Qu’est-ce qu’un CHAMAN ?
Par Aigle Bleu
Il y a toute une culture autour du chamanisme, qui signifie avant tout « être en unité avec la nature ». Le chamanisme, sans que l’on doive nécessairement être chaman, c’est d’abord une manière de vivre, de communier avec la nature, de comprendre notre raison d’être, c’est quelque chose qui est ouvert à tous.
Le chamanisme donne des clés pour comprendre des choses qui ne sont pas transmises dans la civilisation occidentale. La magie de la vie, la communication avec les animaux, les plantes et les éléments, le voyage dans les dimensions subtiles qui ont un effet réel sur le monde physique, la guérison de l’esprit et du corps, les rituels et les cérémonies qui donnent un sens à la vie et qui indiquent les meilleurs moments pour les semences et les récoltes sont quelques éléments parmi bien d’autres qui sont transmis par la culture chamanique. Les capacités extraordinaires qui sont une des caractéristiques de l’Homme évolué trouvent leurs places dans une vision du monde où le chamanisme existe.
La culture chamanique est véritablement universelle, car tous les peuples indigènes de la terre la partagent. Lorsque de nombreux chamans de différents pays et continents se rencontrent une des premières choses que nous remarquons c’est qu’ils se comprennent tous. Ils utilisent tous le tambour, parlent tous avec les esprits, sont tous guérisseurs à leur manière, ont tous un très grand respect pour la nature, les aînés et leurs communautés.
Dans la tradition, devenir chaman était réservé à un type de personne très particulier, prêt à subir des épreuves et des expériences extrêmes qui puissent la projeter hors de son corps, de manière à être capable par la suite de faire cela à volonté. Les outils les plus efficaces pour obtenir ces résultats ont souvent été la souffrance et la mort symbolique.
La mort réelle pouvait elle-même parfois constituer la méthode d’enseignement. Exactement comme dans cette expérience, documentée par un Occidental qui en avait été témoin : un chaman inuit avait emmené son élève sur la banquise, fais un trou dans la glace, l’avait attaché sur une perche et immergé et l’avait laissée ainsi trois jours entiers sous l’eau avant de le réveiller. C’est en effet l’un des dons particuliers de certains chamans que celui de pouvoir ramener l’âme de l’autre rive — et naturellement, le corps de l’élève, immergé dans l’eau glacée, était parfaitement conservé. Puis, le chaman avait demandé à son élève de lui raconter son voyage dans l’autre monde. Car pendant tout ce temps l’élève voyage dans le monde des esprits et ses visions peuvent déterminer les cérémonies et les pouvoirs qu’il pratiquera par la suite.
D’autres nations vont utiliser des substances hallucinogènes qui sont parfois extrêmement dangereuses, qui plongent le candidat dans des transes proches de la mort. D’autres vont faire des retraites prolongées dans des lieux sombres et quelquefois complètement noirs où il n’y a aucune lumière. C’est encore on le voit, le même symbolisme. Le chaman est celui qui est né deux fois : tel est la définition originelle de ce mot qui vient des peuplades autochtones de Sibérie. Il est revenu de la mort donc née deux fois. Il en est de même avec des souffrances extrêmes qui peuvent parfois elles aussi projeter l’âme hors du corps. Une fois que cette expérience à été vécue, il est plus facile pour l’aspirant chaman de pouvoir à nouveau voyager dans les mondes subtils, volontairement cette fois. Ainsi, traditionnellement, le chamanisme pur et dur est une expérience qui passe par une mort symbolique et parfois même réelle. Par contre, ces expériences doivent impérativement être conduites par un chaman d’expérience, qui a lui-même reçu ces initiations et qui par la suite va guider l’apprentie dans sa découverte de son rôle communautaire, dans les cérémonies, rituels, guérisons et autres techniques que pratiquent les chamans de sa tradition.
Une autre voie au chamanisme, plus rare, est le chamanisme initiatique. Dans quelques rares nations, celles qui sont parfois appelées les bâtisseuses de temples comme les Hopis, Mayas et Cherokee existe une spiritualité plus organisée et structurée. Des enfants en qui l’on reconnaît « le don » sont entraînés dès leur jeune âge dans diverses sociétés spirituelles de clans à cultiver les aptitudes chamaniques spécifiques à leurs clans. Ils pratiquent intensivement, sous la supervision de leurs aînés, pendant des années, des exercices spirituels quotidiens rigoureux. À titre indicatif la période de formation des apprenties Cherokee dure 12 ans avant que le premier niveau soit atteint. Ils doivent alors démontrer leur maîtrise au cours de divers examens habituellement conduit devant toute la communauté. La première épreuve dans le clan Anigadoah des Cherokee où j’ai été formé, à titre d’exemple, consiste à produire avec son corps de la lumière. Pour cela l’examen se fait la nuit un soir sans lune ou dans un temple sans éclairage afin que cette lumière soit visible par tous. C’est le premier d’une série de 16 initiations qui seraient toutes considérées comme impossibles par la société actuelle. Ceci pour démontrer à toute la communauté que le chaman est un être qui possède les aptitudes requises pour le rôle qu’il doit jouer au sein de sa communauté.
Il faut aussi faire la différence avec l’Homme et la Femme médecine. Ceux-ci ont reçu une formation complète de leurs parents et grands-parents dès l’enfance. Ce qui est différent ici c’est cette formation entamée très jeune par les membres d’une même famille. Parmi les guérisseurs des nations autochtones, ceux-ci sont les plus puissants et les plus efficaces. Ils savent faire les mêmes choses que les chamans, mais ont d’autres aptitudes également qui rend plus complètes les formes d’aide qu’ils proposent. Les chamans sont souvent spécialisés dans une forme d’aide en particulier tandis que l’homme ou la femme médecine sont plus holistiques.
Les civilisations modernes ont volontairement relégué aux oubliettes ces connaissances et l’on se retrouve aujourd’hui dans une situation où l’avenir même de la planète est menacé.
Aussi, un « vrai » chaman est très rare ; j’ai rencontré beaucoup de gens qui s’autoproclamaient « chamans » dans la société occidentale, mais je n’ai rencontré de vrais chamans que rarement dans toutes les années que j’ai passées auprès des autochtones. Ce qui est parfois appelé néochamanisme dans le monde du « Nouvel Âge » occidental n’a rien a voir avec les vrais chamans. Pour une petite explication de l’importance des traditions, en chamanisme voir L ARTICLE ICI. Les vrais chamans sont des personnes vraiment exceptionnelles, toutes très différentes. Tous possèdent des dons spécifiques, absolument uniques, qui leur viennent de leur expérience personnelle de voyage dans les dimensions subtiles où ils ont pu dialoguer avec les Esprits. Les vrais chamans sont tellement différents des autres personnes qu’il est trompeur de les évaluer en les comparant avec ce que l’on connaît. Il faut laisser une latitude particulière à ces êtres, car la folie sacrée et les comportements incompréhensibles sont souvent des traits de caractère récurrents parmi eux.
Parfois, le chaman a la capacité d’aider les gens à se rendre dans le Monde des Esprits, et de les ramener en toute sécurité. C’est ce que je fais souvent dans mes ateliers sur les animaux totems. De cette manière, ils peuvent aller rencontrer leur animal totem, cet allié qui est en eux. Il est dit que tant que les gens n’ont pas connaissance de leur animal totem, qu’ils n’ont pas de contact conscient avec lui, qu’ils ne peuvent donc pas travailler avec son énergie. Une fois qu’ils connaissent leur animal totem, ils peuvent utiliser son énergie dans leur vie de tous les jours.
Nous avons tous des gardiens différents dans chacun des règnes de la nature, le règne végétal, le règne minéral, le règne animal, et le monde des humains. Nous avons ce que nous appelons nos « ancêtres », qui sont toujours avec nous, même si nous ne les connaissons pas ; si nous n’avons aucun moyen de communiquer avec eux, alors les possibilités pour qu’ils influencent nos décisions sont très réduites, car ils ont peu de champ d’action. Mais si nous les connaissons, cela peut ajouter beaucoup de pouvoir dans nos vies. Et c’est quelque chose que nous pouvons découvrir ensemble très facilement, car nous pouvons accompagner la personne dans le Monde des Esprits, et son voyage de retour, de manière tout à fait sécuritaire, et ainsi elle peut apprendre à leur parler, découvrir son animal totem et ses Esprits gardiens.
Connaître ses totems aide à mieux se comprendre soi-même, et à avoir plus d’impact sur le monde qui nous entoure, car alors nous travaillons avec des forces qui influencent le monde dans lequel nous vivons de manière tout à fait concrète. Les animaux totems ne sont pas des concepts imaginaires, ils sont de ce monde. Cette notion est très difficile à comprendre pour les hommes modernes qui ont perdu tout contact avec l’esprit et le monde des esprits. Les shamans des Premières Nations considèrent parfois les hommes et les femmes modernes qui sont athées comme les êtres les plus handicapés vivants ! Les humains ont le potentiel le plus élevé de toutes les créatures vivantes et pourtant dans ce cas de figure ils sont complètement coupés de l’intelligence suprême qui a créé ce monde ! Beaucoup plus de la moitié de ce qu’existe dans l’univers créé existe dans un état lumineux, immatériel invisible aux yeux de chair. Ainsi, comprendre le monde sans avoir accès à ces connaissances est la caractéristique de cette civilisation mondiale actuelle où des aveugles mènent d’autres aveugles directement vers la mort. Ainsi, aujourd’hui nous enseignons souvent à ceux qui y sont ouverts à rencontrer leurs animaux totems. Une fois que cette expérience a été vécue, les totems et les gardiens découverts, il est alors plus facile de communier avec eux et de ressentir leurs influences et leurs présences. Il est possible alors de leur faire des demandes d’aide et de recevoir cette aide. Voilà un exemple parmi d’autres de ce que le chamanisme et le chaman amènent à la communauté qu’ils servent.
L’objectif des chamans traditionnels actuels est bien de recréer l’unité du monde, une meilleure compréhension de la nature et de la place de l’Homme dans la Nature et l’Univers.
En cela le chamanisme peut faire l’unité là où la science en est incapable. L’histoire des dernières décennies nous a bien montré que les corporations et les gouvernements peuvent déformer les données scientifiques présentées aux populations qu’elles desservent pour servir leurs objectifs et intentions inavoués. Un exemple parmi des milliers d’autres est l’affirmation qui fut répétée pendant des années qu’ils n’y avaient pas de preuves aux changements climatiques, les reconnaissants au moment où les faits ne peuvent plus être niés et où les dommages sont irréversibles. Pourtant, les chamans des Premières Nations ont depuis 1969 tenté d’avertir les populations occidentales de ces problèmes.
Le chamanisme a une compréhension innée et instinctive du rôle de tous les êtres au sein du monde, connaissance que la science ne peut pas acquérir puisque la démarche mentale intellectuelle est lente et incomplète. La preuve de cette compréhension extraordinaire des chamans sont ses « pouvoirs » inexplicables qu’ils démontrent dans leurs relations avec la nature et les êtres humains : guérisons spontanées, influence sur la météo, communications avec les animaux et les plantes, modifications des lois de la physique telles que la science les comprend, etc. La liste complète pourrait remplir un volume entier puisque chaque chaman a des aptitudes différentes de ses pairs. Mais tous ont le même objectif : la santé de leur communauté et de la terre. La vérité est une, la vérité est la même pour tous les hommes et femmes de la terre. Ainsi, le chamanisme est d’actualité ainsi que la culture chamanique dans son ensemble. La sagesse des peuples qui vivent en harmonie avec la nature est toujours valable et le sera toujours puisque c’est la nature qui donne et maintient la vie de tous les hommes et femmes de la terre !
Aigle Bleu
Wendake, QC, Canada, décembre 2015
What is a SHAMAN?
By Blue Eagle
There is a whole culture around shamanism, which means above all “being in unity with nature”. Shamanism is, first of all, a way of life, a way to commune with nature, with our mission in life; it is something which is open to all of us.
Shamanism gives us the keys to understanding things which are not really addressed in western civilization. The magic of life, communication with animals, plants and the elements, subtle journeys in subtle dimensions that have a real effect on us and sometimes on the physical world, spontaneous healing of spirit, soul, mind and body, rituals that give a direction to our lives, ceremonies that indicate the best moments for sowing and harvesting are some elements amongst many others that are passed on by shamanic culture. The extraordinary capacities which are one of the characteristics of evolved Man, find their places in a vision of the world where shamanism exists.
Shamanic culture is universal, because all native peoples of the earth share it. When numerous shamans of various countries and continents meet one of the first things we notice it is that we all understand each other. We all use the drum, speak with the spirits, are healers in our own way, we all have tremendous respect and devotion towards nature, our elders and our communities.
In all traditions, becoming a shaman was reserved for a very special type of person, ready to undergo extreme rituals or thrown by life into life-threatening circumstances that could provoke an out of body experience. This often one-time event will allow an experienced shaman to recognize the possibility of training a shaman who will because of this experience be able to transition out of body more readily than others. Thus, the most effective ways to obtain these out of body experiences are often suffering and/or symbolic or actual death.
Thus, death could sometimes be used as a method of initiating a new shaman as was documented in the early days of contact by an anthropologist visiting a nomadic Inuit tribe. As he described the event, an Inuit shaman had taken his pupil onto the ice floe, had sliced a hole into the ice to the water below, had tied the initiate to a long pole, had submerged him under water, had fastened the pole to the ice floe and had left him there three whole days under water! Upon his return three days later, the shaman built a temporary igloo, pulled his initiate up from beneath the water, had called his soul back into the body, effectively waking him and demanded he describes his journey to the other world! It is indeed one of the special gifts many shamanic cultures describe, this ability to call souls or even parts of souls back into a person’s body. The body of the initiate immersed in ice-cold water was perfectly preserved. The initiates travels to the world of spirits and his visions in this and other similar rituals will determine the ceremonies and powers which he subsequently displays in helping his community.
Other nations will use hallucinogenic substances which are sometimes extremely dangerous, that plunge the candidate into a trance close to death. Others will undergo long retreats in dark places sometimes completely dark with no light. We always see the same symbolism. The shaman is one who was twice born: such is the original definition of this word which comes from an autochthonous tribe of Siberia. He who has come back from death is thus twice born. So, traditionally, the training of a shaman involves a symbolic or even real death. These experiences must be conducted by an experienced shaman who has received these initiations himself and who will guide the budding shaman in his discovery of the role he must assume in the community, the ceremonies, rituals, healing and other techniques that the shamans of his tradition practice. Sometimes life itself will initiate the coming of a new shaman: a near-death experience through accidents or disease will be an indication for the shaman that a new candidate to shamanism has emerged.
Another way in shamanism, less frequent, is initiatory shamanism. In some rare nations, those who are called temple builders as the Hopis, the Maya and Cherokee, exist a more organized and structured spirituality. Children in who is recognized “the gift” are trained from a very young age in different spiritual clan societies to cultivate the specific spiritual gifts of their clan. They will practise under the supervision of their elders for years. These rigorous daily exercises prepare the student for initiation. Cherokee initiates train for 12 years before the first level is reached. They then have to demonstrate their mastery during different trials usually led in front of the whole community. The first test in the Anigadoah clan teachings where I trained, consists of producing light with one’s body. Thus the test is done at night an evening with no moon or in a temple without lighting so that this light is visible by all. It’s the first of a series of 16 initiations which would all be considered as impossible by current society. This test will demonstrate to the whole community that the shaman is a being who possesses the capabilities required for the role which he has to play within his community.
It is also necessary to state the difference between a shaman and a Medicine Man and Medicine Woman. Those called medicine people receive a complete training from their relatives, parents and grandparents’, training that begins at an even younger age than the temple builder initiates. What’s different here is this formal training by members of the same family. Amongst the healers of Native American nations these Medicine people are the most powerful and the most effective. They know how to do the same things the shamans do but have other capabilities also, which makes them more complete and more holistic healers. Shamans are often specialized in specific areas of healing whereas the Medicine Man or Medicine Woman medicines are more versatile.
Modern civilization has voluntarily relegated to the donjon of forgetfulness this ancient knowledge and we find ourselves today in a predicament where the future of our planet is threatened.
Thus, true shamans are very rare today; I’ve met a lot of self-proclaimed “shamans” in western society, but I’ve only very rarely met true shamans in the years I’ve spent meeting many different Native Americans nations. Modern day shamanism, what is sometimes called neoshamanism, is very far from what First Nations call shamanism (or rather the word in their language they use to designate these spiritual people). To understand the difference please read our article on THE IMPORTANCE OF TRADITION IN SHAMANISM. True shamans are really exceptional, quite a different kind of person. All possess specific, absolutely unique gifts, which come to them from their experiences of journeying in the subtle dimensions where they dialogue with the Spirits. True shamans are so different from other people that it’s misleading to compare them with people we know. We must leave particular latitude to these beings, as sacred madness and incomprehensible behaviour are often recurring characteristics among them.
Often shamans have the capacity to help people go into the World of Spirit, and bring them back safely. I often accompany participants in my workshops to meeting their animal totems. It is said that as long as people have no knowledge of their animal totem, that they have no conscious contact with them, that they cannot work with them. When they know their animal totem, they can use their energy in their daily life.
We have all different allies in each of the kingdoms of nature, the plant kingdom, the mineral reign, the animal kingdom, and the world of human beings. We have what we call our “ancestors”, who are always with us, even if we do not know them; if we have no means to communicate with them, then the possibility that they can influence our decisions are diminished. But if we know them, it can add a lot of power and wisdom to our lives.
Knowing our totems can help us understand ourselves and have more impact on the world that surrounds us. These are not imaginary energies, they are of this world. This is very difficult to understand for modern men who have lost all contact with spirit. Native Americans often consider modern atheist men and women as the most handicapped beings alive! Here we have the highest potential in living beings and yet they are disconnected with the supreme intelligence that has created this world. A lot more than half of what exists does so in spirit, that is in a luminous, non-material state of existence. Thus discovering our totems with the help of an experienced shaman can truly be an enriching experience that will help one throughout his or her life. This is an example amongst many others of what shamanism and shamans can bring to the communities they serve.
Indeed shamanism can bring us an understanding of the unity of the world, a better understanding of nature and the place of Man in Nature and the Universe.
In this respect shamanism can show us unity whereas science is incapable of showing us unity. History of the last decades has shown us that corporations and governments can use scientific data to serve their objectives and hidden agendas. An example among thousands is the assertion which was repeated for years that there was no proof of climate change! They admit it only now as the facts can no longer be denied and when the damage is irreversible. Yet shamanic cultures throughout the world have been trying to be heard, to warn of this problem, ever since 1969!
Shamanic cultures have an innate and instinctive understanding of the role of all beings on earth, knowledge which science cannot acquire as the mental-intellectual method is slow, labour intensive and incomplete. The proof of this extraordinary understanding the shamans have is the inexplicable “powers” which they demonstrate in their relationship with nature and their community: spontaneous healing, influence on the weather, communication with animals and plants, modifying the laws of the physics such as the science understands them for short periods of time, travelling in time and space, etc. The complete list could fill a whole volume as every shaman has different abilities. But all have the same objective: the health and well-being of their community, of nature and the earth. The truth is one; the truth is the same for all men and women of the world. Thus, shamanism is a current a discipline as any, and shamanic culture a way of life that should be preserved. The wisdom of the people who live in harmony with nature is grand and important and will always be, as it receives its inspiration and knowledge from the earth that creates and maintains all life, for all men and women of this world!
Blue Eagle
Wendake, QC, Canada, December 2015