférer aujourd'hui non seulement les reprises et les réappropriations dans tout art et tout média, mais aussi les reformatages et les retransmissions, les relocalisations et les réexpositions. Les arts – à l'ère de leur médiatisation exponentielle – et les médias – à l'ère de la possibilité de création diffuse –semblent devenir un vaste chantier d'archivage et de partage, de transformations et de réactualisations. Approché sous différents angles, le « re-» peut ainsi révéler ses multiples facettes.
Qu'est-ce qu'une « mise en abyme » et en quoi consiste sa puissance de jeu et de réflexion ? Dans une image ou un texte, sait-on toujours déterminer où commence et où s'achève cet enchâssement étonnant, voire vertigineux, de représentations à l'intérieur d'autres représentations ? Quelle est la place, la fonction et la portée de la mise en abyme au sein de la grande famille des phénomènes réflexifs ? Jusqu'où doit-on différencier les approches de la mise en abyme dans tel ou tel art ou dans tel ou tel média : dans la littérature ou dans le cinéma, dans la bande dessinée ou au sein du jeu vidéo ?
Pour répondre à ces questions, l'ouvrage collectif-inédit dans sa vocation ouvertement interdisciplinaire-croise non seulement les objets d'étude mais aussi les méthodes d'analyse. À travers la diversité des points de vue, se révèle alors l'idée rectrice selon laquelle la mise en abyme semble guetter toute représentation et devient par là même un principe incontournable de notre expérience et de notre intelligence de nous-mêmes comme du monde.
L’époque est-elle révolue où le langage était une référence pour penser des domaines aussi différents que l’anthropologie ou la philosophie, la littérature ou les arts visuels ? Les sciences du langage ont-elles encore une unité ? Ont-elles la volonté de confronter leurs acquis respectifs ?
Le propos de ce livre est de montrer qu’il y a au moins un concept qui réunit – aujourd’hui – les différents savoirs en linguistique et en sémiotique. C’est celui d’énonciation. Vieux de cent ans et riche d’une tradition plurielle, l’énonciation a une véritable portée épistémologique actuelle. C’est ce que le lecteur pourra vérifier à travers un parcours encyclopédique qui définit et développe vingt-cinq composantes de ce concept en autant d’approches de spécialistes reconnus.
Différents pans du champ des sciences du langage sont ainsi mobilisés autour de questions aussi débattues que la deixis, le point de vue, la subjectivité, l’interaction, le contexte socioculturel ou la diachronie.
D’une part, des professionnels académiques, experts du domaine, évoquent les différentes approches disciplinaires du musée. Bien que très différentes, elles apparaissent plus complémentaires que jamais pour définir le musée d’aujourd’hui et de demain. D’autre part, des professionnels du domaine des musées luxembourgeois interrogent concrètement leurs pratiques et expériences.
Cycles Media/Cinema/Art by Gian Maria Tore
On propose ici de synthétiser et de (ré)explorer cette question en l’inscrivant dans un cadre théorique transdisciplinaire. Il s’agit d’étudier des objets variés, nouveaux ou (simplement ?) renouvelés, qui constituent une partie essentielle du paysage médiatique et culturel actuel. On pense par exemple aux opéras ou concerts rediffusés au cinéma, aux expositions remontées, aux poèmes remédiatisés sous forme de performances,
aux oeuvres picturales célèbres intégrées dans des oeuvres numériques, etc.
Le numérique épouse pleinement ce mouvement, voire l’accentue. Il réactualise des réflexions déjà anciennes sur les réécritures, le dialogisme, l’inter- et la trans- textualité et médialité, la variation ou la convergence médiatiques, la remix culture, etc.
Mais lorsque les technologies numériques permettent de (re)faire des objets culturels complexes (un opéra, une exposition, une oeuvre d’art, etc.), on dépasse la question de la réécriture et du rapport de filiation entre l’objet originel et l’objet « réénoncé » pour interroger le champ même des pratiques qu’elles offrent. Le numérique ouvre alors un horizon de possibles a priori infini, de création et de recréation de formes, de formats et d’hybridations, mais aussi de pratiques nouvelles.
La performance numérique est-elle une démarche de création comme une autre ? Zoomer pour voir le moindre détail d’une oeuvre ou participer à l’élaboration du remake numérique d’une oeuvre connue, est-ce que cela change nos rapports avec cette dernière ? Visiter une exposition sur Internet, qu’est-ce que cela implique ? Aller voir un opéra numérisé au cinéma, est-ce toujours aller à l’opéra ?
"Les domaines de ce que nous appelons les médias s'élargissent et se compliquent, les médias sont en re-définition. La création, mise en crise et en lumière dans toutes ses formes actuelles, fait apparaître finalement la puissance de la ré-vision. Les savoirs tournés vers les sources, vers l'origine, et sans doute la connaissance plus en général vivent d'une multiforme re-construction."
La question de la reproduction technique obsède la modernité. Mais, en vérité, elle relance une question plus ancienne et mal aimée : celle de la répétition. Simuler, copier, doubler, redire… On doit encore affirmer l'intérêt de tels gestes, mais aussi leur diversité. Plus que jamais, on voit proliférer aujourd'hui non seulement les reprises et les réappropriations dans tout art et tout média, mais aussi les reformatages et les retransmissions, les relocalisations et les réexpositions. Les arts – à l'ère de leur médiatisation exponentielle – et les médias – à l'ère de la possibilité de création diffuse –semblent devenir un vaste chantier d'archivage et de partage, de transformations et de réactualisations. Approché sous différents angles, le « re-» peut ainsi révéler ses multiples facettes.
Qu'est-ce qu'une « mise en abyme » et en quoi consiste sa puissance de jeu et de réflexion ? Dans une image ou un texte, sait-on toujours déterminer où commence et où s'achève cet enchâssement étonnant, voire vertigineux, de représentations à l'intérieur d'autres représentations ? Quelle est la place, la fonction et la portée de la mise en abyme au sein de la grande famille des phénomènes réflexifs ? Jusqu'où doit-on différencier les approches de la mise en abyme dans tel ou tel art ou dans tel ou tel média : dans la littérature ou dans le cinéma, dans la bande dessinée ou au sein du jeu vidéo ?
Pour répondre à ces questions, l'ouvrage collectif-inédit dans sa vocation ouvertement interdisciplinaire-croise non seulement les objets d'étude mais aussi les méthodes d'analyse. À travers la diversité des points de vue, se révèle alors l'idée rectrice selon laquelle la mise en abyme semble guetter toute représentation et devient par là même un principe incontournable de notre expérience et de notre intelligence de nous-mêmes comme du monde.
L’époque est-elle révolue où le langage était une référence pour penser des domaines aussi différents que l’anthropologie ou la philosophie, la littérature ou les arts visuels ? Les sciences du langage ont-elles encore une unité ? Ont-elles la volonté de confronter leurs acquis respectifs ?
Le propos de ce livre est de montrer qu’il y a au moins un concept qui réunit – aujourd’hui – les différents savoirs en linguistique et en sémiotique. C’est celui d’énonciation. Vieux de cent ans et riche d’une tradition plurielle, l’énonciation a une véritable portée épistémologique actuelle. C’est ce que le lecteur pourra vérifier à travers un parcours encyclopédique qui définit et développe vingt-cinq composantes de ce concept en autant d’approches de spécialistes reconnus.
Différents pans du champ des sciences du langage sont ainsi mobilisés autour de questions aussi débattues que la deixis, le point de vue, la subjectivité, l’interaction, le contexte socioculturel ou la diachronie.
D’une part, des professionnels académiques, experts du domaine, évoquent les différentes approches disciplinaires du musée. Bien que très différentes, elles apparaissent plus complémentaires que jamais pour définir le musée d’aujourd’hui et de demain. D’autre part, des professionnels du domaine des musées luxembourgeois interrogent concrètement leurs pratiques et expériences.
On propose ici de synthétiser et de (ré)explorer cette question en l’inscrivant dans un cadre théorique transdisciplinaire. Il s’agit d’étudier des objets variés, nouveaux ou (simplement ?) renouvelés, qui constituent une partie essentielle du paysage médiatique et culturel actuel. On pense par exemple aux opéras ou concerts rediffusés au cinéma, aux expositions remontées, aux poèmes remédiatisés sous forme de performances,
aux oeuvres picturales célèbres intégrées dans des oeuvres numériques, etc.
Le numérique épouse pleinement ce mouvement, voire l’accentue. Il réactualise des réflexions déjà anciennes sur les réécritures, le dialogisme, l’inter- et la trans- textualité et médialité, la variation ou la convergence médiatiques, la remix culture, etc.
Mais lorsque les technologies numériques permettent de (re)faire des objets culturels complexes (un opéra, une exposition, une oeuvre d’art, etc.), on dépasse la question de la réécriture et du rapport de filiation entre l’objet originel et l’objet « réénoncé » pour interroger le champ même des pratiques qu’elles offrent. Le numérique ouvre alors un horizon de possibles a priori infini, de création et de recréation de formes, de formats et d’hybridations, mais aussi de pratiques nouvelles.
La performance numérique est-elle une démarche de création comme une autre ? Zoomer pour voir le moindre détail d’une oeuvre ou participer à l’élaboration du remake numérique d’une oeuvre connue, est-ce que cela change nos rapports avec cette dernière ? Visiter une exposition sur Internet, qu’est-ce que cela implique ? Aller voir un opéra numérisé au cinéma, est-ce toujours aller à l’opéra ?
EN. That our relationship with art, both in the museum and in society, is currently undergoing radical transformation; that Art History in particular is destined to be revolutionized by the digital; and that the brand-new Digital Art History is poised to tell us and show us something other than what we have been able to see and know up until now: this can now seem seductively evident. This is then the starting point for the paper, which at the same time aims to return to some preliminary questions : What, on the one hand, is it to see and explain a painting better, and how do we go about it [§1]? How, on the other hand, can research linked to the digitization of images—coming well after the one on languages and texts processing—help us to enhance and sharpen our gaze [§2]? These are the issues addressed here in a frontal and critical manner. The article finds its initial impetus in a certain conception of what experiencing & explaining the picture means, in its fundamental knotting. It is argued that the enterprise of knowledge cannot be cut off from it: hence, by contrast, the gnoseological limits inherent in automatic processing, based on the scanning of large corpora. At the same time, certain key principles of analysis in Art History, Aesthetic theory and Visual Semiotics are reviewed and discussed: motifs (in a critical conception of traditional iconography), diagrams (in close relation to the notion of figurality), and the interweaving of the visual and the verbal (an essential and delicate issue in our relationship to the work of art, which Digital Humanities must by no means sidestep) [§3]. In the light of this assessment, the article proposes a series of original digital devices capable of better tying together, and enhancing, the experience and explanation of the painting [§4]. Drawing on some case studies of Gustave Courbet’s paintings, the aim is to combine the phenomenological demands of a singular encounter with each painting with those of an invention of semiotic value that is fundamentally linked to an active edition & montage of the artworks themselves. In short, we want to show the positive paths to a renewal in which machines could be an essential adjuvant, provided we do not stick to the research directions and to the intervention modalities we have seen celebrated and programmed to date.
d’étude. On peut produire des analyses lucides et rigoureuses à la Greimas,
tout en épousant une théorie critique envers l’approche même de Greimas : des analyses dynamicistes, réflexives et même « anarchiques » (non-hiérarchiques, non attachées à des ordres établis a priori et donc uniques) ; des analyses attachées à l’objet tel qu’il est ouvertement construit par l’analyste (d’autres constructions demeurent possibles) ; des analyses attachées, donc, au multiple irréductible de l’objet tel qu’il est explicitement fait valoir (dans ses dimensions, ses phases, ses aspects).
J’essayerai de soutenir tout au long de cet article que sont « spectaculaires » des phénomènes aussi éloignés entre eux qu’un ralenti au cinéma et une allocution d’un politicien, le numéro de virtuosité d’un footballeur et une audience au tribunal, une conférence scientifique et un rituel d’exorcisme. Il s’agira à la fois de spécifier les enjeux des différents cas et de tirer des conséquences d’une telle généralité de la « spectacularisation ». Deux questions seront donc posées, et constitueront respectivement les deux grandes parties dont cet article se compose. La première est : comment peut-on définir, de la manière la plus précise, le « spectaculaire » au sens vaste, pourvu que cela soit possible ? La deuxième question est : quel est l’intérêt de la notion même de « spectaculaire », non seulement pour les études théâtrales, mais aussi pour les sciences humaines en général ?
du domaine du montage. D’une part, il avance des pistes pour relier le niveau
local, le film monté plan par plan, au niveau global, le film pensé comme un
tout. D’autre part, il présente celui-ci comme un vaste problème formel, qui
ne peut se passer de l’étude de ses autres dimensions : des cadres à la
narration, jusqu’à l’activité interprétative tout entière que le film demande au
spectateur. C’est une démarche à la fois analytique et synthétique,
d’articulation et de comparaison, sémiotique et historique – inspirée d’une
certaine épistémologie formaliste qui a marqué l’histoire de l’art. Finalement,
si le montage n’est pas une simple technique mais une affaire conceptuelle, il faut s’attacher à la terminologie. Ainsi, à partir de quelques cas d’études,
l’article discute la différence entre “scène” et “séquence”, “composition” et
“assemblage”, “composantes” et “fragments”, “parties” et “détails”…
Cet article s'attaque au cas d'école typique : la critique des "fétichistes" de la langue contre l'image : seule la langue saurait nier, l'image ne serait qu'affirmative... Il s'agit ici de montrer combien il est intéressant et utile d'abandonner cette thèse : et pour la compréhension et explication des images, et pour la compréhension et explication des langages.
Trying to explain the (ambiguous) case of the so-called "amateur" images, I argue that, for every image, we always play a double game:
- Identifying versus Experiencing the image
- Institutionalisation versus Personalisation of the image
Dans un premier temps, on tentera de clarifier cette notion, distinguant une série de possibilités : citation, parodie, virtuosité, œuvre(s) dans l’œuvre, mise en abyme… Dans un deuxième temps, on discutera de la première exposition du Centre Pompidou–Metz comme du cas exemplaire, peut-être extrême, de la tendance réflexive de l’art. Une série de chefs-d’œuvre censés mettre en question le « chef-d’œuvre », un musée qui héberge les critiques au dispositif muséal, une expérience de l’art qui consiste en une série de modes d’emploi, de mises à distance, voire de détournements de l’expérience de l’art.
Finalement : l’art comme le discours sur le discours sur le discours… sur l’art.