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Jean Leroux
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Books by Jean Leroux
« Le passé de la culture a pour véritable fonction de préparer un avenir de la culture. »
Gaston Bachelard. L’Activité rationaliste de la physique contemporaine
« Le surrationalisme » est un article de Gaston Bachelard qui occupe une place singulière dans sa production épistémologique. Publié en juin 1936, dans l’unique numéro de la revue Inquisitions, ce manifeste rédigé dans un style flamboyant défend la liberté de la raison face au conservatisme des habitudes de pensée. Le progrès de l’esprit en science, en art ou en politique, exige, selon Bachelard, une phase de « turbulence » et d’« agressivité » pour faire advenir la nouveauté.
80 ans plus tard, quelques uns des meilleurs spécialistes mondiaux de Bachelard se penchent sur les enjeux actuels du surrationalisme. Ils précisent l’originalité de la notion dans l’oeuvre du philosophe, en questionnent la portée dans les sciences, et en dégagent les implications pour repenser la place de la science dans la société. Cette réflexion aboutit à une épistémologie de la « raison créative » inspirant les recherches actuelles sur la conception innovante et les régimes de création.
Quand le préfixe « sur » promeut une expansion et une transgression des limites, le « rationalisme » rappelle à la rigueur et à la vigilance. Leur alliance forme une pointe, finement ciselée et précisément calculée, qui exprime les exigences quasi-paradoxales de toute invention. Comme Bachelard visait à éclairer le présent de la science en fonction d’un futur encore incertain, il s’agit aujourd’hui de créer des concepts neufs dont on ne peut encore garantir la validité mais qui peuvent orienter notre action en brisant les certitudes sur ce qui est possible ou impossible.
En revisitant les ambitions surrationalistes de l’épistémologie bachelardienne, ce livre tâche donc aussi de livrer des clefs pour penser l’avenir de la culture.
Le premier volume présente la tradition des " savants-philosophes ". Vers la seconde moitié du XIXe siècle s’amorce une profonde réflexion épistémologi que chez des scientifiques de pointe tels Hermann von Helmholtz, Heinrich Hertz, Ernst Mach, Ludwig Boltzmann et, du côté des Français, Pierre Duhem et Henri Poincaré. L’avènement de la " nouvelle logique " et, surtout, l’essor des investigations axiomatiques formelles promulguées par David Hilbert menèrent le Cercle de Vienne à prendre fait et cause pour l’autonomie de la méthode logique par rapport aux approches antérieures qui avaient partie liée avec la méthode historique ou encore le psychologisme.
Le second volume scrute le volet sémantique de la conception empiriste logi que venue à maturité aux mains de Rudolf Carnap et de Carl Hempel dans les années 1948-1958. Suit alors une étude comparative critique des conceptions les plus connues qui se sont développées en réaction à l’empirisme logique ou en retrait de ce dernier : celles, dès les années 1930, de Karl Popper et de Gaston Bachelard ; puis, au début des années 1960, celles de Thomas Kuhn, d’Imre Lakatos et de Paul Feyerabend. La principale critique que l’auteur adresse à l’empirisme logique ne provient cependant pas de ces sources ; elle porte plutôt sur l’incapacité, chez les tenants de l’approche logique, à élaborer le constructivisme mathématique que leur projet nécessitait.
Ce travail sur la philosophie des sciences comparée n’a pas d’équivalent dans le monde francophone et ailleurs.
Le premier volume présente la tradition des " savants-philosophes ". Vers la seconde moitié du XIXe siècle s’amorce une profonde réflexion épistémologi que chez des scientifiques de pointe tels Hermann von Helmholtz, Heinrich Hertz, Ernst Mach, Ludwig Boltzmann et, du côté des Français, Pierre Duhem et Henri Poincaré. L’avènement de la " nouvelle logique " et, surtout, l’essor des investigations axiomatiques formelles promulguées par David Hilbert menèrent le Cercle de Vienne à prendre fait et cause pour l’autonomie de la méthode logique par rapport aux approches antérieures qui avaient partie liée avec la méthode historique ou encore le psychologisme.
Le second volume scrute le volet sémantique de la conception empiriste logi que venue à maturité aux mains de Rudolf Carnap et de Carl Hempel dans les années 1948-1958. Suit alors une étude comparative critique des conceptions les plus connues qui se sont développées en réaction à l’empirisme logique ou en retrait de ce dernier : celles, dès les années 1930, de Karl Popper et de Gaston Bachelard ; puis, au début des années 1960, celles de Thomas Kuhn, d’Imre Lakatos et de Paul Feyerabend. La principale critique que l’auteur adresse à l’empirisme logique ne provient cependant pas de ces sources ; elle porte plutôt sur l’incapacité, chez les tenants de l’approche logique, à élaborer le constructivisme mathématique que leur projet nécessitait.
Ce travail sur la philosophie des sciences comparée n’a pas d’équivalent dans le monde francophone et ailleurs.
Papers by Jean Leroux
« Le passé de la culture a pour véritable fonction de préparer un avenir de la culture. »
Gaston Bachelard. L’Activité rationaliste de la physique contemporaine
« Le surrationalisme » est un article de Gaston Bachelard qui occupe une place singulière dans sa production épistémologique. Publié en juin 1936, dans l’unique numéro de la revue Inquisitions, ce manifeste rédigé dans un style flamboyant défend la liberté de la raison face au conservatisme des habitudes de pensée. Le progrès de l’esprit en science, en art ou en politique, exige, selon Bachelard, une phase de « turbulence » et d’« agressivité » pour faire advenir la nouveauté.
80 ans plus tard, quelques uns des meilleurs spécialistes mondiaux de Bachelard se penchent sur les enjeux actuels du surrationalisme. Ils précisent l’originalité de la notion dans l’oeuvre du philosophe, en questionnent la portée dans les sciences, et en dégagent les implications pour repenser la place de la science dans la société. Cette réflexion aboutit à une épistémologie de la « raison créative » inspirant les recherches actuelles sur la conception innovante et les régimes de création.
Quand le préfixe « sur » promeut une expansion et une transgression des limites, le « rationalisme » rappelle à la rigueur et à la vigilance. Leur alliance forme une pointe, finement ciselée et précisément calculée, qui exprime les exigences quasi-paradoxales de toute invention. Comme Bachelard visait à éclairer le présent de la science en fonction d’un futur encore incertain, il s’agit aujourd’hui de créer des concepts neufs dont on ne peut encore garantir la validité mais qui peuvent orienter notre action en brisant les certitudes sur ce qui est possible ou impossible.
En revisitant les ambitions surrationalistes de l’épistémologie bachelardienne, ce livre tâche donc aussi de livrer des clefs pour penser l’avenir de la culture.
Le premier volume présente la tradition des " savants-philosophes ". Vers la seconde moitié du XIXe siècle s’amorce une profonde réflexion épistémologi que chez des scientifiques de pointe tels Hermann von Helmholtz, Heinrich Hertz, Ernst Mach, Ludwig Boltzmann et, du côté des Français, Pierre Duhem et Henri Poincaré. L’avènement de la " nouvelle logique " et, surtout, l’essor des investigations axiomatiques formelles promulguées par David Hilbert menèrent le Cercle de Vienne à prendre fait et cause pour l’autonomie de la méthode logique par rapport aux approches antérieures qui avaient partie liée avec la méthode historique ou encore le psychologisme.
Le second volume scrute le volet sémantique de la conception empiriste logi que venue à maturité aux mains de Rudolf Carnap et de Carl Hempel dans les années 1948-1958. Suit alors une étude comparative critique des conceptions les plus connues qui se sont développées en réaction à l’empirisme logique ou en retrait de ce dernier : celles, dès les années 1930, de Karl Popper et de Gaston Bachelard ; puis, au début des années 1960, celles de Thomas Kuhn, d’Imre Lakatos et de Paul Feyerabend. La principale critique que l’auteur adresse à l’empirisme logique ne provient cependant pas de ces sources ; elle porte plutôt sur l’incapacité, chez les tenants de l’approche logique, à élaborer le constructivisme mathématique que leur projet nécessitait.
Ce travail sur la philosophie des sciences comparée n’a pas d’équivalent dans le monde francophone et ailleurs.
Le premier volume présente la tradition des " savants-philosophes ". Vers la seconde moitié du XIXe siècle s’amorce une profonde réflexion épistémologi que chez des scientifiques de pointe tels Hermann von Helmholtz, Heinrich Hertz, Ernst Mach, Ludwig Boltzmann et, du côté des Français, Pierre Duhem et Henri Poincaré. L’avènement de la " nouvelle logique " et, surtout, l’essor des investigations axiomatiques formelles promulguées par David Hilbert menèrent le Cercle de Vienne à prendre fait et cause pour l’autonomie de la méthode logique par rapport aux approches antérieures qui avaient partie liée avec la méthode historique ou encore le psychologisme.
Le second volume scrute le volet sémantique de la conception empiriste logi que venue à maturité aux mains de Rudolf Carnap et de Carl Hempel dans les années 1948-1958. Suit alors une étude comparative critique des conceptions les plus connues qui se sont développées en réaction à l’empirisme logique ou en retrait de ce dernier : celles, dès les années 1930, de Karl Popper et de Gaston Bachelard ; puis, au début des années 1960, celles de Thomas Kuhn, d’Imre Lakatos et de Paul Feyerabend. La principale critique que l’auteur adresse à l’empirisme logique ne provient cependant pas de ces sources ; elle porte plutôt sur l’incapacité, chez les tenants de l’approche logique, à élaborer le constructivisme mathématique que leur projet nécessitait.
Ce travail sur la philosophie des sciences comparée n’a pas d’équivalent dans le monde francophone et ailleurs.