Books by Emanuele Coccia
Chi pensa? Prima ancora che la filosofia imparasse che l'Io è il soggetto di ogni pensiero, Averr... more Chi pensa? Prima ancora che la filosofia imparasse che l'Io è il soggetto di ogni pensiero, Averroè, filosofo arabo vissuto in Spagna nel XII secolo, aveva dato a questo enigma un'altra soluzione: non vi sono tante menti quanti sono gli individui umani, ma una mente unica per tutti gli uomini che sono stati, sono e saranno. Questa mente dunque non è che il luogo in cui tutte le immaginazioni umane divengono finalmente trasparenti, comprensibili. L'averroismo, che non ha mai smesso di suscitare tra i filosofi e gli storici le condanne più aspre di tutta la storia del pensiero, è la prima filosofia dell'immaginazione che la modernità abbia prodotto.
"Teologi e filosofi, poeti e pittori non hanno mai cessato di interrogarsi sulla natura degli ang... more "Teologi e filosofi, poeti e pittori non hanno mai cessato di interrogarsi sulla natura degli angeli. La loro immagine insieme splendida ed estenuata, pensierosa e feroce è penetrata così profondamente, oltre che nelle preghiere e nelle liturgie quotidiane dell'occidente, nella filosofia, nella letteratura, nella pittura, nella scultura, ma anche nei sogni a occhi aperti, nelle sottoculture e nel Kitsch, che una comprensione anche semplicemente coerente dell'argomento sembra impossibile. In che modo comunicano fra loro e con gli uomini di cui si prendono cura? Hanno un vero corpo o una specie di manichino che ogni volta assumono e lasciano cadere? Qual è il loro sesso? Sono capaci di sentimenti, possono ridere o piangere? Ma, soprattutto, qual è la loro funzione nel governo divino del mondo?
Divisa in tre sezioni corrispondenti alle tre grandi religioni del Libro - Ebraismo, Cristianesimo, Islam - questa antologia riunisce per la prima volta in una accurata presentazione critica i testi più significativi mai scritti sugli angeli, da Origene a Tommaso d'Aquino, dalla Bibbia a Maimonide, da Avicenna al sufismo. Ne esce un'immagine completamente nuova, in cui le delicate creature alate che ci sorridono dai quadri di Giovanni Bellini mostrano improvvisamente i tratti terribili della milizia divina e quelli loschi di una sterminata burocrazia celeste, che tiene nelle sue mani non solo le fila dei rapporti fra il divino e l'umano, ma anche la stessa posta in gioco della politica occidentale."
Dans le récit « La quête d’Averroès », publié pour la première fois en 1947, Jorge Luis Borges vo... more Dans le récit « La quête d’Averroès », publié pour la première fois en 1947, Jorge Luis Borges voulait , selon son propre témoignage, raconter l’histoire d’un échec : celui d’un homme « qui se proposerait un but qui ne serait pas caché aux autres, mais à lui seul ». Averroès, telle est le noyau de la fiction, voudrait expliquer ce qu’est une tragédie et une comédie sans savoir ce qu’est le théâtre. Le contexte religieux et culturel rend impossible la perception du phénomène visé. Or ce qui compte est le fait que pour Borges la figure du philosophe andalou devienne un symbole de l’homme qu’il fut lui-même pendant qu’il écrivait le récit sur Averroès : « Je compris qu’Averroès s’efforçant de s’imaginer ce qu’est un drame, sans soupçonner ce qu’est un théâtre, n’était pas plus absurde que moi, m’efforçant d’imaginer Averroès, sans autre document que quelques miettes de Renan, de Lane et d’Asin Palacios. »
On ne peut nier que l’histoire de l’interprétation de la pensée d’Averroès et surtout celle de sa réception dans le monde latin est comparable à la situation du philosophe dans le récit de Borges. Moins l’histoire d’un simple échec mais celle d’une longue pérégrination au chemin sinueux avec beaucoup de détours. Après les clarifications des enquêtes philologiques et des interprétations philosophiques des dernières années, on était tenté de croire que l’averroïsme latin est plutôt une invention des historiens modernes ou encore des théologiens du XIIIe siècle. Les cinq études que nous publions ici attestent, de manière remarquable, qu’en histoire de la philosophie des progrès sont encore possibles. En effet, les études de Jean-Baptiste Brenet, Emanuele Coccia, Iacopo Costa, Dragos Calma et Sylvain Piron, chacune à sa façon, nous obligent à réviser ce que nous pensions savoir sur l’averroïsme latin. Il n’est pas exagéré de prétendre que ces articles qui sont issus d’un séminaire que Dragos Calma a organisé à l’Ecole Normal Supérieure
de la rue d’Ulm (Paris), loin de poser seulement de nouvelles questions, exploitent et interprètent des matériaux jusqu’à présent négligés et permettent ainsi de mieux percevoir la signification du terme averroista au XIIIe et XIVe siècles. Cet ensemble d’études atteste aussi que le travail acharné, l’enthousiasme et la créativité permettent parfois de découvrir et de faire voir ce qui était caché à soi-même et aux autres
Ruedi Imbach
« Etre sensible », « être trop sensible », « heurter la sensibilité de quelqu'un » : nous avons s... more « Etre sensible », « être trop sensible », « heurter la sensibilité de quelqu'un » : nous avons souvent recours à ces expressions pour définir ce qui nous plaît, ce qui nous touche, ce qui nous affecte. Nous sommes sensibles et cette sensibilité est le commerce que nous entretenons avec la vie même. Mais si la sensibilité est si évidemment présente en nous, si elle est l'évidence même, si nous cherchons par tous les moyens, à jouir d'elle et à jouir avec elle, comment se fait-il que la philosophie lui ait comme tourné le dos ? Comment se fait-il même qu'elle en ait fait ce dont nous devions nous détourner ? Ce livre est donc en premier lieu une réhabilitation de la sensibilité. Réhabilitation urgente. De fait, par la sensibilité nous tenons au monde et le monde tient à nous. Mais réhabilitation qui prend aussi la forme d?une réflexion inattendue sur l'image ? cette modalité par laquelle nous rendons sensibles les idées. L'image n'est-elle pas la forme sensible de l'autre ? Le sensible n'est-il pas le producteur et le réceptacle des images ?
A travers de brefs paragraphes qui invitent au rêve et à la méditation, cet essai riche et stimulant s'articule en deux parties qui tendent, la première à définir ce que nous appelons sensibilité, vie sensible, la seconde à penser le rapport de l'image et de la sensibilité
Regardez les murs de la ville : ils regorgent d’écrits et d’images qui nous disent comment mieux ... more Regardez les murs de la ville : ils regorgent d’écrits et d’images qui nous disent comment mieux vivre, comment être nous‐mêmes, comment devenir moraux. Pour qui sait la regarder, la publicité est porteuse de la morale publique. Si c’est le cas il faut revenir avec plus de soin sur ce qui relie espace public et publicité. Le premier a mobilisé l’attention des philosophes et des sociologues ; la seconde a attiré la foudre des moralistes. Et pourtant, la publicité exprime la morale à venir.
Pour le reconnaître, il faut opérer une véritable conversion du regard : la morale n’est pas renfermée dans le rapport que nous entretenons avec les hommes et les femmes qui nous entourent ; elle est aussi, et pour une grande part, dans le rapport que nous avons avec les choses.
La ville murmure, bruisse, s'exprime et, s'exprimant, elle ne cesse de nous parler, moins des êtres et des dieux que des choses. Des choses elles- mêmes. Dans l'espace symbolique, où les monuments anciens sanctifiaient et honoraient les Dieux, la Cité ou les Morts, un discours monte qui ne fait que parler des choses. Ce discours célèbre leur valeur et loue le bonheur qu'elles recèlent. Forme moderne de la littérature et de l'iconographie monumentale propre à l'espace politique, la publicité est un discours moral, où se dit de la manière la plus immédiate et la plus forte l'ethos de notre temps. Et comme tout discours moral, elle exprime et présuppose une doctrine morale sur la nature du Bien, sur sa façon d'exister, sur la relation possible aux hommes. Qu'on y prenne garde : le Bien dont elle parle ne coïncide plus avec les Dieux, la Cité ou les Morts. Il n'existe que dans les choses, quel que soit leur disparate. Regardons les murs des villes, et l'on découvrira la vraie nature des marchandises : avant d'être le résultat d'une production, l'élément de l'économie globale ou même l'objet de la consommation, toute marchandise est l'objet du discours public qu'on lit à même la ville et qui structure l'espace urbain. L'économie marchande est un ordre moral qui s'efforce de penser, de dire et de produire le Bien comme ce qui est immanent aux choses.
Books - Translations by Emanuele Coccia
We like to imagine ourselves as rational beings who think and speak, yet to live means first and ... more We like to imagine ourselves as rational beings who think and speak, yet to live means first and foremost to look, taste, feel, or smell the world around us. But sensibility is not just a faculty: We are sensible objects both to ourselves and to others, and our life is through and through a sensible life.
This book, now translated into five languages, rehabilitates sensible existence from its marginalization at the hands of modern philosophy, theology, and politics. Coccia begins by defining the ontological status of images. Not just an internal modification of our consciousness, an image has an intermediate ontological status that differs from that of objects or subjects. The book’s second part explores our interactions with images in dream, fashion, and biological facts like growth and generation. Our life, Coccia argues, is the life of images.
“What Emanuele Coccia has done in Sensible Life is to create a path through which I might imagine myself—and all of us—richly obliged in the nature of the image, open to encounters that are not only of the material world, encounters that resonate as a whole that exists between the material, dematerial, psychological, and sociological spaces of things. Through Sensible Life, I partake in both the world I am in and the world I can see, whether in my mind, in my dreams, or on a glass slide. I want to do more with the layers of the world, more with the possibility of things manifested in my work.”—Theaster Gates
La sensibilità marca profondamente la nostra esistenza: piene di forme sensibili sono la vita diu... more La sensibilità marca profondamente la nostra esistenza: piene di forme sensibili sono la vita diurna così come quella che ci regalano i sogni notturni, la musica che ascoltiamo, gli affetti che proviamo e i sapori che gustiamo. Ma la sensibilità è anche facoltà attiva: parlando, disegnando, modificando la materia che ci circonda produciamo ogni volta sensibilità. Se la scienza, la filosofia, il diritto ci hanno abituato a scorgere nella razionalità il tratto distintivo della specie umana, e nella ragione la facoltà che rende veramente umana la vita dell'"homo sapiens", il libro di Emanuele Coccia propone di infrangere questa lunga tradizione di pensiero, riabilitando una modalità negletta eppure onnipresente della nostra vita.
Vida sensible no es sólo lo que la sensación despierta en nosotros. Es el modo en que nos damos a... more Vida sensible no es sólo lo que la sensación despierta en nosotros. Es el modo en que nos damos al mundo, la forma en la que somos en el mundo y, a la vez, el medio en el que el mundo se hace cognoscible, factible y vivible para nosotros. Sólo en la vida sensible se da mundo, y sólo como vida sensible somos en el mundo.
A vida sensível propõe uma mudança radical no modo de entender não só os objetos culturais, mas t... more A vida sensível propõe uma mudança radical no modo de entender não só os objetos culturais, mas toda a série de “fenômenos”, de aparições, desde a linguagem até a moda, ao que o pensamento medieval chamava de “formas intencionais”, de “imagens”. A humanidade constituiria, para Emanuele Coccia, não um apartamento da animalidade, mas o seu aprofundamento, o aprofundamento no “sensível” – e o que conhecemos por mundo seria justamente esta esfera composta apenas por imagens.
"Ceea ce cultura noastră ne-a obişnuit să numim artă este ansamblul tehnicilor care fac să existe... more "Ceea ce cultura noastră ne-a obişnuit să numim artă este ansamblul tehnicilor care fac să existe experienţele noastre cele mai intime şi întreaga lume, pentru o clipă, ca pură realitate sensibilă într-un
spaţiu terţ, distinct de acela al obiectelor şi simultan autonom de ambele. Dacă întâlnirea cu arta este întotdeauna paradoxală şi neliniştitoare, este tocmai pentru că, dincolo de orice conţinut, ea ne învaţă că pe lângă sfera subiectelor şi aceea a obiectelor există o a treia sferă, în care tot ceea ce există altundeva asumă o realitate, un statut diferit fără ca prin asta să devină de nerecunoscut. La această terţă sferă noi accedem mult mai adesea decât credem, şi nu doar prin medierea „estetică”: ea ocupă o parte extrem de vastă a realului şi nici arta, nici pur şi simplu cele cinci simţuri nu sunt cele care ne permit să intrăm în relaţie cu lumea încă neexplorată a sensibilului. Am propus să numim „viaţă sensibilă” orice relaţie (nu neapărat aceea garantată de percepţie şi actualizată de cele cinci simţuri organice) cu această sferă."
La imaginación es un descubrimiento de la cultura medieval pero es en el pensamiento de Averroes ... more La imaginación es un descubrimiento de la cultura medieval pero es en el pensamiento de Averroes donde este descubrimiento alcanza su pleno desarrollo. El experimentum crucis del averroísmo tiene que ver, como lo habían entendido sus adversarios, con la relación entre el intelecto posible, que es único y separado, y los individuos singulares. La imaginación recibe de este modo un rango determinante en todo sentido: en el vértice del alma individual, en el límite entre lo corpóreo y lo incorpóreo, lo individual y lo común, la imaginación es la escoria extrema que la combustión de la existencia individual abandona en el umbral de lo separado y de lo eterno.En todos los casos, el pensamiento en acto resulta del encuentro de dos elementos, heterogéneos y externos el uno con respecto al otro: los fantasmas individuales y la potencia única del pensamiento (lo que implica que los hombres están antes que todo separados de su potencia de pensar). Para ambos, la partida decisiva se juega fuera de casa: si el intelecto posible debe hallar su propia forma estáticamente en los fantasmas de los individuos, estos pueden unirse a la mente única sólo si salen de la cripta psicológica donde están prisioneros para devenir cognoscibles y comunicables.
Las cosas no solo nos rodean: nos definen. Somos en nuestra relación con las cosas, más que con n... more Las cosas no solo nos rodean: nos definen. Somos en nuestra relación con las cosas, más que con nosotros mismos o con los otros. No podemos pensarnos sin ellas. Pantalones, cucharas, cuadernos y lámparas. Peines, collares, cuerdas y pañuelos. Las ciudades hablan de las cosas desde las piedras de sus muros. La modernidad trueca columnas trajanas y altares medievales por letreros luminosos y escaparates al paso. Ya no hay dioses ni héroes. Ya no hay Dios. El amor por las cosas, condenado como idolatría o animismo de los pueblos bárbaros, retorna en el esplendor de los laicos objetos cotidianos, recuperados en la vida narrada en las novelas. La publicidad no es una consecuencia del mercado ni una invención del tardocapitalismo, no es la retórica engañosa de una hegemonía cultural: es el dialecto del hombre contemporáneo, desplegado como un atlas variable en la piel de la piedra de las ciudades. El simbolismo urbano es la obra de arte total. Lápices labiales, teléfonos móviles, pasteles y panes. Zapatos y sopas, sillas. El bien es heterogéneo y contingente y anida en las cosas. El mal no es la ausencia de bien sino su exceso, la incompatibilidad de bienes dispares. La vida de las mercancías es política y la publicidad es un fenómeno intrínseco a esa vida. El mercado no ostenta, frente a la publicidad, ninguna primacía o preexistencia. Las piedras han cantado desde siempre.
Frente a una tradición de pensamiento anclada en la noción de “fetichismo de la mercancía”, Emanuele Coccia reivindica la publicidad como discurso moral y fuente de saber a cielo abierto. Escucha lo que dice el murmullo de las piedras, ese que ya no glorifica las batallas ni promete un paraíso ultramundano. Observa y decodifica, describe lo que es sin ceder a la más peligrosa de las tentaciones: el imperativo categórico, la pedagogía de lo que debiéramos ser. Nos pide más rigor y menos paranoia. ¿Dónde está el secreto de la felicidad? ¿Cuál es su forma? Podría estar ahora entre tus manos, en el fondo mismo de tu bolsillo o tu cartera.
Con su refulgente claridad y capacidad de síntesis, El bien en las cosas es un punto nodal en la trayectoria teórica de Emanuele Coccia. Un libro, una señal de tránsito. Una flecha.
Per secoli i muri hanno raccontato la storia. Oggi che gli dèi sono caduti, e la storia sembra un... more Per secoli i muri hanno raccontato la storia. Oggi che gli dèi sono caduti, e la storia sembra una lunga sequenza di errori, i muri delle città non hanno smesso di essere luogo di celebrazione e di insegnamento. Dove troneggiavano divinità, eroi o eventi del passato, appaiono ora oggetti comuni e di uso quotidiano: la morale a cielo aperto della città contemporanea, la pubblicità, continua a parlarci del bene, ma lo fa attraverso auto, telefoni, rasoi, vestiti, cibo, e quanto siamo abituati a chiamare merci
Marshall McLuhan hat einmal behauptet, die Metropole von heute sei ein Klassenzimmer, in dem die ... more Marshall McLuhan hat einmal behauptet, die Metropole von heute sei ein Klassenzimmer, in dem die Werbung den Lehrplan schreibt. Jedem, der wachen Blicks durch eine beliebige Großstadt geht, bestätigt sich dieser Befund. Auf den Mauern, die seit jeher Träger des öffentlichen Diskurses sind, prangen nicht mehr Götter und Helden, Gesetze und denkwürdige Begebenheiten, sondern Kon-sumgüter, die von uns hergestellt, erworben, verkauft und begehrt werden. Wenn aber das Gute vom Himmel der Ideen in die Dinge herabgestiegen ist, bedarf es eines moralischen Hyperrealismus, um das Ethos unserer Zeit zu verstehen
Sectatores Averrois : noétique et cosmologie PRÉSENTATION Dans le récit « La quête d'Averroès », ... more Sectatores Averrois : noétique et cosmologie PRÉSENTATION Dans le récit « La quête d'Averroès », publié pour la première fois en 1947, Jorge Luis Borges voulait , selon son propre témoignage, raconter l'histoire d'un échec : celui d'un homme « qui se proposerait un but qui ne serait pas caché aux autres, mais à lui seul ». Averroès, telle est le noyau de la fiction, voudrait expliquer ce qu'est une tragédie et une comédie sans savoir ce qu'est le théâtre. Le contexte religieux et culturel rend impossible la perception du phénomène visé. Or ce qui compte est le fait que pour Borges la figure du philosophe andalou devienne un symbole de l'homme qu'il fut lui-même pendant qu'il écrivait le récit sur Averroès : « Je compris qu'Averroès s'efforçant de s'imaginer ce qu'est un drame, sans soupçonner ce qu'est un théâtre, n'était pas plus absurde que moi, m'efforçant d'imaginer Averroès, sans autre document que quelques miettes de Renan, de Lane et d'Asin Palacios. » On ne peut nier que l'histoire de l'interprétation de la pensée d'Averroès et surtout celle de sa réception dans le monde latin est comparable à la situation du philosophe dans le récit de Borges. Moins l'histoire d'un simple échec mais celle d'une longue pérégrination au chemin sinueux avec beaucoup de détours. Après les clarifications des enquêtes philologiques et des interprétations philosophiques des dernières années, on était tenté de croire que l'averroïsme latin est plutôt une invention des historiens modernes ou encore des théologiens du XIII e siècle. Les cinq études que nous publions ici attestent, de manière remarquable, qu'en histoire de la philosophie des progrès sont encore possibles. En effet, les études de Jean-Baptiste Brenet, Emanuele Coccia, Iacopo Costa, Dragos Calma et Sylvain Piron, chacune à sa façon, nous obligent à réviser ce que nous pensions savoir sur l'averroïsme latin. Il n'est pas exagéré de prétendre que ces articles qui sont issus d'un séminaire que Dragos Calma a organisé à l'Ecole Normal Supérieure de la rue d'Ulm (Paris), loin de poser seulement de nouvelles questions, exploitent et interprètent des matériaux jusqu'à présent négligés et permettent ainsi de mieux percevoir la signification du terme averroista au XIII e et XIV e siècles. Cet ensemble d'études atteste aussi que le travail acharné, l'enthousiasme et la créativité permettent parfois de découvrir et de faire voir ce qui était caché à soi-même et aux autres.
Papers - History of Theology - Medieval Philosophy by Emanuele Coccia
Medioevo e Rinascimento, 20 / n.s. 17, 2006, p. 97-147
En partant de l’analyse de la règle franciscaine, l’article s’interroge sur la normativité spécif... more En partant de l’analyse de la règle franciscaine, l’article s’interroge sur la normativité spécifique des règles de vie monastiques et de leurs modèles évangéliques. Le registre du précepte normalement pratiqué par le droit est remplacé par celui de l’exemplarité qui fait coïncider vie et norme, fait et droit.
Viator 41, 2010, p. 127-146
Starting from the analysis of Bernard’s of Clairvaux work De praecepto et dispensatione, the arti... more Starting from the analysis of Bernard’s of Clairvaux work De praecepto et dispensatione, the article focuses on the ancient and medieval regulae vivendi in order to demonstrate that they represent a specific form of normativity, absolutely different from the classical roman jus and the medieval canon law. I analyze the peculiar way in which Bernard tried to describe the particular normative logic of the Rule of Benedict from the point of view of a western legal history of longue durée. In comparison with the civil law and the ecclesiastical legislation, a “rule of life” (regula vitae) is a special form of law which extends to the complete life of the individual, not a single moment. The juridical institution of the vow has an important place in this special normative logic.
in Aux origines des cultures juridiques européennes. Yan Thomas entre droit et sciences sociales, éd. par O. Cayla, M.-A. Hermite et P. Napoli, Rome EFR 2013, p. 209-232, 2013
Filosofia politica, XXII, 2008, p. 21-36
Le mythe de la désobéissance d’Adam définit le paradigme anthropologique chrétien. L’étude résume... more Le mythe de la désobéissance d’Adam définit le paradigme anthropologique chrétien. L’étude résume les réflexions des théologiens sur ce qui passe pour avoir été le premier acte d’un être humain : action d’un individu particulier, l’acte de désobéissance a pourtant eu la capacité de changer la nature de l’humanité entière ; il représente donc aussi le seuil où un acte peut modifier la nature de celui qui l’a accompli et où un individu en arrive à modifier son genre.
in D. Boquet, B. Dufal, P. Labey (éd.), Une histoire au présent. Les historiens et Michel Foucault, Paris, CNRS éditions, 2013, p. 261-281, Nov 2013
"L’article analyse la doctrine foucaldienne du pouvoir. Dans son œuvre Michel Foucault a souvent ... more "L’article analyse la doctrine foucaldienne du pouvoir. Dans son œuvre Michel Foucault a souvent souligné la nature multiple et protéiforme du pouvoir, dont le signe le plus évident est la multiplication des ses noms. Pour n’en nommer que quelques-unes, il y aurait un pouvoir disciplinaire et un pouvoir gouvernemental, un « pouvoir-loi », un « pouvoir-souveraineté des théoriciens du droit », un pouvoir de vie et un pouvoir de mort, « un pouvoir centralisé et centralisateur » (l’État) et un pouvoir individualisant (le pastorat). Et il y aurait aussi le « bio-pouvoir », victime d’un succès et de malentendus qu’il n’a peut-être pas mérité. Il semblerait donc que dans l’analyse politique entia sunt multiplicanda : le pouvoir serait en soi une réalité multiple, plurielle, éclatée.
Si le pouvoir est partout, les historiens ne pourront plus se borner, comme ils l’ont souvent fait, à répertorier les définitions de souveraineté qu’on trouve dans les traités sur l’empire et la royauté, ni à indexer les traités juridiques, mais devront aller le chercher dans des endroits disciplinaires plus inusités et négligés. La théorie du pouvoir n’est pas le produit exclusif de l’anthropologie, de la psychologie ou de la théorie politique.
Dans une première partie l’article esquisse donc les présupposés philosophiques et méthodologiques de la doctrine foucaldienne de l’équivocité du pouvoir. Dans une deuxième partie, en prenant inspiration des principes foucaldiens, nous essayons d’analyser certaines doctrines du pouvoir propre à la théologie chrétienne dans l’Antiquité tardive et au Moyen Âge. "
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Books by Emanuele Coccia
Divisa in tre sezioni corrispondenti alle tre grandi religioni del Libro - Ebraismo, Cristianesimo, Islam - questa antologia riunisce per la prima volta in una accurata presentazione critica i testi più significativi mai scritti sugli angeli, da Origene a Tommaso d'Aquino, dalla Bibbia a Maimonide, da Avicenna al sufismo. Ne esce un'immagine completamente nuova, in cui le delicate creature alate che ci sorridono dai quadri di Giovanni Bellini mostrano improvvisamente i tratti terribili della milizia divina e quelli loschi di una sterminata burocrazia celeste, che tiene nelle sue mani non solo le fila dei rapporti fra il divino e l'umano, ma anche la stessa posta in gioco della politica occidentale."
On ne peut nier que l’histoire de l’interprétation de la pensée d’Averroès et surtout celle de sa réception dans le monde latin est comparable à la situation du philosophe dans le récit de Borges. Moins l’histoire d’un simple échec mais celle d’une longue pérégrination au chemin sinueux avec beaucoup de détours. Après les clarifications des enquêtes philologiques et des interprétations philosophiques des dernières années, on était tenté de croire que l’averroïsme latin est plutôt une invention des historiens modernes ou encore des théologiens du XIIIe siècle. Les cinq études que nous publions ici attestent, de manière remarquable, qu’en histoire de la philosophie des progrès sont encore possibles. En effet, les études de Jean-Baptiste Brenet, Emanuele Coccia, Iacopo Costa, Dragos Calma et Sylvain Piron, chacune à sa façon, nous obligent à réviser ce que nous pensions savoir sur l’averroïsme latin. Il n’est pas exagéré de prétendre que ces articles qui sont issus d’un séminaire que Dragos Calma a organisé à l’Ecole Normal Supérieure
de la rue d’Ulm (Paris), loin de poser seulement de nouvelles questions, exploitent et interprètent des matériaux jusqu’à présent négligés et permettent ainsi de mieux percevoir la signification du terme averroista au XIIIe et XIVe siècles. Cet ensemble d’études atteste aussi que le travail acharné, l’enthousiasme et la créativité permettent parfois de découvrir et de faire voir ce qui était caché à soi-même et aux autres
Ruedi Imbach
A travers de brefs paragraphes qui invitent au rêve et à la méditation, cet essai riche et stimulant s'articule en deux parties qui tendent, la première à définir ce que nous appelons sensibilité, vie sensible, la seconde à penser le rapport de l'image et de la sensibilité
Pour le reconnaître, il faut opérer une véritable conversion du regard : la morale n’est pas renfermée dans le rapport que nous entretenons avec les hommes et les femmes qui nous entourent ; elle est aussi, et pour une grande part, dans le rapport que nous avons avec les choses.
La ville murmure, bruisse, s'exprime et, s'exprimant, elle ne cesse de nous parler, moins des êtres et des dieux que des choses. Des choses elles- mêmes. Dans l'espace symbolique, où les monuments anciens sanctifiaient et honoraient les Dieux, la Cité ou les Morts, un discours monte qui ne fait que parler des choses. Ce discours célèbre leur valeur et loue le bonheur qu'elles recèlent. Forme moderne de la littérature et de l'iconographie monumentale propre à l'espace politique, la publicité est un discours moral, où se dit de la manière la plus immédiate et la plus forte l'ethos de notre temps. Et comme tout discours moral, elle exprime et présuppose une doctrine morale sur la nature du Bien, sur sa façon d'exister, sur la relation possible aux hommes. Qu'on y prenne garde : le Bien dont elle parle ne coïncide plus avec les Dieux, la Cité ou les Morts. Il n'existe que dans les choses, quel que soit leur disparate. Regardons les murs des villes, et l'on découvrira la vraie nature des marchandises : avant d'être le résultat d'une production, l'élément de l'économie globale ou même l'objet de la consommation, toute marchandise est l'objet du discours public qu'on lit à même la ville et qui structure l'espace urbain. L'économie marchande est un ordre moral qui s'efforce de penser, de dire et de produire le Bien comme ce qui est immanent aux choses.
Books - Translations by Emanuele Coccia
This book, now translated into five languages, rehabilitates sensible existence from its marginalization at the hands of modern philosophy, theology, and politics. Coccia begins by defining the ontological status of images. Not just an internal modification of our consciousness, an image has an intermediate ontological status that differs from that of objects or subjects. The book’s second part explores our interactions with images in dream, fashion, and biological facts like growth and generation. Our life, Coccia argues, is the life of images.
“What Emanuele Coccia has done in Sensible Life is to create a path through which I might imagine myself—and all of us—richly obliged in the nature of the image, open to encounters that are not only of the material world, encounters that resonate as a whole that exists between the material, dematerial, psychological, and sociological spaces of things. Through Sensible Life, I partake in both the world I am in and the world I can see, whether in my mind, in my dreams, or on a glass slide. I want to do more with the layers of the world, more with the possibility of things manifested in my work.”—Theaster Gates
spaţiu terţ, distinct de acela al obiectelor şi simultan autonom de ambele. Dacă întâlnirea cu arta este întotdeauna paradoxală şi neliniştitoare, este tocmai pentru că, dincolo de orice conţinut, ea ne învaţă că pe lângă sfera subiectelor şi aceea a obiectelor există o a treia sferă, în care tot ceea ce există altundeva asumă o realitate, un statut diferit fără ca prin asta să devină de nerecunoscut. La această terţă sferă noi accedem mult mai adesea decât credem, şi nu doar prin medierea „estetică”: ea ocupă o parte extrem de vastă a realului şi nici arta, nici pur şi simplu cele cinci simţuri nu sunt cele care ne permit să intrăm în relaţie cu lumea încă neexplorată a sensibilului. Am propus să numim „viaţă sensibilă” orice relaţie (nu neapărat aceea garantată de percepţie şi actualizată de cele cinci simţuri organice) cu această sferă."
Frente a una tradición de pensamiento anclada en la noción de “fetichismo de la mercancía”, Emanuele Coccia reivindica la publicidad como discurso moral y fuente de saber a cielo abierto. Escucha lo que dice el murmullo de las piedras, ese que ya no glorifica las batallas ni promete un paraíso ultramundano. Observa y decodifica, describe lo que es sin ceder a la más peligrosa de las tentaciones: el imperativo categórico, la pedagogía de lo que debiéramos ser. Nos pide más rigor y menos paranoia. ¿Dónde está el secreto de la felicidad? ¿Cuál es su forma? Podría estar ahora entre tus manos, en el fondo mismo de tu bolsillo o tu cartera.
Con su refulgente claridad y capacidad de síntesis, El bien en las cosas es un punto nodal en la trayectoria teórica de Emanuele Coccia. Un libro, una señal de tránsito. Una flecha.
Papers - History of Theology - Medieval Philosophy by Emanuele Coccia
Si le pouvoir est partout, les historiens ne pourront plus se borner, comme ils l’ont souvent fait, à répertorier les définitions de souveraineté qu’on trouve dans les traités sur l’empire et la royauté, ni à indexer les traités juridiques, mais devront aller le chercher dans des endroits disciplinaires plus inusités et négligés. La théorie du pouvoir n’est pas le produit exclusif de l’anthropologie, de la psychologie ou de la théorie politique.
Dans une première partie l’article esquisse donc les présupposés philosophiques et méthodologiques de la doctrine foucaldienne de l’équivocité du pouvoir. Dans une deuxième partie, en prenant inspiration des principes foucaldiens, nous essayons d’analyser certaines doctrines du pouvoir propre à la théologie chrétienne dans l’Antiquité tardive et au Moyen Âge. "
Divisa in tre sezioni corrispondenti alle tre grandi religioni del Libro - Ebraismo, Cristianesimo, Islam - questa antologia riunisce per la prima volta in una accurata presentazione critica i testi più significativi mai scritti sugli angeli, da Origene a Tommaso d'Aquino, dalla Bibbia a Maimonide, da Avicenna al sufismo. Ne esce un'immagine completamente nuova, in cui le delicate creature alate che ci sorridono dai quadri di Giovanni Bellini mostrano improvvisamente i tratti terribili della milizia divina e quelli loschi di una sterminata burocrazia celeste, che tiene nelle sue mani non solo le fila dei rapporti fra il divino e l'umano, ma anche la stessa posta in gioco della politica occidentale."
On ne peut nier que l’histoire de l’interprétation de la pensée d’Averroès et surtout celle de sa réception dans le monde latin est comparable à la situation du philosophe dans le récit de Borges. Moins l’histoire d’un simple échec mais celle d’une longue pérégrination au chemin sinueux avec beaucoup de détours. Après les clarifications des enquêtes philologiques et des interprétations philosophiques des dernières années, on était tenté de croire que l’averroïsme latin est plutôt une invention des historiens modernes ou encore des théologiens du XIIIe siècle. Les cinq études que nous publions ici attestent, de manière remarquable, qu’en histoire de la philosophie des progrès sont encore possibles. En effet, les études de Jean-Baptiste Brenet, Emanuele Coccia, Iacopo Costa, Dragos Calma et Sylvain Piron, chacune à sa façon, nous obligent à réviser ce que nous pensions savoir sur l’averroïsme latin. Il n’est pas exagéré de prétendre que ces articles qui sont issus d’un séminaire que Dragos Calma a organisé à l’Ecole Normal Supérieure
de la rue d’Ulm (Paris), loin de poser seulement de nouvelles questions, exploitent et interprètent des matériaux jusqu’à présent négligés et permettent ainsi de mieux percevoir la signification du terme averroista au XIIIe et XIVe siècles. Cet ensemble d’études atteste aussi que le travail acharné, l’enthousiasme et la créativité permettent parfois de découvrir et de faire voir ce qui était caché à soi-même et aux autres
Ruedi Imbach
A travers de brefs paragraphes qui invitent au rêve et à la méditation, cet essai riche et stimulant s'articule en deux parties qui tendent, la première à définir ce que nous appelons sensibilité, vie sensible, la seconde à penser le rapport de l'image et de la sensibilité
Pour le reconnaître, il faut opérer une véritable conversion du regard : la morale n’est pas renfermée dans le rapport que nous entretenons avec les hommes et les femmes qui nous entourent ; elle est aussi, et pour une grande part, dans le rapport que nous avons avec les choses.
La ville murmure, bruisse, s'exprime et, s'exprimant, elle ne cesse de nous parler, moins des êtres et des dieux que des choses. Des choses elles- mêmes. Dans l'espace symbolique, où les monuments anciens sanctifiaient et honoraient les Dieux, la Cité ou les Morts, un discours monte qui ne fait que parler des choses. Ce discours célèbre leur valeur et loue le bonheur qu'elles recèlent. Forme moderne de la littérature et de l'iconographie monumentale propre à l'espace politique, la publicité est un discours moral, où se dit de la manière la plus immédiate et la plus forte l'ethos de notre temps. Et comme tout discours moral, elle exprime et présuppose une doctrine morale sur la nature du Bien, sur sa façon d'exister, sur la relation possible aux hommes. Qu'on y prenne garde : le Bien dont elle parle ne coïncide plus avec les Dieux, la Cité ou les Morts. Il n'existe que dans les choses, quel que soit leur disparate. Regardons les murs des villes, et l'on découvrira la vraie nature des marchandises : avant d'être le résultat d'une production, l'élément de l'économie globale ou même l'objet de la consommation, toute marchandise est l'objet du discours public qu'on lit à même la ville et qui structure l'espace urbain. L'économie marchande est un ordre moral qui s'efforce de penser, de dire et de produire le Bien comme ce qui est immanent aux choses.
This book, now translated into five languages, rehabilitates sensible existence from its marginalization at the hands of modern philosophy, theology, and politics. Coccia begins by defining the ontological status of images. Not just an internal modification of our consciousness, an image has an intermediate ontological status that differs from that of objects or subjects. The book’s second part explores our interactions with images in dream, fashion, and biological facts like growth and generation. Our life, Coccia argues, is the life of images.
“What Emanuele Coccia has done in Sensible Life is to create a path through which I might imagine myself—and all of us—richly obliged in the nature of the image, open to encounters that are not only of the material world, encounters that resonate as a whole that exists between the material, dematerial, psychological, and sociological spaces of things. Through Sensible Life, I partake in both the world I am in and the world I can see, whether in my mind, in my dreams, or on a glass slide. I want to do more with the layers of the world, more with the possibility of things manifested in my work.”—Theaster Gates
spaţiu terţ, distinct de acela al obiectelor şi simultan autonom de ambele. Dacă întâlnirea cu arta este întotdeauna paradoxală şi neliniştitoare, este tocmai pentru că, dincolo de orice conţinut, ea ne învaţă că pe lângă sfera subiectelor şi aceea a obiectelor există o a treia sferă, în care tot ceea ce există altundeva asumă o realitate, un statut diferit fără ca prin asta să devină de nerecunoscut. La această terţă sferă noi accedem mult mai adesea decât credem, şi nu doar prin medierea „estetică”: ea ocupă o parte extrem de vastă a realului şi nici arta, nici pur şi simplu cele cinci simţuri nu sunt cele care ne permit să intrăm în relaţie cu lumea încă neexplorată a sensibilului. Am propus să numim „viaţă sensibilă” orice relaţie (nu neapărat aceea garantată de percepţie şi actualizată de cele cinci simţuri organice) cu această sferă."
Frente a una tradición de pensamiento anclada en la noción de “fetichismo de la mercancía”, Emanuele Coccia reivindica la publicidad como discurso moral y fuente de saber a cielo abierto. Escucha lo que dice el murmullo de las piedras, ese que ya no glorifica las batallas ni promete un paraíso ultramundano. Observa y decodifica, describe lo que es sin ceder a la más peligrosa de las tentaciones: el imperativo categórico, la pedagogía de lo que debiéramos ser. Nos pide más rigor y menos paranoia. ¿Dónde está el secreto de la felicidad? ¿Cuál es su forma? Podría estar ahora entre tus manos, en el fondo mismo de tu bolsillo o tu cartera.
Con su refulgente claridad y capacidad de síntesis, El bien en las cosas es un punto nodal en la trayectoria teórica de Emanuele Coccia. Un libro, una señal de tránsito. Una flecha.
Si le pouvoir est partout, les historiens ne pourront plus se borner, comme ils l’ont souvent fait, à répertorier les définitions de souveraineté qu’on trouve dans les traités sur l’empire et la royauté, ni à indexer les traités juridiques, mais devront aller le chercher dans des endroits disciplinaires plus inusités et négligés. La théorie du pouvoir n’est pas le produit exclusif de l’anthropologie, de la psychologie ou de la théorie politique.
Dans une première partie l’article esquisse donc les présupposés philosophiques et méthodologiques de la doctrine foucaldienne de l’équivocité du pouvoir. Dans une deuxième partie, en prenant inspiration des principes foucaldiens, nous essayons d’analyser certaines doctrines du pouvoir propre à la théologie chrétienne dans l’Antiquité tardive et au Moyen Âge. "
metapolitical perspective on the genesis and the corruption of states and institutions in human
history. Facing the ruins of the Roman Empire, Augustine questions the deepest nature of the
social bond and the ultimate foundation of any human states and institutions. The answer he
gives is radically opposed to the entire philosophical and political Roman and Greek tradition:
instead of considering that peoples and states base on a common set of interests and on a shared
legal system, he developed a political psychology which find in love the foundation of any
institution. The article contextualizes and analyzes the political and historical consequences
of this choice.
The article focuses on the peculiar epistemological status of moral truth: unlike other kinds of truth, moral truth does always exist in other places than the place of its formalization in academic teachings, and is never unique. The various moral identities of a specific period are the objects of different sciences (in the past: law, ethics, rhetoric etc.; nowadays anthropology, sociology, ethics etc.); they also express themselves in different contexts and do exist in contradictory forms. Every attempt of writing a history of moral thought in the Middle Ages should consider the epistemological and empirical plurality of moral truth and stop concentrating itself on the analysis of the commentaries on Ethics or on the academic production. After a general discussion of this problem, the article focuses on three questions: the relationship between moral truth and juridical truth as exemplified in the “preludes to law”; the way moral truth exists in the very body of Christ following the Gospels; and finally the way some theologians thought the relationship between the unity of moral truth and the ethnic and political plurality of human ways of life.
Thomas Aquinas was the first philosopher to be canonized. The article shows the sociological impact of this event.
Emanuele Coccia, « La cosmologie du souffle. », Critique 1/2016 (n° 824-825) , p. 121-131
Tables rondes modérées par Barbara Carnevali et Emanuele Coccia
15-17 h : Derrida et/à l'EHESS
Pierre Bouretz Avant-propos : le(s) projet(s) de Jacques Derrida pour l'École
Yves Hersant Derrida et les spectres
Marc Abélès Derrida et les anthropologues : un rendez-vous manqué
Sabina Loriga Il n’y a pas de hors-texte
17-19 h : Derrida et nous: déconstruire, reconstruire, sauver...
Maurizio Ferraris Courir le risque d’avoir tort
Michel Wievorka Politique, pureté du concept et folie de l'impossible
Petar Bojanić Contre-institution. Discipline, déconstructions, judéités…
Pierre-Antoine Fabre L' « animal » : Derrida et l’Arche de Noé
Ce séminaire aura pour objet la normativité juridique et les modes de gouvernement médiévaux, mais donnera aussi une très large place à leurs prolongements modernes et contemporains, en tenant évidemment compte des héritages antiques et en mobilisant, autant que faire se peut, une démarche comparatiste. Le mode judiciaire et le mode administratif dans la constitution d’un ordre juridique seront au cœur de l’activité de ce séminaire doctoral.
Le séminaire doctoral se déroulera de la manière suivante : les premières quatre matinées seront animées chacune par un conférencier et un discutant qui se pencheront sur les thématiques de la semaine, alors que les après-midis seront consacrés à la présentation des travaux des doctorants, trois pour chaque jour. Les présentations des travaux seront discutées par les conférenciers et feront l’objet d’un débat général.
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diferentes autores em torno de um objeto durante muito tempo excluído do logos filosófico e que hoje, mais do que nunca, determina nossa relação com o real: a imagem. Em 1994, dois autores presentes neste volume – Gottfried Boehm, na Alemanha, e W. J. T. Mitchell, nos Estados Unidos – abriram o debate ao nos convidarem a substituirmos a “virada linguística”, que marcou o pensamento da primeira metade do século XX, por uma “virada icônica”. Na Alemanha, historiadores da arte como Hans Belting e Horst Bredekamp retomaram esse convite, abrindo caminho para a criação de uma “ciência da imagem”, que faria eco à “ciência da linguagem”.
O volume documenta um certo número de debates dos últimos anos, como aquele entre Georges Didi-Huberman e
Jean-Luc Godard ou entre W. J. T. Mitchell e Jacques Rancière. Além disso, conta ainda com contribuições de autores como Marie-José Mondzain, Emanuele Coccia
e Jean-Luc Nancy. Algumas perguntas centrais desenham o quadro de reflexões a que este livro se dedica: o pensamento ocidental é iconofóbico? É a imagem estruturada como uma linguagem? Há uma lógica das imagens diferente da lógica do texto? Qual a relação entre imagem e poder? Precisamos de uma ética da imagem? As imagens podem funcionar como reparação ou como restituição?