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Dans l'atelier du philosophe

Recension de l'ouvrage de Ioulia Podoroga, Penser en durée. Bergson au fil de ses images, Lausanne, L’Âge d’Homme, 2014

Revue_1895_79-16214 - 15.9.16 - page 3 1895 Revue 79 d’Histoire du C i n é m a Revue_1895_79-16214 - 15.9.16 - page 4 1895 D U REVUE D’HISTOIRE C I N É M A 1895 revue d’histoire du cinéma est publiée avec le soutien du ministère de la Culture et de la Communication – Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) – et du Centre national du livre (CNL). L’AFRHC a été lauréate du Prix Jean-Mitry (Pordenone, 2008) et du Prix Raymond-Chirat (2015). Les commandes des publications de l’association et des anciens numéros de 1895 revue d’histoire du cinéma, les demandes d’adhésion / abonnement (l’adhésion comprend le service de trois numéros de la revue) peuvent être adressées au siège de l’AFRHC ou effectuées via notre site Internet (possibilité d’achat et d’adhésion en ligne) : http://www.afrhc.fr Les manuscrits des articles – conformés au protocole de la revue – doivent être adressés par courriel à l’association : contact@afrhc.fr Les jugements et opinions exprimés dans les articles que publie la revue n’engagent que leurs auteurs et nullement l’Association française de recherche sur l’histoire du cinéma. Directrice de la publication Valérie Vignaux Association fondée en 1984 AFRHC 15, rue Lakanal 75015 Paris E-mail : contact@afrhc.fr http://www.afrhc.fr Présidents Jean Mitry (1984-1988) Raymond Chirat (1988-1992) Jean-Pierre Jeancolas (1992-1996) Jean A. Gili (1996-2001) Michel Marie (2001-2004) Laurent Mannoni (2004-2005) Laurent Véray (2005-2010) Valérie Pozner (2011-2014) Valérie Vignaux (2015-) Conseil d’administration François Albera, Teresa Castro (diffusion), Hélène Fleckinger, Marie Frappat (secrétaire générale adjointe), Jean A. Gili, Laurent Guido (vice-président), Myriam Juan (trésorière), Laurent Le Forestier (vice-président), Mélisande Leventopoulos (secrétaire générale), Valérie Pozner, Sébastien Roffat (communication – ccommunication@afrhc.fr), Léo Souillés (éditions numériques – cine-histoire@afrhc.fr), Valérie Vignaux (présidente), Benoı̂t Turquety, Guillaume Vernet Comité scientifique Remerciements Fondation Rotella, IMEC, Michel Chassat. CP : Cinémathèque française Richard Abel, Dudley Andrew, Janet Bergstrom, Gian Piero Brunetta, André Gaudreault, Tom Gunning, Leonardo Quaresima, Fernao Ramos, Vicente Sanchez-Biosca Conception graphique : Sungwon Yoon Mise en pages : Le Vent se lève..., Rioux-Martin, Charente Imprimerie Renon, Ruelle-sur-Touvre, Charente Comité de rédaction ISSN : 0769-0959 ISBN : 978-2-37029–079-3 François Albera (rédacteur en chef), Laurent Guido, Laurent Le Forestier (secrétaire d’édition), Valérie Pozner (secrétaire d’édition), Benoı̂t Turquety, Valérie Vignaux En couverture : Mimmo Rotella, I due evasi, 1960 (remerciements à la Fondation Rotella) Revue_1895_79-16214 - 15.9.16 - page 5 1895 D U REVUE D’HISTOIRE C I N É M A no 79 EŁ T EŁ 2 0 1 6 Revue_1895_79-16214 - 15.9.16 - page 6 SOMMAIRE POINT DE VUE Les identités de genre dans le cinéma des premiers temps : problématiques d’une approche par Jean-Marie Cherubini 9 ÉTUDES Studios, Ligues, Societies : programmer le film scientifique dans les salles d’avant-garde par Maria Ida Bernabei 33 Des cinémathèques au patrimoine cinématographique. Tendances du questionnement historiographique français par Stéphanie-Emmanuelle Louis 51 Mimmo Rotella et la cinéphilie populaire par Vanessa Morisset 77 ARCHIVES « L’espace » présentation de Daniel Fairfax 95 L’espace : table ronde autour de Jacques Rivette par Jacques Aumont, Pascal Bonitzer, Pascal Kané, Jean Narboni, Sylvie Pierre, Jacques Rivette 105 Éric Rohmer professeur de cinéma par Antoine de Baecque et Noël Herpe 137 Je suis cinéaste par Éric Rohmer 145 Actua 1, « film perdu » retrouvé de la filmographie de Philippe Garrel et de l’histoire du cinéma de Mai 68 par Émilie Vergé 153 6 CHRONIQUES JOURNÉES D’ÉTUDES 172 « Vingt ans après le ‘‘centenaire’’ : quelle histoire pour quelles Mémoires du Cinéma ? » Manon Billaut et Emmanuelle Champomier 172 COMPTES RENDUS 180 Jacques Detemmerman, Gilbert Stevens, Denis Marion, essai de bibliographie, précédé de « Denis Marion, écrivain engagé » par Paul Delsemme Laurent Le Forestier 180 Revue_1895_79-16214 - 15.9.16 - page 7 7 SOMMAIRE David Azoulay, Hollywood, le prêtre et le Nabab. Cinéma et religion aux États-Unis de 1934 aux années 2000 Frédéric Cavé et Damien Keller 188 50 ans de cinéma de l’Huma. La Terre refleurira (1928-1981) ; La Vie est à nous, le Temps des cerises et autres films du Front Populaire François Albera 194 Olivier Loubes, Cannes 1939. Le festival qui n’a pas eu lieu François Albera 198 Repenser les salles parisiennes à l’heure actuelle : regards croisés d’ici et d’ailleurs Jean-Michel Frodon et Dina Iordanova (dir.), Cinemas of Paris Ana Bento Ribeiro 201 René Allio, Les Carnets I 1958-1975 François Amy de la Bretèque 205 Alexandre Sokourov, Au cœur de l’océan Michel Estève 208 DVD : Francofonia, d’Alexandre Sokourov François Albera 213 Odile Goerg, Fantômas sous les tropiques : aller au cinéma en Afrique coloniale Morgan Corriou 217 Dans l’atelier du philosophe Ioulia Podoroga, Penser en durée. Bergson au fil de ses images Stefan Kristensen 219 Javad Zeiny, Le cinéma iranien. Un cinéma national sous influences. De 1900 à 1979 Carine Bernasconi 220 DVD : Mr West au Pays des Bolchéviks de Lev Kouléchov ; Miss Mend de Boris Barnet et Fedor Ozep François Albera 222 Jean-Louis Comolli, Daech, le cinéma et la mort François Albera 225 / ABSTRACTS 2016 RÉSUMÉS É T É LIVRES, REVUES, DVD 79 : o VIENT DE PARAÎTRE n 184 1 8 9 5 R E V U E D ’ H I S T O I R E D U C I N É M A Nouveaux matériaux sur la critique de cinéma des années 1930 Pierre Bost, la Matière d’un grand art. Écrits sur le cinéma des années 1930. Jacques B. Brunius, Dans l’ombre où les regards se nouent. Écrits sur le cinéma, l’art et la politique 1926-1963. Marcel Carné, Ciné-reporter (1929-1934) François Albera 228 244 Revue_1895_79-16214 - 15.9.16 - page 219 Morgan Corriou n o 79 É T É 2016 J’aurais pu aussi intituler cette brève note de lecture « Dans le studio du philosophe », puisque 1895 est une revue d’histoire du cinéma. Quoi qu’il en soit, Ioulia Podoroga a livré une enquête remarquable sur la méthode et la pratique de la philosophie dans le cas éminent de Henri Bergson. Déjà en 1931, la jeune Jeanne Hersch consacrait un essai (« Les images dans l’œuvre de M. Bergson », Archives de psychologie, XXIII, no 90, p. 97130) aux images chez Bergson, mais il s’agissait là d’une étude sur l’usage des métaphores et autres images dans l’écriture bergsonienne, et non pas sur le statut des images dans sa pensée et leurs rapports aux concepts. On sait le rôle que joue la pensée de Bergson dans la philosophie du cinéma, que ce soit parce qu’il a été le premier philosophe à se prononcer (négativement) sur cet art qui n’en était pas encore un à l’époque ou parce que Deleuze a repris ce qu’il dit du mouvement pour en faire le fondement de sa conception du cinéma. Mais l’intérêt du livre de Podoroga est indépendant de cette histoire-là ; son propos est en quelque sorte plus intérieur à la pensée de Bergson et, à ce titre, peut être lu comme un guide précieux à la lecture des textes bergsoniens. À travers quatre chapitres minutieux portant sur les trois premiers grands livres du philosophe, l’Essai sur les données immédiates de la conscience, Matière et mémoire et l’Evolution créatrice, Podoroga décrit l’effort permanent de Bergson pour accorder sa pensée à la réalité du mouvement de la réalité. Ces trois ouvrages, qui sont autant de 1 8 9 5 R E V U E D ’ H I S T O I R E D U C I N É M A Dans l’atelier du philosophe Ioulia Podoroga, Penser en durée. Bergson au fil de ses images, Lausanne, L’Âge d’Homme, 2014, 223 p. classiques de la philosophie du (long) XXe siècle, peuvent être lus en effet comme autant d’essais d’articuler le plan (fixe) des concepts et le plan (mouvant) des images. Comme elle l’écrit dans la conclusion, « La faiblesse de cette philosophie est sa force, elle consiste dans son mouvement, qui va toujours en se différenciant et jamais vers une détermination conceptuelle définitive » (p. 220). Ce point de vue sur la pensée de Bergson permet de mieux comprendre le concept même de durée, qui signifie, comme le rappelle l’auteure, « le temps en tant qu’il est changement » (p. 19), c’est-à-dire que cette notion implique autant de continuité que de transformation. Cette notion centrale chez Bergson illustre parfaitement l’enjeu de l’image dans la pratique de la pensée : rendre compte de phénomènes paradoxaux tels que le mouvement du changement. Cette dimension paradoxale de la durée est spécifiée par la concomitance de la continuité et de la résistance, et selon la forme de cette résistance, on reconnaı̂t trois formes données au temps dans la pensée de Bergson : la résistance face au temps, qui informe l’Essai, la résistance à la matérialité, dans Matière et mémoire, et la résistance comme condition de la naissance des formes vivantes, dans l’Évolution créatrice. À chaque fois, il s’agit d’adapter la durée à l’objet qu’il est question de penser. « Il ne s’agit pas de rectifier des concepts existants, mais de se déplacer sur un autre sol conceptuel, qui est aussi en partie autre que conceptuel, sur lequel les constructions conceptuelles traditionnelles ne s’imposent plus, où elles sont rendues inutiles. » (p. 221). C’est-à-dire que la productivité des images dans la pensée philosophique permet de discuter la pertinence de certaines thèses et non pas seulement leur vérité. En changeant le fond sur lequel une figure conceptuelle apparaı̂t, c’est-à-dire en traitant les concepts comme des images, on obtient un effet de mobilisation sur la pensée elle-même qui est, dans le cas de Bergson en raison de la rigueur avec laquelle il appliquait sa manière de penser, spectaculaire. En lisant le dernier chapitre sur « La théorie des images ou le problème de l’expression de la 219 CHRONIQUES absence de sources. Il reste à souhaiter que des ouvrages comme Fantômas sous les tropiques participeront à la prise de conscience de l’importance patrimoniale des archives encore conservées dans quelques familles et cinémas à l’abandon et susceptibles d’être sauvées. Revue_1895_79-16214 - 15.9.16 - page 220 220 durée », on s’aperçoit à quel point la pratique philosophique de Bergson s’apparente au cinéma, à condition bien sûr que celle-ci ne soit pas du divertissement. En présentant la méthode bergsonienne de l’intuition comme une capacité de saisir des durées différentes, c’est-à-dire des formes temporelles différentes, l’auteure suggère (implicitement) une forte analogie avec l’expérience cinématographique. À travers le montage, le mouvement des plans et tous les autres moyens de créer des rythmes spécifiques, le cinéma s’apparente à l’exercice de la pensée qui utilise des images pour saisir toutes les formes temporelles (qualitativement différentes) de la réalité qu’on veut décrire. Elle écrit : « Les déterminations de la durée qu’élabore Bergson ne se réduisent pas aux concepts de l’un et du multiple, mais se présentent comme des qualificatifs immanents du temps : le rythme, la tension, la contraction et la détente, l’accélération et le ralentissement, etc. » (p. 199). Et pour se représenter ces différentes formes (que Maldiney, puis Deleuze appelleront « rythmes »), il est nécessaire de se servir d’images, puisque ces formes ne peuvent pas avoir la fixité des concepts. Et puisque la réalité consiste essentiellement en des formes temporelles diverses, on comprend aisément que Deleuze a pu s’appuyer sur la pensée de Bergson pour penser la nature du cinéma. Ces considérations sur le cinéma sont à l’horizon du livre de Podoroga ; elle n’en parle pas elle-même, mais elles constituent pour ainsi dire leur prolongement le plus évident. L’enseignement le plus frappant de cet ouvrage est peut-être celui de l’importance de la dimension visuelle de la pensée. À quel point la visualisation peut, non pas simplement aider à saisir des concepts, mais plutôt rendre possible leur saisie en posant un cadre dans lequel les concepts font sens. L’auteure montre comment Bergson a remis cet ouvrage-là sur son métier de philosophe plusieurs fois à nouveau, d’abord pour penser l’expérience de la durée elle-même, puis le rôle de la durée dans la perception et la mémoire, et enfin la temporalité du cosmos lui-même à travers l’image de l’élan vital. À chaque fois, il a renouvelé le cadre visuel de la pensée pour permettre la saisie des différentes modalités de la durée et épouser ainsi le caractère mouvant de la réalité elle-même. Podoroga montre parfaitement la rigueur propre de cette démarche. Stefan Kristensen Javad Zeiny, Le cinéma iranien, Un cinéma national sous influences, De 1900 à 1979, Paris, L’Harmattan, 2015, 300 p. Dans cette étude qu’a préfacée Jean-Luc Godard, Javad Zeiny pose la question de l’existence ou non d’un cinéma national iranien qu’il définit comme suit : « Nous appelons le cinéma national iranien un cinéma qui est capable de montrer la vie, ainsi que la manière de vivre des Iraniens, à une période spécifique du temps (de l’Histoire), qui est sa date de réalisation. Ce cinéma national doit être capable de représenter le pays aussi bien au niveau économique que social, politique et religieux ». Cette définition apparaı̂t d’emblée comme réductrice puisqu’elle ne concerne que les aspects intrinsèques des films, à savoir la représentation de la société iranienne, excluant volontairement des critères tels que le lieu de production, de tournage, la provenance des financements ou la nationalité du réalisateur. Et bien que de telles informations soient soigneusement mentionnées tout au long de l’ouvrage, elles ne rentrent pas dans la définition du cinéma national. La question du national sera donc traitée sous un angle unique, c’est-à-dire la manière dont les films iraniens intègrent les influences étrangères – la production occidentale y tient une large place avec les cinémas américain, italien et français – et si, malgré cela, le cinéma iranien parvient à conserver, ou même à se créer, une identité nationale propre. En cinq chapitres, l’auteur cherche donc à repérer, au sein de la production iranienne d’avant 1979, l’adéquation entre les représentations dans les films et la réalité de la société iranienne de cette époque. Consacrée à l’histoire culturelle de l’Iran, la première partie comprend des remarques précieuses Revue_1895_79-16214 - 15.9.16 - page 249 NOM 249 Bulletin d’adhésion 2015 à l’AFRHC Prénom Adresse Ville Téléphone Pays Fax E-mail Recherches, activités, centres d’intérêts L’adhésion à l’AFRHC est de 40 € par an, 60 € pour les institutions, 30 € pour les étudiants et les jeunes chercheurs (joindre justificatif) ; cette adhésion comprend l’envoi des trois numéros annuels de 1895 revue d’histoire du cinéma (hors numéros spéciaux). Les adhérents bénéficient du franco de port pour toute commande. 2016 AFRHC-adhésion, 15 rue Lakanal, 75015 Paris contact@afrhc.fr — www.afrhc.fr É T É Bulletin à retourner complété et signé à : 79 Date et signature : o Merci d’indiquer sur le bulletin le mode de règlement choisi et, le cas échéant, de mentionner votre nom dans le motif du virement. n Les adhésions peuvent être réglées : – par Paypal à partir de notre site (http://www.afrhc.fr/adhesion/) – par chèque à l’ordre de l’AFRHC – par virement bancaire, uniquement pour les pays de la zone euro, à l’ordre de l’AFRHC, BNP-Paribas Agence Trocadéro (87 avenue Kléber, 75016 Paris), code banque 30 004, code guichet 00316, compte 02 097 928, clé RIB 31. 1 8 9 5 R E V U E D ’ H I S T O I R E D U C I N É M A Code postal Revue_1895_79-16214 - 15.9.16 - page 250 DERNIERS NUMÉROS 250 DE 1895 REVUE D’HISTOIRE DU CINÉMA No 78 printemps 2016 POINT DE VUE Relire Kracauer, Edouard Arnoldy ÉTUDES « Toute la vie et le mouvement du monde » : le cinéma au musée dans les années 1920-1930, Elisa Mandelli. Science et esthétique dans la Lyrosophie de Jean Epstein, Nicolas Thys. Les aventures de M. Grand-Art au pays des capitalistes, Virgilio Mortari. ARCHIVES Hep ! Stein, François Albera. 20 e. No 74 hiver 2014 PRÉSENTATION 14/44 : images de guerres. ÉTUDES Une larme sur la joue du temps : le Retour de Cartier-Bresson, Thomas Tode. Les désastres de la guerre : le Six Juin à l’aube de Grémillon, François Albera. ARCHIVES Les images interdites de la Section photographique de l’armée : quand l’État censure ses propres clichés, Hélène Guillot. 20 e No 77 hiver 2015 POINT DE VUE La critique cinématographique au Brésil et la question du sousdéveloppement économique, Eduardo Morettin et Ismail Xavier ÉTUDES Le Brésil et la construction problématique d’un cinéma national, Gabriela Trujillo. Ni dolly, ni dollar, Lilia Lustosa de Oliveira. Le cinéma brésilien moderne et la Biennale de São Paulo, Adilson Mendes. ARCHIVES Glauber Rocha, dessinateur, François Albera. 20 e. No 73 automne 2014 POINT DE VUE Quand Bergson inventa son cinématographe, Marie Tortajada ÉTUDES Les origines du cinématographe en Martinique (1897-1906), Jean-Claude Seguin. Genèse d’une œuvre : Les Aventures de Till l’Espiègle, Camille Beaujeault . ARCHIVES La correspondance Bazin-Ayfre, miroir inversé de la cinéphilie spiritualiste, Mélisande Leventopoulos. 20 e. No 76 été 2015 POINT DE VUE Que faire des images soviétiques de la Shoah ?, Valérie Pozner, Alexandre Sumpf, Vanessa Voisin ÉTUDES Conan Doyle et la photographie, Bernd Stiegler. Les spectres magnétiques de Thomas Alva Edison, Philippe Baudouin et Mireille Berton. L’Anti-spiritisme spectaculaire, des Spectres d’Henri Robin au Spiritisme abracadabrant de Georges Méliès, Frédéric Tabet et Pierre Taillefer. ARCHIVES Les cinémas de Malraux, François Albera 20 e No 72 printemps 2014 POINT DE VUE Charles Cros et le problème « cinéma », Benoı̂t Turquety ÉTUDES Ballyhood, Fabrice Lyczba. L’opérette aux débuts du parlant, Katalin Por. Rene Clair, Alain Boillat. ARCHIVES À nous la liberté !, François Albera . Antonioni, Dominique Paı̈ni. 20 e. No 75 printemps 2015 POINT DE VUE Le cinéma des premiers temps et le « discours médiatique » du crime, Alain Carou et Matthieu Letourneux. ÉTUDES De 1895 à 1912 : Le cinéma forain français, Arnaud Le Marchand. La Ligue de l’enseignement et le cinéma éducatif dans l’entre-deux-guerres, Nathalie Sevilla. Une « Affaire Ivens » en Italie, Stefano Missio. ARCHIVES Le cinéma d’Antoine. Edgar Morin, une approche sociologique du cinéma 20 e No 71 hiver 2013 LE CINÉMA EN COULEURS : USAGES ET PROCÉDÉS AVANT LA FIN DES ANNÉES 1950 SOUS LA DIRECTION DE PRISKA ET CÉLINE RUIVO DVD-Vidéo inclus. 20 e. MORRISSEY Revue_1895_79-16214 - 15.9.16 - page 251 251 PAULO EMÍLIO SALES GOMES OU LA CRITIQUE À CONTRE COURANT (une anthologie) sous la direction d’Isabelle Marinone et Adilson I. Mendes 1 8 9 5 R E V U E D ’ H I S T O I R E D U C I N É M A Paulo Emı́lio Sales Gomes, intellectuel, homme de lettres et fondateur de la Cinemateca Brasileira, fait partie des personnalités essentielles de la critique de cinéma internationale. Grand défenseur du cinéma brésilien qu’il contribue à révéler (Cinema Novo), Sales Gomes est un personnage à multiples facettes : militant politique, critique, essayiste, historien et conservateur de la première cinémathèque du Brésil. Auteur de Panorama du cinéma brésilien : 1896/1966 (1970), Humberto Mauro, Cataguases, Cinearte (1974), ainsi que des nouvelles littéraires Três mulheres de 3 pppês (1977 – traduit en français sous le titre P...comme Polydore, 1986), il reste essentiellement connu en France pour son travail exemplaire sur Jean Vigo (Seuil, 1957) – considéré par François Truffaut comme « le plus beau livre de cinéma jamais écrit ». Cette anthologie de ses textes sur le cinéma contribuera à élargir la connaissance de ce penseur brésilien pour les lecteurs francophones. n o 2016 À commander directement auprès de l’AFRHC ou en ligne sur le site www.lcpdu.fr É T É AFRHC, 2016, 22 e 79 Paulo Emı́lio Sales Gomes ou la critique à contre courant (une anthologie) présente une soixantaine de ses courts textes inédits sur le cinéma russe et soviétique, le néo-réalisme italien, le cinéma français, la critique selon Bazin, la question politique ou encore le rôle des cinémathèques, articles où Sales Gomes exerce ses talents d’analyste durant les années 1950 et 1960. L’écriture ciselée et vive de Paulo Emı́lio Sales Gomes accompagne sa vision de chercheur engagé qui consacra sa vie à une lutte infatigable pour la conservation des films mondiaux, et à la reconnaissance du cinéma brésilien. L’ouvrage présente les contributions de spécialistes brésiliens et de chercheurs français reconnus : François Albera, Fausto D. Correa Jr., Jean A. Gili, Eric Le Roy, Pierre Lherminier, José Antonio Pasta, Ismail Xavier et Rafael Morato Zanatto. Traduction du portugais (Brésil) de Laurent Segalini avec des contributions pour certains articles de Julien Prévotaux, de Sheila Maria dos Santos et de Paulo Paranaguá. Revue_1895_79-16214 - 15.9.16 - page 252 LA LIGUE DE L’ENSEIGNEMENT ET LE CINÉMA UNE HISTOIRE DE L’ÉDUCATION À L’IMAGE (1945-1989) De 1945 à 1989, la Ligue de l’enseignement a orchestré un vaste mouvement d’éducation populaire par et au cinéma au sein de l’Union française des œuvres laı̈ques d’éducation par l’image et le son (UFOLEIS). Cet ouvrage interroge sa politique d’éducation artistique et culturelle, notamment les films programmés dans son réseau de ciné-clubs, sa production éditoriale (édition d’Image et son – la Revue du cinéma et de nombreux livres sur le cinéma et les autres médias) et ses dispositifs d’éducation et de formation (organisation de stages et de festivals). Il est enrichi d’une centaine d’illustrations ainsi que de la réédition d’articles qui ont marqué l’histoire de l’éducation cinématographique. Coordination : Pascal Laborderie, maı̂tre de conférences en Sciences de l’information et de la communication à l’université de Reims, et Léo Souillés-Débats, maı̂tre de conférences en Études cinématographiques à l’université de Lorraine, en collaboration avec Frédéric Gimello-Mesplomb, professeur de Sciences de l’information et de la communication à l’université d’Avignon. AFRHC, 2016. Prix 19 e À commander directement auprès de l’AFRHC ou en ligne sur le site www.lcpdu.fr Achevé d’imprimer en août 2016. Dépôt légal : troisième trimestre 2016.