Videos by Georgina Letourmy Bordier
Souvenir of the exhibition of the Musée de la Nacre et de Tabletterie in Oise (France), "L'éventa... more Souvenir of the exhibition of the Musée de la Nacre et de Tabletterie in Oise (France), "L'éventail, matières d'excellence" in 2015-2016, curated by the French fan-maker Sylvain Le Guen and Georgina Letourmy-Bordier, art historian.
To order a copy of the exhibition book :
https://www.amazon.fr/Léventail-matières-dexcellence-sublimée-lartisan/dp/2953110690 8 views
"L'éventail de Joséphine à Eugènie", exhibition curated by Georgina Letourmy-Bordier, at Biblioth... more "L'éventail de Joséphine à Eugènie", exhibition curated by Georgina Letourmy-Bordier, at Bibliothèque Paul-Marmottan in Boulogne-Billancourt (Paris) in 2018. 7 views
Papers by Georgina Letourmy Bordier
Ce numéro de Perspective, conçu en partenariat avec le Mobilier national et les Manufactures des ... more Ce numéro de Perspective, conçu en partenariat avec le Mobilier national et les Manufactures des Gobelins, de Beauvais et de la Savonnerie, est consacré aux textiles à différentes époques et en différents lieux de production et d’usage, comme à la notion de textilité : les avatars conceptuels, métaphoriques et matériels de l’ornement, du tissage ou encore de l’étoffe. Les articles offrent un éclairage sur les recherches récentes en archéologie, sur les textiles islamiques médiévaux, et en ce qui concerne l’architecture des XIXe et XXe siècles et le renouveau de la tapisserie à la même époque. Une Tribune, un Entretien et des débats sur la place du musée dans l’histoire du textile, la circulation des motifs et des savoir-faire à l’époque moderne ou encore la dimension textile de l’art conceptuel dans les années 1970, complètent ce numéro en phase avec le dynamisme et l’éclectisme de la recherche dans ce domaine si stimulant. Des notes plus brèves font état de recherches singulières s...
L'etude porte sur le decor de la feuille d'eventail produite dans les ateliers parisiens ... more L'etude porte sur le decor de la feuille d'eventail produite dans les ateliers parisiens entre 1670 et 1790. La premiere partie presente le contexte artisanal. La La seconde partie identifie l'iconographie. La grande variete des themes est soulignee comme leur frequence et leur variation sur la periode: les histoires antique et mythologique, l'actualite et la vie politique du royaume, sans oublier la pastorale, les jeux, la musique ou le theâtre. Cette approche conduit a s'interroger sur les influences et a comprendre les caracteres des decors. Des comparaisons sont faites avec la gravure, la peinture, les' arts decoratifs et la litterature. L'ambition decorative ne reduit pas la valeur' didactique de l'objet comme le demontre l'importance de l'ecrit (textes et chansons). Enfin,l'etude s'ouvre sur une reflexion autour de l'eventail et de son appreciation par les contemporains. Il se decouvre expression de la societe feminine et...
FIDM Museum Blog, 2020
The ‘Amphitrite’ Fan: A Masterpiece in the FIDM Museum Collection
Today's post is an in-depth l... more The ‘Amphitrite’ Fan: A Masterpiece in the FIDM Museum Collection
Today's post is an in-depth look at a very special new acquisition, written by French scholar Georgina Letourmy-Bordier.
Most antique fans still in existence today have lost their history. Their origins, their context, and the various stages of their making escape us. There is one principle reason for this. Since their introduction into Europe in the 16th century, fans have generally been made anonymously – there are only rare exceptions to this. There are no signatures on the leaves or on the montures. It wasn’t until the second half of the 19th century that painters began to sign their work. When the sticks are signed, which is very rare, it is a sign that the work is of exceptional quality.
Translated from French by Mary Kitson, Secretary of the Fan Circle International
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The ‘Amphitrite’ Fan: A Masterpiece in the FIDM Museum Collection
Most antique fans still in existence today have lost their history. Their origins, their context, and the various stages of their making escape us. There is one principle reason for this. Since their introduction into Europe in the 16th century, fans have generally been made anonymously – there are only rare exceptions to this. There are no signatures on the leaves or on the montures. It wasn’t until the second half of the 19th century that painters began to sign their work. When the sticks are signed, which is very rare, it is a sign that the work is of exceptional quality.
Le Vieux Papier, 2019
Bien avant l’invention du cinéma, les hommes ont cherché à animer images ou objets afin de créer ... more Bien avant l’invention du cinéma, les hommes ont cherché à animer images ou objets afin de créer un mouvement ou de simuler une animation. Il n’est qu’à observer des pièces d’une exceptionnelle ingéniosité, et d’un raffinement extrême, comme les horloges-automates et certains surtouts de tables, chefs d’œuvre des orfèvres allemands du XVIe siècle, pour en être convaincu. L’une des plus spectaculaires et emblématiques inventions est certainement la lanterne magique. La projection d’images et leur changement offrent au spectateur une immersion visuelle et un voyage imaginaire sans précédent.
L’enthousiasme suscité par ces images mouvantes ne pouvait que conduire les artisans à tenter d’offrir des divertissements semblables. Plus ou moins modestes, les jeux visuels bénéficient ainsi de multiples déclinaisons, dans leur conception comme dans leur public.
Dès le premier regard cependant, il est indéniable que les objets offrent plus de potentielles animations que ne laissent à priori entrevoir les images sur papier. L’absence de volumes, notamment, paraît interdire toute velléité d’ajout de mécanismes destinés à une mise en mouvement. Mais ces apparentes difficultés ont été vaillamment surmontées par les artisans, graveurs, papetiers et marchands d’estampes au XVIIIe siècle, comme l’attestent les rares témoignages de cette production parvenue jusqu’à nous.
Bien que fragiles, et intrinsèquement éphémères, ces inventions de papier ont bien souvent été réalisées grâce à des techniques modestes : pliage, collage, ou montage simple.
Si l’ambition commune de toutes ces réalisations est à la fois divertissante et décorative, leur observation met en évidence plusieurs catégories d’animation. Le premier ensemble est celui des images dont le jeu est fondé sur la construction de la composition ; un second ensemble réunit les images transformées par des mécanismes complexes et internes. Le dernier ensemble met en exergue les images dotées de « systèmes » permettant la mise en mouvement de l’image.
Part 1 - extract
Le Vieux Papier, 2018
Parmi les graveurs et éditeurs d’écran à main du XVIIIe siècle qui ont fait l’objet d’un article ... more Parmi les graveurs et éditeurs d’écran à main du XVIIIe siècle qui ont fait l’objet d’un article précédemment publié dans le Vieux Papier, plusieurs se sont révélés remarquables à l’instar de Jacques-Etienne Petit et de Jean Lattré.
Graveur en taille douce et éditeur de cartes de géographie, le nom de Lattré est bien connu des historiens géographes. Il a déployé une importante activité durant la seconde moitié du XVIIIe siècle, souvent en association avec les principaux cartographes de son époque. Installé rue Saint-Jacques, dans le quartier traditionnel des marchands d’estampes, il tient une boutique portant pour enseigne A la Ville de Bordeaux. Quelques distinctions ponctuent sa carrière. Dans les années 1767, il prend ainsi le titre de Graveur ordinaire de Monseigneur le Dauphin et en 1771 celui de Graveur ordinaire du Roi, de Monseigneur le duc d’Orléans et de la Ville.
Si cet aspect est aujourd’hui bien répertorié, sa biographie est actuellement peu détaillée. Ses dates de naissance et de décès sont absentes des publications, ou proposées de manière approximative. Nous ne savons rien de la diversité de son commerce ni de son entourage. Nous nous étions d’ailleurs interrogés sur l’éventualité de l’existence de deux éditeurs, peut-être père et fils, compte-tenu la période d’activité relativement longue qui lui était jusqu’à présent attribuée. Nous n’avions abordé qu’une part marginale de sa production dédiée à l’édition d’écrans à main. Sans revenir sur ce sujet, ni cependant traiter la question de sa production dans le domaine de la géographie, nous tenterons de proposer quelques éléments de biographie qui éclairent ce personnage, et l’activité d’une boutique de la rue Saint-Jacques au XVIIIe siècle.
Le Vieux Papier, 2018
Le premier âge d’or de l’éventail prend fin avec la tourmente révolutionnaire. Les montures en na... more Le premier âge d’or de l’éventail prend fin avec la tourmente révolutionnaire. Les montures en nacre, écaille ou ivoire sculptés disparaissent au profit de brins simples, en bois ou en os, sans décor. Les feuilles en papier gravé semblent cantonner l’éventail à un objet d’actualité rendant compte des bouleversements politiques. De l’assemblée des notables à la mort de Marat, les grands événements rythment son décor. La modestie de ces objets, comme leur dimension politique, laissent deviner la disparation de la clientèle des éventails raffinés, plus tard appelés « artistiques ». Les premières années du XIXe siècle sont ainsi considérées comme peu favorables à l’éventail. Pourtant, la consultation des recueils des dépôts de la Bibliothèque nationale de France met en évidence une prolifique production de feuilles gravées dès le Consulat et durant le Premier Empire. Si les peintres ont cédé leur place aux éditeurs d’estampes, l’engouement pour cet accessoire demeure. Dès les années 1830, la lithographie prend le pas sur la gravure et pose les fondements du renouveau de l’éventail objet d’art. Progressivement les artisans se font inventeurs. Ils rivalisent d’ingéniosité pour proposer brevets et améliorations techniques favorables à l’industrie. Actuellement conservé dans une collection particulière, un éventail constitue un exceptionnel témoignage de cet élan.
Napoléon III, le magazine du Second Empire, 2019
Un éventailliste pour l’impératrice, A Fan-maker for Empress Eugénie
Félix Alexandre (1822-1887)... more Un éventailliste pour l’impératrice, A Fan-maker for Empress Eugénie
Félix Alexandre (1822-1887)
To read the article, please order a copy of the magazine : https://www.hommell-magazines.com/magazines-histoire/napoleon-3/numero-46.html
« Le plus éminent des éventaillistes français de notre époque est M. Alexandre qui a créé une école, un style moderne qu’il a l’intention d’imprimer sur le XIXe siècle ». Ainsi débute l’éloge du baron Brisse dans l’Album de l’Exposition universelle de 1855. Âgé de trente-trois ans, Félix Pierre Victor Alexandre est déjà une des personnalités parisiennes qui contribue, par son talent, à la renommée de la France. Depuis plusieurs années déjà, il suit la voie tracée par les éventaillistes du XVIIIe siècle, dont l’excellence demeure le modèle. Artiste et entrepreneur, il figure parmi les premiers artisans à initier le renouveau de l’éventail artistique à partir des années 1850. L’école dont parle le baron Brisse est en réalité un vivier de peintres et de dessinateurs qui gravitent dans l’entourage de l’éventailliste. Durant le Second Empire, les éventails issus de ses ateliers sont recherchés par toute la haute société européenne, et chaque élégante suit les pas de l’impératrice Eugénie dont il est un des fournisseurs les plus appréciés. Cette renommée, Félix Alexandre la doit à son exigence d’artiste et d’entrepreneur.
Aujourd’hui méconnu, Alexandre jouit pendant près de vingt-cinq d’un succès remarquable qui n’a pour équivalent que l’exceptionnelle qualité des éventails qu’il propose.
Abstract of an article about fan-makers and tabletiers in Paris before Revolution.
Published in ... more Abstract of an article about fan-makers and tabletiers in Paris before Revolution.
Published in the Vieux Papier magazine.
www.levieuxpapier-asso.org
À la fois familier et méconnu, l’éventail allie savoir-faire et création artistique. Accessoire d... more À la fois familier et méconnu, l’éventail allie savoir-faire et création artistique. Accessoire du costume et objet d’art, soumis à la fugacité des modes, il se renouvelle sans cesse.
Importé d’Asie, au milieu des cargaisons d’épices et de soies, l’éventail est adopté en France sous le règne de Louis XIV. Sous l’impulsion d’une corporation spécifique, celle des éventaillistes, Paris devient la capitale européenne de l’éventail aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Objet de luxe et de virtuosité, il se pare de matières raffinées et la grande diversité de ses décors suit la production des peintres à la mode. Tout peut y être représenté : la mythologie, l’histoire antique et religieuse, les scènes galantes, les faits d’actualité, comme l’envol du ballon, les victoires militaires, les naissances et les mariages royaux…
Les soixante-neuf éventails reproduits dans cet ouvrage, souvent inédits, offrent une plongée exceptionnelle au coeur de l’histoire de France et de l’histoire du goût.
Les auteurs
Docteur en histoire de l’art et expert en éventails, Georgina Letourmy-Bordier a soutenu la première thèse en France consacrée aux éventails français des XVIIe et XVIIIe siècles. Passionnée par cet objet d’art, elle contribue à sa redécouverte grâce à des expositions et à des publications régulières.
Conservateur en chef du patrimoine, spécialiste de l’art français et italien du XVIIIe siècle, José de Los Llanos a dirigé le musée Cognacq-Jay de 2007 à 2012. Il est actuellement directeur du musée des Beaux-Arts de Bordeaux.
Sommaire
- Le siècle d’or de l’éventail - Du Roi-Soleil à Marie-Antoinette
- Watteau, Boucher, Diderot et le cousin Pons - De la difficulté à apprécier des chefs-d’oeuvre anonymes
- Catalogue
- Glossaire - Bibliographie
https://dai.ly/x1ae37h
Savoir-faire et ingéniosité dans les ateliers parisiens, la vogue de l'éventail au XVIIIe siècle
... more Savoir-faire et ingéniosité dans les ateliers parisiens, la vogue de l'éventail au XVIIIe siècle
In "Les arts réunis, Etudes offertes à Daniel Rabreau, réunies par Janine Barrier, Claire Ollagnier et Josiane Sartre"
Dans une démarche originale, l'association GHAMU (Groupe Histoire Architecture Mentalités urbaines" a demandé aux confrères et disciples de Daniel Rabreau, professeur émérite des universités, d'accomplir à leur tour un voyage comme celui entrepris par Voltaire en 1739 à la recherche du "Temple du goût", tant les travaux éminemment variés de sa carrière semblent en avoir pris modèle".
Les Nouvelles Editions Latines
déc. 2016
Article consacré à l'étude d'un éventail exceptionnel issu des collections du Fan Museum de Londr... more Article consacré à l'étude d'un éventail exceptionnel issu des collections du Fan Museum de Londres montrant le château de Montchevreuil près de Méru dans l'Oise. Il appartenait à la comtesse de Paris et sa monture fut réalisé par un tabletier de renom: Bastard-Lanoy.
http://www.vmfpatrimoine.org/produit/haute-marne/
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Videos by Georgina Letourmy Bordier
To order a copy of the exhibition book :
https://www.amazon.fr/Léventail-matières-dexcellence-sublimée-lartisan/dp/2953110690
Papers by Georgina Letourmy Bordier
Today's post is an in-depth look at a very special new acquisition, written by French scholar Georgina Letourmy-Bordier.
Most antique fans still in existence today have lost their history. Their origins, their context, and the various stages of their making escape us. There is one principle reason for this. Since their introduction into Europe in the 16th century, fans have generally been made anonymously – there are only rare exceptions to this. There are no signatures on the leaves or on the montures. It wasn’t until the second half of the 19th century that painters began to sign their work. When the sticks are signed, which is very rare, it is a sign that the work is of exceptional quality.
Translated from French by Mary Kitson, Secretary of the Fan Circle International
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The ‘Amphitrite’ Fan: A Masterpiece in the FIDM Museum Collection
Most antique fans still in existence today have lost their history. Their origins, their context, and the various stages of their making escape us. There is one principle reason for this. Since their introduction into Europe in the 16th century, fans have generally been made anonymously – there are only rare exceptions to this. There are no signatures on the leaves or on the montures. It wasn’t until the second half of the 19th century that painters began to sign their work. When the sticks are signed, which is very rare, it is a sign that the work is of exceptional quality.
L’enthousiasme suscité par ces images mouvantes ne pouvait que conduire les artisans à tenter d’offrir des divertissements semblables. Plus ou moins modestes, les jeux visuels bénéficient ainsi de multiples déclinaisons, dans leur conception comme dans leur public.
Dès le premier regard cependant, il est indéniable que les objets offrent plus de potentielles animations que ne laissent à priori entrevoir les images sur papier. L’absence de volumes, notamment, paraît interdire toute velléité d’ajout de mécanismes destinés à une mise en mouvement. Mais ces apparentes difficultés ont été vaillamment surmontées par les artisans, graveurs, papetiers et marchands d’estampes au XVIIIe siècle, comme l’attestent les rares témoignages de cette production parvenue jusqu’à nous.
Bien que fragiles, et intrinsèquement éphémères, ces inventions de papier ont bien souvent été réalisées grâce à des techniques modestes : pliage, collage, ou montage simple.
Si l’ambition commune de toutes ces réalisations est à la fois divertissante et décorative, leur observation met en évidence plusieurs catégories d’animation. Le premier ensemble est celui des images dont le jeu est fondé sur la construction de la composition ; un second ensemble réunit les images transformées par des mécanismes complexes et internes. Le dernier ensemble met en exergue les images dotées de « systèmes » permettant la mise en mouvement de l’image.
Part 1 - extract
Graveur en taille douce et éditeur de cartes de géographie, le nom de Lattré est bien connu des historiens géographes. Il a déployé une importante activité durant la seconde moitié du XVIIIe siècle, souvent en association avec les principaux cartographes de son époque. Installé rue Saint-Jacques, dans le quartier traditionnel des marchands d’estampes, il tient une boutique portant pour enseigne A la Ville de Bordeaux. Quelques distinctions ponctuent sa carrière. Dans les années 1767, il prend ainsi le titre de Graveur ordinaire de Monseigneur le Dauphin et en 1771 celui de Graveur ordinaire du Roi, de Monseigneur le duc d’Orléans et de la Ville.
Si cet aspect est aujourd’hui bien répertorié, sa biographie est actuellement peu détaillée. Ses dates de naissance et de décès sont absentes des publications, ou proposées de manière approximative. Nous ne savons rien de la diversité de son commerce ni de son entourage. Nous nous étions d’ailleurs interrogés sur l’éventualité de l’existence de deux éditeurs, peut-être père et fils, compte-tenu la période d’activité relativement longue qui lui était jusqu’à présent attribuée. Nous n’avions abordé qu’une part marginale de sa production dédiée à l’édition d’écrans à main. Sans revenir sur ce sujet, ni cependant traiter la question de sa production dans le domaine de la géographie, nous tenterons de proposer quelques éléments de biographie qui éclairent ce personnage, et l’activité d’une boutique de la rue Saint-Jacques au XVIIIe siècle.
Félix Alexandre (1822-1887)
To read the article, please order a copy of the magazine : https://www.hommell-magazines.com/magazines-histoire/napoleon-3/numero-46.html
« Le plus éminent des éventaillistes français de notre époque est M. Alexandre qui a créé une école, un style moderne qu’il a l’intention d’imprimer sur le XIXe siècle ». Ainsi débute l’éloge du baron Brisse dans l’Album de l’Exposition universelle de 1855. Âgé de trente-trois ans, Félix Pierre Victor Alexandre est déjà une des personnalités parisiennes qui contribue, par son talent, à la renommée de la France. Depuis plusieurs années déjà, il suit la voie tracée par les éventaillistes du XVIIIe siècle, dont l’excellence demeure le modèle. Artiste et entrepreneur, il figure parmi les premiers artisans à initier le renouveau de l’éventail artistique à partir des années 1850. L’école dont parle le baron Brisse est en réalité un vivier de peintres et de dessinateurs qui gravitent dans l’entourage de l’éventailliste. Durant le Second Empire, les éventails issus de ses ateliers sont recherchés par toute la haute société européenne, et chaque élégante suit les pas de l’impératrice Eugénie dont il est un des fournisseurs les plus appréciés. Cette renommée, Félix Alexandre la doit à son exigence d’artiste et d’entrepreneur.
Aujourd’hui méconnu, Alexandre jouit pendant près de vingt-cinq d’un succès remarquable qui n’a pour équivalent que l’exceptionnelle qualité des éventails qu’il propose.
Published in the Vieux Papier magazine.
www.levieuxpapier-asso.org
Importé d’Asie, au milieu des cargaisons d’épices et de soies, l’éventail est adopté en France sous le règne de Louis XIV. Sous l’impulsion d’une corporation spécifique, celle des éventaillistes, Paris devient la capitale européenne de l’éventail aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Objet de luxe et de virtuosité, il se pare de matières raffinées et la grande diversité de ses décors suit la production des peintres à la mode. Tout peut y être représenté : la mythologie, l’histoire antique et religieuse, les scènes galantes, les faits d’actualité, comme l’envol du ballon, les victoires militaires, les naissances et les mariages royaux…
Les soixante-neuf éventails reproduits dans cet ouvrage, souvent inédits, offrent une plongée exceptionnelle au coeur de l’histoire de France et de l’histoire du goût.
Les auteurs
Docteur en histoire de l’art et expert en éventails, Georgina Letourmy-Bordier a soutenu la première thèse en France consacrée aux éventails français des XVIIe et XVIIIe siècles. Passionnée par cet objet d’art, elle contribue à sa redécouverte grâce à des expositions et à des publications régulières.
Conservateur en chef du patrimoine, spécialiste de l’art français et italien du XVIIIe siècle, José de Los Llanos a dirigé le musée Cognacq-Jay de 2007 à 2012. Il est actuellement directeur du musée des Beaux-Arts de Bordeaux.
Sommaire
- Le siècle d’or de l’éventail - Du Roi-Soleil à Marie-Antoinette
- Watteau, Boucher, Diderot et le cousin Pons - De la difficulté à apprécier des chefs-d’oeuvre anonymes
- Catalogue
- Glossaire - Bibliographie
https://dai.ly/x1ae37h
In "Les arts réunis, Etudes offertes à Daniel Rabreau, réunies par Janine Barrier, Claire Ollagnier et Josiane Sartre"
Dans une démarche originale, l'association GHAMU (Groupe Histoire Architecture Mentalités urbaines" a demandé aux confrères et disciples de Daniel Rabreau, professeur émérite des universités, d'accomplir à leur tour un voyage comme celui entrepris par Voltaire en 1739 à la recherche du "Temple du goût", tant les travaux éminemment variés de sa carrière semblent en avoir pris modèle".
Les Nouvelles Editions Latines
déc. 2016
http://www.vmfpatrimoine.org/produit/haute-marne/
To order a copy of the exhibition book :
https://www.amazon.fr/Léventail-matières-dexcellence-sublimée-lartisan/dp/2953110690
Today's post is an in-depth look at a very special new acquisition, written by French scholar Georgina Letourmy-Bordier.
Most antique fans still in existence today have lost their history. Their origins, their context, and the various stages of their making escape us. There is one principle reason for this. Since their introduction into Europe in the 16th century, fans have generally been made anonymously – there are only rare exceptions to this. There are no signatures on the leaves or on the montures. It wasn’t until the second half of the 19th century that painters began to sign their work. When the sticks are signed, which is very rare, it is a sign that the work is of exceptional quality.
Translated from French by Mary Kitson, Secretary of the Fan Circle International
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The ‘Amphitrite’ Fan: A Masterpiece in the FIDM Museum Collection
Most antique fans still in existence today have lost their history. Their origins, their context, and the various stages of their making escape us. There is one principle reason for this. Since their introduction into Europe in the 16th century, fans have generally been made anonymously – there are only rare exceptions to this. There are no signatures on the leaves or on the montures. It wasn’t until the second half of the 19th century that painters began to sign their work. When the sticks are signed, which is very rare, it is a sign that the work is of exceptional quality.
L’enthousiasme suscité par ces images mouvantes ne pouvait que conduire les artisans à tenter d’offrir des divertissements semblables. Plus ou moins modestes, les jeux visuels bénéficient ainsi de multiples déclinaisons, dans leur conception comme dans leur public.
Dès le premier regard cependant, il est indéniable que les objets offrent plus de potentielles animations que ne laissent à priori entrevoir les images sur papier. L’absence de volumes, notamment, paraît interdire toute velléité d’ajout de mécanismes destinés à une mise en mouvement. Mais ces apparentes difficultés ont été vaillamment surmontées par les artisans, graveurs, papetiers et marchands d’estampes au XVIIIe siècle, comme l’attestent les rares témoignages de cette production parvenue jusqu’à nous.
Bien que fragiles, et intrinsèquement éphémères, ces inventions de papier ont bien souvent été réalisées grâce à des techniques modestes : pliage, collage, ou montage simple.
Si l’ambition commune de toutes ces réalisations est à la fois divertissante et décorative, leur observation met en évidence plusieurs catégories d’animation. Le premier ensemble est celui des images dont le jeu est fondé sur la construction de la composition ; un second ensemble réunit les images transformées par des mécanismes complexes et internes. Le dernier ensemble met en exergue les images dotées de « systèmes » permettant la mise en mouvement de l’image.
Part 1 - extract
Graveur en taille douce et éditeur de cartes de géographie, le nom de Lattré est bien connu des historiens géographes. Il a déployé une importante activité durant la seconde moitié du XVIIIe siècle, souvent en association avec les principaux cartographes de son époque. Installé rue Saint-Jacques, dans le quartier traditionnel des marchands d’estampes, il tient une boutique portant pour enseigne A la Ville de Bordeaux. Quelques distinctions ponctuent sa carrière. Dans les années 1767, il prend ainsi le titre de Graveur ordinaire de Monseigneur le Dauphin et en 1771 celui de Graveur ordinaire du Roi, de Monseigneur le duc d’Orléans et de la Ville.
Si cet aspect est aujourd’hui bien répertorié, sa biographie est actuellement peu détaillée. Ses dates de naissance et de décès sont absentes des publications, ou proposées de manière approximative. Nous ne savons rien de la diversité de son commerce ni de son entourage. Nous nous étions d’ailleurs interrogés sur l’éventualité de l’existence de deux éditeurs, peut-être père et fils, compte-tenu la période d’activité relativement longue qui lui était jusqu’à présent attribuée. Nous n’avions abordé qu’une part marginale de sa production dédiée à l’édition d’écrans à main. Sans revenir sur ce sujet, ni cependant traiter la question de sa production dans le domaine de la géographie, nous tenterons de proposer quelques éléments de biographie qui éclairent ce personnage, et l’activité d’une boutique de la rue Saint-Jacques au XVIIIe siècle.
Félix Alexandre (1822-1887)
To read the article, please order a copy of the magazine : https://www.hommell-magazines.com/magazines-histoire/napoleon-3/numero-46.html
« Le plus éminent des éventaillistes français de notre époque est M. Alexandre qui a créé une école, un style moderne qu’il a l’intention d’imprimer sur le XIXe siècle ». Ainsi débute l’éloge du baron Brisse dans l’Album de l’Exposition universelle de 1855. Âgé de trente-trois ans, Félix Pierre Victor Alexandre est déjà une des personnalités parisiennes qui contribue, par son talent, à la renommée de la France. Depuis plusieurs années déjà, il suit la voie tracée par les éventaillistes du XVIIIe siècle, dont l’excellence demeure le modèle. Artiste et entrepreneur, il figure parmi les premiers artisans à initier le renouveau de l’éventail artistique à partir des années 1850. L’école dont parle le baron Brisse est en réalité un vivier de peintres et de dessinateurs qui gravitent dans l’entourage de l’éventailliste. Durant le Second Empire, les éventails issus de ses ateliers sont recherchés par toute la haute société européenne, et chaque élégante suit les pas de l’impératrice Eugénie dont il est un des fournisseurs les plus appréciés. Cette renommée, Félix Alexandre la doit à son exigence d’artiste et d’entrepreneur.
Aujourd’hui méconnu, Alexandre jouit pendant près de vingt-cinq d’un succès remarquable qui n’a pour équivalent que l’exceptionnelle qualité des éventails qu’il propose.
Published in the Vieux Papier magazine.
www.levieuxpapier-asso.org
Importé d’Asie, au milieu des cargaisons d’épices et de soies, l’éventail est adopté en France sous le règne de Louis XIV. Sous l’impulsion d’une corporation spécifique, celle des éventaillistes, Paris devient la capitale européenne de l’éventail aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Objet de luxe et de virtuosité, il se pare de matières raffinées et la grande diversité de ses décors suit la production des peintres à la mode. Tout peut y être représenté : la mythologie, l’histoire antique et religieuse, les scènes galantes, les faits d’actualité, comme l’envol du ballon, les victoires militaires, les naissances et les mariages royaux…
Les soixante-neuf éventails reproduits dans cet ouvrage, souvent inédits, offrent une plongée exceptionnelle au coeur de l’histoire de France et de l’histoire du goût.
Les auteurs
Docteur en histoire de l’art et expert en éventails, Georgina Letourmy-Bordier a soutenu la première thèse en France consacrée aux éventails français des XVIIe et XVIIIe siècles. Passionnée par cet objet d’art, elle contribue à sa redécouverte grâce à des expositions et à des publications régulières.
Conservateur en chef du patrimoine, spécialiste de l’art français et italien du XVIIIe siècle, José de Los Llanos a dirigé le musée Cognacq-Jay de 2007 à 2012. Il est actuellement directeur du musée des Beaux-Arts de Bordeaux.
Sommaire
- Le siècle d’or de l’éventail - Du Roi-Soleil à Marie-Antoinette
- Watteau, Boucher, Diderot et le cousin Pons - De la difficulté à apprécier des chefs-d’oeuvre anonymes
- Catalogue
- Glossaire - Bibliographie
https://dai.ly/x1ae37h
In "Les arts réunis, Etudes offertes à Daniel Rabreau, réunies par Janine Barrier, Claire Ollagnier et Josiane Sartre"
Dans une démarche originale, l'association GHAMU (Groupe Histoire Architecture Mentalités urbaines" a demandé aux confrères et disciples de Daniel Rabreau, professeur émérite des universités, d'accomplir à leur tour un voyage comme celui entrepris par Voltaire en 1739 à la recherche du "Temple du goût", tant les travaux éminemment variés de sa carrière semblent en avoir pris modèle".
Les Nouvelles Editions Latines
déc. 2016
http://www.vmfpatrimoine.org/produit/haute-marne/
In
Imaginaire et création artistique sous l'ancien régime (XVIIe-XVIIIe siècles), Art, Politique, trompe-l'oeil, voyages, spectacles et jardins. éd. Bordeaux William Blake and Co, 1998.
Georgina Letourmy-Bordier, « Tabletiers-éventaillistes dans la région de Méru au xixe siècle », Artefact, 4 | 2016, 325-335.
Electronic reference
Georgina Letourmy-Bordier, « Tabletiers-éventaillistes dans la région de Méru au xixe siècle », Artefact [Online], 4 | 2016, Online since 07 July 2017, connection on 01 October 2018. URL : http://journals.openedition.org/artefact/519
Elle porte sur l’étude du décor de la feuille d’éventail produite dans les ateliers parisiens depuis la fin du XVIIe siècle jusqu’au début de la Révolution.
La première partie a pour ambition de présenter succinctement le contexte artisanal en s’intéressant d’une part à la corporation et d’autre part aux conditions de fabrication de l’objet. La place des éventaillistes parmi les artisans parisiens du luxe est abordée ainsi que la valeur de ce commerce tant du point de vue du volume que de la reconnaissance de ce savoir-faire parmi les autres productions européennes.
Dans un second temps, la présentation de l’iconographie de la feuille permet de souligner la grande variété des thèmes, leur fréquence et leur variation sur la période. En complément de décors inspirés par l’histoire antique et la mythologie, d’autres sujets, marqués par une forte corrélation avec l’actualité et la vie politique du royaume, sont identifiés. Les thèmes liés au divertissement, la pastorale, les jeux, la musique ou encore le théâtre constituent un dernier pôle très représentatif.
Cette approche conduit à s’interroger sur les influences subies par les peintres ou les graveurs et à comprendre les caractères et les spécificités des décors. Des parallèles sont effectués afin de les replacer dans le contexte artistique par des comparaisons avec la gravure, la peinture, les arts décoratifs et la littérature de colportage notamment. Il apparaît que l’ambition décorative, qui se manifeste par la place de l‘anecdote et le goût du pittoresque, n’amoindrit pas la valeur didactique de l’objet comme le démontre l’importance accordée aux textes et aux chansons notamment.
La dernière partie ouvre l’étude sur une réflexion autour de l’éventail et de son appréciation par les contemporains. L’enthousiasme exprimé par les femmes s’oppose à la virulence des écrits de certains critiques et de peintres. Cette confrontation permet de mettre en exergue la reconnaissance de l’objet comme expression de la société féminine mais aussi comme reflet de l’expansion des arts décoratifs au XVIIIe siècle.
Mots clés : éventail, mode, accessoire de mode, artisanat du luxe.
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This thesis is the first thesis about antique fans in France.
This thesis concerned with the decoration of fan leaves produced in Parisian workshops between the end of the XVIIth century and the beginning of the French Revolution.
The first part attempts to present succinctly the conditions in which fan leaves were manufactured, namely the place of fan-makers among Parisian artisans of luxury goods and the value of this business compared to that of other European producers.
Following in the second section is the presentation of the iconography of the fan leaf, stressing the wide variety of themes, their frequency and variation in this period. Apart from subjects from ancient history and mythology, a strong correlation between everyday events and the political life of the kingdom emerges. Entertainments, country pursuits, games, music and theatre are also topics widely represented.
This approach leads to a discussion on the conditions imposed on the painters and engravers and an examination of the characteristics and details of the chosen decorations. Parallels are drawn so that the fan leaves can be given an artistic context alongside engraving, painting, the decorative arts and relevant literature. As demonstrated in texts and, particularly, in songs, it seems that anecdotal decoration and the taste for the picturesque does not diminish the didactic value of the object.
Finally, the concluding part of the thesis reflects on the fan leaf as it was considered by contemporary writers. Feminine enthusiasm against the attacks of certain male writers reveals that the value of the object was principally an expression of female society but also that it was an object with a significant place in the expansion of the decorative arts in the XVIIIth century.
Key words : fan, fashion, fashion accessory, luxury goods.