Academia.eduAcademia.edu

Exposer le design : formes et intentions

2020, Culture & musées

Traduction de l'anglais Julie Sage) « La première fois que j'ai rencontré Ronan et Erwan Bouroullec, ils dessinaient. En fait, l'un d'eux dessinait, poliment engagé dans une conversation, tandis que l'autre était assis là, absolument silencieux. Lorsqu'ils partirent, ils laissèrent derrière eux le dessin. Ce n'était qu'un gribouillage impromptu au dos d'une brochure quelconque, mais cela a retenu mon attention. Je l'ai conservé, bien plus tard je m'en suis servi pour la couverture d'un livre et je suis encore en sa possession. Lorsqu'ils me proposèrent de composer un livre à partir de leurs dessins, je repensai à notre première rencontre. Depuis ils sont devenus des designers célèbres dans le monde entier et ils n'ont eu de cesse d'intégrer ces dessins à leurs projets photographiques et numériques pour des expositions, des installations, des livres et des catalogues, des applications IPad et même des montages publicitaires pour leurs créations. Mais je ne pouvais pas imaginer. Je ne pouvais pas imaginer le nombre de carnets de croquis qu'ils avaient réalisés durant toutes ces années, et encore moins le soin avec lequel ils les avaient catalogués et archivés dans des classeurs bien ordonnés, regroupant ainsi toutes ces feuilles volantes rangées minutieusement dans des boites d'archives. Je ne pouvais pas imaginer combien cette pratique fut importante pour eux et dans quelle mesure elle avait toujours été au coeur même de leur collaboration. Et je pouvais encore moins imaginer la manière dont j'allais concevoir ce livre. Alors que j'examinais avec soin ces centaines de cahiers et ces piles de feuilles, je m'efforçais de comprendre ce que j'étais en train de découvrir. J'essayais alors de distinguer certains dessins de centaines d'autres presque semblables, mais pas tout à fait. Et même pas du tout. Or il ne s'agissait pas non plus de créations compulsives nées d'un seul esprit, mais de deux, et le travail de compilation et d'édition aurait pu être intimidant. Or les dessins furent si méticuleusement préparés que ce fut tout le contraire. Je découvris alors une toute nouvelle dimension de leur travail : là où les frères Bouroullec se laissent aller au jeu et à l'exploration, ils demeurent disciplinés. Ils sont même extrêmement organisés. Ne connaissant pas précisément leur méthode de travail, je ne peux que deviner le rôle de cette pratique ininterrompue dans l'ensemble de leur oeuvre. Il est certain que le dessin est une activité précieuse pour les frères qui, sans cesse, la nourrissent et la développent et dont les résultats sont collectionnés, étudiés, utilisés et archivés. A la fois ludiques et sérieux, ces dessins oscillent entre abstractions formelles et oniriques, exercices sur la texture, résolutions de problèmes techniques, dessins automatiques, sobres calculs de coût et gribouillages personnels. Et en l'espace de quelques feuilles ils explorent encore et encore. C'est ainsi que le design bizarre d'une chaise fait apparaitre la dimension insolite et sans limite de l'univers Bouroullec. Je devine comment le dessin peut leur offrir un refuge éphémère loin des réalités de la vie quotidienne et en quoi il peut être une échappée belle face aux contraintes imposées par la production industrielle et par les normes commerciales. A la fois individuel, personnel et intime, le dessin est le socle de leur collaboration et il déroule ainsi un fil conducteur unique à travers l'ensemble de leur oeuvre. Toutefois, la part exacte du dessin dans leur technique de travail demeure secrète. La raison d'être des dessins qui figurent dans ce livre et leur fonction -si toutefois il y en a une -restent volontairement inexpliquées. Il m'est arrivé souvent de n'avoir qu'une vague idée de ce que je regardais et de me trouver néanmoins attiré et fasciné par tous ces croquis. Ceux qui connaissent déjà le travail de Ronan et Erwan Bouroullec retrouveront dès les premiers dessins ce qui est devenu par la suite emblématique de leur création. Même si d'autres dessins peuvent sembler en rupture avec le reste de l'oeuvre ou encore demeurer profondément énigmatiques. C'est justement ce qui, pour moi, constitua tout le plaisir de feuilleter cette collection inépuisable de carnets : ne pas vraiment savoir ce que je regardais, ne pas être capable de lire et de comprendre ce que j'avais entre les mains, mais être plutôt émerveillé par l'incroyable singularité de leur univers. Voilà des années que les deux frères sont inextricablement engagés dans une création à quatre mains. Bien souvent ils sont en désaccord ce qui, parfois même dans la véhémence, semble nourrir leur travail. Ils ont comparé le design à des activités telles que la musique ou encore la cuisine et, à mon tour, je pense à leurs dessins en ces termes. Le monde nous apparait sous un jour nouveau grâce à Ronan et à Erwan, et ces dessins nous donnent une idée de ce à quoi cet autre monde pourrait ressembler. Il me semble que ces pages de dessin dévoilent bien plus sur leur univers que leurs productions finies, et j'en découvre encore une autre facette. Ces dessins font vivre leurs idées dans une splendeur disparate avant qu'elles ne soient traduites, ajustées, communiquées, adaptées et transformées en un objet concret. Ici les idées sont encore pures, brutes et libres des contraintes du réel. Ce sont des rêveurs, et leurs rêves sont très beaux. Ils sont peuplés de curieux personnages, de surprises, d'inventions, de trouvailles, de détours et d'embardées inattendues. Ce sont des rêves qui se racontent selon des montages irréguliers, des développements délicats, des répétitions maniaques et des raffinements obsessionnels. Leurs rêves sont également baignés de poésie et d'optimisme sauvage, de chaleur, de tendresse et de générosité. Ils n'ont pas beaucoup changé depuis la première fois que je les ai rencontrés il y a de cela neuf ans. Si toutefois ils parlent, c'est toujours tout doucement mais ils restent aussi alertes et astucieux. J'ai retrouvé leur parfaite courtoisie conjuguée à un sens de l'humour décapant. Et ils dessinent toujours et sans relâche. Ce livre pourrait être le premier d'une longue série à l'image de leurs carnets de croquis qui, un volume après l'autre, sont de purs réceptacles de merveilles. Merveilleux. ». Contenus d'ordre intentionnel Objectifs Caractéristiques de l'intention Magnifier les productions. Mettre en valeur par la présentation. Faire accéder au statut d'oeuvre artistique (les modules sur les présentoirs perdent leurs principes fonctionnels). Mettre en valeur les objets. Faire des choix esthétiques. B Rechercher l'élégance. Adopter une démarche esthétisante. Choisir une stratégie pédagogique/ présenter les fonctionnalités. Adopter un parti pris esthétique. B Créer la frustration pour susciter le désir. Annoncer. Apprendre la patience et la durée. Agir sur la motivation du visiteur. D Initier une structure d'intrigue. Motiver. Agir sur la motivation. D Distinguer l'échantillon et la forme. Traiter séparément pour faire comprendre. Construire une stratégie. Commentaires n° Contenus d'ordre intentionnel Objectifs Caractéristiques de l'intention Créer des ambiances à partir des oeuvres. Signifier le cadre général. Mettre en valeur les objets. Créer des ambiances. B Expliquer par l'image. Donner à celle-ci la tâche de faire comprendre la fabrication. Faire des choix didactiques. Mettre en valeur les médias. G 49 bis Mettre en scène professionnellement les designers. Mettre en valeur le travail des designers. C Donner la priorité à l'image sur le texte. Commentaires n° Contenus d'ordre intentionnel Objectifs Caractéristiques de l'intention Souligner le double statut des étagères. Intention didactique. Mettre en valeur les objets. Laisser libre choix. B Adopter une écriture poétique. Suspendre, amuser. Introduire une dimension ludique, distraire. I Relier. Donner à voir et à comprendre. Juxtaposer les présentations. G Médiatiser l'oeuvre, très secondairement les designers. Mettre en valeur les objets et les designers. B Construire des ruptures entre le cadre et la disposition. Mettreen valeur les objets. B Adopter des formes redondantes pour amplifier un message. Construire une stratégie pédagogique. G Présenter le caractère ludique de la création.

Thèse présentée à Avignon Université pour obtenir le diplôme de doctorat Spécialité : sciences de l’information et de la communication École doctorale : Culture et Patrimoine (ED 537) Laboratoire Culture et Communication Cahier des annexes Exposer le design : formes et intentions par Brigitte Auziol soutenue publiquement le 27 novembre 2019 devant le jury composé de : Madame Marie-Pierre Fourquet-Courbet, professeure, Aix-Marseille Université, rapporteure Monsieur Emmanuel Pedler, directeur d’études à l’EHESS, rapporteur Monsieur Éric Triquet, professeur, Avignon Université, examinateur Madame Marie-Sylvie Poli, professeure émérite, Avignon Université, directrice de thèse 2 Table des annexes Table des annexes............................................................................................................ 3 Note liminaire ........................................................................................................... 5 Annexe 1. Momentané ..................................................................................................... 7 1.1. Présentation de l’exposition ............................................................................... 7 1.2. Sélection de vues de l’exposition ....................................................................... 9 1.3. Description de la visite et commentaires ......................................................... 17 1.4. Analyse des commentaires ............................................................................... 53 1.4.1. Indexation des commentaires par la chercheur-visiteur ....................................... 53 1.4.2. Application de la grille de critères à l’analyse des commentaires ........................ 59 1.5. Représentations schématiques ......................................................................... 61 1.6. Entretiens ......................................................................................................... 67 1.6.1. Dominique Forest, commissaire ........................................................................... 67 1.6.2. Ronan Bouroullec, scénographe ........................................................................... 69 Annexe 2. Design sur un plateau .................................................................................. 73 2.1. Présentation de l’exposition ............................................................................. 73 2.2. Sélection de vues de l’exposition ..................................................................... 75 2.3. Description de la visite et commentaires ......................................................... 79 2.4. Application de la grille de critères à l’analyse des commentaires ................... 91 2.5. Représentation schématique............................................................................. 93 2.6. Entretiens ......................................................................................................... 95 2.6.1. Cécile Cau, commissaire....................................................................................... 95 2.6.2. Stéphane Bureaux, scénographe ........................................................................... 97 2.6.3. Entretien avec Christophe Spotti, chef de projet .................................................. 99 2.6.4. Julie Rothhahn, designer exposée ......................................................................... 99 2.6.5. François-Xavier Ballery, designer exposé .......................................................... 100 Annexe 3. Histoire des formes de demain................................................................... 103 3.1. Présentation de l’exposition ........................................................................... 103 3.2. Sélection de vues de l’exposition ................................................................... 105 3.3. Description de la visite et commentaires ....................................................... 111 3.4. Application de la grille de critères à l’analyse des commentaires ................. 157 3.4. Représentation schématique........................................................................... 159 3.5. Entretiens ....................................................................................................... 161 3.5.1. Jeanne Brun, commissaire .................................................................................. 161 3.5.2. Noémie Bonnet-Saint-Georges, Eric Bourbon, scénographes ............................ 162 Annexe 4. Le showroom de la VitraHaus .................................................................. 165 4.1. Présentation de l’exposition ........................................................................... 165 4.2. Sélection de vues de l’exposition ................................................................... 167 4.3. Description de la visite et commentaires ....................................................... 175 4.4. Application de la grille de critères à l’analyse des commentaires ................. 211 4.5. Représentations schématiques ....................................................................... 213 Annexe 5. Sous pression, le bois densifié ................................................................... 225 5.1. Présentation de l’exposition ........................................................................... 225 3 4.2. Sélection de vues de l’exposition ................................................................... 227 5. 3. Description de la visite et commentaires ...................................................... 233 5.4. Application de la grille de critères à l’analyse des commentaires ................. 245 5.5. Représentation schématique........................................................................... 247 5.6. Entretiens ....................................................................................................... 249 5.6.1. Dominique Forest, commissaire ......................................................................... 249 5.6.2. Jean-François Dingjian (Normal studio), scénographe....................................... 250 Annexe 6. Liste et résumés des entretiens menés à visée exploratoire ................... 253 6.1. Alain Gislot et Édith Bricogne, centre culturel ARCADE, Sainte-Colombe-enAuxois ........................................................................................................................... 253 6.2. Christine Colin, ministère de la Culture et de la Communication, Paris ............... 253 6.3. Anne-Marie Boutin et Aude Vuillier, APCI, Paris ................................................ 254 6.4. Michel Bouisson, VIA, Paris ................................................................................. 255 6.2. Florence Lamblin, le lieu du design, Paris............................................................. 255 6.4. Éloi le Metayer, designer, Paris ............................................................................. 256 6.7. Frédéric Beuvry, designer, Paris ............................................................................ 256 6.8. Adrien Rovero, designer, Renens, Suisse .............................................................. 257 6.9. Jennifer Thiault, ministère de la Culture et de la Communication, Paris .............. 258 6.10. Constance Guisset, designer, Paris ...................................................................... 258 6.11. Juliette Pollet, CNAP, Paris ................................................................................. 259 Annexe 7. Corpus des résultats du chapitre 5 .......................................................... 261 Annexe 8. Liste des expositions de design citées dans la thèse ................................ 273 Annexe 9. Sélection d’expositions organisées en France entre 2010 et 2015 ......... 281 8.1. Expositions de type A : présentation de projets innovants sur le plan social ou scientifique .................................................................................................................... 281 8.2. Expositions de type B : présentation à caractère thématique principal ................. 283 8.3. Expositions de type C : présentation qui propose une approche comparative....... 286 8.4. Expositions de type D : présentation qui adopte une démarche historique ........... 288 8.5. Expositions de type E : présentation qui met en valeur un auteur ......................... 291 Table des figures ......................................................................................................... 297 4 Note liminaire Cette note vise à faciliter la lecture de ce cahier d'annexes en explicitant les choix formels : • Les expositions analysées dans la thèse sont présentées en annexe de 1 à 5. Pour chacune d’entre elles, une présentation synthétique figure en tête de l’annexe. Les rubriques présentées sont issues de la base de données numérique qui a permis la recension et la collecte d’informations sur les expositions de design tout au long de la recherche. • Dans chaque description de visite d'exposition, sont renvoyés en note de bas de page : - le nom des œuvres, ainsi que l'ensemble des informations figurant sur le cartel - le contenu intégral des textes d'accompagnement La typographie (à l'exception de la police de caractères) et les signes de ponctuation ont été reproduits à l'identique des textes originaux présentés dans l’exposition. C'est pourquoi le nom des œuvres est parfois en italique et certains titres en majuscules. • La partie surlignée grisée dans le texte des descriptions signale la partie de texte concernée par le commentaire qui figure en partie droite du texte sur fond bleu encadré. Pour bien distinguer les commentaires de la chercheur-visiteur, la police de caractère utilisée est différente de celle de la partie descriptive. • Crédits photographiques : © Brigitte Auziol 5 6 Annexe 1. Momentané 1.1. Présentation de l’exposition Les rubriques présentées sont extraites de la base de données numérique qui a permis la recension et la collecte d’informations sur les expositions de design tout au long de la recherche. Dates Institution responsable de la production Lieu Adresse 26.04.2013 - 01.09.2013 Musée des Arts Décoratifs Type de lieu Type principal Mots clés Présentation synthétique Musée d’arts décoratifs E Rétrospective, monographie, designers L'exposition présente une sélection des productions des frères Bouroullec depuis 1997. L'exposition est organisée en trois parties qui présentent successivement des créations en lien avec l'univers du bureau, des réalisations modulaires monumentales et des productions destinées à l'environnement domestique. Dominique Forest, conservatrice en chef du musée des Arts Décoratifs de Paris (département moderne et contemporain), assistée de Marianne Brabant, assistante de conservation Commissaire(s) Scénographe(s) Graphisme Surface Designer(s) exposé(s) Partenaires Ressources et documents consultés Musée des Arts Décoratifs de Paris - Grande nef Paris, France Ronan et Erwan Bouroullec, assistés de Felipe Ribon, Fanny Morère, Claire Lavabre et Philippe Thibault, Montserrat Alvarez et l’ensemble du studio Eric and Marie 1000 m2 Ronan et Erwan Bouroullec Mutina, Vitra, Gerriets, Kvadrat, Paris Première, L’Oeil, L'Express Styles Bouroullec, R., & Bouroullec, E. (2013). Ronan & Erwan Bouroullec : drawing. (C. Windlin & Musée des Arts Décoratifs (Paris), Éd.). Zurich, Suisse: JRP/Ringier. Bouroullec, E., Bouroullec, R., & Koivu, A. (2012). Ronan and Erwan Bouroullec : works. Londres, UK : Phaidon. Centre Pompidou-Metz (Éd.). (2012). Ronan & Erwan Bouroullec : Bivouac. (B. Fisher, E. Landon, M. Phéline, & R. Temperini, Trad.). Metz, France : Centre Pompidou-Metz. Fèvre, A.-M. (2013, mai 1). Les frères Bouroullec, un grand moment. Libération. (En ligne, consulté le 18.10. 2018) : https://next.liberation.fr/design/2013/05/01/les-freres-bouroullec-ungrand-moment_900230 Gaszi, M. (2013, mars 15). Les frères Bouroullec en apesanteur. Le Monde. Dépliant de l'exposition Momentané (En ligne, consulté le 18.10.2013) : http://madparis.fr/IMG/pdf/Flyer_Bouroullec_16-04_BD.pdf Ronan et Erwan Bouroullec. Momentané (En ligne, consulté le 18.10. 2013) : http://www.lesartsdecoratifs.fr/francais/musees/musee-des-artsdecoratifs/actualites/archives/arts-decoratifs-et-design/ronan-et-erwanbouroullec/ 7 8 1.2. Sélection de vues de l’exposition Figure 1. Momentané. Entrée de l’exposition. Figure 2. Momentané. Salle A1. 9 Figure 3. Momentané. Le rideau modulaire central, salle A. Figure 4. Momentané. Salle A2. 10 Figure 5. Momentané. Salle B. Figure 6. Momentané. Salle B : série de cadres. 11 Figure 7. Momentané. Salle B : dispositif de lecture. Figure 8. Momentané. Salle B : six écrans vidéo. 12 Figure 9. Momentané. Salle C : alcôve C2. Figure 10. Momentané. Salle C : vitrine V2. 13 Figure 11. Momentané. Salle C : ensemble de photographies (P3) consacrées à la conception et à la fabrication de la gamme Steelwood. Figure 12. Momentané. Salle C : alcôve C3. 14 Figure 13. Momentané. Salle C : côté droit de l'alcôve C5. Figure 14. Momentané. Salle C : côté gauche de l’alcôve C5. 15 16 Texte de Cornel Windlin tiré du livre Drawings (2013). Zürich, Suisse : Jrp/Ringier (Traduction de l’anglais Julie Sage) « La première fois que j’ai rencontré Ronan et Erwan Bouroullec, ils dessinaient. En fait, l’un d’eux dessinait, poliment engagé dans une conversation, tandis que l’autre était assis là, absolument silencieux. Lorsqu’ils partirent, ils laissèrent derrière eux le dessin. Ce n’était qu’un gribouillage impromptu au dos d’une brochure quelconque, mais cela a retenu mon attention. Je l’ai conservé, bien plus tard je m’en suis servi pour la couverture d’un livre et je suis encore en sa possession. Lorsqu’ils me proposèrent de composer un livre à partir de leurs dessins, je repensai à notre première rencontre. Depuis ils sont devenus des designers célèbres dans le monde entier et ils n’ont eu de cesse d’intégrer ces dessins à leurs projets photographiques et numériques pour des expositions, des installations, des livres et des catalogues, des applications IPad et même des montages publicitaires pour leurs créations. Mais je ne pouvais pas imaginer. Je ne pouvais pas imaginer le nombre de carnets de croquis qu’ils avaient réalisés durant toutes ces années, et encore moins le soin avec lequel ils les avaient catalogués et archivés dans des classeurs bien ordonnés, regroupant ainsi toutes ces feuilles volantes rangées minutieusement dans des boites d’archives. Je ne pouvais pas imaginer combien cette pratique fut importante pour eux et dans quelle mesure elle avait toujours été au cœur même de leur collaboration. Et je pouvais encore moins imaginer la manière dont j’allais concevoir ce livre. Alors que j’examinais avec soin ces centaines de cahiers et ces piles de feuilles, je m’efforçais de comprendre ce que j’étais en train de découvrir. J’essayais alors de distinguer certains dessins de centaines d’autres presque semblables, mais pas tout à fait. Et même pas du tout. Or il ne s’agissait pas non plus de créations compulsives nées d’un seul esprit, mais de deux, et le travail de compilation et d’édition aurait pu être intimidant. Or les dessins furent si méticuleusement préparés que ce fut tout le contraire. Je découvris alors une toute nouvelle dimension de leur travail : là où les frères Bouroullec se laissent aller au jeu et à l’exploration, ils demeurent disciplinés. Ils sont même extrêmement organisés. Ne connaissant pas précisément leur méthode de travail, je ne peux que deviner le rôle de cette pratique ininterrompue dans l’ensemble de leur œuvre. Il est certain que le dessin est une activité précieuse pour les frères qui, sans cesse, la nourrissent et la développent et dont les résultats sont collectionnés, étudiés, utilisés et archivés. A la fois ludiques et sérieux, ces dessins oscillent entre abstractions formelles et oniriques, exercices sur la texture, résolutions de problèmes techniques, dessins automatiques, sobres calculs de coût et gribouillages personnels. Et en l’espace de quelques feuilles ils explorent encore et encore. C’est ainsi que le design bizarre d’une chaise fait apparaitre la dimension insolite et sans limite de l’univers Bouroullec. Je devine comment le dessin peut leur offrir un refuge éphémère loin des réalités de la vie quotidienne et en quoi il peut être une échappée belle face aux contraintes imposées par la production industrielle et par les normes commerciales. A la fois individuel, personnel et intime, le dessin est le socle de leur collaboration et il déroule ainsi un fil conducteur unique à travers l’ensemble de leur œuvre. Toutefois, la part exacte du dessin dans leur technique de travail demeure secrète. La raison d’être des dessins qui figurent dans ce livre et leur fonction – si toutefois il y en a une - restent volontairement inexpliquées. Il m’est arrivé souvent de n’avoir qu’une vague idée de ce que je regardais et de me trouver néanmoins attiré et fasciné par tous ces croquis. Ceux qui connaissent déjà le travail de Ronan et Erwan Bouroullec retrouveront dès les premiers dessins ce qui est devenu par la suite emblématique de leur création. Même si d’autres dessins peuvent sembler en rupture avec le reste de l’œuvre ou encore demeurer profondément énigmatiques. C’est justement ce qui, pour moi, constitua tout le plaisir de feuilleter cette collection inépuisable de carnets : ne pas vraiment savoir ce que je regardais, ne pas être capable de lire et de comprendre ce que j’avais entre les mains, mais être plutôt émerveillé par l’incroyable singularité de leur univers. Voilà des années que les deux frères sont inextricablement engagés dans une création à quatre mains. Bien souvent ils sont en désaccord ce qui, parfois même dans la véhémence, semble nourrir leur travail. Ils ont comparé le design à des activités telles que la musique ou encore la cuisine et, à mon tour, je pense à leurs dessins en ces termes. Le monde nous apparait sous un jour nouveau grâce à Ronan et à Erwan, et ces dessins nous donnent une idée de ce à quoi cet autre monde pourrait ressembler. Il me semble que ces pages de dessin dévoilent bien plus sur leur univers que leurs productions finies, et j’en découvre encore une autre facette. Ces dessins font vivre leurs idées dans une splendeur disparate avant qu’elles ne soient traduites, ajustées, communiquées, adaptées et transformées en un objet concret. Ici les idées sont encore pures, brutes et libres des contraintes du réel. Ce sont des rêveurs, et leurs rêves sont très beaux. Ils sont peuplés de curieux personnages, de surprises, d’inventions, de trouvailles, de détours et d’embardées inattendues. Ce sont des rêves qui se racontent selon des montages irréguliers, des développements délicats, des répétitions maniaques et des raffinements obsessionnels. Leurs rêves sont également baignés de poésie et d’optimisme sauvage, de chaleur, de tendresse et de générosité. Ils n’ont pas beaucoup changé depuis la première fois que je les ai rencontrés il y a de cela neuf ans. Si toutefois ils parlent, c’est toujours tout doucement mais ils restent aussi alertes et astucieux. J’ai retrouvé leur parfaite courtoisie conjuguée à un sens de l’humour décapant. Et ils dessinent toujours et sans relâche. Ce livre pourrait être le premier d’une longue série à l’image de leurs carnets de croquis qui, un volume après l’autre, sont de purs réceptacles de merveilles. Merveilleux. ». 51 52 1.4. Analyse des commentaires 1.4.1. Indexation des commentaires par la chercheur-visiteur Commentaires n° Contenus d’ordre intentionnel 1 Effet psychologique (solennité). Intention : impressionner. 2 Recherche de connivences. Positionnement élevé en matière d’interaction culturelle. Intention : séduire, distinguer. 3 Informer, surprendre, montrer l’envers du décor. 4 Informer, distinguer. 5 Laisser libre, ouvrir des possibles. Faire confiance. 6 Aménager, bousculer. Prendre des initiatives (architecturales). 7 8 9 10 11 Surprendre, imposer. Bouleverser. Construire un univers propre. Impressionner. Créer un univers de recueillement, une ambiance. Convoquer des archétypes (sacré). Induire une façon de visiter (par mimétisme). Objectifs Caractéristiques de l’intention Impressionner, créer une ambiance. Documenter. Séduire, créer un sentiment d’appartenance. Informer, documenter, révéler. Informer, préciser. Produire de l’indéterminé. Ouvrir le champ des possibles. Aménager, bouleverser, transformer l’environnement. Enseigner par l’exemple. Délivrer un message sous le message. Exemplifier/organiser l’espace pour faire découvrir des fonctions. Choisir des stratégies communicationnelles. Minimiser l’importance du texte. Prioriser l’objet en situation et son langage. A A H E E Induire une façon de visiter. E D Adopter une stratégie pédagogique. G Faire des choix de communication. G Figure 15. Momentané. Tableau d'indexation des commentaires n° 1 - 11. 53 A Construire. Interpeller. Annoncer. Créer une intrigue. Soutenir la motivation. Impressionner, annoncer, susciter la curiosité. Créer une intrigue. E Commentaires n° 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 Contenus d’ordre intentionnel Magnifier les productions. Mettre en valeur par la présentation. Faire accéder au statut d’œuvre artistique (les modules sur les présentoirs perdent leurs principes fonctionnels). Rechercher l’élégance. Adopter une démarche esthétisante. Choisir une stratégie pédagogique/ présenter les fonctionnalités. Créer la frustration pour susciter le désir. Annoncer. Apprendre la patience et la durée. Initier une structure d’intrigue. Motiver. Distinguer l’échantillon et la forme. Traiter séparément pour faire comprendre. Construire une stratégie. Fournir l’explication écrite comme une potentialité à usage facultatif. Être exhaustif et précis. Laisser libre. Surprendre. Signifier par la rupture (ici la luminosité). Classer, informer. Utiliser tout l’espace. Induire par le traitement du décor. Adopter une démarche esthétisante. Adopter une démarche éducative par imprégnation. Choisir une perspective didactique. Faire des postulats sur les attitudes du visiteur. Créer les conditions de mise en situation et de découverte. Ménager des dispositifs signifiants, expérimenter. Objectifs Caractéristiques de l’intention Mettre en valeur les objets. Faire des choix esthétiques. B Adopter un parti pris esthétique. B Agir sur la motivation du visiteur. D Agir sur la motivation. D Adopter une stratégie. G Adopter une stratégie pédagogique. Agir sur la motivation. G Produire des effets, influencer. E Mettre en valeur les objets. B Expliquer, préciser. Adopter une démarche didactique. A Créer des situations expérimentales. Choisir une approche éducative. G Figure 16. Momentané. Tableau d'indexation des commentaires n°12 - 21. 54 Commentaires n° 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 Contenus d’ordre intentionnel Pratiquer, expérimenter, s’approprier. Adopter un point de vue pragmatique. Différencier les dispositifs de présentation de productions identiques. Pratiquer les redondances. Laisser le champ libre à des initiatives. Ouvrir les possibles par les dispositifs scéniques. Donner aux productions exposées un double statut (ici et maintenant et en général). Adopter une stratégie visant à faire comprendre. Construire un rythme de visite. Permettre des temps de repos. Utiliser le matériel d’exposition de manière fonctionnelle. Distinguer les espaces pour les rendre signifiants. Faire de la lecture une possibilité. Donner la priorité aux objets et aux images. Laisser une liberté d’aménagement au public. Ouvrir, ne pas contraindre. Accepter des modifications susceptibles de perturber des choix scénographiques. Rechercher une certaine confusion. Proposer un défilement simultané d’images. Faire comprendre que voir c’est choisir. Répéter. Être redondant pour tenter de signifier l’essentiel. Adopter des stratégies de présentation qui imposent ou conditionnent fortement le regard. Influencer par la création de situation. Jouer sur les ruptures. Objectifs Caractéristiques de l’intention Soutenir la motivation. D Rythmer un parcours. F Laisser choisir. H Expliciter. Adopter un principe didactique. G Introduire un rythme. F Faire des choix didactiques. Créer un rythme. Hiérarchiser les médias. Documenter. A Permettre des initiatives pour le public. Laisser choisir. H Ouvrir des pistes explicatives. Hiérarchiser les médias. A Faire des choix didactiques. G Orienter le regard. Créer un rythme. F Figure 17. Momentané. Tableau d’indexation des commentaires n°22 - 32. 55 G Commentaires n° 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 Contenus d’ordre intentionnel Objectifs Construire du sacré. Instaurer une ambiance par un cadre construit. Ménager des rythmes dans les temps de parcours. Structurer l’espace. Signifier ce que les choix du dispositif permettent. Adopter un point de vue non directif. Laisser libre les interprétations. Faire des choix de présentation. Adopter un point de vue didactique. L’unité et la figure. Créer une ambiance. Traiter le texte de manière secondaire. Rythmer le parcours. Offrir des possibilités au visiteur d’investir le dispositif. Faire du visiteur un élément agissant du dispositif d’exposition. Produire des changements d’attitude. Créer du lien. Laisser place à l’imprévu. Découvrir. Rythmer les parcours. Proposer une potentialité d’appropriation. Construire des régularités, des symétries. Informer par le dispositif. Rythmer les parcours. Produire des répétitions, des redondances et des décalages. Construire des univers par les dispositifs. Susciter des analogies, des identifications par ressemblances. Tenir compte des contraintes du lieu. Rythmer le parcours en jouant sur la luminosité. Caractéristiques de l’intention E Ménager des rythmes. Structurer l’espace. Orienter le parcours. Laisser une liberté de choix. F H Expliquer, adopter un point de vue didactique. Expliquer. A Impliquer, distraire. I Impliquer. Créer du lien. D Non classé : visite Bouroullec. Rythmer le parcours. - A F Rythmer le parcours. F Rythmer. Mettre en valeur les productions. Faire comparer. Faire des choix didactiques. B Faire avec le contexte. Rythmer le parcours. Figure 18. Momentané. Tableau d'indexation des commentaires n°33 - 47. 56 F G E F Commentaires n° 48 Contenus d’ordre intentionnel Objectifs Créer des ambiances à partir des œuvres. Signifier le cadre général. 49 Expliquer par l’image. Donner à celle-ci la tâche de faire comprendre la fabrication. Mettre en valeur les objets. Créer des ambiances. Faire des choix didactiques. Mettre en valeur les médias. Mettre en valeur le travail des designers. Hiérarchiser les médias. Bousculer les attentes. Produire des effets d’ambiance. 49 bis 50 51 52 53 54 55 56 57 Mettre en scène professionnellement les designers. Donner la priorité à l’image sur le texte. Adopter une présentation de type catalogue. Éviter l’évocation d’intérieur de maison. Créer un désordre de surface pour induire la recherche d’un ordre sous-jacent. Lequel ? (Principes et choix de création) Adopter une démarche didactique par décomposition des assemblages de l’assise (point de vue du plan). Leçon de choses. Laisser des explications dans l’ombre. Faire le choix de ne pas tout expliquer. Basculer les représentations en faisant le choix des contradictions dans le dispositif (cadre, installation des mobiliers). Suggérer des interprétations (l’oiseau). Rompre le cadre traditionnel des dispositifs d’exposition des objets et des mobiliers. Construire des arrangements systématiques dans une perspective didactique. Caractéristiques de l’intention B C G B Didactique démonstrative. Faire des choix didactiques. G Indétermination. Documenter, expliquer. A Produire des effets d’ambiance E Introduire une dimension ludique. Mettre en valeur les productions, surprendre. Répéter. Créer un rythme. Construire une stratégie didactique. Figure 19. Momentané. Tableau d’indexation des commentaires n°48 - 57. 57 G I B G Commentaires n° Contenus d’ordre intentionnel Objectifs 58 Souligner le double statut des étagères. Intention didactique. 59 Adopter une écriture poétique. Suspendre, amuser. 60 Relier. Donner à voir et à comprendre. 61 Médiatiser l’œuvre, très secondairement les designers. 62 Construire des ruptures entre le cadre et la disposition. 63 Adopter des formes redondantes pour amplifier un message. 64 Présenter le caractère ludique de la création. 65 Démarche didactique par assemblage des pièces d’une chaise. 66 Conforter la présentation en fournissant des précisions. Mettre en valeur les objets. Laisser libre choix. Introduire une dimension ludique, distraire. Juxtaposer les présentations. Mettre en valeur les objets et les designers. Mettreen valeur les objets. Construire une stratégie pédagogique. Introduire une dimension ludique. Opérer des choix didactiques. Mettre en valeur les objets. Hiérarchiser les médias. Préciser. Caractéristiques de l’intention Figure 20. Momentané. Tableau d'indexation des commentaires n° 58 - 66. 58 B I G B B G I G A 1.4.2. Application de la grille de critères à l’analyse des commentaires Code du critère A B C D E Énoncé du critère Liste des n° de commentaires Nombre de commentaires classés de manière prioritaire Nombre de commentaires classés de manière secondaire Nombre total de commentaires Documenter, expliquer, préciser 2 - 3 - 4 - (19) 20 - 28 - 30 37 - 38 - (43) 53 - 66 10 (2) 12 Mettre en valeur les objets 12 - 13 - 19 22 - 23 - (43) 44 - 48 - 51 (52) - 54 - 56 (58) - 61 - 62 (65) 12 (4) 16 49 bis - (61) 1 (1) 2 6 (5) 11 8 (5) 13 8 (10) 18 16 (6) 22 5 (5) 10 4 (6) 10 Mettre en valeur les designers Impliquer, captiver, soutenir la motivation Configurer le cadre, produire des effets d’ambiance F Rythmer, baliser un parcours G Opérer des choix didactiques H Ménager des libertés I Introduire une dimension distractive (2) - (5) - 9 - 14 - 15 - 22 - (32) - 33 - (39) - 40 - (45) 1-6-7-818 - 33 - (39) (45) - 46 - (47) - (48) - (51) 54 (5) - (7) - (9) (18) - 23 - 26 (27) - (29) (32) - 34 - 35 (39) - 42 - 43 (45) - 47 - (57) (3) - 10 - 11 (13) - 16 - 17 (20) - 21 - 25 27 - 31 - (37) 45 - 49 -50 - 52 - 57 - (58) - 60 - 63 - (64) - 65 5 - (17) - 24 29 - 36 – (51) (54) - (55) - 58 - (62) (9) - (26) - (29) - (33) - (34) 39 -(51) - 55 59 - 64 41 non placé (visite Bouroullec) Figure 21. Application de la grille de critères à l’analyse des commentaires de l'exposition Momentané. 59 60 1.5. Représentations schématiques Figure 22. Momentané. Parcours de la chercheur visiteur. Éch. 1 : 180. 61 Figure 23. Momentané. Repérage des occurrences d’éléments modulaires. Éch. 1 : 180. 62 Figure 24. Momentané. Repérage des surfaces constituées du module Pico. Éch. 1 : 180. 63 Figure 25. Momentané. Repérage des occurrences d'objets. Éch. 1 : 180. 64 Figure 26. Momentané. Repérage des occurrences d'assises. Éch. 1 : 180. 65 66 1.6. Entretiens 1.6.1. Dominique Forest, commissaire Conservatrice en chef au musée des Arts Décoratifs de Paris (département moderne et contemporain). Entretien réalisé au musée des Arts Décoratifs, Paris. Le mardi 22 Octobre 2013 à 17h00 : 40 minutes. Résumé : Dominique Forest explique qu’une forme de collaboration s’est mise en place entre les frères Bouroullec et l’équipe du musée. Les designers ont eu carte blanche pour l’installation et la scénographie et pu choisir les pièces montrées. Elle souligne la pertinence de l’utilisation par les deux designers du potentiel de l’espace du musée : ce ce qui confère selon elle ce caractère spectaculaire à l’exposition. Elle rappelle que son intention en tant que commissaire était de montrer, d’expliquer le processus créatif par différents moyens avec la perspective pédagogique qui est celle de l’institution. Cette volonté didactique différencie cette exposition des autres rétrospectives organisées à propos du travail des Bouroullec. Pour qualifier l’ambiance particulière de cette exposition, elle évoque une sorte d’aspect magique, de côté mystérieux. Elle nous fait remarquer que l’agencement thématique proposé permet aux visiteurs de prendre le temps de contempler, de circuler assez librement, sans contrainte de sens de visite paraît la plus adéquate. Extraits du verbatim de l’entretien : • « Donc, là on pouvait être sous forme de monographie, ce qui n’est pas forcément le cas quand on fait des expos dans les cent-cinquante m2 de notre galerie d’actualité. Donc, là l’optique générale, c’était […] monographique et quinze ans de création puisque ça correspondait à leur période d’activité. ». • « Parce qu’on est un musée d’arts décoratifs, on est un musée de design, on a un rôle par rapport à l’enseignement, on a un rôle par rapport aux écoles qui est pas forcément le même dans un musée des Beaux Arts, où dans le cas de Metz qui est un musée d’art contemporain. […]. Si on voulait en savoir plus, on regardait tous les cartels, il y avait beaucoup de choses à lire quand même. ». • « Ce qui était curieux, c’est qu’il y avait à la fois des zones de détente, puisque le tapis ... on pouvait se coucher dessus, on pouvait discuter et en même temps quand on était là, il y avait une ambiance où les gens au contraire, étaient assez recueillis. […]. Oui, une espèce de magie de tout ça qui a très bien marché. ». • « On voulait absolument que, ce qui n’était pas du tout évoqué dans les deux autres expos, qui était tout le travail antérieur, donc tout le côté maquette, tout le côté dessins originaux, on le voit. […]. ». 67 • « […] ce n’était pas les originaux non plus alors que dans l’autre partie, on voulait montrer les dessins originaux. […]. Alors à la fois, le dessin mais aussi le support, c’était intéressant de voir que, […] ils pouvaient être faits sur un sac, par exemple, dans les avions, voyez, ce que l’on récupère dans les avions, sur un petit bout de papier. Donc le dessin est partout. Alors que dans le mur de reproduction des dessins, ils étaient tous au même format, sur le même papier. Là, vous aviez une interprétation du dessin presque. Parce que le dessin lui-même à l’origine, il peut être sur des carnets impeccables mais il peut être, ce que l’on montrait de l’autre côté dans un petit croquis fait à la sauvette sur un carnet ou une chose de récupération. ». • « […] on ne voulait pas que ça soit montré comme dans une boutique. Donc, pas que l’objet fini, parfait et voilà, on s’en sert et tout est bien. […] surtout de se différencier d’une boutique, on n’est pas là pour aller au BHV quand on vient chez nous. ». • « Je pense, d’abord que ce qui fait le côté très spectaculaire de ça, c’est que nous on est un lieu très atypique et très ingrat avec notre nef qui fait vingt mètres sous plafond et là on était à douze mètres avec leur tente, […] c’est curieux, parce qu’un défaut s’est transformé en qualité par rapport à leur travail. […]. Donc, il y a eu une espèce de conjonction entre ce lieu qui est particulièrement atypique et ingrat, mais qui, avec une oeuvre comme la leur et en particulier, l’idée des grandes cloisons, tout d’un coup, c’était presque un lieu idéal […]. ». • « Je pense que c’était pas du tout indigeste. Si on voulait en savoir plus, on regardait les cartels, il y avait beaucoup de choses à lire quand même. […]. On pouvait à la fois comprendre et pas non plus être assommé de texte. ». • « C’est à dire qu’eux-mêmes nous avaient fourni une matière ensuite, nous on a écrit nos textes et après ils les ont relu. […] c’est très important de le faire comme ça, par ce que je crois que si on le fait nous, […], on se trompe vraiment sur l’intention, sur des choses techniques aussi, on peut se tromper. ». • « […] c’est vrai que dans le design, il y a aussi le phénomène en dehors de son utilité, de sa fonctionnalité, enfin du côté usage, il y a aussi le côté édition, [ ...] le designer, il est aussi dans un processus, il est au début d’une chaine qui ensuite passe par un éditeur, qui passe par un diffuseur, […]. Ce qui n’est pas le cas de l’art plastique. ». • « […] le directeur de Vitra leur en a beaucoup parlé, qu’ils sont à un moment important, qu’ils sont très reconnus. Peut-être justement parce qu’ils sont très reconnus et qu’ils ont déjà une très bonne réputation derrière eux, c’est un peu stressant, parce qu’est-ce qu’on en fait de ça. Qu’est-ce que ça devient, comment on le transforme. ». • « La transmission de ça, passait par les films, donc à la fois avec ces petits films où on les voit dans leur atelier, avec le film, aussi commandité par Vitra où on voit certains projets comme la Vegetal Chair, les bureaux Joyn qui sont développés de A à Z […] on voit comment le projet évolue, mais sans non plus s’appesantir. ». 68 1.6.2. Ronan Bouroullec, scénographe Designer. Entretien réalisé par téléphone. Le 4 Décembre 2013 à 10h00 : 40 minutes. Résumé : Pour Ronan Bouroullec, l’exposition fait partie intégrante de la démarche de projet en design. Déçu la plupart du temps par la manière dont les musées et les éditeurs montrent son travail, il apprécie l’opportunité qui lui est offerte de concevoir la scénographie de l’exposition Momentané. Au delà d’un simple outil de propagande éphémère, c’est une occasion qui lui offre la possibilité d’expérimenter de nouveaux matériaux et de nouvelles échelles en conception dans une perspective plus pérenne. Il veut montrer au public les multiples facettes de son travail ainsi que les différents aspects du processus de création. Attentif aux détails et soucieux du confort du visiteur, il s’adresse à ses sens pour faire comprendre : lors de la visite on peut voir, toucher, éprouver l’effet des productions présentées. Extraits du verbatim de l’entretien : • « L’exposition, au même titre que la photographie et dans certains cas les films mais également les présentations qui sont pas véritablement des expositions, parce que les présentations plus commerciales, par exemple, tout ça m’intéresse […]. Enfin, tout ça pour moi fait partie du projet. Oui, oui, j’ai la sensation d’un projet complet quand j’ai l’impression que l’ensemble de ces données ont été abordées de la meilleure manière. […]. J’aime ça, enfin, je pense que c’est utile et d’autre part, j’ai aussi une passion pour ça. ». • « Je n’aime pas la scénographie pour la scénographie, […] je pense que c’est beaucoup de temps accordé à mettre au point des principes éphémères, […] je n’aime pas trop les solutions éphémères. Ces expositions sont l’occasion pour nous de mettre au point des procédés qui trouveront d’autres applications autres que le simple sujet même d’un endroit particulier ou d’une exposition particulière. Donc c’est en ça que par exemple, nos premiers projets en polystyrène ont vu le jour, à l’origine, c’était pour des raisons de mise en scène d’objets ou de scénographie. Donc, souvent, la scénographie, est appliquée à des recherches de parois, à des recherches d’organisation de l’espace. […]. Donc, on s’est dit que cette tente serait probablement, trouverait probablement une bonne expression dans la nef des Arts Décoratifs de part son gigantisme, de montrer qu’on peut construire avec quasiment rien une chapelle textile. Ca nous semblait être quelque chose d’intéressant, donc les choses ont commencé comme ça, et après de manière très pragmatique, le projet s’est développé entre les contingences techniques, financières, structurelles, des choses assez classiques. ». • « C’est pour ça que l’exposition pour moi est un outil et ça permet de camper des atmosphères, ça permet de, et c’est une manière pour moi d’essayer d’expliquer le monde auquel je crois ou des sensations qu’il est plus facile pour moi de réussir à provoquer ou 69 à produire en rassemblant beaucoup d’objets et en les mettant en scène d’une telle manière. ». • « En fait, moi je déteste les expositions didactiques dans un sens où prend par la main quelqu’un en essayant très précisément de lui expliquer ce que l’on veut lui expliquer. J’aime le fait d’être didactique, mais je n’aime pas les expositions didactiques, […]. Je crois beaucoup au fait d’être didactique mais de manière atmosphérique, c’est à dire d’une manière plus sensuelle, plus, plus physique disons. ». • « Il est aussi de notre rôle d’expliquer pourquoi, on fait ces projets, pourquoi ils prennent cette forme, d’où tout ça vient. […] encore une fois en étant léger, en étant subtil, en étant délicat. Mais je pense que c’est nécessaire de s’expliquer sur les choix, qu’on fait. Donc, dans un sens, c’est d’être un peu baigné au long de cette exposition dans nos recherches, donc ça permet de faire sentir ça.». • « On pouvait s’installer et comprendre, toucher, vérifier, parce que là c’est très théorique tant qu’on ne s’est pas assis et qu’on a compris le rôle d’une paroi, qu’est-ce que ça provoquait, quelles sensations ça génère. ». • « […] nos expositions sont des... enfin, c’est presque un cirque, ça se déplace, ça change de forme, les tours peuvent changer mais ... Le lieu a une influence bien sûr sur la manière dont les choses sont disposées, sur une forme d’imaginaire que le lieu provoque chez nous mais nos expositions sont pensées un peu comme nos objets c’est-à-dire qu’il faut que ça marche. ». • « Là aussi dans un but assez didactique d’expliquer qu’à la fin tout ça ne sort pas d’un chapeau. C’est une maturation lente, voilà. ». • « […] pour moi les expositions, oui, c’est presque un outil de propagande, […]. ». • « On décide de la manière dont on veut être montrés, de la manière dont tous les objets sont photographiés. J’aime cette maitrise complète. Pour moi, c’est une question de, c’est ce que je disais auparavant, le projet, c’est ça, c’est cette globalité de la bonne solution à la bonne photographie, à la bonne exposition, à la bonne distribution. ». • « C’est à dire que moi, je suis perpétuellement maladivement insatisfait. J’ai aussi besoin, d’essayer de comprendre pourquoi je suis content mais je suis pas satisfait. C’est lié à des choses objectives de millimètres, de détails, ou d’ordre plus général où à la fin ... Je pense que l’exposition « Momentané » était bien, donc la prochaine devra être beaucoup mieux. Et donc, chaque projet est l’occasion, enfin, ça doit être analysé, un peu déconstruit. Marcher un peu dans l’exposition, comprendre physiquement ce qui se passe, voir les gens déambuler, tout ça, ça me sert de manière très pragmatique […]. […] je jouais un rôle de gendarme vis à vis du musée en disant qu’il devait jouer leur rôle. ». • « C’est une exposition qui a nécessité beaucoup d’attention, de travail, qui est assez couteuse pour les visiteurs, je crois que c’était 8 ou 9 euros. Enfin, pour moi, c’est juste une question presque de politesse que de jouer son rôle et de la montrer sous son meilleur angle. ». 70 • « C’est à dire que l’objectif de cette mise en scène, c’était de réussir à traduire ce qui réunit nos sujets qui sont multiples, c’est à dire, oui la mise en scène, oui le confort, oui le grandiose, oui le minuscule, oui le dessin, oui l’artisanat, oui l’industrie, enfin tout ça. Effectivement, c’est un peu comme une recette de cuisine à la fin, c’est à dire, c’est un grand plat dans lequel où il était important pour nous que tous les ingrédients qui le composent soient lisibles mais d’une manière assez organique et pas du tout, mécanique. » 71 72 Annexe 2. Design sur un plateau 2.1. Présentation de l’exposition Les rubriques présentées sont extraites de la base de données numérique qui a permis la recension et la collecte d’informations sur les expositions de design tout au long de la recherche. Dates Institution responsable de la production Lieu Adresse Type de lieu Type principal Mots clés Présentation synthétique Commissaire(s) Scénographe(s) Graphisme Surface Designer(s) exposé(s) Ressources et documents consultés 06.10.2011 - 14.01.2012 Centre National Interprofessionnel de l’Économie Laitière Milk Factory Paris, France Galerie d'entreprise C Commande, usages, culinaire L'exposition présente les créations de designers interrogés sur le renouvellement de l'usage du plateau de formage auprès des jeunes consommateurs. Les plateaux présentés témoignent de la diversité et de la richesse des usages autour de la consommation de formage vus par ces designers. Cécile Cau, journaliste culinaire Stéphane Bureaux Ich & Kar 80 m2 5.5 designers, François-Xavier Balléry, Stéphane Bureaux, Germain Bourré, Claudio Collucci, Julie Rothhahn, Ich & Kar. Catalogue de l'exposition design sur un plateau (En ligne, consulté le 15.03.2012) : https://www.ichetkar.fr/design-sur-unplateau/ Site de la Milk Factory (En ligne, consulté le 12.11.2011) : http://www.lamilkfactory.com 73 74 2.2. Sélection de vues de l’exposition Figure 27. Design sur plateau. Table 1 : propositions de François-Xavier Ballery. Figure 28. Design sur un plateau. Table 1 : cartel d’une des propositions de François-Xavier Ballery. 75 Figure 29. Design sur un plateau. Table 2 : propositions de Stéphane Bureaux. Figure 30. Design sur un plateau. Table 3 : propositions de Claudio Collucci (à droite) et des 5.5 designers (à gauche). 76 Figure 31. Design sur un plateau. Table 4 : propositions de Julie Rothhahn. Figure 32. Design sur un plateau. Table 4 : proposition de Germain Bourré. 77 78 Textes des panneaux de présentation des designers P FXB FX Ballery. François Xavier est tombé dedans à 19 ans. Trouvant dans le design le moyen de raconter des histoires. Le pique-nique, le champagne, le pot au lait, le verre à Bourgogne, le coulant au chocolat sont tous repassés dans ses souvenirs gourmands ces dix dernières années. Lui qui tend vers un design pratique, évident et élégant, en a fabriqué de nouvelles images pour les dix prochaines. Souvenirs de fromage. « Dès le matin, ça ne me fait pas peur car il m’est arrivé de petit-déjeuner au fromage … Jurassien, je suis habitué depuis tout petit aux fabrications de la région, toujours accompagnées de vin jaune. Du coup, au restaurant, je m’offre de nouvelles découvertes. Assez peu fan de ce moment guindé, j’adore par contre le cérémonial d’écoute avec toutes les histoires qu’on nous raconte. A ce moment là du repas, tout le monde a un petit coup dans le nez et ça devrait être me moment le plus détendu. » Le plateau à fromages, fantasmes et réalités. « Je suis toujours assez désolé de voir déambuler au restaurant les chariots qui offrent une scénographie souvent pauvre à cette richesse de formes et de goûts. Or, sur le fond, le plateau de fromages s’avère à la fois cabinet de curiosités et véritable invitation au voyage. » P JR Julie Rothhahn. Julie a 3 H. En oublier un, ce serait omettre une partie de sa personnalité joyeuse, de son regard ludique et de son esprit malin. Pour faire du design, Julie Rothhahn commence par manger. Gourmande et curieuse, elle goûte à tout pour en décortiquer ensuite le sens, ouvrir des pistes de réflexion et apporter à la nourriture, un complément design qui aide à digérer, s’amuser et s’évader. Souvenirs de fromage. « Pour moi le fromage, c’est une attaque par des bouchées fortes. Des choses qui ont du corps. D’emblée, j’aurais tendance à d’abord partir sur du roquefort par exemple ? Mais le Sancerre ayant bercé mon enfance, je aussi très crottin sec ! Sinon, c’est à grignoter toute la journée, en ouvrant le frigo et hop, de fines lamelles à mixer avec de la pâte de coing ou de petits confits. Et je serais limite à rajouter du beurre mais ça c’est vraiment quand c’est la teuf. » Le plateau à fromages, fantasmes et réalités. « Le plateau à fromages, c’est un souvenir de grandes assiettes avec un manche métallique au milieu pour la ville, et à la campagne, des fines cagettes en bois avec un treillage. C’est en tout cas quelque chose de simple, pas trop chichiteux, du registre de la dînette. » P SB Stéphane Bureaux. Comme il vit, Stéphane Bureaux mange design. À table, il se nourrit d’esprit. Il est du genre à avaler à Nancy des gâteaux Prouvé (2004), à saucer avec un pain Bis pétri dans ses méninges (2006) et à goûter là d’une brioche plantée de clous en chocolat (2009). Qualifiant parfois son design de culinaire, Stéphane Bureaux réfute toute spécialisation et préfère se nourrir à la confrontation des disciplines. Souvenirs de fromage. « Pour les 8 ans, j’ai commandé un gros morceau d’Emmental afin d’y planter des bougies. J’adorais ce fromage, ni fort, ni douceâtre, avec ses sphères en creux, comme des billes de vide. Sinon, je garde le souvenir du munster que gamins, on nous envoyer chercher à la ferme dans les Vosges, avec cette odeur tellement forte, dans un univers sombre, on était hyper impressionné ... et un fromage qui arrache ! Un autre souvenir en Corse, où chez le producteur on entendait un vacarme impressionnant : c’était le bruit des mouches ! » Le plateau à fromages, fantasmes et réalités. « Le plateau, ce n’est pas un objet glamour. On est vite dans l’utilitaire et l’objet pauvre alors que paradoxalement, les produits qu’il porte ont énormément d’histoire, de complexité, de sensations, de vivant, bref ils sont tout sauf banals. » P 5.5 5.5 Designers. 4 et 4 qui font 5.5. La Roche-sur-Yon, Nîmes, Caen et Poissy regroupés à Paris pour un design qui veut réinventer notre façon de consommer. Le groupe est gourmand, engagé, optimiste. Une bûche à Noël (2010), oui à condition qu’elle symbolise l’éphémère des banquises. Un glaçon éternel (2009) pour économiser l’eau et quitte à faire la popote, Cuisons nos objets nous-mêmes (2009). A table les 5.5 disent « encore ». Souvenirs de fromage. « Dans le collectif, il y a un ambassadeur des produits laitiers : Antony ! Le trio Livarot, Pont l’évêque et Camembert (au lait cru !!) a fait toute son éducation normande. Défié par son père, Jean-Sébastien a quand à lui, appris à tout manger y compris la croûte. Comme il dit, la croute c’est un peu le gras du pata negra, le meilleur … Pour Claire, le fromage, c’est à la limite sans pain mais jamais sans salade ! reste Vincent … Alors lui, c’est ni en gratin, ni en fondue, et alors l’odeur …Mais il serait quand même pas du genre à faire bande à part pour une tartiflette collective, mais d’été dans un refuge d’altitude. Le plateau à fromages, fantasmes et réalités. « On est fascinés par ces restaurants qui déroulent en fin de repas des montagnes de variétés accompagnés de commentaires avertis sur les origines et les modes de confection. Des moments privilégiés pour la découverte de nouvelles saveurs. C’est alors paradoxalement, que nous proposons un plateau pour conserver le fromage car en réalité, c’est rare qu’il en reste ! ». cinqcinqdesigners.com. 89 P GB Germain Bourré. Germain n’aime pas les sablés. Il n’aime que les « archisablés » (2007). C’est comme ça, tout ou rien en ce qui concerne la question nourrissante. Délicat gourmet, ce designer cuisine le design pour les rencontres et les échanges de créativité qu’il génère. De cet outil de réflexion, il veut donner un éclairage nouveau sur un univers parfois freiné par la force de ses coutumes. Objectif : plaisir du palais. Souvenirs de fromage. « Mon marché hebdomadaire chez le fromager, c’est un engagement vis-à-vis des producteurs. Au milieu des grands incontournables, je glisse une ou deux découvertes de petites productions et parfois une marque complètement régressive… 80% de mes repas sont avec fromage. C’est aussi un moyen de projection sur des savoirsfaire régionaux et des méthodes d’élaboration. Le fromage, c’est ma passion du temps. Une matière qui me nourrit audelà de l’estomac. Une nourriture intellectuelle. » Le plateau à fromages, fantasmes et réalités. « Trouver un objet qui réponde à ma passion de-u fromage et renforce mon côté collectionneur car j’adore avoir un vrai choix de fromages bien sélectionnés. Un objet qui permette de partager sa passion, notamment quand on reçoit. ». germainbourre.com. P CC Claudio Colucci. Si l’on clique sur le J dans colucci-design.com , l’histoire, la philosophie, les projets de ce demiitalien s’écrivent en japonais. Auteur de la transition, Claudio prend la vie à demi-bouchées, en naviguant d’un monde à l’autre le sourire aux lèvres. Nippon ni français, il jubile à décorer restaurants, hôtels et cafés. Colucci fait fondre Mövenpick, craquer Alain Passard et séduit Christofle. Claudio, partenaire de l’entre-deux, navigue entre fantaisie, malice et sensualité. Souvenirs de fromage. « Mi italien, mi-suisse, vivant à moitié en France et à moitié au Japon, je partage mes origines et ma vie entre pays de fromages. Étonnamment, même les Japonais sont dingues de Camembert, de Comté et d’Époisses. Tous sont des pays où l’on boit du vin. Pour moi, parler du fromage, c’est également forcément évoquer le vin. Je suis aussi amateur de fromage que ... de vin. Il m’est impensable de les dissocier l’un de l’autre. Un bon vin se révèle grâce au fromage et vice-versa. ». colucci-design.com 90 2.4. Application de la grille de critères à l’analyse des commentaires Code du critère A B C D E F G H I J Énoncé du critère Documenter, expliquer, préciser Mettre en valeur les objets Mettre en valeur les designers Impliquer, captiver, soutenir la motivation Configurer le cadre, produire des effets d’ambiance Rythmer, baliser un parcours Opérer des choix didactiques Ménager des libertés Introduire une dimension distractive Mettre en valeur l’institution organisatrice Liste des n° de commentaires Nombre de commentaires classés de manière prioritaire Nombre de commentaires classés de manière secondaire Nombre total de commentaires (5) - (7) - (10) 12 - (13) - (15) 1 (5) 6 6 - (7) - (9) - 10 - 11 3 (2) 5 (3) - 5 - (7) - 13 (15) - 16 - 17 3 (4) 7 0 (3) 3 5 (2) 7 (2) - (8) - (12) 14 -16 - 17 3 (3) 6 (6) -7 - (12) (13) - 16 2 (3) 5 (3) - (9) - (7) 12 - 3 - (8) - 11 - (12) - 15 meta 8 1 1 4 - 6 - (13) 2 (1) 3 (5) - 9 - (11 restrictif) - 17 2 (2) 4 Figure 33. Application de la grille de critères à l’analyse des commentaires de l’exposition Design sur un plateau. 91 92 2.5. Représentation schématique Figure 34. Design sur un plateau. Parcours de la chercheur-visiteur. Éch. 1 : 70. 93 94 2.6. Entretiens 2.6.1. Cécile Cau, commissaire Journaliste free-lance spécialisée en gastronomie. Entretien réalisé par téléphone. Le vendredi 1er Juin 2012 à 10h : 50 minutes. Résumé : Cécile Cau explique la variété des tâches qu’elle a dû aborder en tant que commissaire : le choix des designers, du scénographe et le suivi du projet d’exposition jusqu’à l’inauguration. Elle précise que c’est la Milk Factory (par l’intermédiaire de Christophe Spotti, le chef de projet) qui avait la volonté de faire travailler des designers sur le sujet et qui était décisionnaire dans les choix effectués au cours du projet. Elle insiste sur son rôle dans la rédaction de l’ensemble des textes liés au projet de l’exposition : les cartels, les panneaux, le catalogue de l’exposition, les relations avec la presse, elle a eu l’entière responsabilité de la production écrite. Selon elle, l’exposition présente des créations originales et prospectives qui répondent à la volonté de la Milk Factory de se positionner sur de nouveaux modes de consommation du fromage. Elle nous a communiqué le brief qu’elle a donné au designers dont nous présentons ici le texte introductif : « Caprices sur un plateau. Chez les Mursi en Éthiopie, les femmes plateaux appartiennent à une caste supérieure dans la tribu. Redoutables guerriers, les Mursi envisagent la taille de la dot à la largeur de ce disque de pierre, de bois ou d’argile. Ici, il y a plateau et plateau. On distinguera le plateau télé, rendu fameux au Crillon par Jean François Piège, du plateau ondulé ! Avec le « tabulaire, et l’érodé », l’ondulé constitue une des trois formes principales de relief topographique. Loin de l’altiplano, le mot désigne de même en vocabulaire cinématographique l’espace de tournage, et en langage cyclopédique, des pignons en aluminium, titane, acier, ou fibres de carbone... De tournage justement, il est question dans le fromage. Qui veut embêter son voisin « tourne comme une mouche autour d’un fromage ». Mais surtout tourner, retourner un fromage pour son affinage, deux à trois fois par semaine, avant brossage et lavage à l’eau salée. « Fais tourner le plateau », diront aussi les affamés entre la poire et le fromage. Les anglais, eux, finissent leur repas non sur du sucré mais avec du fromage, comme nous faisions nous même au XVIIe, juste après la poire (qui, avec la pomme, était le fruit le plus courant) ! Mais sachons-le, les Japonais eux aussi adorent le fromage (270 t de Boursin et 4000 t de camembert en 2009) .... On n’a plus qu’à leur apporter nos crus sur un plateau. D’aucuns préfèrent au plateau (à fromages), la planche. Non pas ce type féminin plat comme une limande mais plutôt un outil ludique, pratique qui rentrerait dans nos appartements étroits et rentreraient dans l’usage de nos repas de plus en plus morcelés. Brunch, apéro dînatoire, dîner sur le pouce : au from citoyens ! Sur cette planche, l’on ne met pas de voile ; et si on la met au pluriel, ca n’est pas pour fuir sur celles de Deauville. Restons donc sur le plancher des vaches. Non, pas de snow, ni de bois ! La planche on la veut à fromages ! Du fromage de chez Morel. ». 95 Extraits du verbatim de l’entretien : • « […] à partir de cette étude ils voulaient travailler autour de la question du fromage, de ces nouveaux modes de consommation et du coup est venue l’idée du plateau de fromages qui est l’élément, qui permet évidemment d’apporter le fromage à table et faire intervenir des designers qui devaient répondre à ces nouvelles problématiques de consommation jeune, plus mobile, moins formelle, éventuellement intégrant des nouvelles technologies comme certains designers ont répondu. Bon, voilà, l’objectif de la Milk, c’était de parler d’une part du fromage et de ces nouveaux modes de consommation. ». • « […] ceux qui ont répondu l’ont fait vraiment avec un enthousiasme qui m’a moi-même surprise […] la question à la fois du fromage et du plateau leur plaisait vachement. […] il fallait qu’ils aient un intérêt pour les questions alimentaires. Je dirai qu’ils sont tous finalement assez gourmands. ». • « […] je ne m’attendais vraiment pas à ce genre de réponse. […], d’ailleurs j’avais assez peu d’a priori moi même sur ce qu’ils allaient sortir comme plateau de fromage, donc c’était que des surprises et des bonnes surprises […] ». • « […] peut-être qu’ils se sont sentis assez libres en fait, dans ce cadre là d’exposition, ils ont du coup un peu une démarche d’artiste, dans ces cas là, il n’y a pas une contrainte industrielle etc. qui change complètement la donne. Là, c’était, il y a eu carte blanche […]. « […] ils avaient carte blanche sur le cadre et l’expression, un peu moins sur les contraintes financières mais c’était un peu les seules contraintes. ». • « […] enfin mon travail sur le design culinaire, c’est beaucoup un travail de transmission parce que c’est un métier avec une spécificité qui est assez mal connue, du coup, oui, il y a quand même toujours cette volonté de … pas de didactique mais de quand même pas mal expliquer les choses, et à travers les textes d’expliquer au moins les objectifs de la Milk sans que ça soit noir sur blanc mais d’essayer de faire passer le message que voulait faire passer la Milk sur les nouveaux modes de consommation notamment. ». • « Mon profil, c’est journaliste donc du coup, j’ai forcément le sens de la transmission pas forcément la pédagogie mais en tout cas de la transmission et de l’énoncé des sujets de façon assez claire de sorte que ça soit à peu près compréhensible par tout le monde. […] C’est un outil grand public qui ne cherche pas du tout à faire la culture mais qui cherche à plutôt à transmettre et faire de la pédagogie intelligente […].». • « […] c’était à la fois de la communication, de l’écriture, du design, de la mise en relation, de l’interface avec des gens, de l’interview, un peu d’artistique, du concret, de, de l’alimentaire sur lequel, je travaille maintenant quasiment à 100%. Enfin, y avait tout. ». • « Tout est design aujourd’hui, regardez un catalogue d’Ikea, c’est design, un catalogue de mode, c’est design, vous allez au resto, c’est design, enfin tout est design, c’est totalement ridicule et mot design, s’est hyper galvaudé si bien que personne sait ce que c’est et là je trouvais que ça donnait une bonne idée du travail et du rendu et pas de choses différentes, donc tout ce qui fait le travail d’un designer. ». 96 2.6.2. Stéphane Bureaux, scénographe Designer. Entretien réalisé au studio Stéphane Bureaux, Paris. Le mardi 5 Juin 2012 à 9h30 : 40 minutes. Résumé Stéphane Bureaux apprécie son double rôle dans l’exposition en tant que designer exposé mais aussi de scénographe. Lors de la conception de la scénographie, il explique prêter une attention particulière aux visiteurs et se projette dans leur parcours pour tenter de délivrer un message le plus clair possible. Il insiste également sur le soin qu’il porte à chaque détail pour les supports de l’exposition pour créer une ambiance qui mette en valeur les productions présentées. Pour lui, les activités de designer et de scénographe sont complémentaires même si les échelles de travail sont différentes. Il revendique clairement sa motivation pour l’exposition en tant que designer exposé, une occasion selon lui de prendre la parole, d’être reconnu. Extraits du verbatim de l’entretien • « Cécile Cau m’a proposé ce double rôle, puisqu’on se on se connaît quand même pas mal puisqu’on a signé un livre ensemble. Elle m’a demandé d’assurer la scénographie et puis de participer parce que le sujet m’intéressait, de participer comme individuel. C’est vrai que c’était un peu comme le réalisateur qui est à la fois l’acteur et le réalisateur mais moi j’arrive assez bien à dissocier les choses donc ça ne me gênait pas trop. ». • « Enfin moi j’aime bien qu’il y deux axes comme ça quand j’interviens sur une scénographie ou sur un projet d’ailleurs. Premièrement d’être pédagogique, enfin d’avoir une portée didactique et puis d’essayer d’être léger. Là, ça va c’est que du design, on n’a pas inventé la pénicilline, faut se calmer un peu ! […] j’aime bien les sens cachés, les choses qu’on voit pas forcément tout de suite, qu’il y ait plusieurs lectures, dans une perspective encore une fois d’être relativement léger. ». • […] Moi, ce qui m’a guidé c’est cette espèce de métaphore de flaque. […] les tréteaux pèsent deux tonnes, c’est des tréteaux de métiers que j’ai dessinés exprès, mais là c’est encore pour pas toujours avoir une lecture unique, faut pas non plus qu’il y ait le même procédé partout, c’est bien à un moment donné d’amener un contraste. Le contraste, ici par exemple, c’était ces pieds massifs en bois qui renvoient aux outils de métiers et un plateau dessus qui n’avaient quasiment pas d’épaisseur, que ce soit le plus proche possible d’une feuille brillante, une laque, une flaque de lait. ». • « […] je me mets à la place des gens… Ils rentrent et qu’est-ce qu’ils voient en premier, […] Enfin, quel chemin ils peuvent prendre, est-ce qu’il n’y en a qu’un possible ? […] Ce n’était pas directif, les gens pouvaient passer de table en table, voilà y avait plusieurs chemins possibles […]. Enfin, l’idée c’est d’aider les gens […] Les gens n’ont pas que ça à faire, c’est déjà très gentil d’être venu, il faut les accompagner pour que ça soit le plus facile possible et que le message passe de la manière la plus, la plus évidente possible. ». 97 • « Finalement on s’aperçoit que pour la même question posée, à des gens qui sont quasiment de la même génération, […] on a des réponses qui sont somme toute assez variées, bon y a des matériaux transverses, y a beaucoup de bois mais quand même y a des matériaux, des propositions assez variées et qui sont pertinentes. […] le bon design c’est pas, ça existe, mais c’est pas au singulier […]. C’est à dire qu’il peut y avoir plusieurs bons designs pour un même objet, un même propos, c’est à dire que si les gens ont pu retenir que finalement sur une question très précise on pouvait avoir plusieurs réponses pertinentes. […] Je pense qu’on a fait avancer un petit peu les choses. ». • « Enfin y a une commande qu’il ne faut pas oublier et qui fait que même si c’est sousjacent, on essaie de montrer, y compris dans la scénographie, y compris dans le dessin […] à chaque fois, j’essaie d’induire comme ça, des questionnements sur la discipline. ». • « Enfin ce qui a fait pousser vers un des projets plutôt que l’autre, c’est que en regardant comment ça allait être réalisé enfin toutes les implications dans la réalisation, manifestement y avait un projet qui était plus évident, encore une fois plus léger. ». • « Voilà en tant que créateur on a en gros carte blanche, on a pas un budget illimité mais enfin personne ne vient nous dire c’est trop vert, trop bleu, trop carré, […] donc ce qu’on montre c’est nous, […] on pas dire, ah, mais c’est le client qui m’a forcé, etc. […] ça nous dévoile beaucoup plus. […] sur mon site je montre plus ces projets là qui sont des projets que j’assume complètement. On les aime ou on ne les aime pas, mais là c’est moi et personne m’a obligé à les faire. ». • « Mon propos n’est jamais d’essayer de faire joli, […], c’est d’amener un peu d’intelligence, de subtilité qui fait que les gens sortent en se disant, tiens, le monde y pourrait être comme ça, ça pourrait être comme ça et pourquoi c’est pas comme ça, c’est tout et finalement, encore une fois, en toute humilité, le design m’intéresse aussi dans cette perspective, […]. C’est-à-dire, c’est une vision assez positive, c’est quand même que les choses peuvent changer. ». • « On ne vient pas voir la scénographie, on vient voir des objets, on vient voir des propositions. […] c’est une erreur du créateur qui a mal dosé ses curseurs et qui a mis trop d’intention, de présence à la scénographie au détriment des objets. […] autant je trouve qu’il y a des créateurs qui savent très bien gérer ça, autant de temps en temps, on sent que vraiment la scénographie, elle étouffe ! Donc moi, j’ai essayé de respecter ça, d’où le blanc, le peu de choses et un niveau, c’est à dire au-dessus ce qu’on voyait c’était des projets, parce que les flaques finalement, c’est présent sans être trop présent. ». 98 2.6.3. Entretien avec Christophe Spotti, chef de projet Chef du Service « modernité » de la direction de la communication du CNIEL (Centre National Interprofessionnel de l’Économie Laitière). Entretien réalisé au CNIEL, Paris. Le 13 Juin 2012 à 15 h : 60 minutes. Résumé : Pour Christophe Spotti, le choix de faire appel au design pour cette demande autour du renouvellement des usages du plateau de formage s’est révélé pertinent. Il insiste sur la capacité qu’ont les designers, versus les artistes, à produire des créations tout de suite appropriables par les visiteurs et donc les consommateurs. Selon lui, le design culinaire est un secteur en plein essor et il souhaite faire bénéficier la galerie Milk Factory de cette image créative et dynamique en faisant appel à des jeunes talents de ce domaine. Il souligne que cette exposition a eu des retombées médiatiques importantes pour le CNIEL et rappelle l’intérêt de ce type d’opérations de communication pour les grandes marques de l’industrie des produits laitiers. Extraits du verbatim de l’entretien : • « […] ces designers avaient une approche autour des produits et des logiques de produits : la déambulation, les aides de consommation, les outils d’aide à la consommation, les outils d’aide à la préparation, les logiques de préparation, d’écriture, qui étaient tout de suite appropriables par le visiteur […]. ». • « […]la boite des 5.5 designers aujourd’hui, je range, je réfrigère et en même temps, je présente et je raconte une histoire en termes de scénographie de table, donc on est quand même dans une autre dimension et une autre proposition et on s’est rendus compte aussi que là aussi en l’occurrence pour ce sujet là, c’était un terrain où y avait tout à faire, tout était à défricher. ». 2.6.4. Julie Rothhahn, designer exposée Designer Entretien réalisé au studio de Julie Rothhahn, Paris. Le 12 juin 2012 à 12h : 25 minutes. Résumé C’est la première fois que Julie Rothhahn crée quelque chose dans le but d’être exposée. Selon elle, c’est comme produire une œuvre et elle apprécie cette expérience qui agit comme une impulsion dans son processus créatif. Elle revendique l’aspect modeste et léger de ses propositions, comme un geste spontané mais qui permet au public de comprendre par le ressenti. C’est également le côté épuré de la scénographie qu’elle 99 apprécie en raison du choix des couleurs et des matériaux. Elle insiste sur la belle qualité plastique de la réalisation. Extraits du verbatim de l’entretien • « […] produire un œuvre et c’est là, je pense que se différencie quelque chose d’alimentaire et l’exposition d’un objet qui peut accompagner la nourriture mais qui est un vrai objet de service […]. ». • « […] je pense qu’on a tous dépassé l’idée que ça allait être juste une exposition. ». • […] je pense qu’on ne peut pas se permettre une scénographie basique, il faut qu’il y ait une belle qualité plastique dans le mobilier de scénographie et dans l’idée. Il faut qu’on reste cohérents. ». • « Sur une expo de design, les objets parlent peut-être plus d’eux-même que dans une expo d’art contemporain. Il y a un rapport plus direct et plus affectif avec le public, je pense que les gens s’approprient plus facilement le design que l’art contemporain […]. ». 2.6.5. François-Xavier Ballery, designer exposé Designer Entretien réalisé par téléphone. Le 19 juin 2012 à 9h : 25 minutes. Résumé : François - Xavier Ballery rappelle le caractère prospectif de la demande autour du plateau de fromage et les enjeux communicationnels de cette exposition pour la Milk Factory mais également pour lui en termes de notoriété. Pour lui, le projet en design s’appuie sur des histoires et permet d’en raconter d’autres, c’est ainsi qu’il a conçu sa proposition. Il apprécie la cohérence et la pertinence de la scénographie proposée par Stéphane avec le lieu et les projets. Cette « simplexité » scénographique, c’est à dire cet aménagement bien dessiné et bien réalisé, donne une identité singulière au lieu et joue parfaitement son rôle de démonstration. Extraits du verbatim de l’entretien : • Cécile Cau nous a contactés suite à une rencontre avec Christophe Spotti pour nous demander de réfléchir du coup au plateau à fromage, questionnement assez surprenant dans un premier temps parce que c’est pas un objet auquel on pense et qui est pas présent dans notre quotidien bien que le fromage soit assez présent de manière culturelle mais surtout était en fait un vrai sujet pas forcément exploré par les designers et comme je pense qu’on a toujours quelque chose à dire ou un clin d’œil à faire, c’était un support assez excitant et pour ce côté encore une fois culturel typiquement français du fromage et pour cet aspect champ d’investigation sans trop de références finalement. ». • Moi j’aime bien avoir parfois des histoires, des supports d’histoires et j’aime concevoir le design un peu comme ça en fait, le fait que ce soit un support à histoires, quelque part 100 donc d’avoir quelque chose qui fait sens et qui soit illustré à un moment donné. Parce qu’on ne peut pas se permettre avec des clients, on est obligés d’être dans le dur un peu plus pour des questions de commercialisation, de coût, enfin tout ce qui est classique dans le design et du coup ces expositions là peuvent être à un moment un petit interstice, un espace restant plus libre qui se prête à l’exercice, à l’exercice libre en tous cas. ». • « Il y avait une belle cohérence entre le lieu, les projets et la scénographie, une espèce de simplicité ou de « simplexité » comme certains s’amusent à dire. C’est dire quelque chose de banal à prime abord mais qui était bien dessiné et qui était bien réalisé, qui faisait très bien son taf. ». 101 102 Annexe 3. Histoire des formes de demain 3.1. Présentation de l’exposition Les rubriques présentées sont extraites de la base de données numérique qui a permis la recension et la collecte d’informations sur les expositions de design tout au long de la recherche. Dates Institution responsable de la production Lieu Adresse Type de lieu Type principal Mots clés Présentation synthétique Commissaire(s) Scénographe(s) Graphisme Surface Designer(s) exposé(s) Partenaires Ressources et documents consultés 11.07.2013 -16.04.2014 Musée d’Art Moderne et Contemporain de Saint Etienne Métropole Cité du design Saint-Étienne, France Établissement Public de Coopération Culturelle D Histoire, collection, utopie L’exposition explore, sous l’angle de l’utopie, une des ambitions du design au cours de l’histoire, la collection de design du musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole. L’exposition est découpée en 14 thèmes : designers ou mouvements historiques, présentés dans des modules de tailles variables que le visiteur peut visiter dans l’ordre chronologique ou de lanière aléatoire Jeanne Brun, conservatrice du musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole Noémie Bonnet Saint-Georges, Eric Bourbon Anaïs Héraut. Identité visuelle : Laure Oustrie 1200 m2 Alvar Aalto, Eero Aarinen, Eero Aarnio, François Arnal, Atelier Van Lieshout, Hugo Blomberg, Marcel Breuer, Pier Giacomo Castiglioni, Terence Conran, Le Corbusier, Matali Crasset, Nathalie Dupasquier, Charles Eames, Ray Eames, Marc Held, René Herbst, Josef Hoffmann, Pierre Jeanneret, Kaare Klint, Roger Landault, Hugo La Pietra, Jules Leleu, Ralph Lysell, Vico Magistratti, Mathieu Matégot, Bruno Mathsson, Ludwig Mies van der Rohe, Michel Mortier, George Nelson, Verner Panton, Pierre Paulin, Charlotte Perriand, Gaetano Pesce, Hans Pieck, Ezio Pirali, Warren Platner, Danièle Quarante, Nguyen Manh Khan’h dit Quasar, Eero Saarinen, Richard Sapper, Ettore Sottsass, George Sowden, Mart Stam, Studio Totem, Gerrit Rietveld, Gianni Ruffi, Roger Tallon, Gosta Thames, Michaël Thonet, Walter Zeishegg. Ville de Saint-Étienne ; Saint-Étienne Métropole communauté agglomération ; région Rhône-Alpes ; ministère de la Culture et de la communication ; Musée d‘art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole ; Saint- Étienne atelier visionnaire ; UNESCO, Saint-Étienne ville de design, membre du réseau UNESCO des villes créatives depuis 2010 ; le petit bulletin. Beauffet, J. (dir.). (2008). Design : collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. (2008). Saint-Étienne, France : Cité du design. Dossier pédagogique : Histoire des formes de demain. Cité du design (En ligne, consulté le 19.12.2013 ) : https://www.citedudesign.com/doc_root/2013/exposition/524008d0aef9 d_DPEDAPDV20913.pdf Parcours d'exposition. Histoire des formes de demain (En ligne, consulté le 19.12.2013) : http://www.reseau-canope.fr/parcoursexposition/parcours/a-la-cite-du-design/histoire-des-formes-de-demain/ 103 104 3.2. Sélection de vues de l’exposition Figure 35. Histoire des formes de demain. Structure 01 : Thonet. Figure 36. Histoire des formes de demain. Intérieur de la structure 06 : Alvar Aalto et le design scandinave. 105 Figure 37. Histoire des formes de demain. Espace de repos n°1 à côté de l’œuvre de Veit Stratmann « Plateforme pour Berlin » (à gauche). Figure 38. Histoire des formes de demain. Structure 08 : Mathieu Matégot, le gai fonctionnalisme. 106 Figure 39. Histoire des formes de demain. Intérieur de la structure 10 : Prisunic, une utopie consumériste. Figure 40. Histoire des formes de demain. Intérieur de la structure 11 : les utopies technologiques, à la conquête de l'espace. 107 Figure 41. Histoire des formes de demain. Structure 11 : les utopies technologiques, Roger Tallon. Figure 42. Histoire des formes de demain. Intérieur de la structure 12 : Atelier A et en arrière plan, les structures 11 : les utopies technologiques, Roger Tallon et à la conquête de l’espace. 108 Figure 43. Histoire des formes de demain. Intérieur et cartels de la structure 13 : démarches radicales, groupe Totem. Figure 44. Histoire des formes de demain. « Feeling refuge » de Nathalie Talec, une œuvre que l’on découvre en fin de parcours. 109 110 On y trouve sept assises de trois ypes différents (tabourets161, chaises162, fauteuils163) et deux "Voulons, concevons et créons ensemble la nouvelle construction de l’avenir, qui embrassera tout en une seule forme : architecture, plastique et peinture, qui s’élèvera par les mains de millions d’ouvriers vers le ciel futur, comme le symbole cristallin d'une nouvelle foi.". Cette quête spirituelle et artistique à l’origine du Bauhaus évoluera peu à peu en une utopie sociale et productive à laquelle élèves et professeurs travailleront ardemment, de László Moholy-Nagy à Hannes Meyer, de Marcel Breuer à Mies van der Rohe. Les réflexions sur la standardisation, nécessaire à une démocratisation de l’accès à un mobilier fonctionnel et de qualité, donnent lieu à des créations parmi les plus iconiques de l’histoire du design, parmi lesquelles figurent les pièces de Breuer et de Mies van der Rohe faisant l’usage pionnier de l’acier tubulaire (auparavant réservé à l’industrie – ou aux cycles) aux propriétés d’économie, de souplesse de mise en œuvre et de solidité incomparables. En France, l’Esprit Nouveau, emmené par Le Corbusier, Pierre Jeanneret et Charlotte Perriand, puis l’Union des Artistes Modernes, souffle aussi le vent de la modernité. Les noms mêmes des objets sont repensés : le mobilier devient ainsi pour Le Corbusier équipement de la maison, perdant son caractère bourgeois pour une dénomination entièrement liée à ses aspects fonctionnels ; la maison devient machine à habiter. Le choix des matériaux se resserre sur le "quatuor" moderne : acier, verre, ciment, électricité, qui matérialisent symboliquement cette modernité tant attendue. Les designers construisent ainsi une société nouvelle qui, en même temps qu’elle s’améliore techniquement, doit aussi s’élever moralement : fonctionnalisme et minimalisme anti décoratif portent en eux les idéaux de probité morale, de transparence et de progressisme social. 161 Le Corbusier (Jeanneret Charles Edouard, dit). 1887, La Chaux-de-Fonds (Suisse) ; 1965, Roquebrune-Cap-Martin (France). Perriand Charlotte. 1903, Paris (France) ; 1998, Paris (France). Tabouret LC9. 1925-1928. Acier chromé brillant et assise en tissu éponge amovible. Achat avec l’aide du Conseil Général de la Loire en 1997. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. Mies Van der Rohe Ludwig. 1886 Aix-la-Chapelle ; 1969 Chicago (États-Unis). Tabouret Weissenhof Model. 1927. Acier tubulaire laqué rouge et osier tressé. Achat réalisé avec l’aide du Conseil Général de la Loire en 1995. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole 162 Herbst René. 1891, Paris (France) ; 1982, Paris (France). Chaise Sandow. 1927. Structure acier tubulaire, sandows en élastomère naturel. Achat avec l’aide du Conseil Général de la Loire en 1995. Collection du Musée d’art moderne de SaintÉtienne Métropole. Mies Van der Rohe Ludwig. 1886 Aix-la-Chapelle ; 1969 Chicago (États-Unis). Chaise M.R. 20. Weissenhof Model. 1927. Acier tubulaire laqué rouge et osier tressé. Achat réalisé avec l’aide du Conseil Général de la Loire en 1995. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 163 Breuer Marcel. 1902, Pécs (Hongrie). 1981 ; New York (Etats-Unis). Fauteuil. Vers 1932. Support aluminium, accoudoirs en bois, dossier et assise recouverts de toile de jute. Achat en 1990. Collection du Musée d’art moderne de SaintÉtienne Métropole. 119 tables164 (dont un modèle gigogne165 composé de quatre éléments), dont la caractéristique commune est l’utilisation du tube métallique cintré pour leur fabrication. Celui- ci est associé à des matériaux très différents comme du lamellé-collé, du verre, de la toile de jute, du tissu-éponge, de l’osier tressé. Une des chaises166 est associée à un tabouret de la même gamme167, un fauteuil168 est glissé sous une table169. Les autres assises sont disposées à distances des unes des autres, tantôt face aux ouvertures, tantôt de côté ou de dos, en occupant tout l’espace disponible. On peut de toute façons les voir sous tous leurs profils en faisant le tour de la structure. Breuer Marcel. 1902, Pécs (Hongrie) ; 1981, New York (ÉtatsUnis). Fauteuil B34. 1928. Tube métallique chromé et toile grise (d'origine). Achat avec l’aide du Conseil Général de la Loire en 1997. Collection du Musée d’art moderne de SaintÉtienne Métropole. Stam Mart. 1899, Purmerend (Pays-Bas) ; 1986, Goldbach (Suisse). Fauteuil. Vers 1930. Tube chromé et lamellé-collé de hêtre. Achat en 199. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 164 Breuer Marcel. 1902, Pécs (Hongrie) ; 1981, New York (États-Unis). Table B27. 1928. Verre, tube métallique chromé, tampons caoutchouc. Achat avec l’aide du Conseil Général de la Loire en 1997. Collection du Musée d’art moderne de SaintÉtienne Métropole. 165 Breuer Marcel. 1902, Pécs (Hongrie) ; 1981, New York (États-Unis). Table B9-9C. 1925-1926. Tube métallique creux chromé et tablette de bois laqué corail. Achat en 1989. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 166 Mies Van der Rohe Ludwig. 1886 Aix-la-Chapelle ; 1969 Chicago (États-Unis). Chaise M.R. 20. Weissenhof Model. 1927. Acier tubulaire laqué rouge et osier tressé. Achat réalisé avec l’aide du Conseil Général de la Loire en 1995. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 167 Mies Van der Rohe Ludwig. 1886 Aix-la-Chapelle ; 1969 Chicago (États-Unis). Tabouret Weissenhof Model. 1927. Acier tubulaire laqué rouge et osier tressé. Achat réalisé avec l’aide du Conseil Général de la Loire en 1995. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 168 Breuer Marcel. 1902, Pécs (Hongrie) ; 1981, New York (États-Unis). Fauteuil B34. 1928. Tube métallique chromé et toile grise (d'origine). Achat avec l’aide du Conseil Général de la Loire en 1997. Collection du Musée d’art moderne de SaintÉtienne Métropole. 169 Breuer Marcel. 1902, Pécs (Hongrie) ; 1981, New York (États-Unis). Table B27. 1928. Verre, tube métallique chromé, tampons caoutchouc. Achat avec l’aide du Conseil Général de la Loire en 1997. Collection du Musée d’art moderne de SaintÉtienne Métropole. 120 À l’intérieur, on y trouve principalement du mobilier conçu pour la maison du Brésil de la Cité Universitaire de Paris : un tableau189, une étagère murale190, une armoire penderie191, une table192 et un lit193. Un fauteuil recouvert de peau de vache194 et un tabouret en bois195 conçus par les créateurs à 189 Le Corbusier (Jeanneret Charles Edouard, dit). 1887, La Chaux-de-Fonds (Suisse) ; 1965, Roquebrune-Cap-Martin (France). Tableau pour la Maison du Brésil, Cité Universitaire, Paris. 1957-1959. Achat avec l’aide de l’État et de la Région Rhône-Alpes, Fonds Régional d’Acquisition pour les Musées (F.R.A.M), et l’aide du Conseil Général de la Loire en 2002. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 190 Le Corbusier (Jeanneret Charles Edouard, dit). 1887, La Chaux-de-Fonds (Suisse) ; 1965, Roquebrune-Cap-Martin (France). Etagère pour la Maison du Brésil, Cité Universitaire, Paris. 1957-1959. Panneau plaqué chêne. Achat avec l’aide de l’État et de la Région Rhône-Alpes, Fonds Régional d’Acquisition pour les Musées (F.R.A.M), et l’aide du Conseil Général de la Loire en 2002. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 191 Le Corbusier. (Jeanneret Charles Edouard, dit). 1887, La Chaux-de-Fonds (Suisse) ; 1965, Roquebrune-Cap-Martin (France). Perriand Charlotte. 1903, Paris (France) ; 1998, Paris (France). Armoire-penderie pour la Maison du Brésil, Cité Universitaire, Paris. Bacs en plastiques récents et anciens, portes en polyéthylène. 1957-1959. Achat avec l’aide de l’État et de la Région Rhône-Alpes, Fonds Régional d’Acquisition pour les Musées (F.R.A.M), et l’aide du Conseil Général de la Loire en 2002. Collection du Musée d’art moderne de SaintÉtienne Métropole. 192 Perriand Charlotte. 1903, Paris (France) ; 1998, Paris (France). Table pour la Maison du Brésil, Cité Universitaire, Paris. Bacs polyéthylène et formaldéhyde de mélamine. Achat avec l’aide de l’État et de la Région Rhône-Alpes, Fonds Régional d’Acquisition pour les Musées (F.R.A.M), et l’aide du Conseil Général de la Loire en 2002. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 193 Perriand Charlotte. 1903, Paris (France) ; 1998, Paris (France). Lit pour la Maison du Brésil, Cité Universitaire, Paris. 1957-1959. Structure en chêne massif. Achat avec l’aide de l’État et de la Région Rhône-Alpes, Fonds Régional d’Acquisition pour les Musées (F.R.A.M), et l’aide du Conseil Général de la Loire en 2002. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 194 Le Corbusier (Jeanneret Charles Edouard, dit). 1887, La Chaux-de-Fonds (Suisse) ; 1965, Roquebrune-Cap-Martin (France). Perriand Charlotte. 1903, Paris (France) ; 1998, Paris (France). Jeanneret Pierre. 1896, Genève (Suisse) ; 1967, Genève (Suisse). Fauteuil B301. Structure acier chromé, siège et dossier peau et poils, accoudoirs cuir noir. Achat en 1997. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 195 Perriand Charlotte. 1903, Paris (France) ; 1998, Paris (France). Tabouret Trépieds. 1950. Frêne massif teinté noir. Achat avec l’aide du Conseil Général de la Loire en 1995. 126 un porte-revue202, une étagère murale constituée de cinq éléments identiques dont seul un module diffère des autres par sa couleur203. Une lampe204 de couleur beige est posée sur une des étagères. Tous ces mobiliers sont présentés de face par rapport à l’ouverture la plus large de la structure et disposés les uns à côté des autres, alignés sur des profondeurs différentes. Tous ces éléments (sauf la lampe) sont réalisés à partir d’éléments métalliques. Nous continuons vers la structure n°9, constituée par une combinaison de deux structures collées l’une à l’autre. La première est de même surface que la structure n°6 et la seconde est sur le modèle de la n°8 mais orientée cette fois verticalement par rapport à l’allée centrale. Sur le pan de mur droit de la première façade, le panneau s’intitule « À l’école de l’Amérique »205. Au premier plan, 202 Matégot Mathieu. 1910, Tapio-Sully (Hongrie) ; 2001, Angers (France). Porte revues. 1954. Métal perforé. Achat en 2012. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 203 Matégot Mathieu. 1910, Tapio-Sully (Hongrie) ; 2001, Angers (France). Étagères Dedal. 1955. Métal perforé. Achat en 2002. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole 204 Matégot Mathieu. 1910, Tapio-Sully (Hongrie). 2001, Angers (France). Lampe à poser. 1954. Verre, ampoule. Dépôt du Centre national des arts plastiques, FNAC 94194 en 1995. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 205 09. À L’ÉCOLE DE L’AMÉRIQUE. Objets de 1945-1966. À l’école de l’Amérique, l’art de vivre au quotidien : ainsi s’intitule une exposition présentée à Tokyo en 1948 ; d’autres sillonnent également l’Europe occidentale d’après-guerre, contribuant à diffuser l’image d’un American way of life idéal. Car c’est bien aussi à travers le design que se donne à voir et que s’exporte cet idéal singulier, et que se joue la rivalité entre les deux grands modèles rivaux : capitalisme et communisme. Le design promu à travers ces expositions est un modernisme aux formes douces, tempéré par l’exemple scandinave, et marqué par deux tendances majeures que révèlent dans les années 1940 deux concours du MoMA : l’assouplissement organique (Organic Design in Home Furnishings, 1940) où se distinguent déjà les propositions de Charles Eames et Eero Saarinen et le souci d’économie (International Competition for Low Cost Furniture, 1948). Les formes accueillantes des coques des fauteuils d’Eames, Saarinen (Tulipe) ou Nelson (MAA) sont rendues possibles par la maîtrise de techniques de moulage de résine renforcée de fibre de verre, ou dans le cas des Eames également par des expérimentations sur le contreplaqué moulé, menées dès la guerre, y compris à des fins militaires (conception d’atèles pour les blessés de guerre). Elles furent assimilées souvent aux formes de la femme (la version personnelle que donne Saul Steinberg d’un fauteuil des Eames 129 manger ronde208 entourée de trois chaises209 et d’un fauteuil210 coordonnées dans un même style et de même couleur. Sur ce même plan et plus vers la droite, deux autres modèles de fauteuils211 que l’on voit de dos et que nous pouvons voir de face en contournant la structure par son côté droit. Toutes ces chaises et fauteuils bien qu’étant de modèles différents ont en commun d’avoir une assise en plastique de forme organique. Nous nous trouvons donc maintenant sur le côté de la structure face à une ouverture, à droite, posée contre la paroi, une étagère212 avec une structure métallique qui supporte plusieurs superposition un dessin de Saül Steinberg (nu féminin). Assise en résine polyester insaturée renforcée de fibre de verre, piètement en métal chromé et peinture. Achat avec l’aide du Conseil Général de la Loire en 2001. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 208 Saarinen Eero. 1910, Kirkkonummi (Finlande) ; 1961, Ann Arbor (États-Unis). Table. 1956-57. Piètement en fonte d’aluminium laqué et résine polyester insaturée renforcée de fibres de verre, plateau marbre italien gris. Inscription à l’inventaire en 1999. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 209 Saarinen Eero. 1910, Kirkkonummi (Finlande) ; 1961, Ann Arbor (États-Unis). Chaise Tulip n°151. 1956-1957. Piètement en fonte d’aluminium moulée, coque en résine polyester insaturée renforcée de fibres de verre et coussin en mousse de latex revêtement en textile bleu outremer. Achat en 1990. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 210 Saarinen Eero. 1910, Kirkkonummi (Finlande) ; 1961, Ann Arbor (États-Unis). Fauteuil Tulip n°150. 1956. Piètement en fonte d’aluminium moulée, coque en résine polyester insaturée renforcée de fibres de verre et coussin en mousse de latex revêtement en textile bleu outremer. Inscription à l’inventaire en 1999. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 211 Nelson Georges. 1908, Hartford (Etats-Unis) ; 1986 (New York, Etats-Unis). Fauteuil MAA. 1958. Acier inoxydable, résine polyester renforcé de fibre de verre et élastomère. Achat avec l’aide du Conseil Général de la Loire en 2000. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. Eames Charles. 1907, Saint-Louis (États-Unis) ; 1978, SaintLouis (États-Unis). Eames Ray. 1912, Sacramento (ÉtatsUnis) ; 1988, Los Angeles (États-Unis). La Chaise. 1948. Coquille de siège en résine polyester insaturée renforcée de fibres de verre, piètement en acier et en bois. Achat avec l’aide du Conseil Général de la Loire en 1998. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 212 Nelson Georges. 1908, Hartford (États-Unis) ; 1986 (New York, États-Unis). Rangement composition CSS. 1950. Frêne teinté noir, métal. Dépôt du centre National des Arts Plastiques, FNAC en 20146 en 1995. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 131 blocs de tiroirs en bois. Sur le pan de mur gauche du fond, est accroché un tableau qui représente une figure blanche assez abstraite sur un fond noir. On peut lire en bas en lettres blanches écrites à la main « Who’s afraid of design »213. Sur la portion de façade qui suit la large ouverture de la première, un panneau présente Arnaud Labelle-Rojoux214, auteur du tableau 213 Labelle-Rojoux Arnaud. 1950, Paris (France). Who’s afraid of design. 2007. Acrylique sur toile. Achat en 2009. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 214 ARNAUD LABELLE – ROJOUX. Des oeuvres de l’installation Who’s afraid of design ? sont également présentes dans les sections 6 et 10. Who’s afraid of design ? Tant qu’on ne le brandit pas sottement comme une arme contre la "laideur" qui flétrirait notre espace vital et qui se vendrait « mal », selon une formule péremptoire restée célèbre), le design, qu’il soit italien, scandinave ou nippon, à le contempler du moins au fil des pages déco des magazines, ou dans les rayons des magasins spécialisés, semble une entreprise parfaitement honorable, quoiqu’essentiellement commerciale, visant au confort bourgeois de qualité. Cette aspiration au bien-être domestique plutôt haut de gamme, je l’associe sur le mode burlesque, pour ce qui est de sa dimension utilitaire et consumériste à Jacques Tati, et, pour ce qui est de l’apparence, à l’emploi généralisé dans les années 1970 des matériaux plastiques de couleurs vives, appliqués à des formes épurées impeccables. Rien de très original donc dans mon approche de la question, rien de très contemporain dans mes références. J’ajoute que, quels que soient les domaines de son application, les trouvailles fonctionnelles et l’éventuelle « beauté « formelle des meubles et des objets, le design m’apparaît comme l’expression d’un goût du jour dominant, finalement pas si loin du kitsch, caressant dans le sens du poil le consommateur moyen supérieur, une sorte de tranquillisant esthétique en somme, et, pour cette raison, un excellent révélateur des habitudes culturelles bourgeoises (pour une analyse plus sérieuse de la chose, lire Bourdieu et sa postérité). Bien sûr, dira-t-on, il y a depuis trente ou quarante ans un design démocratisé : Ikéa. C’est, en kit, plus diversifié et moins mastoc, la version contemporaine des galeries Barbès ; un marchand de meubles et de bibelots popu. Comme Conforama. Pas exactement du design, donc. Enfin rien de très chic. Ou alors du pseudochic surkitschisé. Cela étant, si ni moi, ni personne, aujourd’hui n’échappe au design, il ne « m’embarque » personnellement jamais vraiment, et s’il m’inspire, c’est par opposition. À l’instar de présence Panchounette déclarant : « Que l’on nous comprenne bien, il ne s’agit pas de substituer à la loi obligatoire du goût Design contre la loi dérisoire du petit puits en pneu, mais il faut parfois prendre un point de vue absurde pour remettre les choses à l’endroit. », c’est dans le contraire de ce que véhicule le design que j’y fais référence ... Au fait, c’est quoi ce titre Who’s Afraid of Design ? Qu’est-ce qu’il raconte ? Une scène de ménage, seraisje tenté de dire, comme celle, cruelle et pitoyable entre Richard Burton et Liz Taylor, du film Who’s Afraid of Virginia Wolf ? Tiré de la pièce éponyme d’Edward Albee. 132 sur la gauche en premier plan, un fauteuil orange brillant aux formes arrondies224, un peu plus à droite, trois fauteuils d’un même modèle un de couleur blanche et deux jaunes225, disposés autour d’une petite table basse en plastique blanc226 sur laquelle il y a, recouverts par une demi-sphère transparente, un cendrier227, des serviettes de table228, et un seau à glaçon rouge en forme de pomme229. Un peu plus à gauche de la table, entre deux fauteuils, posé à même le sol et recouvert également d’une petite demi-sphère transparente, un autre exemplaire du même cendrier. Également posés à même le sol et recouverts par une demi-sphère transparente, six seaux à glaçons en plastique en forme de pomme de couleurs différentes230. Un peu plus loin, sous une demi-sphère plus petite, deux radios d’un même modèle en forme de combiné Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 224 Quarante Danièle. 1938, Sarcelles (France). Fauteuil Albatros. 1969. Résine polyester insaturée renforcée de fibre de verre. Achat en 2007. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole 225 Quarante Danièle. 1938, Sarcelles (France). Fauteuil empilable Balthasar [ 3 ex.]. 1970. Création à l'occasion du concours de Prisunic-Shell en 1970. Résine polyester insaturée renforcée de fibre de verre . Don de l’artiste en 1998. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 226 Anonyme. Table basse. Vers 1970. Fibre de verre laqué. Don de Jacques Beauffet en 2009. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole 227 Zeischegg Walter. 1917, Vienne (Autriche). 1983, Ulm (République fédérale d’Allemagne). Cendrier empilable. 19661967. Formaldéhyde de mélamine. Don de Jacques Beauffet en 1995. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 228 Anonyme. Serviettes de table. Vers 1970. Coton blanc, couleur orangé, rose et brun. Don de Danièle Giraudy en 1998 ou 95. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 229 Anonyme. Sept seaux à glaçons Pomme. Vers 1970. Matières plastiques. Don de Jacques Beauffet en 2009. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 230 Anonyme. Sept seaux à glaçons Pomme. Vers 1970. Matières plastiques. Don de Jacques Beauffet en 2009. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 136 La grande structure à gauche présente un panneau « Utopies technologiques. À la conquête de l’espace Objets de 1967-1980 » 239 et celle de droit, qui est plus petite « Les utopies technologiques. Roger Tallon. Objets de 19651966 »240. 239 11. LES UTOPIES TECHNOLOGIQUES. À la conquête de l’espace. Objets de 1967-1980. La période est marquée par un progrès technologique inédit et constant, dont l’irrésistible avancée semble, dans ces années de prospérité, ne devoir se heurter à aucunes limites, pas même celles des frontières de la planète. En 1957, Spoutnik 2 et la chienne Laïka sont en orbite ; Youri Gagarine est en 1961 le premier homme dans l’espace ; Neil Armstrong en 1969 est le premier à marcher sur la Lune. A terre, les développements technologiques génèrent des évolutions structurelles et esthétiques dans la production d’objets. La miniaturisation des composants électroniques ainsi que les expérimentations sur les potentialités et les modes d’utilisation des matières plastiques et synthétiques (fortement encouragées par l’industrie pétrochimique à la recherche de débouchés) apportent de nouvelles possibilités formelles : on voit ainsi l’audace des courbes en résine de polyester moulé du fauteuil Albatros de Danielle Quarante, ou, dans un autre genre, la production de mobilier en plastique gonflable dont l’usage se répand rapidement. Mais c’est également l’imaginaire de la conquête spatiale et, plus largement, un certain futurisme retrouvé, qui influencent aussi plus ou moins directement les designers. La radio Prinz Sound ou le téléviseur Discoverer sont ainsi de notables clins d’œil au satellite Spoutnik ou au casque de cosmonaute. Les designers fantasment alors les formes d’un monde nouveau, se détachant de ses racines vers de nouveaux horizons. La nature (matières naturelles et traditionnelles telles que le bois) y est délaissée dans une confiance enthousiaste dans les potentialités de la technologie, et dans sa capacité à combler également besoins et désirs des hommes. Certains créateurs dépassent même la problématique de l’objet isolé pour aborder celle des unités à vivre, propres à répondre fonctionnellement à toutes les activités vitales, comme les cabines spatiales autonomes : le panneau mural Visiona 2, créé par Verner Panton comme part d’un environnement global présenté à Cologne en 1970, fait partie de ces projets. 240 11 . LES UTOPIES TECHNOLOGIQUES. Roger Tallon. Objets de 1965/1966. Roger Tallon est sans doute l’un des plus fameux designers industriels français. Pour lui ces deux derniers qualificatifs résonnent singulièrement : designer, car il fut l’un des premiers à défendre le terme et la nécessité de la discipline en France, par sa pratique et par l’enseignement ; industriel, car la plus grande part de son travail se fait dans une pensée globale de la production industrielle intégrant pleinement le design, de son activité dans le bureau Technès à ses collaborations avec des sociétés comme la SNCF, pour le design du TGV notamment, qui reste l’un de ses morceaux de bravoure. L’ensemble de mobilier Module 400 (escalier, table, chaises, fauteuil ici présentés, mais l’ensemble comportait également des fauteuils hauts, lampes, tabourets, portemanteaux), créé pour une discothèque, fait donc figure d’exception dans sa production, mais est pourtant resté une icône de l’histoire du design. Une esthétique high-tech domine dans les matières (fonte d’aluminium polie, verre, mousse taillée en pyramides) et dans les formes (entre une évocation de 138 Nous décidons de regarder en premier celle de gauche. Cette structure est de la même taille que la n°10, c’est un des plus grands modules de l’exposition. Au fond de la structure, et occupant presque toute la surface du mur, il y a un panneau constitué de petits éléments modulaires identiques en plastique très brillant rouge et violet241. Devant accroché au plafond de la salle d’exposition par une longue chaine, un fauteuil transparent sans pied, en forme de bulle avec un coussin gris242. De forme sphérique également, deux enceintes sur trépied243 et un poste de radio244. Sous le panneau, deux assises d’un même modèle recouvertes de textile, une rouge la machine et une évocation de la vitesse, qui sont un clin d’œil au nom même de la discothèque, Le Garage, choisi d’après la fonction originelle du lieu) ; elle participe de la fascination des années 1960 pour le progrès technologique, traduit en un certain futurisme formel dans un grand nombre d’objets de cette période. Le téléviseur Portavia 111, conçu pour la société Téléavia, incarne lui aussi la vision de la modernité technologique dans les années 1960. Certes la forme en est en partie dictée par les caractéristiques techniques (écran courbe, recouvert d’un filtre à ultraviolet augmentant le contraste, logement des composants dans des coques en ABS moulé adaptés), mais elle répond également à une certaine vision de cette technique : la surface brillante et entièrement lisse n’est pas sans rappeler l’esthétique Streamline, tandis que le "cou" du téléviseur, donnant à l’ensemble une allure anthropomorphe, renvoie à l’univers spatial. 241 Panton Verner. 1926, Gamtofte (Danemark) ; 1998, Copenhague (Danemark). Panneau mural Visiona 2. 1969. Éléments muraux (40 panneaux). Cellidor rouge et violet. Achat avec l’aide du Conseil Général de la Loire en 2004. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 242 Aarnio Eero. 1932, Helsinki (Finlande). Fauteuil Bubble Chair. 1968-1997. Polyméthacrylate de méthyle, coque en résine acrylique transparente, anneau de cerclage en acier chromé, coussins en mousse, revêtement en tissu argent Taifun, chaîne de suspension en acier. Dépôt du Centre National des Arts Plastiques, FNAC 03-422 en 2007. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 243 Anonyme. Enceinte BS50/2. 1972. Métal et staff. Don de l’Association des amis du Musée d’Art Moderne de SaintÉtienne Métropole en 2001. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 244 Anonyme. Radio Prinz sound/Weltron. 1970. Radio-lecteur de cassettes. Acrylonitrinile butadiène styrène et polyméthacrylate de méthyle. Achat avec l’aide du Conseil Général de la Loire en 1997. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 139 découvrons une imposante structure noire en forme de pyramide, qui occupe les trois-quart de l’espace262 et contraste avec l’intérieur blanc. Sur le mur du fond et celui de gauche, sont accrochés trois tableaux noirs et blancs, ce sont des photomontages de différentes tailles263. Ces tableaux représentent des scènes où l’on reconnaît des personnages mais qui sont assez abstraites si l’on ne se réfère pas à l’explication du panneau qui retrace la carrière et du designer et son activité politique et militante. Posées au sol, au premier plan, on trouve trois lampes en plastique de tailles différentes264. En continuant vers l’allée suivante, nous découvrons deux tableaux supplémentaires par l’ouverture latérale de la structure. Ceux-ci ne perception habituel et à le contraindre à reconfigurer son rapport au monde. Ugo La Pietra envisage aussi précocement la transformation des rapports humains et sociaux induite par le développement des moyens de communication, la télématique et l’informatique ; il inscrit la maison au coeur des réseaux de circulation de l’information. Liés au projet de la Maison télématique, présenté par la Pietra dans la mythique exposition Italy : the New Domestic Landscape à New York en 1972, le photomontages Communicatore et Ciceronellectrico illustrent ces réflexions. 262 La Pietra Ugo. 1938, Bussi sul Triano (Italie). Bibliothèque Uno su l’altro. 1963. Bois teinté. Achat en 2010. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 263 La Pietra Ugo. 1938, Bussi sul Triano (Italie). Quadro Ciceronlettrenico. 1972. Panneau tirage photo. Achat en 2010 Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. La Pietra Ugo. 1938, Bussi sul Triano (Italie). Quadro immersioni. 1968-69. Achat en 2010. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. La Pietra Ugo. 1938, Bussi sul Triano (Italie). Quadro Videocommunicatore. 1972. Panneau tirage photo. Achat en 2010. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 264 La Pietra Ugo. 1938, Bussi sul Triano (Italie). Lampe Triangolo. 1967-1968. Méthacrylate transparent et coloré. Achat en 2010. Collection du Musée d’art moderne de SaintÉtienne Métropole La Pietra Ugo. 1938, Bussi sul Triano (Italie). Lampe Sans titre. 1967-1968. Méthacrylate transparent. Achat en 2010. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. La Pietra Ugo. 1938, Bussi sul Triano (Italie). Lampe Globo Tissurato. 1966-1968. Luminaire à allumage électronique et à variateur. Méthacrylate. Achat en 2012. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 143 Derrière, alignés les uns à côté des autres, deux lampes275 et un vase. Nous continuons vers la structure suivante qui porte donc également le n°13 et le titre « Démarches radicales », et qui présente le groupe Totem276. laqué et formaldéhyde de mélamine. Dépôt de l’Institut d’art contemporain Villeurbane, Rhône-Alpes en 2002. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. Sowden Georges James. 1942, Leeds (Royaume-Uni). Boîte Salisbury. Série Objects for the electronic age. 1983-1984. Métal laqué et formaldéhyde de mélamine imprimé. Dépôt de l’Institut d’art contemporain, Villeurbane, Rhône-Alpes en 2002. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. Sowden Georges James. 1942, Leeds (Royaume-Uni). Boîte Einstein. Série Objects for the electronic age. 1983-1984. Bois laqué, métal laqué et formaldéhyde de mélamine. Dépôt de l’Institut d’art contemporain, Villeurbane, Rhône-Alpes en 2002. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 275 Du Pasquier Nathalie. 1957, Bordeaux (France). Lampe Désir. Série Objects for the electronic age. Bois laqué, métal laqué et formaldéhyde de mélamine. Dépôt de l’Institut d’art contemporain, Villeurbane, Rhône-Alpes en 2002. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. Sowden Georges James. 1942, Leeds (Royaume-Uni). Lampe Glastonbury. Série Objects for the electronic age. 1983-1984. Métal laqué et résine styrénée uni et imprimé. Dépôt de l’Institut d’art contemporain, Villeurbane, Rhône-Alpes en 2002. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. Sowden Georges James. 1942, Leeds (Royaume-Uni). Vase Plymtree. Série Objects for the electronic age. 1983-1984. Métal laqué et formaldéhyde de mélamine uni et imprimé. Dépôt de l’Institut d’art contemporain, Villeurbane, RhôneAlpes en 2002. Collection du Musée d’art moderne de SaintÉtienne Métropole. 276 13. Démarches radicales. GROUPE TOTEM. L’imagination au pouvoir. Objets de 1981-1986. En France, c’est à Lyon que se forme, au début des années 1980, un groupe proche des préoccupations d’Alchymia ou de Memphis : le groupe Totem naît de la rencontre entre Jacques Bonnot, Frederick du Chayla, Vincent Lemarchands et Claire Olivès en 1979 ; les premières expositions ont lieu à Lyon en février 1981 au jeune VIA (Valorisation de l’Innovation dans l’Ameublement) à Paris, assurant au groupe un succès immédiat. Plus qu’une réponse au modernisme dans le design, la production du groupe Totem est une réaction à l’uniformité des cadres de vie, uniformité croissant encore avec le succès des grandes compagnies d’ameublement à bas prix, qui ne proposent guère autre chose qu’un « non-design » morne et normé. À l’opposé de cette conception du design, et comme un écho à la révolution qui occupe également à cette époque le monde de l’art, avec le retour de la figuration et le mouvement de la figuration libre, Totem s’engage dans une entreprise libératoire : ses productions réintroduisent avec force la couleur, le motifs, les formes déchainées ; elles se détachent de l’impératif fonctionnaliste pour s’autoriser des compositions irrationnelles, 147 chaises de même type, noires à huit pieds très fins terminés par de petites boules287. En face, une chaise monobloc de couleur marron288, à côté de laquelle est posé, au sol un vase coloré289 aux contours irréguliers. Un peu plus à droite, un ensemble composé d’une table et de deux chaises avec des piètements métalliques290. La structure suivante est la dernière, elle porte le n°14 et présente Matali Crasset291. On retrouve ici un ensemble de productions très colorées. Au fond se trouve un canapé deux Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 287 Pesce Gaetano. 1939, La Spezia (Italie). Chaise green Street Chair. 1987. Siège avec 8 pieds et accoudoirs amovibles. Résine polyester renforcée de fibre de verre et métal. Achat de l’Etat en 1990. Attribution à la communauté d’agglomération de Saint-Étienne Métropole en 2008. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 288 Pesce Gaetano. 1939, La Spezia (Italie). Chaise Wan-Chai (Hommage à Hong-Kong). 1886. Polyuréthane moulé à la main. Dépôt du Centre National des Arts Plastiques FNAC 93806 en 1995. Collection du Musée d’art moderne de SaintÉtienne Métropole. 289 Pesce Gaetano. 1939, La Spezia (Italie). Vase Spaghetti. 1996. Résine de polyuréthane. Dépôt du Centre National des Arts Plastiques FNAC 96890 en 2007. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 290 Atelier Van Lieshout. 1995, Rotterdam (Pays-Bas). Bad furniture. Small table an 2 chairs. 2004. Métal forgé, bois résine. Achat en 2011. Collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole. 291 14. MATALI CRASSET. Digestion « Réinventer la vie » . Objets de 2000. L’ensemble Digestion, composé des fameux poufs, mais également d’une série d’autres éléments – portemanteaux, suspensions, pots de fleurs – est réalisé à partir d’un même procédé, évoqué dans le titre même de recyclage d’objets courants : le sac Barbès, populaire, migratoire (voire « immigratoire »), devient ainsi un élément d’assise, modulable et déplaçable à loisir ; les balais deviennent de pratiques portemanteaux, les étendoirs d’efficaces luminaires, les brosses à cheveux de durables fleurs d’appartement. La collection, prévue au départ pour un café – les poufs y étaient proposés en pile et chacun pouvait s’en servir pour installer où bon lui semblait – affirme un aspect ludique et pratique – mais pas seulement : il s’agit aussi pour Matali Crasset de faire avancer une autre vision du design, qui ne proposerai plus un mode de vie mais un dispositif pour que chacun, au contraire, soit libre d’adapter les objets à son mode de vie propre. « On a souvent cet énorme canapé qui prend beaucoup de place, et qui fige l’espace. On a le canapé, on a la petite table basse, on a la télé devant ; ce n’est plus un lieu convivial, c’est une espèce de face à face avec la télévision. L’idée est de retrouver des structures, qui ne nous figent pas, mais qui puissent être réinventées au quotidien ? L’idée est de pouvoir s’approprier les espaces, au jour le jour et réinventer la vie qui va avec ». 151 Nous cherchons à sortir de l’exposition en retournant vers l’entrée. Sur notre gauche, nous longeons le mur du bâtiment, et sur notre droite, nous retrouvons au fur et à mesure de notre progression, les perspectives donnant sur les allées précédemment empruntées. Arrivée au niveau de l’avant dernière allée (celle des structures n°5, 6 et 7), nous découvrons sur le mur à gauche un panneau qui annonce le travail de Veit Stratmann suivi d’une une série de neuf dessins de tailles différentes encadrés et répartis sur une grande surface blanche. Il s’agit de croquis d’études préparatoires pour des assises, et des installations. Sur notre droite, dans un angle menant à la sortie de l’exposition, comme encastrée dans le mur, nous trouvons une plateforme en troisquarts de cercle, faite d’une grille métallique posée sur des vérins298. Il s’agit d’une œuvre de Veit Stratmann, l’auteur des dessins. La perspective laissée par les ouvertures des premières structures de l’exposition, nous laisse objets et de nouveaux lieux. Trouvant leur source dans ces réflexions sur l’ « habitat minimum » et dans une prise en compte aussi, chère à ces grands designers modernes, des proportions humaines, Gimme Shelter et Feeling Refuge prennent pourtant des formes différentes. Dans le premier cas, l’esthétique épurée et transparente du verre et néon immatérialise en quelque sorte de refuge, tandis que le second, la paroi d’aluminium forme au contraire un module d’isolement, une cellule protectrice close. L’usage de ce matériau, mais également des pilotis, et le caractère démontable et transportable de cet abri, font songer au Refuge bivouac, conçu par Charlotte Perriand en 1936-37, ou au Refuge tonneau de 1938. Comme Gimme Shelter, le Feeling Refuge reste pourtant une image ; la manifestation d’un espace habitable pour l’être humain, un refuge mental. L’oeuvre Feeling Refuge, conçue par Nathalie Talec en collaboration avec Stéphane Dwernicki, designer et Alexandre Nossovski architecte, et réalisée dans le cadre du projet Gimme Shelter, a été réalisée en coproduction avec l’École supérieure d’Art et de Design de Saint-Étienne (ESADSE) , lors d’un workshop mené par l’artiste et Stéphane Dwernicki, avec des étudiants des options art et design. 298 Stratmann Veit. 1960, Bochum (République Fédérale d’Allemagne). Plateforme pour Berlin. 2008. Acier galvanisé. Achat en 2011. Collection du Musée d’art moderne de SaintÉtienne Métropole. 154 entrevoir avant de sortir les œuvres des trois premières structures visitées : Thonet, Hoffman et Rietveld. 155 156 3.4. Application de la grille de critères à l’analyse des commentaires Code du critère Énoncé du critère A Documenter, expliquer, préciser B Mettre en valeur les objets C D E Mettre en valeur les designers Impliquer, captiver, soutenir la motivation Configurer le cadre, produire des effets d’ambiance F Rythmer, baliser un parcours G Opérer des choix didactiques H I J Ménager des libertés Introduire une dimension distractive Mettre en valeur l’institution organisatrice Liste des n° de commentaires Nombre de commentaires classés de manière prioritaire Nombre de commentaires classés de manière secondaire Nombre total de commentaires 2 - 8 - 9 - (10) 18 - 27 - 30 (33) - 49 7 (2) 9 7 (3) 10 4 (1) 5 3 (0) 3 8 (1) 9 7 (1) 8 6 (2) 8 2 (1) 3 (20) -25 -32 – 34 -37 -39 5 (1) 6 (2) - 50 1 (1) 2 3 - (9) - 11 (12) - (24) - 36 - 40 41 - 43 47 (17) - 22 - 45 46 - 48 7 - 12 - 13 1 - 5 - 14 - 16 20 - 23 - 29 31 - (36) 4 - 6 - (15) - 17 - 26 - 35 - 42 44 10 - 1 - 19 -21 - 24 - (27) (30) -33 (14) – 15 - 39 Figure 45. Application de la grille de critères à l’analyse des commentaires de l'exposition Histoire des formes de demain. 157 158 3.4. Représentation schématique Figure 46. Histoire des formes de demain. Parcours de la chercheur-visiteur. Éch. 1 : 220. 159 160 3.5. Entretiens 3.5.1. Jeanne Brun, commissaire Conservatrice du Musée d’Art Moderne et Contemporain de Saint-Étienne. Entretien réalisé par téléphone. Le 27 octobre 2014 à 14h : 35 minutes. Résumé : Pour son travail de commissariat, Jeanne Brun explique qu’elle a choisi de s’appuyer sur le thème de l’utopie, problématique qui traverse toute l’histoire du design. Cette idée de progrès, portée par les productions en design est mise en avant de façon manifeste dans l’exposition. Elle permet une lecture singulière de la collection vaste et diversifiée du musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole. Jeanne Brun rappelle que ce n’est pas une simple histoire de formes mais une histoire des idées portées par des manifestes qu’elle a choisi de montrer. C’est pourquoi elle insiste sur le rôle des textes d’accompagnement de l’exposition qui permettent au visiteur d’avoir un regard critique et de rompre avec une visite simplement chronologique. Elle évoque la complémentarité de son travail avec celui des scénographes et insiste sur sa volonté de mettre à distance ces objets du quotidien pour faire porter un regard différent sur eux. Extraits du verbatim de l’entretien : • « L’exposition s’est faite à partir d’une collection, [ …] la collection du musée d’Art Moderne de Saint Etienne à la Cité du design, donc c’est une collection qui est très vaste, très généraliste, depuis Thonet jusqu’à nos jours. Voilà avec des points forts et une représentation plus faible pour certaines périodes mais en tous cas voilà, elle a pour ambition d’illustrer tout ce qui se passe dans le design de façon continue et elle s’intéresse beaucoup à la question du standard parce que Saint Etienne est une ville industrielle et donc cette histoire là comptait dans la constitution de la collection. […] à partir de cette collection, il fallait faire un accrochage qui représente vraiment l’ampleur du fonds et le choix, plutôt que de faire une exposition seulement chronologique de peut être parler de l’utopie parce que tout simplement, c’est un thème sur lequel toute l’histoire du design se raccroche aisément. ». • […] je voulais des petites boites pour justement respecter ce parcours qui se faisait à travers les époques et mon idée c’était de faire des sortes de period room mais voilà, éclatées. Des sortes de period room comme on en trouve dans les musées d’arts décoratifs mais plus ouverts. Qui communiquent, qui soient plus ouvertes qu’une period room au sens le plus restreint, c’est à dire où il faut respecter l’unité d’une époque, un environnement très précis. […]. On avait l’idée d’une période avec des objets qui se ressemblaient par appartenance à tel ou tel mouvement, mais en même temps on avait des vues traversantes de tout l’espace d’exposition et ça permettait de mettre en dialogue des choses qui étaient dissemblables en termes de périodes, en termes de style. 161 • « Le regard pouvait être traversant jusqu’à la fin de l’exposition, du fait de la scénographie qui était faite avec très peu de murs fermés, enfin, voilà ça faisait comme des fenêtres. C’est la représentation des différents mouvements qui constituent l’histoire du design qui rend cette exposition particulièrement didactique, voilà, les uns après les autres. ». • « […] j’ai rarement vu en fait de scénographie, où on pouvait aller plus loin, dans la mise en proximité de l’objet, parce que l’objet a perdu son usage et sa valeur d’usage et donc, nécessairement, il y a un effet de distanciation mais c’était pas du tout une recherche particulière non. ». • « […] l’autre différence entre un musée de design et un musée d’art moderne qui a une collection de design et puis un musée de société par exemple, c’est qu’on est pas uniquement dans l’explicitation de l’usage qu’on a pu faire de l’objet, on est aussi dans une question de forme évidement […]. » • « […] une exposition, c’est toujours un jeu entre un espace donné et ce que vous avez envie de montrer […]. Par ailleurs, c’est aussi, comme je le disais tout au début, une exposition de collection, c’est doublement une règle du jeu assez contraignante. En fait il y a l’espace, il y a ce que vous avez sous la main même si c’est une collection importante […]. ». • « De montrer dans une ville comme Saint Etienne, le design, surtout dans les années, enfin les décennies qui viennent de se passer, plutôt les années récentes, c’est vraiment une quasi religion. Comment le dire autrement ? Enfin autour du design se cristallisent des espoirs aujourd’hui de développement économique, d’aide au développement des entreprises sur le territoire qui sont immenses et qui sont justifiés et que le pays partage depuis peu aussi, mais ça reste une discipline, […]. C’est aussi une histoire des idées avec tout un sous-texte idéologique extrêmement présent à travers les époques qu’il ne faut simplement pas négliger ou ignorer. ». 3.5.2. Noémie Bonnet-Saint-Georges, Eric Bourbon, scénographes Scénographes pour l’EPCC Cité du Design. Entretien réalisé à la Cité du design, Saint-Étienne Le 13 octobre 2104 à 13h30 : 40 minutes. Résumé : À partir des lignes directrices du commissariat de Jeanne Brun, les deux scénographes évoquent la grande liberté qu’elle leur a laissée pour faire leurs propositions de scénographie. Ils rappellent l’intérêt et l’adéquation de leur projet modulaire avec le découpage de l’exposition en périodes : certains espaces ont pu être personnalisés tout en gardant une cohérence de l’ensemble. Soucieux d’orienter et de faciliter le parcours aux visiteurs, les scénographes ont organisé l’espace grâce à ces structures. Ils expliquent également leurs choix en fonction de contraintes liées à la sécurité des visiteurs, à celle 162 des œuvres et des contraintes de production. Certains ajustements se sont faits in situ au moment du montage. Extraits du verbatim de l’entretien : • NBSG : « C’est nous qui lui avons proposé de dessiner ces boites, qui permettaient d’isoler les périodes, tout en les laissant visibles de tous les côtés en fait. Du coup, ça lui convenait et on a trouvé un système, où il y avait trois formes de boites différentes, qui permettaient de s’adapter aux périodes en fonction. ». • NBSG : « […] ça permettait aussi de faire une circulation assez facile et évidente, intuitivement, tout en pouvant toujours revenir avec les transversales, parce que généralement quand on fait des circuits comme ça, il n’y a pas d’ouvertures entre, donc, il faut toujours refaire comme ça (elle montre le plan), du coup, là, ça nous permettait de faire un peu comme des rues et d’avoir un cheminement logique. ». • EB : « En fait les gens, soit ils suivaient vraiment la chronologie, soit . de toutes façons, c’était toujours indiqué. Comment dire, chaque période était indiquée sur chaque boite avec un numéro et tout, donc, il y avait de la lecture sur les murs mais de la lecture dans la circulation. ». • EB : « Sachant que la muséographie, la scénographie, ça c’est quelque chose qui prend beaucoup de place. Il y a beaucoup de scénographes qui l’oublient. Sauf que quand on est un scénographe un peu accompli, on pense à la sécurité des gens, des œuvres, à la lecture si tout va bien. On essaie de pas aussi manger les objets présentés, […]. Si la scénographie est trop parlante, ça risque de manger le propos de l’expo. • EB : « Mettre en valeur la fonction, ça sera peut-être dans un décorum, si en revanche, le commissaire veut plus montrer la forme, plus que l’usage, c’est du coup plus un socle qui le met en valeur et qui le valorise. ». • EB : « Là, on avait plusieurs points de vue donc ça permettait de voir, je ne sais pas une chaise de profil, une chaise de face, les tables, pareil, voir les détails peut être un peu mieux. ». • EB : « Pour permettre la lecture aux enfants et pour les personnes à mobilité réduite. Il y a un vrai travail sur l’accessibilité, d’une scénographie et généralement, c’est ce qui prime pour un scénographe, enfin, moi, je vois en terme de scénographie d’exposition, c’est vraiment la lecture. Enfin, le propos du commissaire, en premier, après, faire quelque chose de joli, on est d’accord, et que ça soit agréable à parcourir en fait. ». • NBSG : « L’exposition, c’est montrer l’histoire du design mais c’est aussi montrer la collection du musée, c’est aussi mettre en valeur ce qu’il y a dans le fonds du musée. ». • EB : « Là, c’était très muséal, on est partis sur quelque chose de très muséal. C’est à dire qu’on prenait un peu le MAM et on le sortait du MAM et on l’amenait à la Cité du design. C’est un peu ce principe là. ». 163 164 Annexe 4. Le showroom de la VitraHaus 4.1. Présentation de l’exposition Les rubriques présentées sont extraites de la base de données numérique qui a permis la recension et la collecte d’informations sur les expositions de design tout au long de la recherche. Date de la visite 13. 10. 2013 Lieu VitraHaus Adresse Weil am Rhein, Allemagne Type de lieu Type principal Mots clés Présentation synthétique Surface décrite Designer(s) exposé(s) Ressources et documents consultés Showroom B Environnement domestique, mobilier, confort L'exposition présente les modèles de la Vitra Home Collection. Au 4ème étage, baptisé le Loft, le visiteur peut déambuler librement dans la reconstitution d'un intérieur d'appartement, essayer le confort des assises, manipuler les objets. Au 3ème étage, différents dispositifs mettent en scène les classiques de Vitra : des structures permettent de mettre en valeur chaque créateur, un panneau permet de comprendre l'évolution de la production de ces modèles dans l’histoire de la société. Surface décrite : 900 m2 (Atelier, 3ème et 4ème étages sur une surface brute au plancher du bâtiment de 4126 m2 au total). Ronan et Erwan Bouroullec, Antonio Citterio, Charles & Ray Eames, Alexander Girard, Jacques Herzog & Pierre de Meuron, Jasper Morrison, George Nelson, Isamu Noguchi, Verner Panton, Jean Prouvé, Maarteen van Severen. Kries, M. (Éd.). (2013). Le Vitra campus : architecture, design, industrie. Weil am Rhein, Allemagne : Vitra Design Museum. VitraHaus. Herzog et de Meuron (En ligne, consulté le 18 octobre 2013) : https://www.vitra.com/fr-fr/campus/architecture/architecture-vitrahaus Copans, R., Cinqualbre, O., & Marthouret, F. (2012). Maison Vitra. Arte vidéo : RDM vidéo. 165 166 4.2. Sélection de vues de l’exposition Figure 47. VitraHaus, showroom. Étage 4, le loft : le salon. Figure 48. VitraHaus, showroom. Étage 4, le loft : la salle à manger. 167 Figure 49. VitraHaus, showroom. Étage 4, le loft : la « clé » de la maison Vitra et la borne interactive. Figure 50. VitraHaus, showroom. Étage 4, le loft : les personnalités Vitra. 168 Figure 51. VitraHaus, showroom. Étage 3, les classiques de Vitra : le dispositif de présentation d’Isamu Noguchi. Figure 52. VitraHaus, showroom. Étage 3, les classiques de Vitra : le dispositif de présentation de George Nelson, en arrière plan, celui de Charles & Ray Eames. 169 Figure 53. VitraHaus, showroom. Étage 3, les classiques de Vitra : intérieur du dispositif de présentation de Charles & Ray Eames. Figure 54. VitraHaus, showroom. Étage 3, les classiques de Vitra : panneau de présentation des évènements principaux de l’histoire de l’éditeur. 170 Figure 55. VitraHaus, showroom. Étage 3, les classiques de Vitra : détail du panneau de présentation de l’histoire de l’éditeur (1942-1936). Figure 56. VitraHaus, showroom. Étage 3, les classiques de Vitra : détail du panneau de présentation de l’histoire de l’éditeur (1936-1960). 171 Figure 57. VitraHaus, showroom. Atelier Lounge chair : vitrine et entrée. Figure 58. Vitrahaus, showroom. Atelier Lounge chair : zone de découpage et couture. 172 Figure 59. Vitrahaus, showroom. Atelier Lounge chair : partie consacrée aux designers Charles & Ray Eames. Figure 60. Vitrahaus, showroom. Atelier Lounge chair : vue en éclaté des pièces de la Lounge chair . 173 174 leurs archives371 ou des expositions que le Vitra Design Museum a peu leur consacrer372. On comprend ensuite comment certains de ces modèles sont aujourd’hui actualisés par des rééditions373. Certains textes sont entièrement consacrés au développement et à l’évolution d’un modèle d’un designer374, que ce soit sur plan de l’innovation technique375, de la source 371 1989. Gardien de l’héritage. En raison de la relation de longue date entre Vitra et certains designers, leurs legs ont été laissés à Vitra. Après la mort de Ray Eames, Vitra s'est vu attribuer une part importante du patrimoine physique de Charles et Ray Eames, qui comprenait de nombreux modèles et prototypes de leur agence. L’environnement de travail d'origine de Charles et Ray Eames a été intégré au campus Vitra à Weil am Rhein. Au même moment, la rue Charles Eames était inaugurée, suivie de la rue Ray-Eames à l'occasion de son centenaire en 2012. La propriété de George Nelson a été cédée à Vitra par son épouse Jacqueline en 1986. Aujourd'hui, le Vitra Design Museum conserve également les archives textiles d'Alexander Girard et les archives Verner Panton. Traduit par nous. 372 2001. Chefs d’œuvre de Noguchi. En 2001, le Vitra Design Museum a accueilli une rétrospective du travail d’Isamu Noguchi et produit depuis certains de ces modèles les plus remarquables en tant que rééditions, en coopération avec la fondation Noguchi à New York. Noguchi a lui-même qualifié la Coffee table comme son meilleur modèle de mobilier. Traduit par nous. 373 2002. Prouvé et Vitra. Depuis 2002, Vitra fabrique de nombreux modèles de Jean Prouvé comme rééditions en étroite collaboration avec la famille de ce grand constructeur. Traduit par nous. 2006 : Les textiles de Girard. Plusieurs textiles de Girard ont été réintroduits dans le programme de Vitra avec le lancement de la collection vitra home collection. Leur diversité les rend utilisables partout, ils sont intemporels et offrent des variétés infinies de textures pour des accessoires contemporains et des revêtements de meubles. Traduit par nous.s ayonnnée part dans ce rouleau, s à tour de rn de faire une horlogevesteuil des Eames est placé dans un environnement domestiquune inauguration es visiteurs allent au musée ?rouve des croquis,d es dessins de concetion mais aussi une affiche d'dans les str 374 1958-59. Révolution du siège de bureau. La Aluminium chair est l’un des plus grands modèles de mobilier du XXe siècle et se distingue par une combinaison intelligente de matériaux. Son revêtement est fixé à l'intérieur du profilé en aluminium et tendue sur le cadre, le transformant ainsi en partie intégrante de la structure. Dix ans plus tard, en 1968, les Eames développent la gamme Soft Pad avec en plus des coussins rembourrés. Leur objectif était de répondre aux nouvelles exigences en améliorant le modèle existant. Traduit par nous. 375 1940. En avance sur son temps. C’est à l’occasion du concours Organic design in Home furnishings organisé par le MoMA en 1941, que Charles Eames et Eero Saarinen ont créé différentes versions de la Organic chair. D'un point de vue technique, le modèle était en avance sur son temps. Ce n’est que 194 d’inspiration376 ou à partir d’une citation d’une de leurs anecdotes377. Les deux premiers378 et le dernier texte sont consacrés à des évènements concernant le plus tard que les coques de siège de forme organique ont pu être fabriquées en plus grandes quantités, comme en témoignent la Plastic chair des Eames et la Tulip chair d’Eero Saarinen. En 2006, Vitra et le Vitra Design Museum ont lancé la première production en série de la Organic chair, donnant ainsi vie à cette pièce de design classique et majeure. Traduit par nous. 376 1951. La tradition et la modernité conjuguées. Isamu Noguchi a commencé à concevoir les sculptures lumineuses Akari en 1951. Ces sculptures lumineuses avec leurs abat-jour en papier Shoji traditionnels et fabriqués à la main et leurs bambous sont toujours fabriquées à la main. Au fil des ans, Noguchi a conçu plus d'une centaine de modèles, dont une soixantaine sont toujours produits. « Le nom Akari que j'ai inventé, signifie en japonais lumière au sens de révélation. Il suggère également la légèreté par opposition la pesanteur. Isamu Noguchi. Traduit par nous. 1963 Les découvertes d’un voyageur. Aux côtés des Eames et de George Nelson, Alexander Girard figure parmi les personnalités influentes du design américain d'après-guerre. L'art populaire de l'Amérique du Sud, de l'Asie et de l'Europe de l'Est est une source d'inspiration essentielle pour lui. Les Wooden Dolls, que Girard a créées lui-même pour sa propre maison à Santa Fe, sont également influencés par cela. Miéléments décoratifs, mi- jouets, les poupées en bois étaient à l'origine uniquement destinées à son usage personnel. Inspirée des originaux trouvés dans la demeure de Girard, conservés par le Vitra Design Museum, cette bande de poupées à la fois joyeuse et à la fois lugubre ajoute une touche de charme à tous les intérieurs. Traduit par nous. 377 1948/60 La joie de vivre des années 1950. « La nuit où la Ball Clock a été conçue était une de ces soirées vraiment amusantes. Noguchi était venu, Bucky Fuller également. Il a vu que nous travaillions sur des horloges et il a commencé à faire des croquis. Il a repéré un dessin d’Isamu. Puis il a dit que ce serait un bon moyen de faire une horloge, et il s’est mis à dessiner des choses tout à fait absurdes. Tout le monde s’est moqué de ça, et on a continué à faire des gribouillis à tour de rôle. À ce moment là, nous sommes partis - nous étions soudainement fatigués parce que nous avions un peu trop bu et le lendemain matin lorsque je suis revenu et il y avait ce rouleau de papier à dessin, et quelque part dans ce rouleau, il y avait la Ball clock. Je ne sais toujours pas aujourd’hui qui l’a vraiment crayonnée. ». Georges Nelson. Traduit par nous. 378 1930. Création pour une résidence étudiante. Le fauteuil Cité est un des premiers chefs-d’œuvre de Jean Prouvé, conçu à l’occasion du concours pour l’aménagement de la résidence de la cité universitaire de Nancy. Prouvé lui-même, a utilisé ce fauteuil avec son apparence dynamique, ses patins en acier et ses larges lanières de maintien en cuir dans sa propre maison. Traduit par nous. 1934. Utilisation minimale des ressources. Les fauteuils sont le plus souvent sollicités sur leur dossier, car ils supportent le poids du haut du corps de l'utilisateur. Jean prouvé en a tenu compte lors de la conception de la chaise Standard. Un simple tube en acier forme les pieds avant, tandis que les pieds arrières sont constitués de volumineuses sections creuses qui transmettent la charge au sol. Prouvé a redessiné sa chaise 195 La suite de l’exposition au 2ème étage Nous ne présentons pas ici la suite de la description de la visite de l’exposition au 2ème étage car nous ne l’avons pas conservée pour l’analyse, la forme de présentation étant similaire aux deux étages déjà visités. Nous rappelons simplement pour situer le contexte comment se continue la visite de manière plus synthétique. À l’étage 2, on débouche sur un nouvel espace, divisé en deux parties. En direction du mur pignon à l’ouest, on rencontre une grande étagère sur trois hauteurs présentant une série de modèles de chaises différents avec des cartels rappelant le nom de la chaise, le créateur et la date de création. Il y a environ une quarantaine de chaises et une table. Cette étagère occupe la partie centrale tout autour sont installés directement sur le sol, plusieurs tables et des chaises en mettant quelque fois en scène des couverts et de la vaisselle. Comme dans les autres salles, une borne interactive aide à l’identification et éventuellement à l’achat. En progressant vers le mur pignon à l’est, on découvre un grand salon avec un bar central et deux immenses sofas. Ce salon se poursuit par un espace où sont mises en scène des assises, dans un décor évoquant l’univers du cinéma avec de nombreux projecteurs éclairant les modèles. On rentre dans cet espace par une ouverture encadrée de grandes tentures en velours rouge. Les principaux sièges emblématiques de Vitra sont présentés habillés de noir sur tapis rouge. Un coussin noir indique en broderie dorée le nom de chaque fauteuil. On peut s’asseoir dans le fauteuil de son choix et un dispositif photographique interactif permet une prise de vue style selfie qui sera ensuite automatiquement envoyée à l’adresse mail que l’on aura complétée. On remarque que dans les étages 2 et 1, le caractère commercial de l’exposition s’impose massivement alors qu’il était plus discret dans la partie que nous avons décrite (étage 4 et 3). 201 Une mention sur le mur nous rappelle que Vitra a l’exclusivité de la fabrication du mobilier Eames en Europe et au Moyen-Orient429. Assise dans une des deux Lounge chair, nous pouvons observer le mur adjacent qui comporte différents modules de présentation. Le premier possède une partie coulissante permettant de découvrir six pièces de bois de teinte identique mais habillées d’un placage différent au niveau des veines du bois430. Une légende nous indique que la possibilité de ce choix rend chaque pièce unique en son genre. Sur la première pièce de bois, une mention précise que le palissandre de Santos qui peut être utilisé pour la Lounge chair respecte les normes d’un label environnemental garantissant la gestion durable des forêts431. Le second module de présentation est une étagère supportant cinq pièces de bois cintrés identiques mais de couleurs différentes, superposées les unes sur les autres. Chaque pièce comporte une légende murale qui permet d’identifier le bois dans lequel elle est fabriquée432. 429 Vitra est le seul éditeur habilité à fabriquer le mobilier des Eames en Europe et au Moyen-Orient. Traduit par nous. 430 Choix de placage. Ici vous pouvez choisir votre placage préféré de palissandre de Santos. Traduit par nous. Chaque structure est unique en son genre. 431 Le palissandre de Santos utilisé pour la Lounge chair provient de bois certifiés FSC (Forest Stewarship Council), qui sont cultivés et transformés selon des pratiques forestières qui respectent le développement durable. 432 Palissandre de Santos. Noyer (Pigmenté noir). Noyer (Pigmenté blanc). Cerisier. Frêne noir. 207 Au bout de cet espace, nous pouvons lire un texte mural proche du mur pignon et donc visible depuis l’extérieur, qui explique les différentes étapes pour obtenir sa Lounge chair personnalisée436. Notre visite de l’atelier se termine par l’observation des dernières étapes du montage d’un fauteuil, dont un couple vient tout juste de faire l’acquisition ce jour là. 436 Faites fabriquer ici votre propre Lounge Chair. Comment pouvez-vous obtenir votre Lounge Chair personnalisée ? Composez votre propre Lounge Chair à partir de matériaux sélectionnés et profitez de la voir fabriquer devant vous. Nos consultants VitraHaus seront ravis de vous aider : 1 : Asseyez-vous : Sélectionnez la Lounge Chair que vous voulez dans les dimensions qui vous conviennent. 2. Sélectionnez votre structure favorite : Vous pouvez choisir, exclusivement à l’atelier Lounge chair, votre propre structure en placage de bois de palissandre de Santos parmi une large gamme de finitions. À l’issue de sa réalisation, une étiquette et un certificat identifient votre chaise dans l'atelier comme un produit original et unique. 3. Soyez là en direct : Faites l'expérience de la fabrication de votre Lounge chair et de son repose-pied ici même dans l'atelier Lounge Chair. 4. Vous avez hâte de recevoir votre Lounge chair : Une fois fabriqué, le fauteuil sera livré à votre domicile. Traduit par nous. 209 210 4.4. Application de la grille de critères à l’analyse des commentaires Code du critère Énoncé du critère A Documenter, expliquer, préciser B Mettre en valeur les objets C Mettre en valeur les designers D Impliquer, captiver, soutenir la motivation E Configurer le cadre, produire des effets d’ambiance F Rythmer, baliser un parcours G Opérer des choix didactiques H Ménager des libertés I J K Introduire une dimension distractive Mettre en valeur l’institution organisatrice Favoriser une disposition à l’achat Nombre de commentaires classés de manière prioritaire Nombre de commentaires classés de manière secondaire Nombre total de commentaires 7 4 11 8 4 12 7 7 14 7 6 13 12 7 19 4 2 6 8 5 13 4 4 8 (4), 6, (14), 16, (17), 21, 23 4 3 7 (28), 31, 46, 48, 59, 60, 65, (70) 6 2 8 (2), 11, (16), (18), (19), (22), (28), (64), (65), 67, (69) 2 9 11 Liste des n° de commentaires (9), 10, 12, (38), 55, 56, 58, (64), 66, (69), 70 7, (11), 13, 18, (22), 25, (26), 27, 29, (37), 52, 54 (23), (28), (29), 33, 35, (41), 42, (44), 45, 51, (52), 57, (67), 70 (3), 4, 6, 9,14, (16), 17, 20, (50), (61), 64, (68), (69) 3, (4), (5), 8, (13), (15), 19, (21), 22, 24,32, (33), 36, 44, 47, (49), 50, 62, 68 2, (20), 30, 49, (50), 53 (8), (34), 38, 39, 40, 41, 43 (46), (50), 61, (62), 63, 66 (2), 5, (10), (14), (16), 37, 69 Figure 61. Application de la grille de critères à l'analyse des commentaires du showroom de la VitraHaus. 211 212 4.5. Représentations schématiques Figure 62. VitraHaus, showroom. Étage 4, le loft : parcours de la chercheur-visiteur. Éch. 1 : 225. 213 Figure 63. VitraHaus, showroom. Étage 4 : le loft : repérage des occurrences d’objets et de mobilier (paires). Éch. 1 : 225. 214 Figure 64. VitraHaus, showroom. Étage 3, les classiques de Vitra : parcours de la chercheurvisiteur. Éch. 1 : 225. 215 Figure 65. VitraHaus, showroom. Étage 3, les classiques de Vitra : schéma du panneau - Partie 1. Éch. 1 : 20. 216 Figure 66. VitraHaus, showroom. Étage 3, les classiques de Vitra : schéma du panneau - Partie 2. Éch. 1 : 20. 217 Figure 67. VitraHaus, showroom. Étage 3, les classiques de Vitra : schéma du panneau - Partie 3. Éch. 1 : 20. 218 Figure 68. VitraHaus, showroom. Étage 3, les classiques de Vitra : schéma du panneau - Partie 4. Éch. 1 : 20. 219 Figure 69. VitraHaus, showroom. Étage 3, les classiques de Vitra : schéma du panneau - Partie 5. Éch. 1 : 20. 220 Figure 70. VitraHaus, showroom. Étage 3, les classiques de Vitra : schéma du panneau - Partie 6. Éch. 1 : 20. 221 222 Figure 71. VitraHaus, showroom. Atelier Lounge chair : parcours de la chercheur-visiteur. Éch. 1 : 225 223 224 Annexe 5. Sous pression, le bois densifié 5.1. Présentation de l’exposition Les rubriques présentées sont extraites de la base de données numérique qui a permis la recension et la collecte d’informations sur les expositions de design tout au long de la recherche. Dates Institution responsable de la production Lieu Adresse Type de lieu Type principal Mots clés Présentation synthétique Commissaire(s) Scénographe(s) Graphisme Surface Designer(s) exposé(s) Partenaires Ressources et documents consultés 28.04.2014 - 14.09.2014 Musée des Arts Décoratifs Musée des Arts Décoratifs de Paris - Galerie d’actualités Paris, France Musée d’arts décoratifs A Innovation, mise en œuvre, matériau L'exposition présente une technique innovante de mise en œuvre du bois qui lui confère des propriétés mécaniques et visuelles particulières. Après une présentation de l'évolution historique des procédés de transformation du bois, plusieurs prototypes issus de collaborations entre ingénieurs et designers sont présentés pour illustrer les potentialités offertes par ce nouveau matériau Nicolas Henchoz, directeur de l’EPFL + ECAL Lab et Dominique Forest, conservatrice en chef, département moderne et contemporain, Musée des Arts Décoratifs, assistée de Marianne Brabant, assistante de conservation Normal Studio ( Jean-François Dingjian et Eloi Chafaï ) Lunapark - atelier graphique 150 m2 Big Game ( Augustin Scott de Martinville, Elric Petit and Grégoire Jeanmonod), Paul Cocksedge, Chris Kabel, Lea Longis, Normal Studio ( JeanFrançois Dingjian et Eloi Chafaï ). Ministère de la Culture et de la Communication, l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne, l'EPFL +ECAL Lab (École Polytechnique Fédérale de Lausanne + École Cantonale d'Art de Lausanne), Rino SARL, Microscan service SA, Tarkett GDF SA Mirande, Y., & Henchoz, N. (2014). Les ruptures fertiles : design et innovation disruptive. Lausanne, Suisse : Presses Polytechniques et Universitaires Romandes Présentation du projet "Under pressure"(En ligne, consulté le 25 juillet 2015) : http://www.epfl-ecal-lab.ch/work/under-pressure-project/ 225 226 4.2. Sélection de vues de l’exposition Figure 72. Sous pression, le bois densifié. Panneau de présentation des techniques de transformation du bois. Figure 73. Sous pression, le bois densifié. Mobiliers en bois issus de la collection du musée des Arts Décoratifs. 227 Figure 74. Sous pression, le bois densifié. Vue des deux dispositifs de présentation des mobiliers et des propositions des designers. Figure 75. Sous pression, le bois densifié. Dispositif de présentation des propositions des designers. 228 Figure 76. Sous pression, le bois densifié. Proposition de Léa Longis : « 3 temps ». Figure 77. Sous pression, le bois densifié. Proposition de Big game : « Press ». 229 Figure 78. Sous pression, le bois densifié. Proposition de Normal Studio : « Casque audio ». Figure 79. Sous pression, le bois densifié. Proposition de Paul Cocksedge : « Pressure point ». 230 Figure 80. Sous pression, le bois densifié. Proposition de Kris Kabel : « Wood cracker ». 231 232 244 5.4. Application de la grille de critères à l’analyse des commentaires Code du critère Énoncé du critère A Documenter, expliquer, préciser B Mettre en valeur les objets C D E F G H I J K Mettre en valeur les designers Impliquer, captiver, soutenir la motivation Configurer le cadre, produire des effets d’ambiance Rythmer, baliser un parcours Opérer des choix didactiques Ménager des libertés Introduire une dimension distractive Nombre de commentaires classés de manière prioritaire Nombre de commentaires classés de manière secondaire Nombre total de commentaires (2), (5) , (7), (8), 12, 14, (16), 19, (20), (26) 4 6 10 4, 6, 10, 23, (24) 3 1 4 (9), 16, (22), 25 2 2 4 2 2 0 2 1, (3), (6), 17, 18, 21 4 2 6 3, 7, 11, 15, 27 5 0 5 5, 8, (12), (13), (14), 20, 24, (26) 4 4 8 (11), (14) 0 2 2 (1), (9), 13, (16), (18), (25) 1 5 6 Liste des n° de commentaires Mettre en valeur l’institution organisatrice Favoriser une disposition à l’achat Figure 81. Application de la grille de critères à l’analyse des commentaires de l’exposition Sous pression, le bois densifié 245 246 5.5. Représentation schématique Figure 82. Sous pression, le bois densifié. Parcours de la chercheur-visiteur. Éch. 1 : 85. 247 248 5.6. Entretiens 5.6.1. Dominique Forest, commissaire Conservateur en chef du département moderne et contemporain, Commissaire, avec Nicolas Henchoz, directeur de l’EPFL + ECAL Lab, et assistés de Marianne Brabant, assistante de conservation, de l’exposition. Entretien réalisé par téléphone. Le 19 Septembre 2014 à 9h00 : 30 minutes. Résumé : Dominique Forest nous rappelle que des expositions temporaires sont organisées dans la galerie d’actualité depuis 2006 pour présenter des designers contemporains et leur laisser carte blanche pour l’exposition. Elle explique que l’exposition Sous pression, le bois densifié, qui a déjà été organisée ailleurs sous une autre forme, a été modifiée et augmentée pour répondre aux aspirations didactiques du musée et mettre en valeur ses collections. La partie consacrée aux modes de transformations du bois apporte selon elle, une dimension explicative et complémentaire à la technique du bois densifiée présentée dans l’exposition. Elle souligne que la valorisation d’une technique est un thème rarement exploité par le musée dans une exposition ce qui lui confère un caractère original. Extraits du verbatim de l’entretien : • « […] on avait fait des thèmes qui étaient plutôt sur des Cartes Blanches à un créateur, des fois des typologies comme le centre de table, les bijoux et les choses comme ça et on avait toujours eu envie de faire des expos ou sur un matériau ou une technique, donc, finalement, on l’a jamais fait. Et puis l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne qui est reliée à l’ECAL, donc l’école de design, est venue nous trouver en nous proposant une exposition […]. ». • « On est un musée d’arts décoratifs avec des collections, ce qu’on a voulu rajouter, c’était une partie plus historique sur le bois et ses techniques. Donc on a rajouté des pièces de notre collection pour montrer les différentes façons de travailler le bois et puis aussi les différentes façons de le modifier avec tout ce qui est contreplaqué, qui est bien connu, le bois durci qui est une technique, alors là beaucoup moins connue. ». • « Là, il y a le côté un peu plus pédagogique. C’est vrai que là, si vous ne lisez pas les cartels pour comprendre qu’est-ce qu’on veut vous dire, et bien, c’est totalement obscur. Le public, qui n’aurait fait que regarder cet alignement de mobilier sans chercher à comprendre qu’est-ce qu’on veut lui dire, c’est sûr que je pense qu’il comprendrait absolument rien et il passait à côté de l’expo. ». • Là, on s’est rendu compte qu’on avait un public d’étudiants, d’architectes, de designers, voyez, qui sont peut-être encore plus attentifs qu’un public plus généraliste. ». 249 5.6.2. Jean-François Dingjian (Normal studio), scénographe Designer, agence Normal Studio. Entretien réalisée par téléphone. Le 3 Novembre 2014 à 11h : 25 minutes. Résumé : Jean-François Dingjian rappelle les différents niveaux de lecture organisés dans l’exposition. Selon lui, les différents messages, historique d’un côté, informatif pour la partie consacrée aux techniques et plus centrés sur les productions prospectives, ne pouvaient pas coexister sur le même plan. Il insiste aussi sur l’influence du lieu sur sa proposition de scénographie dont il revendique la simplicité et la clarté. Il affirme vouloir faire comprendre au public, qu’il imagine déjà un peu éclairé, ce qu’est ce nouveau procédé. Matériaux et procédés d’impression ont été soigneusement choisis pour évoquer un caractère précieux propre à mettre en valeur cette technique exceptionnelle. La seconde partie de l’entretien (non rapportée ici) porte sur l’exposition Les capsules du design Extraits du verbatim de l’entretien : • « […] il y avait plusieurs niveaux de lecture dans cette exposition, il y avait la partie historique, une partie, on va dire informative, sur le nouveau processus et sur les processus de mise en forme du bois en règle générale et la partie des projets qui ont été commandés à des designers et dont on faisait partie. On ne voulait pas montrer ça sur le même niveau. Et après, comme à chaque fois une scénographie, déjà, ça commence par un lieu donc il faut s’adapter au lieu. ». • « Là, ce qu’on voulait, c’est que les gens comprennent bien, ce que c’était le procédé du bois densifié qui est une nouvelle technologie. ». • « Souvent dans des expositions de design, on montre des objets et on explique pas du tout le contexte de l’objet et pour moi ça c’est pas une bonne expo de design. C’est important qu’il y ait le contexte. ». • Qu’on comprenne d’où viennent les objets, comment ils ont été générés, par quels procédés, qu’on comprenne un peu d’où ça vient sinon c’est assimilé soit à une oeuvre d’art, soit à de la décoration […]. ». • « Notre idée, c’est quand même toujours de rester très simple ; oui, d’être clair. ». • « […] là on a détourné deux matériaux : il y avait un matériau qui était en bois, enfin un contreplaqué phénolique dans lequel on a un relief et autre matériau qui est un nid d’abeille et qui amenait beaucoup de transparence beaucoup de lumière, beaucoup de jeux de transparence. Ce qu’on voulait surtout, c’était ramener des matériaux, enfin détourner des matériaux pour produire une sorte de décalage. ». • « Pour les vitrines, plutôt, l’idée, c’était de mettre les objets dans une très belle boite, bien finie, avec une belle lumière, avec un beau graphisme à l’intérieur, on a sérigraphié les fonds, on a voulu faire ça comme un truc un peu précieux. ». 250 • « Mettre en valeur l’objet. L’objet, lui-même, c’est-à-dire que nous, ce qui nous intéresse dans ce cas, c’est ce que je vous disais, c’est pas de mettre en avant la scénographie, c’est qu’elle soit un aspect secondaire, bon après il faut qu’elle soit un peu subtile. ». 251 252 Annexe 6. Liste et résumés des entretiens menés à visée exploratoire 6.1. Alain Gislot et Édith Bricogne, centre culturel ARCADE, SainteColombe-en-Auxois Alain Gislot, ancien inspecteur de l’Éducation nationale en arts appliqués Édith Bricogne, ancien professeur agrégé d’arts appliqués Membres du centre culturel Arcade, Atelier de Recherche en Création Artistique et en Design Chefs de projet, commissaires et scénographes de l’exposition De A à Z. Du projet à l’objet. Château de Sainte-Colombe-en-Auxois. 12.07.2014 - 12.10.2014 Entretien réalisé à Arcade, 21350 Sainte-Colombe-en-Auxois Le 15 juillet 2014 à 18h30, durée : 1h Résumé : Alain Gislot et Édith Bricogne présentent leur posture et le travail collaboratif à l’origine des expositions de design organisées au château de Sainte-Colombe-en-Auxois. Ils évoquent leur souci de faire comprendre ce qu’est le design surtout depuis l’extension de la discipline au design de service ou au design social. Chaque exposition est pour eux l’occasion de le définir petit à petit dans toutes ses formes, la qualité de ses matériaux, et des savoir-faire. Les expositions ont une visée didactique affichée et accueillent un public important de scolaires et d’étudiants. Elles sont le maillon d’un projet éducatif plus ambitieux qui inclue des ateliers d’expérimentation, des visites chez des fabricants liés à un réseau d’artistes en résidence de la région. Une attention particulière est portée à l’accueil des visiteurs par le bais de visites guidées qui assurent une médiation très personnalisée des expositions. 6.2. Christine Colin, ministère de la Culture et de la Communication, Paris Experte en design à la direction de la création artistique au Ministère de la Culture et de la Communication Chargée de la collection de design du Centre National d’Art Contemporain de 1995 à 2009 Entretien réalisé à la Direction Générale de la Création Artistique, ministère de la Culture et de la Communication, 75003 Paris Le 21 novembre 2014 à 10h, durée : 1h30 Résumé : Christine Colin rappelle que c’est de manière plutôt circonstancielle qu’elle a commencé ses premières expériences de commissaire d’exposition. En tant que chargée de mission de la section « arts décoratifs, design et métiers d’art » de la collection du FNAC, elle s’est interrogée sur la manière d’inventorier ces collections et de s’y repérer. Consciente du rôle de l’institution sur la conservation des objets, elle a engagé une politique de nouvelles acquisitions, en particulier autour des gammes et des séries. Cela a eu une influence sur les principes scénographiques sur lesquels elle a travaillé, la richesse du fonds invite à une co-visibilité des objets qui se passent de tout artifice de présentation. Elle confie que lors d’acquisition de certaines pièces elle pensait déjà à leur exposition. Elle avoue que son rapport le plus fort à l’exposition reste celui entretenu avec les grandes expositions commerciales, telles que le salon du meuble de Milan. L’envergure du salon et la 253 masse d’objets présentés sont, selon elle, d’une puissance phénoménale, inégalée par les musées qui n’ont pas les moyens financiers de mettre en place de telles expositions. Elle met en relation l’énergie déployée par les fabricants pour mettre en valeur leurs productions avec leur dynamisme commercial et pense que cela permet de mesurer leur créativité. Elle confronte ces manifestations spectaculaires à certaines expositions de design qui abordent des sujets de société qui peuvent déranger le public, et dont la notoriété se construit sur la provocation. Elle évoque enfin les mutations qui traversent le design mais sans vraiment s’attaquer aux problèmes fondamentaux de la société. 6.3. Anne-Marie Boutin et Aude Vuillier, APCI, Paris Anne-Marie Boutin, présidente de l’APCI, ancienne présidente de l’École Nationale de Création Industrielle Aude Vuillier, chargée de projet « Observeur du design » Entretien réalisé à l’APCI, 75012 Paris Le 15 janvier 2015, durée : 1h30 Résumé : Anne-Marie Boutin rappelle la forte demande émanant du ministère de la Culture (à l’époque de Jack Lang), principal financeur de l’Agence pour la Promotion de la Création Industrielle, pour organiser des expositions et inciter ainsi les entreprises à avoir recours au design. Chargée d’organiser des concours de design en lien avec la commande publique, elle a monté des projets selon les sujets, avec des designers, des entreprises et des partenaires institutionnels. La plupart des résultats de ces concours ont été exposés au Centre Pompidou. Elle rappelle également le rôle, dans cette mise en valeur du design, des équipes autour de Claude Mollard, délégué aux Arts plastiques et président du CNAP et l’intérêt porté par le ministère de l’industrie au développement du design. Dans de nombreux projets d’innovation, l’exposition arrive, selon elle comme une médiatisation pertinente des résultats, et non comme un objectif initial. Elle évoque aussi les expériences d’expositions qu’elle a menées dans les grands magasins et à l’étranger avec les produits labellisés Made in France et Design in France, préfiguration des distinctions décernées par l’Observeur du design. Elle raconte enfin l’attention qu’il a fallu porter aux moindres détails, les imprévus et difficultés rencontrées lors de l’organisation de l’exposition Design, miroir du siècle463, mais souligne également les aspects spectaculaires de l’exposition qui réunissait une quantité et une diversité considérable d’objets innovants de toutes sortes et de toutes tailles, dont on ne connaissait d’ailleurs pas forcément le designer. Elle revient alors sur la mission de l’APCI et ses objectifs : rendre le consommateur plus averti et faire comprendre aux entreprises l’intérêt du recours au design. Aude Vuillier explique la naissance des expositions de l’Observeur du design, dans la lignée des missions de valorisation du design de l’APCI. Elle rappelle l’importance de l’originalité de la scénographie, confiée à des designers, qui doit mettre en valeur les produits tout en respectant le cahier des charges du lieu d’exposition, dont elle souligne la complexité. L’aspect pédagogique est également pris en compte, car le public est parfois scolaire et très différent d’un public de musée d’art moderne. Elle insiste sur les enjeux portés par l’exposition du point 463 Design, miroir du siècle. Grand palais, Paris. 19.05 – 25.07. 1993. 254 de vue de la définition du design auprès des visiteurs. Les expositions organisées à l’occasion du prix de l’Observeur du design sont une véritable illustration de tous les métiers du design. 6.4. Michel Bouisson, VIA, Paris Responsable des aides à la création & des relations avec les écoles de design au VIA Commissaire d’exposition organisées par le VIA Entretien réalisé par téléphone Le 4 mars 2015, durée : 30 minutes et complété le 10 mars 2014, durée : 40 minutes. Résumé : Michel Bouisson définit la mission du VIA, comme service et laboratoire de recherche et développement pour le compte d’un secteur industriel. Il insiste sur l’importance de l’exposition dans la valorisation des actions du VIA : Aides à la création, les Labels et les expositions des écoles qui sont aussi montrées dans les grands rendez-vous internationaux comme Maison & Objet, Paris, ou encore le salon du meuble de Milan. Selon lui, les expositions ont un double objectif : vérifier auprès du public qu’un nouveau produit a de l’intérêt et inciter les entreprises de l’ameublement à travailler avec des designers. Il rappelle que le VIA présente la plupart du temps des prototypes et se situe dans une anticipation des marchés. Il souligne également tout l’intérêt de travailler en coproduction avec la Cité de l’architecture sur l’exposition Ma cantine en ville464. Cela oblige, selon lui, les institutions à se déplacer vers d’autres territoires que les leurs et permet de générer de nouvelles hypothèses de travail. Attentif et curieux des changements qui arrivent dans la forme des expositions de design, il prend un autre exemple de coproduction d’exposition avec le centre Pompidou : TransFormations, 100 diplômes pour les industries de la création465, une exposition de design interdisciplinaire qui s’est présenté sous forme uniquement graphique. Il avoue avoir été frustré dans ce cas, par le fait de ne pouvoir essayer et tester en vraie grandeur les propositions présentées mais il apprécie l’expérience qu’il a trouvé passionnante. Il revient sur le fait que le mot exposition à même été débattu pour être remplacé par événement. Il parle enfin de la réflexion qu’il a engagée en tant que commissaire d’exposition et s’interroge sur la manière de rendre visible et intelligible les projets au delà des objets. 6.2. Florence Lamblin, le lieu du design, Paris Directrice des projets du Lieu du design Chef de projet de l’exposition Tramway : une école française. Le lieu du design, Paris. 04.04.2014 - 12.07.2014 Entretien réalisée au Lieu du design, 75012 Paris Le 3 octobre 2014 à 15h, durée : 1h23 464 Ma cantine en ville, voyage au cœur de la cuisine de rue (Exposition d’ouverture). Galerie du VIA, Paris. 10.10 – 18.11. 2012. Ma cantine en ville, voyage au cœur de la cuisine de rue (exposition de clôture). Cité de l’architecture et du patrimoine, Paris. 23.10 – 02.12. 2013. 465 TransFormations, 100 diplômes pour les industries de la création. centre Pompidou, Paris. 29.11 – 06.12. 2014. 255 Résumé : Florence Lamblin évoque ses premières expériences et son intérêt pour les expositions de design, en tant qu’architecte. Elle précise qu’un de ses rôles au Lieu du design est de contribuer à diffuser une culture du design auprès du public, ce qui passe notamment par l’organisation d’expositions. Elle rappelle qu’avant l’exposition Tramway : une école française de nombreux sujets ont été abordés : le design culinaire, le design urbain, le design numérique. Ce qui est recherché à travers la diversité des domaines présentés, c’est de montrer comment un designer intervient par rapport à des champs thématiques ou économiques et quelle est la singularité de sa démarche. C’est pourquoi, en ce qui concerne la mise en scène, elle défend également l’importance de faire appel à un designer dont l’activité ne se limite pas à la scénographie. Les aspects économiques liés à la réalisation des expositions sont également évoqués, ce sont des enjeux non négligeables pour la structure dont les missions sont financées par la région Ile de France. 6.4. Éloi le Metayer, designer, Paris Designer, directeur de création de l’agence La fabrique de l’Est Scénographe de l’exposition Tramway : une école française. Le lieu du design, Paris. 04.04.2014 - 12.07.2014 Entretien réalisé à l’agence la Fabrique de l’Est, 75010 Paris Le 21 Novembre 2014, durée : 1h30 Résumé : Éloi le Metayer explique son rôle de scénographe pour l’exposition Tramway : une école française et sa collaboration étroite avec le commissaire Yo Kaminagai. Dans cette exposition, le design est interrogé comme méthode de création, de management relationnel et de conception pour les tramways. Il avoue avoir un rapport très pédagogique à la scénographie et tente alors de mettre en scène des formes d’explications sur le design mais sans simplification. C’est pourquoi il prend le parti de travailler sur un dispositif de type immersif avec une forte dimension graphique et animée. Il raconte sa manière de se projeter en empathie avec le futur visiteur dans la visite : sa durée, son parcours pour mieux envisager différentes alternatives. Selon lui, c’est ce qui permet d’impliquer le visiteur dans le dispositif. 6.7. Frédéric Beuvry, designer, Paris Vice président senior design et ergonomie chez Schneider Electric Membre de la commission d’acquisition « Arts décoratifs, design et création industrielle du Centre National des Arts Plastiques » de 2007 à 2009. Chargé de réfléchir sur la communication du design au sein du Collège des designers de la Mission Design confiée à Alain Cadix conjointement par les ministères du Redressement productif et de la Culture et de la Communication de 2013 à 2014466. Collaborateur de la Direction Générale de la Création Artistique du Ministère de la Culture sur le projet des Capsules du design. 466 Mission design, pour une politique nationale du design. (En ligne, consulté le 23 novembre 2013) : http://proxypubminefi.diffusion.finances.gouv.fr/pub/document/18/16070.pdf 256 Les Capsules du design. Cité de la mode et du design, Paris. 16-25.05.2014. Entretien réalisé par téléphone Le 4 novembre 2014, durée : 50 minutes Résumé : Frédéric Beuvry raconte avec passion son expérience et ses découvertes au sein de la commission d’acquisition du Centre National des Arts Plastiques. Cette connaissance de la collection, lui a permis, de rebondir sur des propositions d’expositions qui aboutiront à la création du projet Capsules du design, une des préconisations de la mission design. Il compare les cinq grandes collections qui seront présentées à cette occasion à une caverne d’Ali Baba, dont il aimerait montrer le contenu dans son intégralité. Il avoue avoir découvert le fonctionnement et les enjeux, les spécificités propres à chaque institution à cette occasion, ainsi que les aspects politiques de ce type de projet en lien avec deux ministères. Il fait part de sa frustration sur la rapidité avec laquelle a dû être mené le projet, qu’il considère encore comme une préfiguration de quelque chose de plus ambitieux. Il défend l’idée d’une exposition de design qui aurait une vertu pédagogique pour tous, une forme d’éducation sur l’objet qui permettrait de former des consommateurs plus éclairés. Il insiste sur cet aspect pédagogique qui selon lui est le fil rouge de toute démarche en design, de toute acquisition dans une collection. C’est pourquoi l’idée de la capsule, un environnement autonome qui se déplace vers un public qui n’a pas l’habitude d’aller au musée, qui lui tend la main lui paraît la plus adéquate. 6.8. Adrien Rovero, designer, Renens, Suisse Designer Commissaire de la Capsule de la collection de Sèvres, Cité de la Céramique Les capsules du design. Cité de la mode et du design, Paris. 16 - 25.05.2014. Entretien réalisé par téléphone Le 17 novembre 2014, durée : 50 minutes Résumé : Adrien Rovero explique que les nombreux projets qu’il a pu menés auparavant avec la Manufacture de Sèvres lui ont permis d’aborder le commissariat de la capsule dédiée à ses collections en terrain de connaissance. Il s’est tout de même replongé pendant quelque temps dans les archives de l’institution pour l’aborder un nouveau regard. Son fil conducteur pour le choix des pièces, est la qualité exigée par la manufacture pour chacune de ses productions. Selon lui, cette rigueur qui lui confère ce savoir-faire d’excellence, peut être perceptible par tous les publics, les néophytes et les professionnels qui vont apprécier ce souci du détail et de la prouesse technique. Il explicite sa mission de scénographe-commissaire comme une vision qui résulte d’une succession de choix, comme dans un projet de design. Il revendique une forme de commissariat prospectif, qui défend une idée, un parti-pris pour mieux expliquer aux visiteurs ce qu’est le design, les sensibiliser à ce qu’ils ne connaissent pas. 257 6.9. Jennifer Thiault, ministère de la Culture et de la Communication, Paris Chargée de mission design et mode à la Direction Générale de la Création Artistique au Ministère de la Culture et de la Communication. Membre du comité de pilotage du projet des Capsules du design. Les Capsules du design. Cité de la Mode et du Design, Paris. 16 - 25.05.2014. Entretien réalisé à la Direction Générale de la Création Artistique, ministère de la Culture et de la Communication, 75003 Paris. Le 10 Décembre 2014, durée : 45 minutes. Résumé : Jennifer Thiault rappelle qu’à l’origine, le projet des capsules du design est une volonté politique émanant du ministre de la Culture et de la Communication pour faire connaitre les collections publiques françaises de design à l’attention d’un public le plus large possible. Elle explique la complexité de réunir autour de ce même projet plusieurs institutions : le Mobilier National, le Centre Pompidou, Sèvres, cité de la céramique, le musée des Arts Décoratifs de Paris et le musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole. Elle souligne surtout l’intérêt des échanges qui ont pu avoir lieu entre les différents conservateurs pour dessiner un paysage commun autour de ces collections. Après une proposition de péniche itinérante, l’idée de la capsule s’est peu à peu imposée comme une sorte de container qui serait à la fois le contenant de la sélection d’objets d’une collection, le moyen de transport et le mode de mise en scène. Elle revient sur le concept qui a alors été arrêté : chaque sélection de pièces est réalisée par un designer jouant le rôle de commissaire en partenariat avec le conservateur de la collection. Selon elle, chaque capsule est vraiment un témoignage de la personnalité du designer, les résultats pour chacune étant vraiment très différents. À l’occasion de l’exposition de présentation des capsules à la Cité de la mode et du design, un livre d’or a permis de recueillir des avis et de constater, entre autres, que la fonctionnalité de certains objets n’avait pas été assez mise en valeur. Elle explique enfin que pour des raisons de budget et d’itinérance, le projet se poursuivra plutôt sous une forme numérique par l’intermédiaire du CNAP. 6.10. Constance Guisset, designer, Paris Commissaire de la Capsule de la collection du CNAP Les Capsules du design. Cité de la mode et du design, Paris. 16-25.05.2014 Entretien réalisé au Studio Constance Guisset, 75018 Paris. Le 12 février 2015, durée : 40 minutes Résumé : Constance Guisset raconte les heures passées à prendre connaissance des milliers d’objets de la collection du CNAP, très intéressée par l’idée d’en faire une sélection. Sa première idée, reconstruire l’intérieur d’une maison depuis les années 1950, en présentant les objets suspendus comme au musée des Arts et Traditions Populaire par Georges Henri Rivière n’a pas été retenue, car la forme de la capsule ne s’y prêtait pas. Elle travaille ensuite sur une sélection à partir de différentes typologies d’objets dans l’idée de montrer que le design peut concerner une très grande variété de domaines. Elle choisit donc des objets industriels, c’est-à-dire des objets un peu technologiques, puis ce qu’elle appelle des objets de vie » : canapé, vaisselle, lampe. Elle 258 applique à sa sélection, le filtre de son analyse de designer à savoir une attention au rapport entre l’usage et l’esthétique, la douceur, la délicatesse, l’élégance qu’elle défend dans ses propres projets. Puis elle explique avoir posé un second filtre pour sélectionner des objets sans couleur de manière à ce qu’on puisse se concentrer sur les formes et rendre compte d’une certaine harmonie. Elle évoque enfin sa riche collaboration avec Juliette Pollet, la conservatrice. Elle défend l’idée d’une sélection accessible à tous qui explique le design dans sa diversité. 6.11. Juliette Pollet, CNAP, Paris Conservatrice du CNAP, responsable du fonds design et arts décoratifs. Collaboratrice de Constance Guisset pour le commissariat de la Capsule du CNAP Les Capsules du design. Cité de la Mode et du Design, Paris. 16 - 25.05.2014 Entretien réalisé par téléphone Le 7 mars 2015, durée : 40 minutes Résumé : Juliette Pollet explique que le CNAP a été invité à participer à l’opération des Capsules du design comme les autres opérateurs du ministère de la Culture et qu’elle a proposé Constance Guisset pour être commissaire de l’exposition. C’est selon elle, la designer qui était la plus à même d’avoir un regard pertinent sur cette collection très hétérogène qui comprend à la fois des choses du quotidien et d’autres extrêmement rares, des pièces d’artisanat, des éditions limitées et des produits industriels. Elle souligne que Constance Guisset a réussi ce pari en donnant à voir une famille d’objets sous l’angle des formes, du toucher et de la lumière et en invitant le spectateur à porter son attention sur les détails qui souvent passent inaperçus. Elle confirme que la designer regardé l’ensemble des objets de la collection pour faire ces choix, qu’elle considère très pertinents pour montrer l’identité du CNAP. Elle regrette le caractère éphémère de cet événement mais c’est une collaboration entre institutions qui laisse augurer de projets plus pérennes. Elle évoque des pistes de travail qui prendraient des formes numériques pour répondre à des contraintes budgétaires. 259 260 Annexe 7. Corpus des résultats du chapitre 5 Légende α : contribuer aux apprentissages β : célébrer le design γ : considérer le visiteur 1 : indicateur non concerné Composantes Critère Expositions Conclusions de l’intention de l’exposition A1. Les textes présents n’ont pas une place E1. prépondérante. Tout juste sont-ils là, comme Momentané ressource pour ceux qui ressentent la nécessité de α les solliciter. A2. Le texte tient une place importante. Les renseignements proposés par les cartels sont E2. nombreux. Le texte prend une forme très libre Design sur un lorsque les designers s’expriment. Les concepteurs plateau ont le souci d’apporter beaucoup de précisions, afin γ de permettre la compréhension de la démarche de création. E3. A3. L’information écrite est abondante si bien Critère A. Histoire des qu’une lecture exhaustive prend beaucoup de Documenter, formes de temps. Le public ciblé par le niveau de langue a expliquer, demain déjà des repères sur l’histoire du design. préciser α A4. Le texte peut être complètement absent, ce qui est le cas de la partie Loft. Ailleurs dans E4. Showroom Vitrahaus l’exposition, le texte retrouve son importance. Il informe, précise, explique, construisant avec le public un jeu de connivences verbales qui sont γ aussi pour les visiteurs un gage de reconnaissance et d’intronisation dans le monde particulier du design. E5. Sous pression, le bois densifié A5. Les présentations portent le témoignage du souci de clarté dans l’écriture des textes. Le contenu textuel est généralement bien rapporté aux objets concernés. Les explications sont concises, adaptées à une prise de connaissance en situation de visite. 261 α Composantes Critères Expositions Conclusions de l’intention de l’exposition B1. La chose exposée (les objets) se trouve au centre de l’intention d’exposition. Elle concourt aussi et particulièrement à l’exposition de la chose E1. Momentané en ce sens qu’elle participe au dispositif, au décor. La perspective est celle d’une intégration totale qui, β in fine, nous dit bien ce qu’est le design des Bouroullec. Les objets sont précieux en ce sens qu’ils sont des œuvres et appartiennent au monde des arts. E2. Design sur un plateau B. Mettre en E3. valeur les Histoire des objets formes de demain B2. Les objets sont valorisés même si le contexte d’usage n’est pas précisé de manière très claire. Ils sont considérés comme des œuvres et leur β esthétique est mise en valeur. B3. Le fonds du musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole est bien mis en valeur grâce à l’espace disponible. Les β objets de la collection sont expliqués par les textes et cartels. B4. Les objets sont mis en valeur de différentes manières. Ils concourent à embellir le cadre E4. domestique d’un appartement contemporain et Showroom luxueux. Ils prennent place dans un discours qui Vitrahaus met en scène leur émergence et leur histoire. Ils β racontent leur conception, leurs composants et leur fabrication. Tout est fait pour les rendre désirables. E5. B5. Les objets présentés s’inscrivent dans une Sous démarche qui est soit monstrative, qui consiste à pression, illustrer le propos écrit, soit démonstrative qui vise le bois à faire comprendre en sollicitant les capacités densifié intellectuelles du visiteur. 262 α Composantes Critère Expositions de l’intention Conclusions de l’exposition C1. Par contre les designers n’ont pas besoin d’être E1. exposés plus que la raison ne le demande. Leurs Momentané œuvres parlent pour eux et certainement mieux β qu’eux. C2. Les designers sont bien présentés avec un E2. souci de faire apparaître leur personnalité et Design sur un l’originalité de leur création. Bien qu’il n’y ait pas un plateau travail d’équipe, on découvre une β identité professionnelle de groupe. E3. Histoire des C. Mettre formes de en valeur demain les designers C3. Les designers sont présents à travers leurs œuvres. Ils occupent en leur nom une majorité de β l’espace de présentation. C4. Œuvres et créateurs sont célébrés dans un E4. Showroom Vitrahaus même étage. Les designers sont des personnalités que l’on se doit de connaître et apprécier à travers les productions qui témoignent de leur génie créatif. β Les plus connus dans l’histoire du design sont des membres prestigieux de la grande famille Vitra. E5. Sous pression, le bois densifié C5. Les designers n’apparaissent pas directement sauf un que l’on voit dans le film. Leur rôle est souligné par la présentation du résultat de leurs travaux. Leur parcours professionnel, leur environnement de travail ou leur personnalité ne sont pas mis en avant. 263 α Composantes Critère Expositions de l’intention Conclusions de l’exposition D1. Le dispositif de visite est pensé pour permettre E1. Momentané une immersion du visiteur. La participation est recherchée. C’est un impératif absolu qui se γ rencontre tout au long de l’exposition conçue avec une structure d’intrigue. D2. La démarche de création est bien expliquée de E2. Design sur un plateau façon à ce que le visiteur comprenne et qu’il apprécie le projet tel que le designer l’a envisagé. C’est l’originalité des plateaux qui est le ferment de γ la motivation. La notion de découverte de la création est importante. D. Impliquer, captiver, E3. D3. La motivation trouve principalement ses Histoire des sources dans l’attrait des pièces de la collection formes de accompagnée du texte de présentation. β demain soutenir la D4. En accueillant une majorité d’amateurs de motivation design, l’exposition s’appuie sur ce que l’on E4. Showroom Vitrahaus imagine être l’engouement du public. Elle le fait en favorisant les dispositifs qui concourent à l’attrait des objets. Elle met en scène les contacts, la γ proximité avec les œuvres de designers. Elle raconte l’histoire des objets et montre comment ils sont assemblés. D5. L’exposition poursuit le but de satisfaire la E5. Sous pression, le bois densifié curiosité du public intéressé par le sujet. Le ressort de la motivation se trouve dans l’intérêt de la découverte d’une innovation a priori inconnue. Le dispositif d’exposition prend en charge cette découverte sur un mode explicatif classique. De quoi s’agit-il ? D’où ça vient ? Comment ça se passe ? À quoi arrive-t-on ? 264 α Composantes Critère Expositions de l’intention Conclusions de l’exposition E1. À cette fin, le cadre est bouleversé, le contexte E1. malmené. C’est là que l’on peut agir de manière Momentané décisive, car c’est là que se trouvent les plus γ grandes possibilités de produire des effets. E2. Design sur un plateau E2. Il y a peu d’intervention sur l’espace compte tenu du caractère modeste du projet. Le dispositif est organisé pour permettre une comparaison et met les objets sur un pied d’égalité. E3. Le dispositif de présentation repose E3. principalement E. Configurer Histoire des largement évidées. Chaque structure correspond à le cadre, formes de une période représentée soit par un ou des produire des demain designers, soit par un mouvement historique du effets α sur des boites aux cloisons α design. d’ambiance E4. Showroom Vitrahaus E4. La signature de l’architecture des lieux confère à l’exposition un prestige particulier. L’expérience de visite est agréable car le dispositif est γ particulièrement accueillant pour le visiteur. E5. Telle qu’elle est conçue, l’exposition introduit le E5. visiteur dans le monde techno-scientifique en Sous mettant en avant des qualités supposées de ce pression, champ : concision, rigueur, clarté. Cela va de pair le bois avec une certaine forme d’austérité qui sied à la densifié présentation des sciences et des techniques industrielles. 265 α Composantes Critère Expositions Conclusions de l’intention de l’exposition F1. L’exposition peut être comparée à une pièce E1. Momentané musicale avec ses temps de repos, d’accélération, ses séquences particulières. Agir sur le rythme est γ l’autre moyen de la configuration qui s’adapte aussi au tempo particulier du visiteur. E2. Design sur un plateau F. Rythmer, F2. Conséquence de l’étroitesse du lieu, il n’y pas de rythme particulier qui est recherché. La station debout est privilégiée (pas d’assise). La durée de α visite est envisagée comme relativement brève. E3. F3. La disposition des structures organise l’espace Histoire des à la manière d’une architecture urbaine. On formes de progresse de structure en structure comme l’on demain passerait d’une séquence historique à une autre. α baliser un F4. Les étages du bâtiment divisent le parcours en parcours E4. Showroom Vitrahaus étapes très différentes par les formes de présentation. Cela induit une démarche qui permet γ la découverte des objets de façon très complète et organisée. F5. C’est un modèle logique, celui d’une forme d’exposé rationnel qui organise le parcours. On E5. Sous pression, le bois densifié pourrait le résumer ainsi. D’abord situer l’innovation, dans le cadre de toutes celles qui ont concerné le matériau bois dans le passé, ensuite expliquer le processus de transformation, enfin montrer des résultats sous la forme d’applications diverses. 266 α Composantes Critère Conclusions Expositions de l’intention de l’exposition G1. Le dispositif ne laisse pas de place à un enseignement classique, mais crée les conditions pour qu’un apprentissage puisse se faire, une E1. possibilité qui n’est jamais une certitude. L’idéal Momentané est quand on apprend sans s’en rendre compte, γ au moins tout de suite. De ce point de vue, tout participe aux apprentissages par la mise à disposition organisée des ressources. G2. Les entretiens confirment que la démarche n’est pas didactique au sens d’une organisation qui E2. Design sur un plateau viserait formellement un apprentissage. Comme pour Momentané, la part didactique est portée par le dispositif, plus particulièrement la scénographie. α Dès l’entrée, le texte fournit les explications nécessaires à la compréhension des particularités de l’exposition. G. Opérer E3. des choix Histoire des didactiques formes de demain G3. La démarche éducative reprend de manière assez traditionnelle les méthodes des expositions de collection. Le matériel est montré accompagné α d’une explication écrite très complète, de style plutôt élitiste. G4. Si l’objectif de l’exposition n’est pas d’ordre E4. Showroom Vitrahaus éducatif, la dimension pédagogique n’est pas pour autant absente. On croit percevoir que pour l’éditeur, les connaissances en design suppose des γ formes d’enseignement compatibles avec une situation de visite ouverte et non contraignante. G5. Pour l’essentiel, compte-tenu de la haute E5. Sous pression, le bois densifié technicité de l’innovation, il n’est pas possible dans le cadre de l’exposition de faire expérimenter par les visiteurs. On est donc dans une forme pédagogique classique qui consiste selon le modèle du cours magistral à transmettre des informations en prenant en compte ce que l’on imagine être les compétences du public. 267 α Composantes Critère Expositions de l’intention Conclusions de l’exposition H1. Le bon déroulement de la visite dépend des espaces et des temps de liberté que le dispositif E1. ménage et de l’équilibre qui est construit entre Momentané liberté et contrainte. Les libertés et les contraintes γ dialoguent dans l’espace de l’exposition. L’une ne va pas sans l’autre. H2. Il s’agit d’une exposition de style directif. Si un visiteur ne suit pas la démarche comparative à E2. laquelle invite le dispositif, il peut se contenter Design sur un d’apprécier l’originalité des projets mais il n’évitera plateau pas le mode comparatif. Les concepteurs affirment γ néanmoins leur attachement à des valeurs de nondirectivité. H. Ménager des libertés E3. H3. La numérotation des structures indique la Histoire des marche chronologique. Il est possible de s’en formes de affranchir au risque, si l’on est pas un expert, de demain perdre le fil de l’histoire. α H4. L’accès à certains espaces et la possibilité de toucher les objets varient considérablement selon E4. les étages. La chercheur-visiteur remarque que Showroom même lorsque des formes de directivité existent, Vitrahaus les scénographes ont fait en sorte qu’elle ne soit γ pas ressenties comme pesantes mais au contraire tendent à passer inaperçues. H5. La construction d’une démarche qui repose sur E5. le caractère rationnel de l’ordre d’exposition (voir Sous critère F) va de pair avec une organisation et un pression, sens du parcours conforme à cette logique. La le bois directivité qui n’a pas un caractère impératif n’est densifié pas perçue comme contraignante, d’autant plus que la visite est relativement brève. 268 α Composantes Critère Expositions de l’intention Conclusions de l’exposition I1. Enfin distraire, réjouir n’est pas un but mais un effet. Il s’agit d’ailleurs plus ici de joie que de plaisir E1. facile. Momentané comprendre L’exposition qu’il permet vit un au visiteur moment de singulier, γ certainement pas banal et qu’il en est le destinataire privilégié. I2. La dimension didactique est supportée par E2. Design sur un plateau l’originalité des propositions. Notons aussi que le fait de donner librement la parole aux designers contribue à rendre l’exposition plus vivante et γ agréable. Le dispositif se prête à des attitudes projectives. I. Introduire E3. I3. Outre le plaisir de retrouver parmi les pièces une Histoire des exposées des objets familiers, peu d’occasions dimension formes de sont fournies par le dispositif pour s’évader d’un distractive demain cadre assez austère. β I4. Le dispositif d’exposition cherche à donner satisfaction au public venu découvrir de belles E4. pièces de design contemporain. Il fait en sorte que Showroom celles-ci continuent à susciter l’attrait et que leur Vitrahaus fréquentation en situation de visite soit source de γ plaisir. C’est ce que ressent à plusieurs moments la chercheur-visiteur. E5. I5. Si l’on excepte le film qui vient animer la visite, Sous celle-ci se présente plutôt sous une apparence pression, austère. Seuls quelques détails en forme de clin le bois d’œil au visiteur apporte une touche malicieuse à la densifié présentation. 269 α Composantes Critère Expositions Conclusions de l’intention de l’exposition E1. 1 Momentané J2. Il y a une ambiguïté en ce qui concerne la place E2. Design sur un plateau de l’institution organisatrice de l’exposition. Si on considère sa mission, elle n’est que secondairement prise en compte. Par contre, c’est β le design en tant que tel qui est le principal sujet de la manifestation (comme le rappelle le titre). E3. Histoire des formes de J. Mettre demain J3. La reconnaissance de l’importance du musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole est un enjeu important de l’exposition. Il β n’est pas énoncé dans l’exposition elle-même ; il est ouvertement formulé par la conservatrice. en valeur l’institution J4. L’éditeur tient une place centrale dans organisatrice l’exposition. Le bâtiment, la VitraHaus porte son E4. nom. La présentation historique du design se Showroom résume en fait à l’histoire des rapports entre Vitrahaus l’éditeur et des designers. Le directeur de Vitra β précise que son entreprise s’est organisée selon les principes du design. J5. Deux institutions sont présentes de manière E5. différentes : celle qui est à l’origine des recherches Sous sur le bois densifié et celle qui a conçu et produit pression, l’exposition. Le rappel du rôle qu’elles ont tenu est le bois discret. Le gain en terme de construction de l’image densifié dont elles pourraient tirer le bénéfice ne semble pas être poursuivi en tant que tel. 270 β Composantes Critère Expositions Conclusions de l’intention de l’exposition E1. 1 Momentané E2. 1 Design sur un plateau E3. Histoire des 1 formes de demain K4. Bien que souvent discrète, l’orientation commerciale est bien présente dans l’exposition. K. Favoriser Fidèle à des principes de bon goût et soucieux de une disposition E4. à l’achat Showroom Vitrahaus distinction, l’éditeur n’affiche aucun tarif. Pourtant la mise en valeur des objets leur confère un attrait particulier qui n’est pas sans intérêt lorsqu’il s’agit β de justifier un niveau de prix. Dans la forme d’exposition que nous avons décrite, le showroom de Vitra contribue à installer l’éditeur dans le marché des biens de luxe. E5. Sous pression, le bois densifié K5. La dimension commerciale est absente de l’exposition. Tout au plus peut-on penser, en observant les prototypes réalisés et la qualité de finition qu’ils présentent que le passage à une production de série pourrait être pertinent et éventuellement lucratif. 271 α 272 Annexe 8. Liste des expositions de design citées dans la thèse Titre Lieu 18e, aux sources du design : chefsChâteau de d’œuvres du Versailles mobilier, 1650 à 1790. Adresse Pays Dates Versailles France 28.10.2014 - 22.02.2015 A&W Designer(s) of the year 2013 : Ronan & Erwan Bouroullec Internationale Möbelmesse (IMM) Cologne Allemagne 14.01.2013 - 20.01.2013 À tables avec le Mobilier national ! Galerie des Gobelins Paris France 18.11.2014 - 18.01.2015 Album Arc-en-rêve Bordeaux France 27.01.2011 - 15.05.2011 Artifact Cité du design Saint-Étienne France 14.04.2013 - 31.04.2013 Artifact#B Bourse du travail Saint-Étienne France 12.03.2015 - 12.04.2015 Cité du design Saint-Étienne France 12.03.2015 - 12.04.2015 Artifact#H Aujourd’hui plus qu’hier et moins que demain : 59 designers et une passion Bel-air Between reality and the impossible Bivouac Bouchées doubles Capsules du design Carrefour de la création n°1 Carrefour de la création n°2 Carrefour de la création n°3 Carrefour de la création n°4 Carrefour de la création n°5 Céramiques La Galerie des Paris Galeries France 02.04.2009 - 30.05.2009 La laboratoire Paris France 19.10.2007 - 14.01.2008 Cité du design Saint-Étienne France 20.11.2010 - 05.12.2010 Metz France 05.10.2011 - 30.07.2012 Nègrepelisse France 17.06.2006 - 16.10.2006 Paris France 16.05.2014 - 25.05.2014 Paris France 02.02.2000 - 30.04.2000 Paris France 21.06.2000 - 09.10.2000 Paris France 18.10.2000 - 29.01.2001 Paris France 31.01.2001 - 12.03.2001 Paris France 18.03.2001 - 18.06. 2001 Centre Georges Pompidou La cuisine, centre d'art et de design Cité de la mode et du design MNAM Centre Georges Pompidou MNAM Centre Georges Pompidou MNAM Centre Georges Pompidou MNAM Centre Georges Pompidou MNAM Centre Georges Pompidou 273 Titre Carrefour de la création n°6 Maintenant c’est l’été Carrefour de la création n°7 - Le naturel revient au galop Carrefour de la création n°8 - Un éditeur de design : la galerie Neotu Carrefour de la création n° 9 - Du design au jardin Carrefour de la création n°10 Design et transports Carrefour de la création n°11 Design et habitats Citations Couleurs Inoxydables Création innovation. L’école Boulle s’expose au musée des arts et métiers Culture de l'objet, objet de culture D.Day, le design aujourd’hui Des designers à Vallauris, 1998-2002 Design and the elastic mind Design contemporain finlandais. Promenons-nous dans les bois. Design contre design : deux siècles de créations Design en stock, 2000 objets du Fonds National d’Art Contemporain Design et sièges de collection Design, miroir du siècle Lieu Adresse Pays Dates MNAM Centre Georges Pompidou Paris France 21.06.2001 - 15.10.2001 MNAM Centre Georges Pompidou Paris France 08.11.2001 - 01.03.2002 MNAM Centre Georges Pompidou Paris France 03.04.2002 - 08.07.2002 Paris France 10.07.2002 - 28.10.2002 Paris France 14.11.2002 - 24.03.2003 Paris France 16.04.2003 - 06.10.2003 Nègrepelisse France 28.04.2012 - 09.06. 2012 Villa Savoye Poissy France 02.02.2015 - 20.04.2015 Musée des arts et métiers Paris France 10.07.2014 - 21.09.2014 Paris France 19.04.1989 - 29.05.1989 Paris France 29.06.2005 - 17.10.2005 Cité du design Saint-Étienne France 16.11.2002 - 24.11. 2002 MoMA New-York États-Unis 24.02.2008 - 12.05.2008 Musée des Paris Arts Décoratifs France 29.05.2008 - 31.08.2008 Galeries nationales du Grand Palais Paris France 24.09.2007 - 08.01.2008 Palais de la porte dorée Paris France 20.10.2004 - 16.01.2005 Salon du meuble Paris France 07.01.2004 - 12.01.2004 Grand Palais Paris France 19.05.1993 - 25.07.1993 MNAM Centre Georges Pompidou MNAM Centre Georges Pompidou MNAM Centre Georges Pompidou Médiathèque de Nègrepelisse MNAM Centre Georges Pompidou MNAM Centre Georges Pompidou 274 Titre Lieu Adresse Design process Design sur un plateau Designing critical design Cité du design Saint-Étienne France 20.11.2010 - 05.12.2010 Milk Factory Paris France 06.10.2011 - 14.01.2012. Espace Z33 Hasselt Belgique 04.04.2007 - 03.06.2007 Paris France 22.10.2009 - 10.01.2010 Bâle Suisse 1949 Paris France 18.06.1997 - 29.09.1997 Reims France 13.12.2014 Paris France 26.04.2013 - 01.09.2013 Paris France 27.04.1994 - 05.09.1994 Paris France 23.04.2003 - 09.06.2003 Paris France 07.10.2015 - 11.11. 2015 Paris France 09.03.2011 - 30.04.2011 Paris France 06.1963 - 10.1963 Paris France 07.11.1958 - 31.01.1959 Paris France 12.1949 - 02.1950 New-York États-Unis 1939-1940 Paris France 03.07.1996 - 07. 10.1996 Musée des Arts Décoratifs Schweizerizer Verkbund. Die Gute Form Basel Mustermesse trade fair MNAM Centre Élisabeth Garouste Georges et Mattia Bonetti Pompidou Manège de Empreintes Reims, Scène nationale Espace En vie. Électra Aux frontières Fondation du design EDF MNAM Centre Ettore Sottsass Georges Pompidou Ettore Sottsass : MNAM Centre Georges 20 ans de design pour Olivetti Pompidou Cité de la Figures du beau mode et du design Food design. Le lieu du Aventures sensibles design Musée des Formes industrielles Arts Décoratifs Formes Musée des scandinaves Arts Décoratifs Formes utiles, Musée des objets de notre Arts Décoratifs temps Parc de Futurama Flushing Meadows Gaetano Pesce. MNAM Centre Georges Le temps des questions Pompidou Dessiner le design Pays Dates Good design MoMA New York États-Unis 21.11.1950 - 28.01.1951 Good design MoMA New York États-Unis 27.11.1951 - 27.01.1952 Good design MoMA New York États-Unis 23.09. 1952 - 30.11.1952 Good design MoMA New York États-Unis 22.09.1953 - 29.11.1953 Heritage by Janus Cité du design Saint-Étienne France 14.03.2013 - 31.04.2013 Histoire des formes de demain Cité du design Saint-Étienne France 11.07.2013 - 16.04.2014 275 Titre Lieu Adresse Pays Dates I love pack. Ces emballages qui changent nos vies Salon de l’emballage Villepinte France 19.11.2012 - 22.11.2012 Paris France 17.03.2010 - 12.05.2010 Nontron France 15.03.2014 - 03.05.2014 New-York États-Unis 23.05.1972 - 11.09.1972 France 27.10.2016 - 12.02.2017 Paris France 24.10.1990 - 28.01.1991 Paris France 29.03.2007 - 19.08.2007 Weil am Rhein Allemagne 22.03.2014 - 14.09.2014 Paris France 19.10.2016 - 26 .02.2017 Paris France 18.11.2003 - 08.02.2004 Paris France 18.11.2004 - 28.01.2005 Paris France 24.11.2005 - 26.02. 2006 Paris France 10.10.2006 - 14.01.2007 Paris France 10.10.2007 - 27.01.2008 Paris France 23.10.2008 - 09.03.2009 Paris France 23.10.2009 - 21.03.2010 Paris France 09.11.2010 - 13.03.2011 Paris France 09.11.2011 - 11.03.2012 Inspired by Nature Intérieur – Extérieur - Passage Italy : the new domestic landscape Jean Nouvel, mes meubles d’architecte. Sens et essence Jean Prouvé, constructeur Joe Colombo. L'inevntion du futur. Konstantin Grcic. Panorama L’esprit du Bauhaus L’observeur du design 2004 L’observeur du design 2005. Le design au quotidien L’observeur du design 2006. Le lieu du design Pôle Expérimental Métiers d’Art de Nontron et du Périgord Vert MoMA Musée des Paris Arts Décoratifs MNAM Centre Georges Pompidou Musée des Arts Décoratifs Vitra Design Museum Musée des Arts Décoratifs Cité des sciences et de l’industrie Cité des sciences et de l’industrie Cité des sciences et de l’industrie Cité des sciences et de l’industrie L’observeur du design 2007. Votez design ! L’observeur du design 2008. Le Cité des design pense à vous sciences et de ... et si vous pensiez l’industrie au design ? Cité des L’observeur du sciences et de design 2009. l’industrie L’observeur du Cité des design 2010. Le sciences et de beau, l’utile, le l’industrie design. Cité des L’observeur du sciences et de design 2011 l’industrie L’observeur du Cité des design 2012. ABC sciences et de design l’industrie 276 Titre Lieu L’observeur du design 2013. Design, où est-tu ? L’observeur du design 2014. Formes de design L’observeur du design 2015. Équation(s) design L’observeur du design 2016. 156 créations qui font avancer le design L’observeur du design 2017. 137 créations qui font briller le design L'ornement est un crime Cité des sciences et de l’industrie Cité des sciences et de l’industrie Cité des sciences et de l’industrie L’usage des formes La ville mobile La légèreté La tyrannie des objets Le design à l'ère spatiale. Le design européen 1955-85 Le design c’est ? Regarder le design aujourd’hui Le dessein du geste. Savoir-faire et design français Légèreté (prix Émile Hermès) Les assises du siège contemporain Lightopia Ma cantine en ville, voyage au cœur de la cuisine de rue (Exposition d’ouverture). Ma cantine en ville, voyage au cœur de la cuisine de rue (exposition de clôture) Adresse Pays Dates Paris France 14.11.2012 - 24.03.2013 Paris France 29.11.2013 - 02.11.2014 Paris France 10.12.2014 - 01.11.2015 Cité des sciences et de l’industrie Paris France 11.12.2015 - 13.03.2016 VIA Paris France 16.12.2016 - 24.01.2017 Cité du design Saint-Étienne France 30.06.2018 - 06.01.2019 Paris France 20.03.2015 - 17.05.2015 Saint-Étienne France 20.11.2010 - 05.12.2010 SainteColombe-en- France Auxois 29.07.2007 - 16.09.2007 Paris France 16.10.2013 - 04.01.2014 Saint-Priesten-Jarez France 19.05.2008 - 13.01.2008 Périgueux France 09.10.2015 - 12.12.2015 Paris France 11.09.2012 - 10.10.2012 Paris France 17.09.2008 - 11.11.2008 Paris France 03.05.1968 - 29.07.1968 Weil am Rhein Allemagne 28.09.2013 - 09.04.2014 Galerie du VIA Paris France 10.10. 2012 - 18.11. 2012 Cité de l’architecture et du patrimoine France Palais de Tokyo Cité du design Château de SainteColombe-enAuxois La galerie des galeries Musée d’Art moderne et contemporain Saint-Étienne Métropole Espace culturel François Mitterand Hôtel de ville Musée des Arts Décoratifs Musée des Arts Décoratifs Vitra Design Museum Paris 277 23.10.2013 - 02.12. 2013 Titre Machine Art Manufacture de Sèvres + Design Parade = 10 ans de création Marcel Breuer (1902-1981). Design & architecture Martin Szekely Mirages Mobi Boom. L’explosion du design en France 1945-1975 Momentané Nature en kit No name design. Le cabinet de curiosité de Franco Clivio Noam Toran Things uncommon Objets de conversation Old furniture, new faces Open enclosures Orange vous confie les clés Patrick Jouin. La substance du design Philippe Starck Prisunic, une aventure unique Qu’est-ce que le design ? Radical design Lieu MoMA Adresse New York Pays États-Unis Dates 05.03.1934 - 29.04.1934 Villa de Noailles Hyères France 03.07.2015 - 27.09.2015 Vitra Design Museum Weil am Rhein France 13.09.2003 - 25.04.2004 MNAM -Centre Georges Paris France Pompidou Cité du design Saint-Étienne France Musée des Paris Arts Décoratifs 09. 10.1996 - 06.01.1997 19.06.2015 - 27.04.2016 France 23.09.2010 - 02.01.2011 Paris France 26.04.2013 - 01.09.2013 Lausanne Suisse 01.06.2009 -15.10.2009 Lausanne Suisse 31.10.2013 - 09.02.2014 Paris France 24.06.2010 - 21.08.2010 Paris France 24.03.2005 - 30.04.2005 Paris France 14.11.2016 - 08 .01.2017 Paris France 28.03.2008 - 22.06.2008 Paris France 28.09.2012 - 19.10.2012 Paris France 17.02.2010 - 24.05.2010 Paris France 26.02.2003 - 12.05.2003 Paris France 05.09.2008 - 30.11.2008 Musée des Paris Arts Décoratifs France 24.10.1969 - 31.12.1969 Vitra Design Museum Allemagne 04.06.2016 - 13.11.2016 Musée des Arts Décoratifs MUDAC Musée de design et d'arts appliqués contemporains MUDAC Musée de design et d'arts appliqués contemporains Le lieu du design Bon marché, rive gauche Chapelle Saint-Louis des Gobelins Fondation Cartier pour l’art contemporain Le lieu du design MNAM -Centre Georges Pompidou MNAM -Centre Georges Pompidou Galerie VIA Weil am Rhein 278 Lieu MNAM -Centre Georges Pompidou MNAM -Centre Ron Arad, No Georges discipline Pompidou Ronan & Erwan Vitra Design Bouroullec : Album Museum Ronan & Erwan Musée d'art Bouroullec : Bivouac contemporain So Watt ! Du design Espace EDF dans l’énergie Électra Galerie Sous pression, le d’actualité bois densifié Musée des Arts Décoratifs Superachitettura Jolly 2 gallery Super Normal , Sensation of the Galerie Axis Ordinary Talk to me : design and communication MoMA between people and objects Tramway. Une école Le lieu du française. design The Edelkoort Institut néerlandais Design Collection The Great Exhibition Crystal of works of industry Palace, Hyde of all Nations Park Musée des UAM Arts Décoratifs Useful Household MoMA Objects uder $5.00 Adresse Pays Dates Paris France 20.10.1993 - 21.02.1994 Paris France 20.11.2008 - 12.03.2009 Weil am Rhein Allemagne 03.02.2012 - 03.06.2012 Chicago États-Unis 20.10.2012 - 20.01.2013 Paris France 25.05.2007 - 09.09.2007 Paris France 28.04.2014 - 14.09.2014 Pistoia Italie Décembre 1966 Tokyo Japon 06.2006 New-York États-Unis 24.07.2011 - 07.11.2011 Paris France 04.04.2014 - 12.07.2014 Paris France 06.09.2013 - 27.10.2013 Londres UK 01.05.1851 - 11.10.1851 Paris France 11.06.1930 - 14.12.1930 New York États-Unis 28.09.1938 - 28.10.1938 Useful objects MoMA New York États-Unis 26.11.1946 - 26.01.1947 Useful objects MoMA New York États-Unis 21.11.1945 - 06.01.1946 Useful objects in MoMA Wartime Under $ 10 New York États-Unis 02.12.1942 - 09.01.1943 MoMA New York États-Unis 26.11.1940 - 24.12.1940 MoMA New York États-Unis 07.12.1939 - 07.01.1940 Useful objects under MoMA $10 New York États-Unis 02.12.1941 - 04.01.1942 MoMA New York États-Unis 15.02.1995 - 04.04.1995 Vitra Design Museum Weil am Rhein Allemagne 29.09.2018 – 10.03.2019 Titre Roger Tallon. Itinéraires d’un designer industriel Useful objects of american design under $ 10 Useful objects of American design under $ 10 Usefull objects under Victor Papanek, the politics of design 279 280 Annexe 9. Sélection d’expositions organisées en France entre 2010 et 2015 Cette sélection d’expositions a été utilisée pour éprouver la typologie spécifique aux expositions de design présentée dans le chapitre 2. 8.1. Expositions de type A : présentation de projets innovants sur le plan social ou scientifique Titre Inspired by Nature Paris/Design en mutation Cellbag au labstore Le design cellulaire Between reality and the impossible L’entreprise La ville mobile L’appartement, une métaphore du monde Objet(s) du numérique design d’un nouveau monde industriel Self-structure. Une nouvelle ère de la matière Sous les pavés, le design Politique-fiction WA | HH Multiversités créatives Traits d’union. Objets d’empathie EmpathiCITY. Making our City together Les androïdes rêvent-ils de cochons électriques ? Nano-ordinaire. Scénario quotidien avec les nanos énergies Singularité En vie. Aux frontières du design Habitat imprimé Lazy Bytes Sous pression, le bois densifié Lieu Le lieu du design Espace EDF Électra Le laboratoire Le laboratoire Adresse Paris Paris Paris Paris Dates 17.03.2010 - 12.05.2010 05.05.2010 - 30.06.2010 24.09.2010 - 30.01.2011 24.09.2010 - 17.01.2011 Cité du design Saint-Étienne 20.11.2010 - 05.12.2010 Cité du design Cité du design Saint-Étienne Saint-Étienne 20.11.2010 - 05.12.2010 20.11.2010 - 05.12.2010 Lab-Labanque Béthune 02.04.2011 - 31.07.2011 Le lieu du design Paris 18.05.2011 - 23.07.2011 Le lieu du design Paris 30.09. 2011 - 17.12.2011 Le lieu du design Cité du design Le laboratoire Espace 315 MNAM centre Georges Pompidou Paris Saint-Étienne Paris 15.02.2012 - 23.06.2012 03.05.2012 - 06.01.2013 04.05.2012 - 22.07.2012 Paris 31.05.2012 - 06.08.2012 Cité du design Saint-Étienne 14.03.2013 - 01.09.2013 Cité du design Saint-Étienne 14.04.2013 - 31.04.2013 Cité du design Saint-Étienne 14.04.2013 - 31.04.2013 Cité du design Saint-Étienne 14.04.2013 - 31.04.2013 Cité du design Espace Électra Fondation EDF ESAD École Supérieure d'Art et de Design Le lieu du design Galerie d’actualité Musée des Arts Décoratifs Saint-Étienne 14.04.2013 - 31.04.2013 Paris 26.04.2013 - 01.09.2013 Orléans 04.10.2013 - 25.10.2013 Paris 05.02. 2014 - 01.04.2014 Paris 28.04.2014 - 14.09.2014 281 Titre Adresse Dates Saint-Étienne 12.03.2015 - 12.04.2015 A-T-T-E-N-T-I-O-N Lieu Exposition de plein air Cité du design Saint-Étienne 12.03.2015 - 12.04.2015 Form follows information Cité du design Saint-Étienne 12.03.2015 - 12.04.2015 Hypervital Cité du design Saint-Étienne 12.03.2015 - 12.04.2015 L’essence du beau Cité du design Saint-Étienne 12.03.2015 - 12.04.2015 Née dans les fougères Culture interface, numérique et sciencefiction Cité du design Saint-Étienne 12.03.2015 - 12.04.2015 Cité du Design Saint-Étienne 03.11.2015 - 14.08.2016 2051 282 8.2. Expositions de type B : présentation à caractère thématique principal Titre Design Maghreb #2 Design sous influences Envie de terre Petites et grosses bêtes Design Japonais à travers le Tenugui Actions, le design en mouvement Transparences L’objet du design Luksus, design finlandais Confort De Muji à Hello Kitty. La culture Japonaise de l'alimentation Demain c'est aujourd'hui #3 Living Spain 2010 / Design Espagnol et qualité de vie Lumière)s( Process design WA. L'harmonie au quotidien Lieu La cuisine, centre d'art et de design Hall 7 -Foire de Paris Château de SainteColombe-en-Auxois Musée des Arts Décoratifs Adresse Dates Nègrepelisse 16.01.2010 - 27.02.2010 Paris 29.04.2010 - 09.05.2010 Sainte-Colombeen-Auxois 01.05.2010 -18.06.2010 Paris 17.06.2010 - 17.10.2010 Espace Hattori Paris 23.06.2010 - 16.07.2010 Château de SainteColombe-en-Auxois Musée d’art moderne et contemporain Saint-Étienne Métropole Cité du design L’artothèque, espaces d’art contemporain Cité du design Sainte-Colombeen-Auxois 17.07.2010 - 15.10.2010 Saint-Priest-enJarez 18.09.2010 - 20.02.2011 Saint-Étienne 03.10.2010 - 28.02.2010 Caen 16.11.2010 - 23.12.2010 Saint-Étienne 20.11.2010 - 05.12.2010 Cité du design Saint-Étienne 20.11.2010 - 05.12.2010 Cité du design Saint-Étienne 20.11.2010 - 05.12.2010 Cité du design Saint-Étienne 20.11.2010 - 05.12.2010 Cité du design Saint-Étienne 20.11.2010 - 05.12.2010 Cité du design Saint-Étienne 20.11.2010 - 05.12.2010 Cité du design Saint-Étienne 20.11.2010 - 05.12.2010 Inovi, ces marques qui changent nos vies Carrousel du Louvre Paris 23.12.2010 - 02.01.2011 Food design. Aventures sensibles Le lieu du design Paris 09.03.2011 - 30.04.2011 Sèvres, cité de la céramique Sèvres 01.04.2011 - 26.09.2011 Cité du design Saint-Étienne 21.04.2011 - 18.09.2011 Dar en art. Design sans frontières Centre design Marseille Provence, CDMP Marseille 04.05.2011 - 21.05.2011 Jeunes pousses. Design suédois pour une enfance sécurisée et créative Institut suédois Paris 13.05.2011 - 17.07.2011 Mise en œuvre, le quotidien et l'exceptionnel sous l'œil du design Design et foot 283 Titre Lieu Château de SainteColombe-en-Auxois Château de SainteColombe-en-Auxois Cité du design École nationale supérieure d’architecture de Nantes Galerie VIA Valorisation de l'Innovation dans l'Ameublement Galerie VIA Valorisation de l'Innovation dans l'Ameublement Centre design Marseille Provence, CDMP Château de SainteColombe-en-Auxois Adresse Sainte-Colombeen-Auxois Sainte Colombeen-Auxois Saint-Étienne Dates Nantes 25.11.2011 - 01.01.2012 Paris 08.12.2011 - 31.12.2011 Paris 27.03. 2012 - 25.04.2012 Marseille 28.03.2012 - 14.04.2012 Sainte-Colombeen-Auxois 28.04.2012 - 01.07.2012 Eglise des jacobins Agen 23.06.2012 - 17.12.2012 Villa Noailles Hyères 29.06.2012 - 30.09.2012 Villa Noailles Hyères 29.06.2012 - 30.09.2012 Château de SainteColombe-en-Auxois Le lieu du design Sainte-Colombeen-Auxois Paris Génération design Musée d'art moderne de la Ville de Paris Paris 11.09.2012 - 30.09.2012 Le dessein du geste. Savoir-faire et design français Hôtel de ville Paris 11.09.2012 - 10.10.2012 Mayenne 29.09.2012 - 18.11.2012 Paris 04.10.2012 - 17.04.2013 Saint-Étienne 14.03.2013 - 02.06.2013 Saint-Étienne 14.03.2013 - 31.04.2013 Cité du design Site le Corbusier Firminy Saint-Étienne 14.03.2013 - 31.04.2013 Firminy 14.03.2013 - 31.04.2013 Modemonline Paris 27.03.2013 - 08.04.2013 Le lieu du design Paris 25.04.2013 - 06.07.2013 Foire de Paris Paris 30.04.2013 - 12.05.2013 Design pour grands crus Made in Bourgogne/4.Textile. Design map 2012 Itinéraires Design b.a - ba, petites résurrections De l’art à la manière L'Envie vue par les designers Vanneries : objets traditionnels et design Design a capella. Des designers en Aquitaine Atmosphères Tapis parade. Tapis de designers contemporains Entrelacer, des lignes au volume Brique it Doubles jeux Les jouets Star Wars Centre d'art, La Chapelle des Calvairiennes Galerie des jouets Musée des Arts Décoratifs Demain, c’est aujourd’hui Cité du design #4 Je. Vous. Design Cité du design Sixième sens Vous voulez rire ? Avant l'objet, dess(e)ins de designers Mineral design Au fond, à droite : portes ouvertes sur les toilettes 284 16.07.2011 - 14.10.2011 17.09.2011 - 14.10.2011 20.10.2011 - 18.03.2012 14.07.2012 - 14.10.2012 10.09.2012 - 22.09.2012 Titre Design : España India Mahdavi. Bijoux domestiques Manufacture Cogolin. Nid d’abeille & Bayadère Une histoire de + ou de Lost in Paris Paquebot France, design embarqué Homework, Une École Stéphanoise Le siège contemporain dans la BD Tramway. Une école française. Design map, designers créateurs de valeurs pour l’entreprise Design Saint-Étienne meets Graz Nine. Sélection de projets par Marie-Claude Beaud De A à Z, du projet à l’objet Banc d’essai Beauty as unfinished business Design in box #2. L’expérimentation Le bestiaire Le design pour concevoir une école Les labos No randomness. La cohérence des formes Serial beauty Vitality 2015 : beyond craft and design Vous avez dit bizarre ? L’usage des formes Design power Side by side. Irish design 2015 Korea now ! Craft, design, mode et graphisme en Corée Le design, c’est ? Lieu Hors les murs Galerie des BeauxArts Adresse Dates Bordeaux 14.06.2013 - 16.09. 2013 Villa Noailles Hyères 05.07.2013 - 29.09.2013 Hyères 05.07.2013 - 29.09.2013 Atelier SaintBernard Château de SainteColombe-en-Auxois Le lieu du design Musée d’art et d’industrie SaintÉtienne Sainte-Colombeen-Auxois Paris 13.07.2013 - 13.10.2013 10.09.2013 - 11.01.2014 Saint-Étienne 04.10.2013 - 28.02.2014 Cité du design Saint-Étienne 11.10.2013 - 25.05.2014 Galerie du CAUE Limoges 12.03.2014 - 19.04.2014 Le Lieu du design Paris 04.04.2014 - 18.10.2014 Cité du design Saint-Étienne 06.06.2014 - 04.01.2015 Cité du design Saint-Étienne 03.07.2014 - 21.09.2014 Villa Noailles Hyères 04.07.2014 - 28.09. 2014 Château de SainteColombe-en-Auxois Exposition en plein air Sainte-Colombeen-Auxois 12.07.2014 - 12.10.2014 Saint-Étienne 12.03.2015 - 12.04.2015 Cité du design Saint-Étienne 12.03.2015 - 12.04.2015 Saint-Étienne 12.03.2015 - 12.04.2015 Saint-Étienne 12.03.2015 - 12.04.2015 Cité du design Saint-Étienne 12.03.2015 - 12.04.2015 Cité du design Saint-Étienne 12.03.2015 - 12.04.2015 Cité du design Saint-Étienne 12.03.2015 - 12.04.2015 Cité du design Saint-Étienne 12.03.2015 - 12.04.2015 Cité du design Saint-Étienne 12.03.2015 - 12.04.2015 Cité du design Palais de Tokyo Le lieu du design Centre culturel irlandais Saint-Étienne Paris Paris 12.03.2015 - 12.04.2015 20.03.2015 - 17.05.2015 08.04.2015 - 11.07.2015 Paris 12.06.2015 - 10.07.2015 Paris 19.09.2015 - 03.01.2016 Chambre de Commerce et d'Industrie de SaintÉtienne Montbrison Cité du design Musée des Arts Décoratifs Espace culturel Périgueux François Mitterand 285 09.10.2015 - 12.12.2015 8.3. Expositions de type C : présentation qui propose une approche comparative Titre Concours des jeunes designers Lieu Salles voûtées Villa Noailles Galerie VIA VIA/ les écoles de design Valorisation de 2010 l'Innovation dans l'Ameublement Galerie VIA MOBIDécouverte saison Valorisation de 3 - Les Enfants l'Innovation dans Designers l'Ameublement Intérieurs Cuir - Acte 2 Le lieu du design De l’idée à l'objet, de Site Couriot - Musée l’objet au produit de la Mine Made in Château de SainteBourgogne/3.Pierre. Colombe-en-Auxois L’observeur du design Cité des sciences et 2011 de l’industrie N-1 2010 Cité du design Adresse Dates Hyères 05.07.2010 - 26.09.2010 Paris 07.07.2010 - 29.08.2010 Paris 04.09.2010 - 14.11.2010 Paris 04.09.2010 - 24.09.2010 Firminy 18.09.2010 - 20.02.2011 Sainte-Colombeen-Auxois 18.09.2010 - 15.10.2010 Paris 09.11.2010 - 13.03.2011 Saint-Étienne 20.11.2010 - 05.12.2010 Sami Knife Cité du design Saint-Étienne 20.11.2010 - 05.12.2010 Street Made Cité du design Galerie VIA Valorisation de l'Innovation dans l'Ameublement La cuisine, centre d'art et de design Saint-Étienne 20.11.2010 - 05.12.2010 Paris 18.12.2010 - 20.02.2011 Nègrepelisse 23.04.2011 - 11.06.2011 Galerie VIA Paris 07.05.2011 - 29.05.2011 Hyères 01.07. 2011 - 02.10.2011 Hyères 01.07.2011 - 02.10.2011 Paris 08.07.2011 - 28.08.2011 Paris 12.09.2011 - 29.10.2011 Paris 06.10.2011 - 14.01.2012 Paris 09.11.2011 - 11.03.2012 Paris 10.05.2012 - 24.06.2012 Hyères 29.06.2012 - 30.09.2012 Les labels VIA 2010 La mascotte de la cuisine. Curro Claret Quick 2050, des écoles imaginent les scénarios du futur 10 jeunes designers Villa Noailles Verrière, villa Verre Session Noailles Galerie VIA VIA/ les écoles de design Valorisation de l'Innovation dans 2011 l'Ameublement Good Design Award – de Sori Yanagi à Naoto Uah^ Fukasawa : 60 ans de design japonais Design sur un plateau Milk Factory L’observeur du design Cité des sciences et 2012. ABC design de l’industrie Galerie VIA Valorisation de Les labels VIA 2011-2012 l'Innovation dans l'Ameublement Savoir-faire et modernité Villa Noailles 286 Titre Lieu Galerie VIA Valorisation de l'Innovation dans l'Ameublement Adresse Dates Paris 05.07.2012 - 30.09.2012 Le lieu du design Paris 28.09.2012 - 19.10.2012 Paris 10.10.2012 - 27.11.2012 Paris 14.11.2012 - 24.03.2013 Paris 14.02.2013 - 18.03.2013 Saint-Étienne 14.03.2013 - 31.03.2013 Cité Novaciéries Saint-Chamond 16.03.2013 - 31.03.2013 Cité du design Saint-Étienne 14.04.2013 - 31.04.2013 Glass is tomorrow Cité du design Saint-Étienne 14.04.2013 - 31.04.2013 The dream team Cité du design Saint-Étienne 14.04.2013 - 31.04.2013 VIA/ Les écoles du design 12 Orange vous confie les clés Mini maousse 5. Ma cantine en ville L’observeur du design 2013. Design, où est-tu ? Change ta classe ! L’âge du faire Ma cantine en ville, voyage au coeur de la cuisine de rue (2ème volet) Artifact L’observeur du design 2014. Formes de design Veni, Vindi, Vinci. Design & Vins en Aquitaine Orange vous donne des ailes Workshop ESATPM CIRVA TransFormations, 100 diplômes pour les industries de la création L’ observeur du design 2015. Équation(s) design Artifact#B Galerie VIA Valorisation de l'Innovation dans l'Ameublement Cité des sciences et de l'industrie Cité de l’architecture et du patrimoine Cité du design Cité des métiers Cité des sciences et Paris de l'industrie Galerie blanche Bordeaux Arc-en-rêve 29.11.2013 - 02.11.2014 30.01.2014 - 02.03.2014 Cité du design Saint-Étienne 04.04.2014 - 27.04.2014 Villa Noailles Hyères 04.07.2014 - 28.09. 2014 Petite salle, foyer MNAM centre Paris Georges Pompidou Cité des sciences et Paris de l’industrie Bourse du travail Saint-Étienne 29.11.2014 - 06.12.2014 10.12.2014 - 01.11.2015 12.03.2015 - 12.04.2015 Artifact#H Cité du design Saint-Étienne 12.03.2015 - 12.04.2015 Glass is tomorrow Shenzen design award for young talents Mirages Workshop École Supérieure d’Art et de Design Toulon Provence Méditerranée Les labels VIA 2015 Musée de la mine Saint-Étienne 12.03.2015 - 12.04.2015 Cité du design Saint-Étienne 12.03.2015 - 12.04.2015 Cité du design Saint-Étienne 19.06.2015 - 27.04.2016 Villa Noailles Hyères 03.07.2015 - 27.09.2015 Figures du beau L’observeur du design 2016. Paysage d’aujourd’hui Nouvelle galerie VIA Paris Cité de la mode et Paris du design Cité des sciences et Paris de l’industrie 287 01.09.2015 - 31.10.2015 07.10.2015 - 11.11. 2015 11.12.2015 - 13.03.2016 8.4. Expositions de type D : présentation qui adopte une démarche historique Titre Lieu Adresse Dates Icônes ou design ? 80 chefs-d’œuvre du Vitra Design Museum Château de Villeneuve Fondation Émile Hugues Vence 13.02.2010 - 16.05.2010 Le bonheur est dans le design. La collection du Grand-Hornu Centre WallonieBruxelles Paris 26.03.2010 - 14.06.2010 Sigvard Bernadotte, Inspiratör -entreprenör designdirektör Institut Suédois Paris 07.05.2010 - 11.06.2010 Musée des Arts Décoratifs Paris 23.09.2010 - 02.01.2011 Paris 18.11.2010 - 08.06.2011 Rennes 09.03.2011 - 07.04 2011 Paris 07.04.2011 - 18.09.2011 Musée des Arts Décoratifs Paris 09.06.2011 - 06.11.2011 Galerie - musée Baccarat Paris 09.09.2011- 28.01.2012 Svenskt Tenn Institut suédois Paris 09.09.2011 - 23.10.2011 Des jouets et des hommes Galeries nationales du Grand Palais Paris 14.09.2011 - 23.01.2012 Paris 19.01.2012 - 25.02.2012 Saint-Priest-enJarez 15.03.2012 - 02.09.2012 Nancy 30.06.2012 - 28.10.2012 Bordeaux 13.09.2012 - 31.12.2012 Paris 10.11.2012 - 09.12.2012 Mobi Boom. L’explosion du design en France 1945-1975 Vilac,100 ans de jouets en bois Made in light. Œuvres du Centre National des Arts Plastiques Charlotte Perriand. De la photographie au Design Plastique ludique : Libuše Niklová (1934-1981), designer de jouets L’Harcourt toujours, les 170 ans d’une icône Musée des Arts Décoratifs École européenne supérieure d'art de Bretagne - site Rennes / Galeries du Cloître Petit palais - Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris Modern historic. Trésors cachés du design Institut finlandais finlandais. Musée d’art Prouvé en Afrique : moderne et plié, nervuré, embouti, contemporain soudé, puis copié. Saint-Étienne Métropole L’émotion design. La collection d'Alexander Galerie Poirel von Vegesack Carlo & Tobia Scarpa. Musée des Arts VeniseXXe -XXIè siècles, Décoratifs et du architecture et design Design Les 18 ans du VIA Galerie VIA Valorisation de l'Innovation dans l'Ameublement 288 Titre Lieu Galerie 2 - MNAM Centre Georges Pompidou Adresse Dates Paris 20.02.2013 - 20.05.2013 La fabrique des idées. ENSCI - Les ateliers. 30 ans de design Le lieu du design Paris 22.02.2013 - 29.03.2013 Charlotte Perriand et le Japon Musée d’art moderne et contemporain Saint-Étienne Métropole Saint-Priest-enJarez 23.02.2013 - 18.08.2013 30 ans d’empathie pour le design Cité du design Saint-Étienne 14.03.2013 - 31.03.2013 Héritage by Janus Cité du design Saint-Étienne 14.03.2013 - 31.04.2013 Nouvelles acquisitions 2013 - 2014 Musée des Arts Décoratifs et du design Bordeaux 15.05.2013 - 15.10.2014 Marcel Breuer. Sun & Shadow Villa Noailles - Tour des templiers Hyères 06.07.2013 - 29.09.2013 Histoire des formes de demain Cité du design Saint-Étienne 11.07.2013 -16.04.2014 The Edelkoort Design Collection Institut néerlandais Paris 06.09.2013 - 27.10.2013 Bordeaux 12.09.2013 - 25.10.2013 Manderen 16.04.2014 - 14.12.2014 Paris 16.05.2014 - 25.05.2014 Paris 19.06.2014 - 11.01.2015 Paris 18.11.2014 - 18.01.2015 Musée des beauxArts d’Arras Arras 17.01.2015 - 13.04.2015 Villa Savoye Poissy 02.02.2015 - 20.04.2015 Office du tourisme Saint-Étienne 12.03.2015 - 12.04.2015 Musée gallo-romain de Saint-Romainen-Gal Saint-Romainen-Gal 17.03.2015 - 04.10.2015 La Gaité Lyrique Paris 03.04.2015 - 16.08.2015 Musée des Arts Décoratifs et du Design Bordeaux 09.04 2015 - 10.05.2015 Eileen Gray Utiles et ustensiles. Alessi au musée des Arts Décoratifs de Bordeaux L’art des jeux et des jouets Les capsules du design Les jouets en bois suédois À tables avec le Mobilier national ! D’une chaise à l’autre. Design de la collection du Frac Nord-Pas de Calais Couleurs Inoxydables Raymond Loewy : streamline life Le design a 2000 ans Les Oracles du design. Un regard sur les collections du centre national des arts plastiques Q&A BIG-GAME Rencontre avec les designers de BIG-GAME Musée des Arts Décoratifs et du Design Château de Malbrouck Docks - Cité de la mode et du design Galerie des jouets Musée des Arts Décoratifs Galerie des Gobelins 289 Titre Le coffre à jouer : les jouets du musée des Arts Décoratifs comme vous ne les avez jamais vus Invention/Design. Regards croisés Artisanat/Industrie Lieu Adresse Dates Galerie des jouets Musée des Arts Décoratifs Paris 09.04.2015 - 30.08.2015 Paris 03.06.2015 - 06.04.2016 Sainte Colombeen-Auxois 18.07.2015 - 18.10.2015 Musée des Arts et Métiers Château de SainteColombe-en-Auxois Des voitures à habiter Villa Savoye Poissy 15.10.2015 - 20.03.2016 Zones de confort Salle et galerie Poirel Nancy 21.11.2015 - 17.04.2016 290 8.5. Expositions de type E : présentation qui met en valeur un auteur Titre Smarin works 2004-2009 Dito from Scratch Patrick Jouin : La substance du design Normal Studio, design élémentaire Lieu Centre design Marseille Provence, CDMP Adresse Dates Marseille 29.01.2010 - 20.02.2010 Le lieu du design Paris 15.02.2010 - 06.04.2010 Paris 17.02.2010 - 24.05.2010 Paris 08.04.2010 - 15.08.2010 Galerie du Musée Centre Georges Pompidou Galerie d’actualité musée des Arts Décoratifs Oscar Diaz.10 objets, 10 jours, 10 livres À Suivre...lieu d'art Bordeaux 18.05.2010 - 29.05.2010 Nature intérieure. Matali Crasset Espace d’art contemporain Le Moulin La Valette-duVar 05.06.2010 - 19.09.2010 Le lieu du design Paris 24.06.2010 - 21.08.2010 Galerie d’actualité Villa Noailles Hyères 03.07.2010 - 26.09.2010 Aldo Bakker, Creatures, studies for existence Piscine et squash Villa Noailles Hyères 05.07.2010 - 26.09.2010 Antoine Boudin, ... E ié vivèn de belli causo Sébastien Cordoléani, Palme et Obsidienne Matière à Penser Mexique Ronan et Erwan Bouroullec Gymnase - Villa Noailles Hyères 05.07.2010 - 26.09.2010 Tour des templiers Hyères 05.07.2010 - 26.09.2010 Cité radieuse Appartement 50 Marseille 15.07.2010 - 15.08.2010 Église de Firminy Firminy 18.09.2010 - 20.02.2011 Noam Toran - Things uncommon Naoto Fukasawa Design and Crafts 100 Chaises en 100 Jours de Martino Gamper, Re-construction My French & Swedish Family de Emma Marga Blanche Andrea Branzi. Louis XXI, porcelaine humaine André Putman. Ambassadrice du style Centre design Marseille Provence, Marseille CDMP Galerie de Sèvres Paris Cité de la céramique 06.10.2010 - 31.10.2010 15.10.2010 - 20.11.2010 Mairie de paris Paris 10.11.2010 - 26.02.2011 Rien à voir avec la choucroute Centre design Marseille Provence, CDMP Marseille 17.11.2010 - 18.12.2010 Fighting The Box / 6 designers Belges / 6 histoires derrière les produits Cité du design Saint-Étienne 20.11.2010 - 05.12.2010 Album Arc-en-rêve Bordeaux 27.01.2011 - 15.05.2011 Langage commun. Une lecture d’objets. Arc-en-rêve Bordeaux 27.01.2011 - 13.02.2011 291 Titre Nonah L’Art de l’automobile. Chefs-d’œuvre de la collection Ralph Lauren Adrien Rovero & Sèvres Cité de la céramique François Dumas. Positifs/dispositifs Glass scene. le verre contemporain par 27 designers Stefan Diez Le bois de Sharewood. Matali Crasset Bivouac Maarten Baas : les curiosités d’un designer Lieu Centre design Marseille Provence, CDMP Musée des Arts Décoratifs Gymnase, villa Noailles Galerie nouvelle, villa Noailles Piscine, villa Noailles Squash & sautoir Villa Noailles La cuisine, centre d'art et de design Centre Georges Pompidou Metz Galerie d’actualité Musée des Arts Décoratifs Adresse Dates Marseille 08.03.2011 - 19.03.2011 Paris 28.04.2011 - 28.08.2011 Hyères 01.07.2011 - 02.10.2011 Hyères 01.07.2011 - 02.10.2011 Hyères 01.07.2011 - 02.10.2011 Hyères 01.07.2011 - 02.10.2011 Nègrepelisse 10.09.2011 - 05.11.2011 Metz 05.10.2011 - 30.07.2012 Paris 07.10.2011 - 12.02.2012 Martin Szekely : ne plus dessiner Galerie du musée MNAM Centre Georges Pompidou Paris 12.10.2011 - 02.01.2012 L'usage des jours, 365 objets en céramique. Guillaume Bardet, designer Sèvres, cité de la céramique Sèvres 25.01.2012 - 02.04.2012 Nègrepelisse 28.04. 2012 - 09.06. 2012 La Valette-duVar 26.06.2012 - 16.09.2012 Atelier SaintBernard - Villa Noailles Hyères 29.06.2012 - 01.07.2012 Villa Noailles Hyères 29.06.2012 - 30.09.2012 Villa Noailles Hyères 29.06.2012 - 30.09.2012 Jean-Baptiste Fastrez Villa Noailles Hyères 29.06.2012 - 30.09.2012 Stones and bones Villa Noailles Hyères 29.06.2012 - 30.09.2012. Paris 13.09.2012 - 24.12.2013 Nontron 15.09.2012 - 04.11.2012 Bordeaux 28.09.2012 - 23.11.2012 Citations Sébastien Cordoleani. Cuirs, rubis, strates, pattern Antoine Boudin. Ebaucha, la Canne de Provence / Arundo Donax, de la mauvaise herbe au bon matériau. Brynjar Sigurdarson François Azambourg. 127 pièces ... voire plus Les Frères Campana. Barroco Rococo Samuel Accoceberry, designer Design, conversations avec la matière Médiathèque de Nègrepelisse Espace d’art contemporain Le Moulin Galerie d’actualité Musée des Arts Décoratifs Pôle Expérimental Métiers d’Art de Nontron et du Périgord Vert Les GlacièresBordeauxCaudéran 292 Titre Lieu Adresse Dates Sèvres 20.02.2013 - 22.07.2013 Saint-Étienne Saint-Étienne 14.04.2013 - 31.04.2013 14.04.2013 - 31.04.2013 Paris 26.04.2013 - 01.09.2013 Hyères 05.07.2013 - 29.09. 2013 La Valette-duVar 05.07.2013 - 29.09.2013 Hyères 05.07.2013 - 29.09.2013 Hyères 05.07.2013 - 29.09.2013 Sainte-Colombeen-Auxois 13.07.2013 - 11.08.2013 Marseille 15.07.2013 - 15.08.2013 Nontron 15.03.2014 - 03.05.2014 Sainte-Colombeen-Auxois 22.03.2014 - 27.04.2014 Bordeaux 15.05.2014 - 15.10.2014 Riom 24.05.2014 - 19.10.2014 La Valette-duVar 01.07.2014 - 23.08.2014 Villa Noailles Hyères 04.07.2014 - 28.09. 2014 Villa Noailles Hyères 04.07.2014 - 28.09. 2014 Villa Noailles Hyères 04.07.2014 - 28.09. 2014 Villa Noailles Hyères 04.07.2014 - 28.09.2014 Tour des templiers Hyères 04.07.2014 - 28.09. 2014 Musée des arts et métiers Paris 10.07.2014 - 21.09.2014 Cité radieuse Appartement 50 Marseille 15.07.2014 - 15.08.2014 Espace Saint-Rémi Bordeaux 10.10.2014 - 25.01.2015 Un architecte dans l’atelier, Ettore Sottsass Colored-Pencil Table In the mood for Ikea Ronan et Erwan Bouroullec. Momentané Aldo Bakker & Sèvres Cité de la céramique Cité de la céramique, Sèvres Cité du design Cité du design Grande nef - Musée des Arts Décoratifs Gymnase, villa Noailles Espace d’art Antoine Boudin. Arundo e contemporain Le estrambord Moulin Julien Renault Julie Richoz Émilie Colin-Garros Konstantin Grcic Intérieur-ExtérieurPassage Contrepoint1. Couleur, habitat, design et paysage La Gambiarra. Objets potentiels Hubert Le Gall - Design en liberté Julie Richoz – Arrêt sur objet Antoine Boudin. Plein soleil Laureline Galliot. Lucky toad Mathieu Peyroulet Ghilini - Pièce montée Scholten & Baijings Poterie Ravel Création - innovation. L’école Boulle s’expose au musée des arts et métiers Pierre Charpin à l’appartement n°50 Andrea Branzi. Pleased to meet you. 50 ans de création Villa Noailles Galerie nouvelle, villa Noailles Galerie des arcades, Château de Sainte-Colombeen-Auxois Cité radieuse Appartement 50 Pôle Expérimental Métiers d’Art de Nontron et du Périgord Vert Galerie des arcades - Château de Sainte-Colombe-enAuxois Musée des Arts Décoratifs et du Design Musée Francisque Mandet Espace d’art contemporain Le Moulin 293 Titre Lieu L’art de mon quotidien Centre Interprétation Bourbourg Art et Culture 17.10.2014 - 04.01.2015 Martine Bedin. L’objet déluré Musée des Arts Décoratifs et du Design Bordeaux 30.10.2014 - 15.02.2015 Cabane Cité du design Saint-Étienne 12.03.2015 - 12.04.2015 Saint-Priest-enJarez 12.03.2015 - 17.05.2015 Saint-Étienne 12.03.2015 - 12.04.2015 Saint-Étienne 12.03.2015 - 12.04.2015 Nontron 11.04.2015 - 30.05.2015 La Valette-duVar 03.07.2015 - 20.09.2015 Villa Noailles Hyères 03.07.2015 - 27.09.2015 Villa Noailles Hyères 03.07.2015 - 27.09.2015 Gymnase - Villa Noailles Hyères 03.07.2015 - 27.09.2015 Villa Noailles Hyères 03.07.2015 - 27.09.2015 Cité radieuse Appartement 50 Marseille 04.07.2015 - 19.07.2015 Château de SainteColombe-en-Auxois Sainte-Colombeen-Auxois 18.07.2015 - 23.08.2015 Bordeaux 05.08.2015 - 02.11.2015 Sainte-Colombeen-Auxois 26.08.2015 - 11.10.2015 Monflanquin 09.10.2015 - 07.12.2015 Design coréen : Hye-Yeon Park et Seung-Yong Song Luminaries Mine couloir, our past and future Les M Studio, designers Double play ! Laureline Galliot Mathieu Peyroulet Ghilini Fabien Cappello. Contextes, matériaux et couleurs Laura Couto Rosado. Impulsions Manufacture de Sèvres + Design Parade = 10 ans de création Pierre Charpin. Villégiature ECAL pour appartement 50 De Virieu & Di Petrillio, designers Corps subtils. Objets médiums Dites treeess. David des Moutis Design, design l'art et la matière Adresse Musée d’Art Moderne et Contemporain Saint-Étienne Métropole Musée de la mine Musée de la mine Pôle Expérimental Métiers d’Art de Nontron et du Périgord Vert Espace d’art contemporain Le Moulin Musée des Arts Décoratifs et du Design Galerie des arcades - Château de Sainte- Colombe-en Auxois Pollen / artistes en résidence à Monflanquin Dates Play. Design pour les martiens Musée Borely Marseille 20.11.2015 - 21.02.2016 Octave de Gaulle, Civiliser l'Espace Musée des Arts Décoratifs et du Design Bordeaux 11.12.2015 - 10.04.2016 294 295 296 Table des figures Figure 1. Momentané. Entrée de l’exposition. ......................................................................................... 9 Figure 2. Momentané. Salle A1. .............................................................................................................. 9 Figure 3. Momentané. Le rideau modulaire central, salle A. ................................................................. 10 Figure 4. Momentané. Salle A2. ........................................................................................................... 10 Figure 5. Momentané. Salle B................................................................................................................ 11 Figure 6. Momentané. Salle B : série de cadres. .................................................................................... 11 Figure 7. Momentané. Salle B : dispositif de lecture. ............................................................................ 12 Figure 8. Momentané. Salle B : six écrans vidéo. .................................................................................. 12 Figure 9. Momentané. Salle C : alcôve C2. ........................................................................................... 13 Figure 10. Momentané. Salle C : vitrine V2. ......................................................................................... 13 Figure 11. Momentané. Salle C : ensemble de photographies (P3) consacrées à la conception et à la fabrication de la gamme Steelwood. ............................................................................................. 14 Figure 12. Momentané. Salle C : alcôve C3. ......................................................................................... 14 Figure 13. Momentané. Salle C : côté droit de l'alcôve C5. .................................................................. 15 Figure 14. Momentané. Salle C : côté gauche de l’alcôve C5. .............................................................. 15 Figure 15. Momentané. Tableau d'indexation des commentaires n° 1 - 11. .......................................... 53 Figure 16. Momentané. Tableau d'indexation des commentaires n°12 - 21. ......................................... 54 Figure 17. Momentané. Tableau d’indexation des commentaires n°22 - 32. ........................................ 55 Figure 18. Momentané. Tableau d'indexation des commentaires n°33 - 47. ......................................... 56 Figure 19. Momentané. Tableau d’indexation des commentaires n°48 - 57. ........................................ 57 Figure 20. Momentané. Tableau d'indexation des commentaires n° 58 - 66. ........................................ 58 Figure 21. Application de la grille de critères à l’analyse des commentaires de l'exposition Momentané. ................................................................................................................................... 59 Figure 22. Momentané. Parcours de la chercheur visiteur. Éch. 1 : 180. .............................................. 61 Figure 23. Momentané. Repérage des occurrences d’éléments modulaires. Éch. 1 : 180. ................... 62 Figure 24. Momentané. Repérage des surfaces constituées du module Pico. Éch. 1 : 180. .................. 63 Figure 25. Momentané. Repérage des occurrences d'objets. Éch. 1 : 180. ............................................ 64 Figure 26. Momentané. Repérage des occurrences d'assises. Éch. 1 : 180. ........................................... 65 Figure 27. Design sur plateau. Table 1 : propositions de François-Xavier Ballery. ............................. 75 Figure 28. Design sur un plateau. Table 1 : cartel d’une des propositions de François-Xavier Ballery. ....................................................................................................................................................... 75 Figure 29. Design sur un plateau. Table 2 : propositions de Stéphane Bureaux. .................................. 76 Figure 30. Design sur un plateau. Table 3 : propositions de Claudio Collucci (à droite) et des 5.5 designers (à gauche). ..................................................................................................................... 76 297 Figure 31. Design sur un plateau. Table 4 : propositions de Julie Rothhahn. ....................................... 77 Figure 32. Design sur un plateau. Table 4 : proposition de Germain Bourré. ...................................... 77 Figure 33. Application de la grille de critères à l’analyse des commentaires de l’exposition Design sur un plateau. ..................................................................................................................................... 91 Figure 34. Design sur un plateau. Parcours de la chercheur-visiteur. Éch. 1 : 70................................. 93 Figure 35. Histoire des formes de demain. Structure 01 : Thonet. ...................................................... 105 Figure 36. Histoire des formes de demain. Intérieur de la structure 06 : Alvar Aalto et le design scandinave. .................................................................................................................................. 105 Figure 37. Histoire des formes de demain. Espace de repos n°1 à côté de l’œuvre de Veit Stratmann « Plateforme pour Berlin » (à gauche). ....................................................................................... 106 Figure 38. Histoire des formes de demain. Structure 08 : Mathieu Matégot, le gai fonctionnalisme. 106 Figure 39. Histoire des formes de demain. Intérieur de la structure 10 : Prisunic, une utopie consumériste. ............................................................................................................................... 107 Figure 40. Histoire des formes de demain. Intérieur de la structure 11 : les utopies technologiques, à la conquête de l'espace. ................................................................................................................... 107 Figure 41. Histoire des formes de demain. Structure 11 : les utopies technologiques, Roger Tallon. 108 Figure 42. Histoire des formes de demain. Intérieur de la structure 12 : Atelier A et en arrière plan, les structures 11 : les utopies technologiques, Roger Tallon et à la conquête de l’espace. .............. 108 Figure 43. Histoire des formes de demain. Intérieur et cartels de la structure 13 : démarches radicales, groupe Totem. ............................................................................................................................. 109 Figure 44. Histoire des formes de demain. « Feeling refuge » de Nathalie Talec, une œuvre que l’on découvre en fin de parcours. ....................................................................................................... 109 Figure 45. Application de la grille de critères à l’analyse des commentaires de l'exposition Histoire des formes de demain. ....................................................................................................................... 157 Figure 46. Histoire des formes de demain. Parcours de la chercheur-visiteur. Éch. 1 : 220. .............. 159 Figure 47. VitraHaus, showroom. Étage 4, le loft : le salon. ............................................................... 167 Figure 48. VitraHaus, showroom. Étage 4, le loft : la salle à manger.................................................. 167 Figure 49. VitraHaus, showroom. Étage 4, le loft : la « clé » de la maison Vitra et la borne interactive. ..................................................................................................................................................... 168 Figure 50. VitraHaus, showroom. Étage 4, le loft : les personnalités Vitra. ........................................ 168 Figure 51. VitraHaus, showroom. Étage 3, les classiques de Vitra : le dispositif de présentation d’Isamu Noguchi. ........................................................................................................................ 169 Figure 52. VitraHaus, showroom. Étage 3, les classiques de Vitra : le dispositif de présentation de George Nelson, en arrière plan, celui de Charles & Ray Eames................................................. 169 Figure 53. VitraHaus, showroom. Étage 3, les classiques de Vitra : intérieur du dispositif de présentation de Charles & Ray Eames. ....................................................................................... 170 298 Figure 54. VitraHaus, showroom. Étage 3, les classiques de Vitra : panneau de présentation des évènements principaux de l’histoire de l’éditeur. ....................................................................... 170 Figure 55. VitraHaus, showroom. Étage 3, les classiques de Vitra : détail du panneau de présentation de l’histoire de l’éditeur (1942-1936). ........................................................................................ 171 Figure 56. VitraHaus, showroom. Étage 3, les classiques de Vitra : détail du panneau de présentation de l’histoire de l’éditeur (1936-1960). ........................................................................................ 171 Figure 57. VitraHaus, showroom. Atelier Lounge chair : vitrine et entrée. ........................................ 172 Figure 58. Vitrahaus, showroom. Atelier Lounge chair : zone de découpage et couture. ................... 172 Figure 59. Vitrahaus, showroom. Atelier Lounge chair : partie consacrée aux designers Charles & Ray Eames. ......................................................................................................................................... 173 Figure 60. Vitrahaus, showroom. Atelier Lounge chair : vue en éclaté des pièces de la Lounge chair . ..................................................................................................................................................... 173 Figure 61. Application de la grille de critères à l'analyse des commentaires du showroom de la VitraHaus. ................................................................................................................................... 211 Figure 62. VitraHaus, showroom. Étage 4, le loft : parcours de la chercheur-visiteur. Éch. 1 : 225. .. 213 Figure 63. VitraHaus, showroom. Étage 4 : le loft : repérage des occurrences d’objets et de mobilier (paires). Éch. 1 : 225. .................................................................................................................. 214 Figure 64. VitraHaus, showroom. Étage 3, les classiques de Vitra : parcours de la chercheur-visiteur. Éch. 1 : 225. ................................................................................................................................ 215 Figure 65. VitraHaus, showroom. Étage 3, les classiques de Vitra : schéma du panneau - Partie 1. Éch. 1 : 20. ........................................................................................................................................... 216 Figure 66. VitraHaus, showroom. Étage 3, les classiques de Vitra : schéma du panneau - Partie 2. Éch. 1 : 20. ........................................................................................................................................... 217 Figure 67. VitraHaus, showroom. Étage 3, les classiques de Vitra : schéma du panneau - Partie 3. Éch. 1 : 20. ........................................................................................................................................... 218 Figure 68. VitraHaus, showroom. Étage 3, les classiques de Vitra : schéma du panneau - Partie 4. Éch. 1 : 20. ........................................................................................................................................... 219 Figure 69. VitraHaus, showroom. Étage 3, les classiques de Vitra : schéma du panneau - Partie 5. Éch. 1 : 20. ........................................................................................................................................... 220 Figure 70. VitraHaus, showroom. Étage 3, les classiques de Vitra : schéma du panneau - Partie 6. Éch. 1 : 20. ........................................................................................................................................... 221 Figure 71. VitraHaus, showroom. Atelier Lounge chair : parcours de la chercheur-visiteur. Éch. 1 : 225 ..................................................................................................................................................... 223 Figure 72. Sous pression, le bois densifié. Panneau de présentation des techniques de transformation du bois. ........................................................................................................................................ 227 299 Figure 73. Sous pression, le bois densifié. Mobiliers en bois issus de la collection du musée des Arts Décoratifs. ................................................................................................................................... 227 Figure 74. Sous pression, le bois densifié. Vue des deux dispositifs de présentation des mobiliers et des propositions des designers. ................................................................................................... 228 Figure 75. Sous pression, le bois densifié. Dispositif de présentation des propositions des designers. ..................................................................................................................................................... 228 Figure 76. Sous pression, le bois densifié. Proposition de Léa Longis : « 3 temps ». ......................... 229 Figure 77. Sous pression, le bois densifié. Proposition de Big game : « Press ». ............................... 229 Figure 78. Sous pression, le bois densifié. Proposition de Normal Studio : « Casque audio ». .......... 230 Figure 79. Sous pression, le bois densifié. Proposition de Paul Cocksedge : « Pressure point ». ....... 230 Figure 80. Sous pression, le bois densifié. Proposition de Kris Kabel : « Wood cracker ». ................ 231 Figure 81. Application de la grille de critères à l’analyse des commentaires de l’exposition Sous pression, le bois densifié ............................................................................................................. 245 Figure 82. Sous pression, le bois densifié. Parcours de la chercheur-visiteur. Éch. 1 : 85. ................. 247 300