Books by Nicolas Le Maux
Association Terre Ancienne, 2021
Ce livre présente de manière richement illustrée, le bilan des connaissances actuelles sur le pat... more Ce livre présente de manière richement illustrée, le bilan des connaissances actuelles sur le patrimoine archéologique des massifs des Monts Dore et du Cézallier, à la lumière des recherches menées ces dernières années. Synthèse richement dotée en illustrations, elle retrace les grandes découvertes de l'Archéologie du Puy-de-Dôme, des chasseurs de la Préhistoire aux "tras" des montagne. Écris par Frédéric Surmely (Conservateur du Patrimoine DRAC Auvergne-Rhône-Alpes), et réalisé grâce au concours de l'Association Terre Ancienne, le montage du livre est réalisé sur InDesign (Creative Suite Adobe) par Nicolas Le Maux, responsable d'édition.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
La parure en callaïs du Néolithique européen., 2019
Dès la fin du XIXe siècle, lors des premières fouilles des grands tumulus carnacéens, des archéol... more Dès la fin du XIXe siècle, lors des premières fouilles des grands tumulus carnacéens, des archéologues
comme R. Galles, A. Fouquet, Z. Le Rouzic, G. d’Ault du Mesnil, C. Keller, L. Le Pontois, mettaient au jour
de riches tombes préhistoriques dans lesquelles se trouvaient de remarquables ensembles composés
d’objets dits « de prestige ». Ces ensembles étaient constitués de haches polies, d’anneaux-disques, de
perles et de pendeloques, tous en matières remarquables. Parmi celles-ci, existe une matière minérale à la
couleur vert clair caractéristique : la callaïs. À l’époque, ces parures ont fait l’objet de toute l’attention des
archéologues mais également celle d’éminents minéralogistes comme A. Damour puis A. Lacroix, du fait
de l’originalité des objets, du matériau et de son origine imaginée exotique. En 1940, le Colonel Balagny
publie dans le Bulletin de la Société Archéologique et Historique de Nantes et de la Loire-Inférieure
un article intitulé « Le Mystère de la Callaïs », dans lequel il s’interroge encore sur la provenance de
ces bijoux préhistoriques. Parallèlement, les progrès de la minéralogie permettent de mieux définir les
minéraux mis sous le vocable de callaïs avec la définition de la variscite, de la turquoise et des autres
minéraux de couleur verte. (...)
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Au fil de la hache. Histoire millénaire d'un outil en Normandie. Ed. Orep, Archéo 125. Dron J.-L. (dir.), Boucard D., Bouet P., Fromont N., Giazzon S., Hincker V., Kraxner M., Ladjadj J., Le Maux N., Lepaumier H., Riffaud O., Savary X., Thomas Y., Voracek L. et Zaour N., 2015
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Cette monographie se propose de réaliser la synthèse des travaux menés entre 2000 et 2010 sur les... more Cette monographie se propose de réaliser la synthèse des travaux menés entre 2000 et 2010 sur les productions de haches dans la vallée de la Seine à l’ouest de Paris.
Le premier chapitre présente l’historiques des recherches, le cadre chrono-culturel et situe ces productions au sein de celles du Bassin parisien. Le second chapitre présente le cadre de l’étude et la documentation.
La minière de Flins-sur-Seine, lieu d’extraction et de production de haches en silex bartonien, fournit l’essentiel de la documentation et est présentée dans le troisième chapitre. Elle est connue par de nombreuses prospections au sol menées depuis les années 1920 par des archéologues amateurs. Les données recueillies à Flins-sur-Seine laissent penser qu’il s’agit d’une minière assez similaire à celle de Jablines : contexte géologique et matériau, productions (haches), densité élevée de puits de mine. Aucune fouille n’a été pour l’instant réalisée sur la minière, par contre un travail de prospection pédestre et géophysique systématiques menées depuis 2002 a permis de cartographier les zones d’ateliers et les zones d’extraction. La reconstitution expérimentale des techniques de creusement des puits réalisée en 2003 est intégrée à cette publication dans le chapitre 4.
Les autres minières ou ateliers de production de haches en silex secondaire sénonien ou tertiaire bartonien font également l’objet d’une synthèse dans le chapitre 5. Ceux-ci sont connus à la fois par des fouilles et des prospections. Les nombreuses collections de surface recueillies dans les musées et les collections locales comprennent des centaines de pièces et permettent une bonne appréciation des productions et de leur diffusion. Dans ce chapitre sont également abordées les questions de l’usage des haches et de leurs contextes de découverte, pour les pièces qui ont bien sûr fourni cette information.
La synthèse du dernier chapitre replace ces productions dans le cadre de celles connues dans le Bassin parisien, aborde la question des territoires et du rôle des sites producteurs/distributeurs des haches. Elle permet aussi d’énoncer un certain nombre de considérations sur ce système technique, sa structuration en termes de spécialisation et d’apprentissage et sur sa signification dans le Néolithique régional.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
by Pierre Pétrequin, Anne-Marie Pétrequin, Loïc Jammet-Reynal, Michael Templer, luc jaccottey, Frédéric Seara, BONTEMPS CHRISTOPHE, Nicolas Le Maux, Michel G L Errera, Yolaine Maigrot, Jehanne Affolter, Lajoux Jean-Baptiste, Sophie ESPEJO, and Elsa Neveu
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Papers by Nicolas Le Maux
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Revue archéologique d'Île-de-France, Numéro 13, 2022
Une sépulture a été découverte en contexte de plaine alluviale lors d'un diagnostic archéologique... more Une sépulture a été découverte en contexte de plaine alluviale lors d'un diagnostic archéologique sur la commune de Vitry-sur-Seine. Datée par 14 C, elle est attribuée au Néolithique ancien. Ce rattachement chronologique est cependant questionné en raison de la présence du mobilier déposé auprès de l'individu inhumé : un coquillage (patelle) perforé et une lame d'herminette en grès-quartzite. Ainsi, une attribution au Cerny-Videlles n'est pas à exclure. Cette sépulture fait partie d'une série de découvertes récentes localisées au sud de la confluence Seine-Marne attribuées au Néolithique ancien et moyen I, dont cet article propose de dresser un premier bilan.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2020
Bookmarks Related papers MentionsView impact
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2020
Bookmarks Related papers MentionsView impact
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2022
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - Diderot, 2016
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - Inria, 2016
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Depuis l’aboutissement des recherches sur les haches polies et taillées en roches tenaces de Bass... more Depuis l’aboutissement des recherches sur les haches polies et taillées en roches tenaces de Basse-Normandie fin 2015, concrétisées par la remise du rapport pluriannuel de synthèse (étude 2015), nos recherches se sont orientées à travers trois axes majeurs. Le premier volet d’étude visait à accroître l’inventaire pour des aires géographiques où les données étaient encore indigentes comme pour la Manche, ou bien étaient cruciales quant à la compréhension des phénomènes de productions régionale..
Bookmarks Related papers MentionsView impact
À travers ce troisième volet de l’étude des haches polies en roches tenaces bas-normandes, nous a... more À travers ce troisième volet de l’étude des haches polies en roches tenaces bas-normandes, nous avons pu accroître l’inventaire et décrire qualitativement les séries lithiques polies, particulièrement en ce qui concerne le dessin lithique ou encore la minéralogie. C’est dans cette optique que nous proposons les premiers résultats de la synthèse typologique concernant les haches fusiformes. Typologie des haches dites fusiformes Les haches fusiformes ont depuis longtemps suscité l’attention et ..
Bookmarks Related papers MentionsView impact
National audienc
Bookmarks Related papers MentionsView impact
International audienceCette monographie se propose de réaliser la synthèse des travaux menés entr... more International audienceCette monographie se propose de réaliser la synthèse des travaux menés entre 2000 et 2010 sur les productions de haches dans la vallée de la Seine à l’ouest de Paris. Le premier chapitre présente l’historiques des recherches, le cadre chrono-culturel et situe ces productions au sein de celles du Bassin parisien.Le second chapitre présente le cadre de l’étude et la documentation.La minière de Flins-sur-Seine, lieu d’extraction et de production de haches en silex bartonien, fournit l’essentiel de la documentation et est présentée dans le troisième chapitre. Elle est connue par de nombreuses prospections au sol menées depuis les années 1920 par des archéologues amateurs. Les données recueillies à Flins-sur-Seine laissent penser qu’il s’agit d’une minière assez similaire à celle de Jablines (Seine-et-Marne) : contexte géologique et matériau, productions (haches), densité élevée de puits de mine. Aucune fouille n’a été pour l’instant réalisée sur la minière, par con...
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Nos recherches sur les haches polies se sont tournées vers trois axes principaux pour l’année 201... more Nos recherches sur les haches polies se sont tournées vers trois axes principaux pour l’année 2012. Ce travail initié régionalement fin 2010, visant à caractériser l’outillage lithique taillé et poli néolithique destiné à l’acquisition et à la transformation des matières dures végétales, a ainsi été abordé sur l’aspect qualitatif. Ce volet analytique vise tout d’abord à la caractérisation physico-chimique des roches de l’outillage, mais aussi à la recherche des gîtes de production régionaux e..
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Inrap Grand-Ouest, S.R.A de Normandie, 2017
Bookmarks Related papers MentionsView impact
During the 5th and 4th millennia BC, the Neolithic extraction of stone around Mont Viso and in th... more During the 5th and 4th millennia BC, the Neolithic extraction of stone around Mont Viso and in the Mont Beigua massif in the north Italian Alps resulted in the production of large polished axeheads in ecologite, omphacitite, jadeitite and amphibolite - raw materials which were not only rare but which also have remarkable mechanical and aesthetic properties. These axeheads circulated around western Europe over great distances and in particular, between the Alps, the Atlantic and the North Sea. Among these Alpine jades, research suggests a tendency for different raw materials to be represented in different geographic areas. Axeheads and other items made from dark-coloured rocks from the family of eclogites and omphacitites tend to predominate in the Paris Basin, in Germany and in Great Britain and Ireland. This paper documents the manufacture, circulation and deposition of different types of Alpine axeheads over time. More specifically, it discusses observed trends in relation to variability in the supply of raw materials and finished objects, the nature of regional traditions and long-distance transfer, and ultimately, the changing significance of axeheads as socially valorized artefacts.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
National audienc
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Uploads
Books by Nicolas Le Maux
comme R. Galles, A. Fouquet, Z. Le Rouzic, G. d’Ault du Mesnil, C. Keller, L. Le Pontois, mettaient au jour
de riches tombes préhistoriques dans lesquelles se trouvaient de remarquables ensembles composés
d’objets dits « de prestige ». Ces ensembles étaient constitués de haches polies, d’anneaux-disques, de
perles et de pendeloques, tous en matières remarquables. Parmi celles-ci, existe une matière minérale à la
couleur vert clair caractéristique : la callaïs. À l’époque, ces parures ont fait l’objet de toute l’attention des
archéologues mais également celle d’éminents minéralogistes comme A. Damour puis A. Lacroix, du fait
de l’originalité des objets, du matériau et de son origine imaginée exotique. En 1940, le Colonel Balagny
publie dans le Bulletin de la Société Archéologique et Historique de Nantes et de la Loire-Inférieure
un article intitulé « Le Mystère de la Callaïs », dans lequel il s’interroge encore sur la provenance de
ces bijoux préhistoriques. Parallèlement, les progrès de la minéralogie permettent de mieux définir les
minéraux mis sous le vocable de callaïs avec la définition de la variscite, de la turquoise et des autres
minéraux de couleur verte. (...)
Le premier chapitre présente l’historiques des recherches, le cadre chrono-culturel et situe ces productions au sein de celles du Bassin parisien. Le second chapitre présente le cadre de l’étude et la documentation.
La minière de Flins-sur-Seine, lieu d’extraction et de production de haches en silex bartonien, fournit l’essentiel de la documentation et est présentée dans le troisième chapitre. Elle est connue par de nombreuses prospections au sol menées depuis les années 1920 par des archéologues amateurs. Les données recueillies à Flins-sur-Seine laissent penser qu’il s’agit d’une minière assez similaire à celle de Jablines : contexte géologique et matériau, productions (haches), densité élevée de puits de mine. Aucune fouille n’a été pour l’instant réalisée sur la minière, par contre un travail de prospection pédestre et géophysique systématiques menées depuis 2002 a permis de cartographier les zones d’ateliers et les zones d’extraction. La reconstitution expérimentale des techniques de creusement des puits réalisée en 2003 est intégrée à cette publication dans le chapitre 4.
Les autres minières ou ateliers de production de haches en silex secondaire sénonien ou tertiaire bartonien font également l’objet d’une synthèse dans le chapitre 5. Ceux-ci sont connus à la fois par des fouilles et des prospections. Les nombreuses collections de surface recueillies dans les musées et les collections locales comprennent des centaines de pièces et permettent une bonne appréciation des productions et de leur diffusion. Dans ce chapitre sont également abordées les questions de l’usage des haches et de leurs contextes de découverte, pour les pièces qui ont bien sûr fourni cette information.
La synthèse du dernier chapitre replace ces productions dans le cadre de celles connues dans le Bassin parisien, aborde la question des territoires et du rôle des sites producteurs/distributeurs des haches. Elle permet aussi d’énoncer un certain nombre de considérations sur ce système technique, sa structuration en termes de spécialisation et d’apprentissage et sur sa signification dans le Néolithique régional.
Papers by Nicolas Le Maux
comme R. Galles, A. Fouquet, Z. Le Rouzic, G. d’Ault du Mesnil, C. Keller, L. Le Pontois, mettaient au jour
de riches tombes préhistoriques dans lesquelles se trouvaient de remarquables ensembles composés
d’objets dits « de prestige ». Ces ensembles étaient constitués de haches polies, d’anneaux-disques, de
perles et de pendeloques, tous en matières remarquables. Parmi celles-ci, existe une matière minérale à la
couleur vert clair caractéristique : la callaïs. À l’époque, ces parures ont fait l’objet de toute l’attention des
archéologues mais également celle d’éminents minéralogistes comme A. Damour puis A. Lacroix, du fait
de l’originalité des objets, du matériau et de son origine imaginée exotique. En 1940, le Colonel Balagny
publie dans le Bulletin de la Société Archéologique et Historique de Nantes et de la Loire-Inférieure
un article intitulé « Le Mystère de la Callaïs », dans lequel il s’interroge encore sur la provenance de
ces bijoux préhistoriques. Parallèlement, les progrès de la minéralogie permettent de mieux définir les
minéraux mis sous le vocable de callaïs avec la définition de la variscite, de la turquoise et des autres
minéraux de couleur verte. (...)
Le premier chapitre présente l’historiques des recherches, le cadre chrono-culturel et situe ces productions au sein de celles du Bassin parisien. Le second chapitre présente le cadre de l’étude et la documentation.
La minière de Flins-sur-Seine, lieu d’extraction et de production de haches en silex bartonien, fournit l’essentiel de la documentation et est présentée dans le troisième chapitre. Elle est connue par de nombreuses prospections au sol menées depuis les années 1920 par des archéologues amateurs. Les données recueillies à Flins-sur-Seine laissent penser qu’il s’agit d’une minière assez similaire à celle de Jablines : contexte géologique et matériau, productions (haches), densité élevée de puits de mine. Aucune fouille n’a été pour l’instant réalisée sur la minière, par contre un travail de prospection pédestre et géophysique systématiques menées depuis 2002 a permis de cartographier les zones d’ateliers et les zones d’extraction. La reconstitution expérimentale des techniques de creusement des puits réalisée en 2003 est intégrée à cette publication dans le chapitre 4.
Les autres minières ou ateliers de production de haches en silex secondaire sénonien ou tertiaire bartonien font également l’objet d’une synthèse dans le chapitre 5. Ceux-ci sont connus à la fois par des fouilles et des prospections. Les nombreuses collections de surface recueillies dans les musées et les collections locales comprennent des centaines de pièces et permettent une bonne appréciation des productions et de leur diffusion. Dans ce chapitre sont également abordées les questions de l’usage des haches et de leurs contextes de découverte, pour les pièces qui ont bien sûr fourni cette information.
La synthèse du dernier chapitre replace ces productions dans le cadre de celles connues dans le Bassin parisien, aborde la question des territoires et du rôle des sites producteurs/distributeurs des haches. Elle permet aussi d’énoncer un certain nombre de considérations sur ce système technique, sa structuration en termes de spécialisation et d’apprentissage et sur sa signification dans le Néolithique régional.
possibilité de s’interroger sur les spécificités de ces outils : leur mode de production, leur diffusion à l’échelle des territoires et leur
utilisation. Ces découvertes permettent également d’envisager des rapprochements entre les haltes de chasse mésolithiques et les
possibles « ateliers montmorenciens », ce faciès particulier lié à l’exploitation du grès-quartzite (Daniel, 1954 ; Tarrête, 1977 ; Rozoy, 1978). Qu’en déduire ensuite en termes de gestion du territoire, de besoins fonctionnels particuliers, etc. ?
Depuis le premier PCR « Le Néolithique moyen en Basse-Normandie », dirigé par A. Chancerel et achevé il y a vingt ans, l’archéologie préventive a considérablement augmenté le corpus déjà riche d’une région historiquement active en archéologie néolithique, au croisement de multiples facteurs environnementaux et culturels, à l’extrémité occidentale de la sphère culturelle du Chasséen septentrional. Le moment est propice pour une synthèse des connaissances concernant cette période de consolidation du Néolithique dans l’Ouest et d’appropriation du milieu maritime vers les îles Anglo-Normandes et au-delà, la Grande-Bretagne.
Ce projet a pour objectifs de fixer un cadre chronostratigraphique détaillé de la période dans la région, d’évaluer l’impact anthropique et agricole dans les premiers siècles de la néolithisation, et parallèlement d’aborder l’organisation du territoire, entre grandes enceintes centrales à fonctions multiples, habitats ordinaires, sites funéraires, et sites miniers. Il nous appartient également d’explorer l’appropriation du milieu maritime et préciser les modalités de la néolithisation des îles Anglo-Normandes et des îles britanniques, à partir de cette période.
Pour la première année de recherche en 2015, nous avions pour objectif principal de réaliser un bilan documentaire détaillé des informations sur le Néolithique moyen. Les résultats obtenus dépassent largement ce qui était escompté : l’inventaire des sites détaille 81 sites documentés par une fouille ou des sondages. Ce travail constitue désormais un support de réflexion actualisé et fiable, présentant les données de manière harmonisée et synthétique, en vue de fournir la matière première pour construire des chronostratigraphies.
Cette première année de recherche voit également la concrétisation de projets proposés en 2015. Pour ce qui concerne l’habitat, C. Billard travaille à une première synthèse des données dans la continuité des recherches présentées dans le cadre du colloque de Dijon en novembre 2015. L. Juhel a repris les résultats de ses travaux universitaires passés et travaille actuellement à un bilan des connaissances sur l’appropriation du milieu maritime et les implantations néolithiques en contexte armoricain. Dans ce cadre, il est prévu de réaliser des sondages à Herqueville dans la Hague en 2016. Ces recherches sont complétées par celles de D. Garrow et F. Sturt sur la néolithisation des îles Anglo-Normandes.
Un autre axe de recherche majeur du PCR concerne l’exploitation intensive des roches, en particulier du silex, pour lequel la Normandie a livré un corpus de sites exceptionnel. Dans la continuité des recherches passées, en cours de publication (fouille de Ri sous la direction de C. Marcigny ; projet « acquisition et transformation du silex jurassique » sous la direction de F. Charraud), nous avons cette année travaillé à plusieurs publications qui seront des jalons importants dans l’historique déjà fourni des recherches sur le sujet. S. Giazzon a amorcé à l’automne 2015 des prospections pédestres dans la plaine d’Argentan et dans le secteur de Falaise afin d’y préciser l’exploitation des ressources lithiques et l’implantation des occupations néolithiques.
Pour ce qui concerne l’exploitation des roches tenaces, F. Giligny, N. Le Maux et leur équipe ont amorcé un ambitieux programme de caractérisation des roches employées notamment pour la fabrication des haches. Ces recherches complètent les avancées considérables obtenues ces dernières années dans le domaine de l’extraction minière et des productions en silex. Les données réunies par N. Le Maux ont permis de sélectionner une quarantaine d’échantillons significatifs pour la réalisation de lames minces (analyse en cours). F. Giligny et son équipe ont également débuté à l’automne 2015 des prospections pédestres en vue de mieux caractériser les gîtes de matière première. Plusieurs vérifications ont d’ores et déjà été ainsi effectuées sur le terrain. Conjointement, G. Kerdivel est en contact avec un réseau de prospecteurs actifs dans le sud de l’Orne et la Mayenne. Il travaille actuellement à une meilleure compréhension des implantations dans ces zones mal connues.
Nous envisageons de poursuivre en 2016 et 2017 les recherches débutées en 2015. La possibilité nouvelle de travaux de synthèse pourra donner lieu à diverses publications dans les années à venir.
funéraires sur l’ensemble du quart nord-ouest de la France. L’étude des contextes montre leur emploi
à travers une chronologie longue, marquant les sociétés de la fin du Néolithique ancien dans les
sépultures individuelles, mais surtout celles du Néolithique moyen 2 où on les retrouve dans les tombes
à couloir, jusqu’au Néolithique récent et final dans les tombes à vestibules. Alors que la production de
ces parures semble bien circonscrite en Loire-Atlantique, grâce notamment à la reconnaissance spatiale
de concentrations de mobilier mais aussi d’ébauches et la présence de gîtes filoniens, leur diffusion
porte sur un rayon de 300 km. Ces parures constituent, de plus, un très bon exemple de produit de
substitution à celles en variscite et turquoise d’origine ibérique. Mais ces parures en mica ne concernent
pas seulement le nord de la France. Comme le montre notre premier inventaire, on rencontre également
ce type de minéralisation parmi les parures des communautés d’Europe occidentale (Suisse, Italie du
Nord, Midi de la France, Espagne et Portugal), dont nous tâchons d’évoquer les éventuelles interactions.
Mots-clefs : pendeloque, perle, séricite, mica, production, échanges, contextes funéraires.
Adornments made from sericite and other micas are found mainly in funerary contexts across
the northwestern quadrant of France. The analysis of such contexts shows that these objects were used
over a long time, as they appear in individual burials dated back to the end of the early Neolithic period,
but especially in those contexts belonging to the middle Neolithic 2 period, where they are found in
passage graves and even in the tombs with vestibules of the late Neolithic period. Even when the spatial
clustering, as well as the identification of roughouts and the presence of vein deposits of this raw material,
suggests that the production of sericite adornments was well circumscribed to the Loire-Atlantique, their
distribution reaches a radius of 300 km. Furthermore, these ornaments are a very fine example of a good
substitute for those objects made from Iberian variscite and turquoise. However, these adornments are
not confined to northern France, as evidenced by our first inventory; thus, this type of mineralisation was
also used by other western European communities (Switzerland, northern Italy, southern France, Spain
and Portugal) as a raw material for making ornaments, the communities among which, we now try to
discuss the possible interactions.
souvent inventoriées en milieu funéraire, et ne participent pas des dépositions dans le paysage, enterrées
ou immergées, à l’image des lames polies en jade. Ces contextes sépulcraux sont majoritairement datés
des Ve et IVe millénaires, et se divisent entre tombes individuelles, en fosse ou en ciste sous tumulation,
et tombes collectives à couloir sous cairn. Quelques allées sépulcrales et hypogées, et diverses
réoccupations des tombes monumentales au Campaniforme, témoignent d’un regain d’intérêt pour le
minéral en question vers la fin du IVe et au milieu du IIIe millénaire. La dispersion des objets au sein des
plus vastes tombeaux carnacéens, ou en périphérie de l’espace funéraire, ne permet pas d’affirmer qu’ils
étaient portés par le corps du défunt. On discutera plutôt de pratiques de déposition et d’une mise en
scène ostentatoire. Par ailleurs, aucune analyse technique sérieuse n’a été récemment menée sur ces
objets (taille, perçage, polissage), et la synthèse en restera par conséquent à un inventaire des contextes
archéologiques et à un descriptif simple des catégories morphologiques, en signalant seulement quelques
détails marquant l’usure d’une suspension ou la reprise d’un objet plus ancien. Une attention particulière
se portera sur un modèle de pendeloque, imitant parfois la canine atrophiée du cerf, qui renvoie à des
ensembles connus au nord de l’Espagne en contexte Cardial ou Épicardial.
In the northern area of France, beads and pendants made from variscite or turquoise are found
only within funeral grounds. They are not part of buried or underwater deposits, as happens with jade
axe blades. These monumental contexts date from the fifth and the fourth millennium B.C., and are
divided between individual graves under mounds and passage tombs under stone cairns, containing
the remains of multiple buried individuals –as suggested by those monuments where the soil acidity
allowed archaeological observations. Some gallery graves and hypogea, and also the Bell Beaker reuse
of monumental tombs, suggest and renewed interest for this mineral between the end of the fourth
and the middle of the third millennium. The dispersion of these objects within the largest Carnacean
tombs, or in the periphery of the funerary space, does not categorically confirm if they were worn by
the corpses. We will rather discuss the deposition practices and the ostentatious mise-en-scène. There
has not been, as yet, any serious technical analysis of these artefacts (carving, piercing and polishing),
and this synthesis will remain a simple description of their morphology, with particular attention to the
wear and aging of an artefact or the repeating of an older artefact. Finally, attention must be given to
pendants, sometimes imitating the shape of the canine tooth of a deer. These artefacts are well known
in the northern region of Spain, from the Cardial and Epicardial.
Pendant cette période s’opère un développement massif de la circulation des hommes et des idées, mais aussi des échanges parfois à très longue distance de matières premières (silex ou coquillage), d’objets finis comme de la parure ou des outils en roche dure. Grâce à la découverte de quantités importantes d’objets réalisés dans des matières premières issues de gisements extérieurs au département, il est aujourd’hui possible d’esquisser un schéma des voies de circulation et d’échanges à plus ou moins longue distance…
La question des gîtes restreints de fibrolite du Nord du Cotentin et de son éventuelle exploitation est ici débattue, alors que l'accumulation de ce type de mobilier sur des sites littoraux du nord du Calvados plaident en faveur d'une circulation maritime de ces objets depuis les sources bretonnes, et plus spécifiquement finistériennes.
En sus, une soixantaine de lames en fibrolite issue de nos inventaires du Musée Archéologique de Madrid abonde la discussion autour de la Péninsule Ibérique puisqu'elles permettent notamment d'aborder la répartition des lames en fibrolite sur l'ensemble de l'Espagne et de confronter le premier aperçu de cette distribution aux gîtes de matières premières supposés.
Le tout participe au renouveau des recherches sur le thème des outils de pierre polie en fibrolite sur l'Hexagone et l'Ouest européen. Les problématiques réactualisées devront prochainement être traitées collégialement et ambitionnées à plus large échelle sur la façade atlantique, en regard des disciples à la fois archéologique et archéométrique, grâce au concours moteur du CReAAH sous l'impulsion de Mikaël Guiavarc'h et de Guirec Querré.