Papers by Martine Ostorero
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Oct 1, 2017
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Dans l’atelier de Michel Pastoureau
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Nous signalons une nouvelle publication à la Sismel Edizioni del Galluzzo dirigée par Jean-Patric... more Nous signalons une nouvelle publication à la Sismel Edizioni del Galluzzo dirigée par Jean-Patrice Boudet, Martine Ostorero et Agostino Paravicini Bagliani. Dans l’Occident médiéval, au moins depuis le XIIe siècle, et dans l’Europe de l’époque moderne, les cours ont été des centres de production, de conservation et de diffusion des textes concernant les sciences de la nature. En rapport direct avec cet extraordinaire intérêt, des savoirs situés à la frontière entre le licite et l’illicite – v..
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Fayard, 2009
Bookmarks Related papers MentionsView impact
SISMEL edizioni del Galluzzo eBooks, 2015
Bookmarks Related papers MentionsView impact
The Journal of Ecclesiastical History, 2018
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Comptes Rendus Des Seances De L Academie Des Inscriptions Belles Lettres, 2000
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Der anonyme Traktat der Errores Gazariorum (ca. 1436) und der Flagellum hereticorum fascinariorum... more Der anonyme Traktat der Errores Gazariorum (ca. 1436) und der Flagellum hereticorum fascinariorum (1458) des burgundischen Inquisitors Nicolas Jacquier bieten interessante Beispiele für kulturellen Austausch: diese Texte sind in zwei verschiedenen Sprachräumen verbreitet, dem französischen und den deutschen, und erreichen auch das Heilige Römische Reich deutscher Nation, wo sie auf unterschiedliche Interessenten stossen. Die Errores Gazariorum wandern von ihrem Ursprungsort, dem Aostatal, nach der Französischen Schweiz und nach Basel, und von da aus bis in die Pfalz, wo sie ins Deutsche übersetzt werden. Hier finden sie auch Eingang in eine ganz andere narrative Gattung, nämlich die Chronik, was ihnen eine noch weitere Verbreitung sichert. Was die Verbreitung der Schriften und der Ideen des Nicolas Jacquier betrifft, so wird diese durch die Reisen dieses Inquisitors zwischen Lyon, dem burgundischen Staat, dem Reich und dem Königreich Böhmen begünstigt, insbesondere durch die diploma...
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Aux marges de l’hérésie
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
The present article examines the meaning and function of olfactory remnants, often repugnant, lin... more The present article examines the meaning and function of olfactory remnants, often repugnant, linked to demons in the context of late medieval witchcraft and demonology. This reflection is developed within the framework of a «make believe» logic sustained by the doctrinal, theological, narrative and judiciary constructions of the witches' Sabbath. Incorporated within the order of sensory perception, references to the fetid smell of demons - who are by nature devoid of odour because they are pure spirits - constitute further proofs bearing witness to demonic presence, and thus testifying to the ignominy of the crime of witchcraft and to the guiltiness of the accused. According to those who attacked demon worshippers, the devil truly revealed himself physically; human beings were able to touch, hear, see and smell him. Sensory faculties were therefore perceived as being instrumental in corroborating the existence and reality of the Sabbath and the presence of the devil in bodily f...
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Uploads
Papers by Martine Ostorero
http://sismel.it/tidetails.asp?hdntiid=1586
www.sismel.it
ISSN 2465-3276
ISBN 978-88-8450-808-9
Depuis le XIIe siècle et à l’époque moderne, au sein des cours princières et ecclésiastiques, des savoirs situés à la frontière entre le licite et l’illicite, tels que l’astrologie, la divination et la magie, ont occupé une place centrale dans les pratiques et les représentations du pouvoir. De Frédéric II à Rodolphe II, les cours ont même été des laboratoires d’experimenta en la matière, comme aussi de rivalités multiples et de manipulations en tout genre. Cela n’a pas empêché le développement d’une répression de ces “arts”, dans les milieux de cour ou à leur proximité immédiate, liée à l’extension réelle et imaginaire de ces savoirs suspects.
L’un des axes de ce colloque envisage d’examiner l’évolution de la démonologie chrétienne à partir de la période scolastique, qui marque un important renouvellement des questions relatives à la nature et à la corporéité des démons, à leur degré d’autonomie dans la création et à leurs modes d’action ou d’influence sur les hommes. Il s’agit notamment de mesurer, par le biais d’études de cas et/ou d’analyses plus transversales, le poids, à court, moyen et long terme, des conceptions thomistes et de celles d’autres philosophes (démonologues) de la fin du XIIIe siècle tels Richard de Mediavilla, Pierre de Jean Olivi, etc., dont l’influence, pour ce qui concerne les premières décennies du XIVe siècle, a été récemment réévaluée. Par ailleurs, comment ces nouvelles questions démonologiques ont-elles été reçues et adaptées entre le XIIIe et le XVIe siècle, en particulier dans des contextes spécifiques tels que la magie démoniaque et la sorcellerie, dont la répression judiciaire, au vu de leurs enjeux politiques et religieux, s’intensifie aux XIVe et XVe siècles en intégrant le cadre plus vaste de la lutte contre l’hérésie ? Un intérêt particulier est à porter à la nature des interactions entre les démons et les êtres humains, sur le plan à la fois physique et psychique (le corps, les sens, l’âme, l’intellect), afin de définir les contours d’une anthropologie démoniaque qui se précise à la fin du Moyen Âge.
Le nouveau statut du diable et des démons dans la culture savante trouve sa traduction dans les représentations, dont l’étude sera un autre axe important. Il conviendra d’apprécier les liens avec les thèses démonologiques dominantes, ainsi qu’avec les traditions littéraires, didactiques, iconographiques, etc., particulières qui ont présidé à leur élaboration. Si dans certains contextes (notamment iconographiques) le diable se fait menaçant et se trouve investi d’une majesté représentative de son nouveau statut et de son "dominium", dans d’autres (par exemple le théâtre religieux) il est bien souvent incapable de faire respecter son autorité, quand, avec ses démons, il ne frise pas le ridicule ; la dimension comique peut ainsi nuancer fortement le caractère radical et subversif de l’altérité démoniaque, ce qui a, à n’en pas douter, d’autres vertus pédagogiques que la peur.
Enfin, dernier axe important, l’élaboration d’« une » norme répond en partie à la diffusion de démonologies « concurrentes », conçues de manière unanime par les théologiens comme hétérodoxes, voire hérétiques. Si les textes normatifs peuvent rendre compte de ces autres démonologies (non sans un tendance lourde à la déformation ou à la dramatisation que les nouveautés démonologiques ne font qu’accentuer), les textes de magie de la période scolastique et de la Renaissance en sont, chacun à leur manière, le terrain privilégié de (ré-)élaboration et de conservation. La relation n’est cependant pas univoque, et il conviendra d’apprécier le jeu ambigu auquel se livrent certaines de ces sources et leurs « auteurs » ‒ ces autres démonologues ‒ vis-à-vis des conceptions démonologiques dominantes, au prix, parfois, de processus profonds de réécriture et d’acculturation.