Archéologie Préventive
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Recent papers in Archéologie Préventive
The divers specialised studies of the Bréviandes watermill have yielded precise information on how the milling installation was operated and its environment. It was built with oak posts felled in 1115 along an ancient, silted up meander... more
The divers specialised studies of the Bréviandes watermill have yielded precise information on how the milling installation was operated and its environment. It was built with oak posts felled in 1115 along an ancient, silted up meander of the Seine River. The meander was reactivated after cleaning. The foundation probably served to maintain the vanes and platforms of two different mills located to either side of the channel. The millstone fragments correspond to a lower stone and three or four upper stones, two of which retained phytoliths of barley. The lifetime of this facility was probably short, because no repairs were observed following the fire that appears to have provoked the collapse of the north platform.
L’archeologo del XXI secolo non vive più di solo studio e scavo. Oggi la moderna ricerca impone di affiancare al lavoro in cantiere e ai libri in biblioteca modi sempre nuovi di indagare, comunicare e gestire l’antico. Bastano un po’ di... more
L’archeologo del XXI secolo non vive più di solo studio e scavo. Oggi la moderna ricerca impone di affiancare al lavoro in cantiere e ai libri in biblioteca modi sempre nuovi di indagare, comunicare e gestire l’antico. Bastano un po’ di fantasia, versatilità e intraprendenza per dare vita, da archeologo, alle attività più disparate. Come hanno fatto i 34 professionisti che si raccontano in Archeostorie: c’è chi cura un museo e chi gestisce un’area archeologica, chi narra il passato ai bambini e chi lo “fa vedere” ai ciechi, chi usa nel racconto le tecnologie e i linguaggi più diversi e persino i videogame; c’è poi chi ricostruisce l’antico in 3D e chi lo sperimenta dal vivo, chi organizza i dati di scavo e chi li rende disponibili per tutti; c’è chi scrive sui giornali e chi parla di archeologia alla radio o in tivù, chi realizza documentari e chi racconta l’archeologia sui social network; c’è ancora chi punta sul marketing e chi sul crowdfunding, chi fa dell’archeologia un’esperienza per tutti e chi difende le bellezze da furti e scempi. C’è anche chi studia e scava, e nel libro descrive la vita vera di studio e scavo al di là dei miti e dei sogni.
Il risultato è un manuale non convenzionale che offre spunti originali e concreti agli archeologi del futuro in cerca di reali possibilità di occupazione. Una sorta di bottega artigiana dove apprendere i segreti del mestiere, o meglio dei mestieri, che un’archeologia nuova, pragmatica e ancorata nel presente può ispirare.
Il risultato è un manuale non convenzionale che offre spunti originali e concreti agli archeologi del futuro in cerca di reali possibilità di occupazione. Una sorta di bottega artigiana dove apprendere i segreti del mestiere, o meglio dei mestieri, che un’archeologia nuova, pragmatica e ancorata nel presente può ispirare.
La situación en la que la arqueología, como ciencia que estudia los restos del pasado, se encuentra en la actualidad, está retratada de la siguiente manera: el estudio de los restos materiales de sociedades pasadas que forman parte de un... more
La situación en la que la arqueología, como ciencia que estudia los restos del pasado, se encuentra en la actualidad, está retratada de la siguiente manera: el estudio de los restos materiales de sociedades pasadas que forman parte de un medio físico cuya integridad está puesta en entredicho por el comportamiento espacial de carácter expansivo de la sociedad actual. La implicación de la arqueología en la preservación o protección de los restos del pasado conlleva el desarrollo de esta disciplina como ciencia aplicada.
La protección del Patrimonio Arqueológico y el Medio Ambiente confluyen en la legislación de Evaluación de Impacto Ambiental que está basada en la preservación de los recursos y en evitar en origen las causas del deterioro.
La revisión bibliográfica de los Estudios de Impacto Ambiental sobre los recursos arqueológicos pone de manifiesto la existencia de tendencias más o menos consolidadas de acuerdo con las diferentes corrientes de la conservación arqueológica.
El estudio de caso de las intervenciones arqueológicas en carreteras en Andalucía pretende ilustrar los resultados en conservación arqueológica que abocan las diferentes prácticas de la arqueología en carreteras.
La protección del Patrimonio Arqueológico y el Medio Ambiente confluyen en la legislación de Evaluación de Impacto Ambiental que está basada en la preservación de los recursos y en evitar en origen las causas del deterioro.
La revisión bibliográfica de los Estudios de Impacto Ambiental sobre los recursos arqueológicos pone de manifiesto la existencia de tendencias más o menos consolidadas de acuerdo con las diferentes corrientes de la conservación arqueológica.
El estudio de caso de las intervenciones arqueológicas en carreteras en Andalucía pretende ilustrar los resultados en conservación arqueológica que abocan las diferentes prácticas de la arqueología en carreteras.
Cette communication présente les méthodologies de fouille et de prélèvement d'enduits peints fragmentaires mises en oeuvre sur quatre sites chartrains fouillés entre 2005 et 2014 (Sites du Cinéma, de Gellainville - Les Beaumonts, de la... more
Cette communication présente les méthodologies de fouille et de prélèvement d'enduits peints fragmentaires mises en oeuvre sur quatre sites chartrains fouillés entre 2005 et 2014 (Sites du Cinéma, de Gellainville - Les Beaumonts, de la Courtille et de Casanova) . Les choix effectués révèlent une adaptation à la situation de la conccurence dans le sectueur de l'archéologie préventive, avec une dégradation de conditions d'intervention et d'étude.
Dimanche 4 octobre 2015, c’est sur les hauteurs vosgiennes que l’ADRAL a tenu sa journée de rencontres et d’informations archéologiques. Après avoir visité la plaine, Grand en 2001, Contrexéville en 2008, il était normal de prendre de la... more
Dimanche 4 octobre 2015, c’est sur les hauteurs vosgiennes que l’ADRAL a tenu sa journée de rencontres et d’informations archéologiques. Après avoir visité la plaine, Grand en 2001, Contrexéville en 2008, il était normal de prendre de la hauteur pour aller voir si la montagne est toujours belle. Le centre de vacances AZUREVA de Bussang et sa terrasse à la vue magnifique sur les sommets nous ont accueillis pour cette journée, dont le déroulement a été facilité par la collaboration de l’association SESAM et de ses membres. Francis Pierre n’a pas manqué, outre son intervention, de nous faire admirer le panorama et de localiser les anciennes mines dans le paysage.
Douze communications se sont succédé, impliquant une grande densité et, comme à l’habitude, un parcours marathonien. Tout naturellement la période gallo-romaine fut la plus représentée, soulignant ainsi sans contestation possible que la Lorraine est une terre de haute et profonde colonisation romaine. Nasium a été abondamment évoqué, comme le méritent à la fois l’importance de cette cité méconnue, pourtant probable capitale de la cité des Leuques, et les nombreuses investigations archéologiques qui font connaître ce site. Vandières pose la question de la continuité de l’habitat, d’une nécropole de l’âge du fer à une exploitation rurale du Bas-Empire, cependant détruite, semble-t-il, avec l’arrivée des Barbares. La villa gallo-romaine de Grigy est, elle aussi, riche d’enseignements. Les témoignages d’occupation antique sont également évidents à Lignéville mais plus rares aux confins orientaux de la cité des Leuques (région de Saint-Dié).
La Préhistoire a toujours ses partisans qui nous détaillent aussi bien la chaille de l’oxfordien à Neufchâteau que les industries lithiques en Moselle. Les vestiges protohistoriques se signalent à Nasium et à Vandières. Le Moyen Age est peut-être le parent pauvre cette fois-ci : la rupture dans la continuité de l’occupation humaine entre Empire romain et début du haut Moyen Age n’est pas évoquée à Nasium ou Vandières, ni à Grigy. La chapelle St-Basle de LIgnéville , peut-être église cimétériale, où l’on peut restituer une part du bâti médiéval, souligne à la fois le caractère frustrant d’un sondage archéologique limité et l’effort de restauration entrepris. Les fragments de l’enceinte de Metz sont là pour rappeler la primauté de cette cité aux potentialités archéologiques toujours nombreuses. La période moderne, à Bussang, ne peut faire autrement que rendre la part belle aux anciennes mines de la région et aux techniques qui y furent utilisées. Le gibet de Creuë , en Meuse, témoigne que ce genre d’édifice faisait partie du paysage d’autrefois.
Si toutes les périodes ont été représentées, comme d’habitude de façon inégale, il en est de même pour les différents départements de la région. Les Vosges, et c’est compréhensible, ont été les plus présentes (les mines, l’oxfordien, Grand, les confins leuquois, Lignéville…) ; la Meuse n’est pas en reste (Nasium, Creuë…) , la Moselle non plus (industries lithiques, Grigy, Metz…) ; la Meurthe-et-Moselle peine à se faire place mais le beau site de Vandières la récompense.
Douze communications se sont succédé, impliquant une grande densité et, comme à l’habitude, un parcours marathonien. Tout naturellement la période gallo-romaine fut la plus représentée, soulignant ainsi sans contestation possible que la Lorraine est une terre de haute et profonde colonisation romaine. Nasium a été abondamment évoqué, comme le méritent à la fois l’importance de cette cité méconnue, pourtant probable capitale de la cité des Leuques, et les nombreuses investigations archéologiques qui font connaître ce site. Vandières pose la question de la continuité de l’habitat, d’une nécropole de l’âge du fer à une exploitation rurale du Bas-Empire, cependant détruite, semble-t-il, avec l’arrivée des Barbares. La villa gallo-romaine de Grigy est, elle aussi, riche d’enseignements. Les témoignages d’occupation antique sont également évidents à Lignéville mais plus rares aux confins orientaux de la cité des Leuques (région de Saint-Dié).
La Préhistoire a toujours ses partisans qui nous détaillent aussi bien la chaille de l’oxfordien à Neufchâteau que les industries lithiques en Moselle. Les vestiges protohistoriques se signalent à Nasium et à Vandières. Le Moyen Age est peut-être le parent pauvre cette fois-ci : la rupture dans la continuité de l’occupation humaine entre Empire romain et début du haut Moyen Age n’est pas évoquée à Nasium ou Vandières, ni à Grigy. La chapelle St-Basle de LIgnéville , peut-être église cimétériale, où l’on peut restituer une part du bâti médiéval, souligne à la fois le caractère frustrant d’un sondage archéologique limité et l’effort de restauration entrepris. Les fragments de l’enceinte de Metz sont là pour rappeler la primauté de cette cité aux potentialités archéologiques toujours nombreuses. La période moderne, à Bussang, ne peut faire autrement que rendre la part belle aux anciennes mines de la région et aux techniques qui y furent utilisées. Le gibet de Creuë , en Meuse, témoigne que ce genre d’édifice faisait partie du paysage d’autrefois.
Si toutes les périodes ont été représentées, comme d’habitude de façon inégale, il en est de même pour les différents départements de la région. Les Vosges, et c’est compréhensible, ont été les plus présentes (les mines, l’oxfordien, Grand, les confins leuquois, Lignéville…) ; la Meuse n’est pas en reste (Nasium, Creuë…) , la Moselle non plus (industries lithiques, Grigy, Metz…) ; la Meurthe-et-Moselle peine à se faire place mais le beau site de Vandières la récompense.
Cercetarea sistematică a sitului arheologic de la Turdaş-Luncă a constituit şi constituie o provocare pentru fiecare generaţie de arheologi.
La construction d'une zone résidentielle sur la commune des Rues des Vignes "Rue du Cimetière - Rue du Stade" par M. Thierry François a nécessité, sur prescription du Service Régional de l'Archéologie, une intervention de diagnostic de... more
La construction d'une zone résidentielle sur la commune des Rues des Vignes "Rue du Cimetière - Rue du Stade" par M. Thierry François a nécessité, sur prescription du Service Régional de l'Archéologie, une intervention de diagnostic de 3,8 hectares menée par Denis Gaillard (INRAP) à la fin du printemps 2006.
Afin d'évaluer le potentiel archéologique de la parcelle, 15 tranchées ont été réalisées permettant de mettre aux jours de nombreux vestiges fossoyés mais également un petit cimetière à inhumation. La prescription de la fouille a porté sur près de 3 hectares.
Structures protohistoriques; réseau fossoyé et structures d'époques Romaines ; établissement gallo-romain ; réseau fossoyé, bâtiments excavés, bâtiments sur poteaux, bâtiments sur sablières basses, bâtiments sur solins, puits, extraction de calcaire, vestiges de la première guerre mondiale.
Céramique, faune, lithique, meule, four cloche, verre, monnaie, fibule, inhumations,
Afin d'évaluer le potentiel archéologique de la parcelle, 15 tranchées ont été réalisées permettant de mettre aux jours de nombreux vestiges fossoyés mais également un petit cimetière à inhumation. La prescription de la fouille a porté sur près de 3 hectares.
Structures protohistoriques; réseau fossoyé et structures d'époques Romaines ; établissement gallo-romain ; réseau fossoyé, bâtiments excavés, bâtiments sur poteaux, bâtiments sur sablières basses, bâtiments sur solins, puits, extraction de calcaire, vestiges de la première guerre mondiale.
Céramique, faune, lithique, meule, four cloche, verre, monnaie, fibule, inhumations,
Les perspectives de recherche de ce site se concentrent sur la caractérisation de cette occupation rurale laténienne. Le modèle semble s’accorder avec les installations agricoles reconnues sur le plateau de Caux, greffées au cœur de... more
Les perspectives de recherche de ce site se concentrent sur la caractérisation de cette occupation rurale laténienne. Le modèle semble s’accorder avec les installations agricoles reconnues sur le plateau de Caux, greffées au cœur de vastes parcellaires avec des axes de circulation les reliant entre elles. L’emprise du site est contrainte par le tracé linéaire du projet qui nous prive de la zone d’habitat. Toutefois, elle permet de mettre en exergue la multiplicité des activités de ces installations rurales, notamment autour du travail de la terre cuite, du tissage et du travail des métaux. La hiérarchisation sociale constatée dans le monde des vivants n’a donc pu être observée en l’absence de données sur l’habitat. Elle s’observe dans l’espace funéraire par l’aspect plus ou moins « ostentatoire » des dépôts cinéraires. Neuf tombes ont livré du mobilier d’accompagnement autre que des céramiques et de la faune. Trois structures sont particulières puisqu’elles n’ont pas livré d’ossements. Elles pourraient former des fosses à dépôt d’offrandes différentes des sépultures. Les tombes ont livré plusieurs objets personnels, pouvant former un nécessaire de toilette, ainsi qu'une une scie égoïne ployée qui pourrait représenter un statut d’artisan. Les autres ensembles découverts dans les sépultures sont assez modestes. Cependant les perles issues d’une sépulture (verre, ambre et lignite) sont confectionnées dans des matériaux rares qui pourraient indiquer une certaine opulence. Enfin un statut particulier peut être proposé pour les deux tombes à armes, bien qu’elles soient faiblement dotées en mobilier par rapport à d’autres ensembles régionaux.
Comines [59] ZA Maurice Schumann « La Gaie Perche » Â GE DU FER, GALLO-ROMAIN, MOYEN Â GE, MODERNE et CONTEMPORAIN. Au préalable de l’aménagement de la Z.A. de « La Gaie Perche » à Comines sur une superficie de 44,5 hectares, le... more
Comines [59]
ZA Maurice Schumann « La Gaie Perche »
 GE DU FER, GALLO-ROMAIN, MOYEN  GE, MODERNE et CONTEMPORAIN.
Au préalable de l’aménagement de la Z.A. de « La Gaie Perche » à Comines sur une superficie de 44,5 hectares, le Service Régional de l’Archéologie a prescrit la réalisation de deux diagnostics et d’une évaluation archéologique menées sous la responsabilité de Virginie Thoquenne par l’AFAN, puis l’INRAP au cours des années 2001 et 2003. Ces interventions précèdent l’aménagement, par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Lille Métropole (CCILM), du parc d’activité Maurice Schumann localisé en bordure de la voie de contournement sud-ouest de Comines (D945). Ces opérations ont mis en évidence d’une part des structures liées à l’habitat et à l’artisanat de La Tène, de la période gallo-romaine et du Moyen Âge et d’autre part des zones à vocations unéraires d'époques gallo-romaines. Les résultats ont motivé la prescription par le Service Régional de l’Archéologie d’une fouille préventive sur sept parcelles regroupées en trois zones : centrale, méridionale et septentrionale, sur une emprise de 3,3 hectares.
L’opération a été menée par la société Archéopole à partir de fin septembre 2007 et s'est poursuivie jusqu'en mars 2008. Cette fouille est située à 20 km au nord de Lille, sur la rive droite de la Lys, affluent de l’Escaut. Elle a livré les premières découvertes Laténiennes, romaines et médiévales de la partie française de Comines.
L'Âge du Fer
En zone centrale du décapage, un petit secteur a permis de mettre au jour des structures de la transition Hallstatt final-La Tène ancienne, composées d'un ensemble de fosses de stockage et de rejet réemployées après leur abandon. Au sein de leur comblement on a retrouvé des résidus de crémation. Parmi les restes osseux, un mmature a pu être identifié. Le mobilier céramique est résiduel et semble correspondre
au dépôt primaire du bûcher.
Plus à l'est, entre une palissade et un fossé de parcellaire, se développe un ensemble de huit bâtiments sur quatre, six et douze poteaux datés de La Tène ancienne. Au sein de cet habitat s'organise un ensemble de fosses de rejets et de silos ayant livré une faible quantité de mobilier céramique. Dans la zone septentrionale, deux silos isolés, un ensemble de fosses à vocation artisanale et une seconde zone d'habitat très arasé avec foyer, silos et fosses de rejets, ont livré du mobilier céramique de la même période. Dans la partie méridionale, une structure isolée est datée de ce même horizon céramique. Une série d'analyses au radiocarbone confirme ces datations.
Du début du I er siècle de notre ère à la première moitié du II e siècle
Au début du premier siècle un réseau fossoyé est aménagé dans la zone méridionale. Ce dernier est composé de trois fossés parallèles orientés nord-ouest/sud-est. Il forme un réseau de fossés orthonormés dont un tourne à angle droit vers le sud-ouest laissant entrevoir un enclos périphérique. Ce dernier présente des traces de curage, les deux autres sont rapidement comblés au début de l’époque romaine. L'emprise des
fouilles permet d'observer un enclos dont les dimensions sont supérieures à 144 m de long et 64 m de large. Ces fossés structurant l'espace voient l'installation d’un habitat. Celui-ci est remanié à diverses reprises. Des secteurs spécifiques lui sont associés: une zone de stockage, un secteur artisanal autour de grands foyers et des secteurs à vocation agropastorale. À proximité furent découverts deux bûchers funéraires. Il s’agit de fosses quadrangulaires présentant de nombreuses bûches carbonisées, des esquilles osseuses avec fragments de calotte crânienne, du verre fondu et des léments de parure en os. La fouille de ces structures funéraires a permis d'identifier plusieurs phases d'utilisations. Jouxtant le premier bûcher fouillé en 2001, une fosse a
livré de nombreuses esquilles et a permis d'identifier un rejet de curage de ce bûcher.
Durant le premier siècle, l'habitat se déplace d'une centaine de mètres au nord-est dans la zone centrale, avec un nouvel aménagement orthonormé de l'espace. Un enclos quadrangulaire et des fossés de partitions structurent l'espace sur un axe sud-ouest/nord-est. Ses dimensions sont de 140 m sur 80 m avec une extension possible vers le sud-est. Celui-ci est fortement perturbé par les installations édiévales et modernes. À cette époque, le premier réseau de fossés est abandonné, seul subsiste le fossé périphérique du premier enclos. Un fossé orienté sud-ouest/nord-est a fourni sur un tronçon la majorité du mobilier céramique datant du dernier quart du premier siècle au début du deuxième siècle de notre ère. Il est associé à quelques fosses arasées dont les alignements laissent entrevoir les vestiges d'un grand bâtiment d'habitation. Il semble se rattacher à une zone d’activités rurales dont les rejets sont liés à l'emploi de foyers. Durant cette période le côté sud-ouest du second enclos est curé à maintes reprises dans sa partie sud et prolongé dans sa partie nord. On peut donc y voir une continuité avec la première installation tant dans l'évolution du site que dans les activités. Durant la première partie du IIe siècle, ce secteur est abandonné.
Enfin en zone septentrionale, une autre fosse quadrangulaire a été identifiée comme un bûcher funéraire. Les vestiges osseux collectés sont peu nombreux et ne dépassent pas le demi centimètre, ce qui laisse à penser que le soin apporté à la collecte des os fut minutieux. Le mobilier céramique résiduel permet de l'attribuer à l'époque gallo-romaine.
De la fin du Haut Moyen Âge au début du Bas Moyen Âge
Après un long hiatus, le secteur est de nouveau habité au Moyen Âge. Les structures les plus intéressantes sont localisées dans la zone centrale, à proximité de la rive sud de l’ancien lit du cours d’eau local « La Becques ». Un fossé curviligne en bordure de la voirie de la Z.A. a livré un important lot de céramiques médiévales constitué principalement de pots à cuire globulaires et de poêlons. Ledit fossé pourrait ceinturer un habitat arasé. Un second fossé délimite un espace pouvant être interprété comme une cour. Cette occupation rurale au cœur d'un espace fossoyé est typique des Flandres. A l'extérieur fut mis au jour une dizaine de larges fosses aux creusements et comblements multiples — des fonds de cabanes, des fosses, un puits — contenant des pots globulaires en céramique rugueuse sombre. Ces structures sont à vocation artisanale et de stockage. Elles sont situées à proximité des fossés de drainage fonctionnant avec « La Becques », qui amènent l'eau vers l'intérieur des terres près de la zone d'activité. Aucune structure significative hormis deux fossés n’ont été détectée dans les zones méridionale et septentrionale.
Les périodes moderne et contemporaine
De nombreuses structures modernes se développent sur le site. Un réseau dense de profonds fossés axés nord-ouest/sud-est marque encore le paysage. Plusieurs structures quadrangulaires longues et étroites apparentées à des fonds de cabane ont livré du mobilier moderne. Une tranchée de la Première Guerre Mondiale, avec un aménagement en bois, contenait de nombreuses munitions et une pelle de manufacture allemande. Cependant, ce sont principalement les impacts d’obus et les points d’ancrage des lignes de barbelés qui ont perturbé la lecture du site.
ZA Maurice Schumann « La Gaie Perche »
 GE DU FER, GALLO-ROMAIN, MOYEN  GE, MODERNE et CONTEMPORAIN.
Au préalable de l’aménagement de la Z.A. de « La Gaie Perche » à Comines sur une superficie de 44,5 hectares, le Service Régional de l’Archéologie a prescrit la réalisation de deux diagnostics et d’une évaluation archéologique menées sous la responsabilité de Virginie Thoquenne par l’AFAN, puis l’INRAP au cours des années 2001 et 2003. Ces interventions précèdent l’aménagement, par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Lille Métropole (CCILM), du parc d’activité Maurice Schumann localisé en bordure de la voie de contournement sud-ouest de Comines (D945). Ces opérations ont mis en évidence d’une part des structures liées à l’habitat et à l’artisanat de La Tène, de la période gallo-romaine et du Moyen Âge et d’autre part des zones à vocations unéraires d'époques gallo-romaines. Les résultats ont motivé la prescription par le Service Régional de l’Archéologie d’une fouille préventive sur sept parcelles regroupées en trois zones : centrale, méridionale et septentrionale, sur une emprise de 3,3 hectares.
L’opération a été menée par la société Archéopole à partir de fin septembre 2007 et s'est poursuivie jusqu'en mars 2008. Cette fouille est située à 20 km au nord de Lille, sur la rive droite de la Lys, affluent de l’Escaut. Elle a livré les premières découvertes Laténiennes, romaines et médiévales de la partie française de Comines.
L'Âge du Fer
En zone centrale du décapage, un petit secteur a permis de mettre au jour des structures de la transition Hallstatt final-La Tène ancienne, composées d'un ensemble de fosses de stockage et de rejet réemployées après leur abandon. Au sein de leur comblement on a retrouvé des résidus de crémation. Parmi les restes osseux, un mmature a pu être identifié. Le mobilier céramique est résiduel et semble correspondre
au dépôt primaire du bûcher.
Plus à l'est, entre une palissade et un fossé de parcellaire, se développe un ensemble de huit bâtiments sur quatre, six et douze poteaux datés de La Tène ancienne. Au sein de cet habitat s'organise un ensemble de fosses de rejets et de silos ayant livré une faible quantité de mobilier céramique. Dans la zone septentrionale, deux silos isolés, un ensemble de fosses à vocation artisanale et une seconde zone d'habitat très arasé avec foyer, silos et fosses de rejets, ont livré du mobilier céramique de la même période. Dans la partie méridionale, une structure isolée est datée de ce même horizon céramique. Une série d'analyses au radiocarbone confirme ces datations.
Du début du I er siècle de notre ère à la première moitié du II e siècle
Au début du premier siècle un réseau fossoyé est aménagé dans la zone méridionale. Ce dernier est composé de trois fossés parallèles orientés nord-ouest/sud-est. Il forme un réseau de fossés orthonormés dont un tourne à angle droit vers le sud-ouest laissant entrevoir un enclos périphérique. Ce dernier présente des traces de curage, les deux autres sont rapidement comblés au début de l’époque romaine. L'emprise des
fouilles permet d'observer un enclos dont les dimensions sont supérieures à 144 m de long et 64 m de large. Ces fossés structurant l'espace voient l'installation d’un habitat. Celui-ci est remanié à diverses reprises. Des secteurs spécifiques lui sont associés: une zone de stockage, un secteur artisanal autour de grands foyers et des secteurs à vocation agropastorale. À proximité furent découverts deux bûchers funéraires. Il s’agit de fosses quadrangulaires présentant de nombreuses bûches carbonisées, des esquilles osseuses avec fragments de calotte crânienne, du verre fondu et des léments de parure en os. La fouille de ces structures funéraires a permis d'identifier plusieurs phases d'utilisations. Jouxtant le premier bûcher fouillé en 2001, une fosse a
livré de nombreuses esquilles et a permis d'identifier un rejet de curage de ce bûcher.
Durant le premier siècle, l'habitat se déplace d'une centaine de mètres au nord-est dans la zone centrale, avec un nouvel aménagement orthonormé de l'espace. Un enclos quadrangulaire et des fossés de partitions structurent l'espace sur un axe sud-ouest/nord-est. Ses dimensions sont de 140 m sur 80 m avec une extension possible vers le sud-est. Celui-ci est fortement perturbé par les installations édiévales et modernes. À cette époque, le premier réseau de fossés est abandonné, seul subsiste le fossé périphérique du premier enclos. Un fossé orienté sud-ouest/nord-est a fourni sur un tronçon la majorité du mobilier céramique datant du dernier quart du premier siècle au début du deuxième siècle de notre ère. Il est associé à quelques fosses arasées dont les alignements laissent entrevoir les vestiges d'un grand bâtiment d'habitation. Il semble se rattacher à une zone d’activités rurales dont les rejets sont liés à l'emploi de foyers. Durant cette période le côté sud-ouest du second enclos est curé à maintes reprises dans sa partie sud et prolongé dans sa partie nord. On peut donc y voir une continuité avec la première installation tant dans l'évolution du site que dans les activités. Durant la première partie du IIe siècle, ce secteur est abandonné.
Enfin en zone septentrionale, une autre fosse quadrangulaire a été identifiée comme un bûcher funéraire. Les vestiges osseux collectés sont peu nombreux et ne dépassent pas le demi centimètre, ce qui laisse à penser que le soin apporté à la collecte des os fut minutieux. Le mobilier céramique résiduel permet de l'attribuer à l'époque gallo-romaine.
De la fin du Haut Moyen Âge au début du Bas Moyen Âge
Après un long hiatus, le secteur est de nouveau habité au Moyen Âge. Les structures les plus intéressantes sont localisées dans la zone centrale, à proximité de la rive sud de l’ancien lit du cours d’eau local « La Becques ». Un fossé curviligne en bordure de la voirie de la Z.A. a livré un important lot de céramiques médiévales constitué principalement de pots à cuire globulaires et de poêlons. Ledit fossé pourrait ceinturer un habitat arasé. Un second fossé délimite un espace pouvant être interprété comme une cour. Cette occupation rurale au cœur d'un espace fossoyé est typique des Flandres. A l'extérieur fut mis au jour une dizaine de larges fosses aux creusements et comblements multiples — des fonds de cabanes, des fosses, un puits — contenant des pots globulaires en céramique rugueuse sombre. Ces structures sont à vocation artisanale et de stockage. Elles sont situées à proximité des fossés de drainage fonctionnant avec « La Becques », qui amènent l'eau vers l'intérieur des terres près de la zone d'activité. Aucune structure significative hormis deux fossés n’ont été détectée dans les zones méridionale et septentrionale.
Les périodes moderne et contemporaine
De nombreuses structures modernes se développent sur le site. Un réseau dense de profonds fossés axés nord-ouest/sud-est marque encore le paysage. Plusieurs structures quadrangulaires longues et étroites apparentées à des fonds de cabane ont livré du mobilier moderne. Une tranchée de la Première Guerre Mondiale, avec un aménagement en bois, contenait de nombreuses munitions et une pelle de manufacture allemande. Cependant, ce sont principalement les impacts d’obus et les points d’ancrage des lignes de barbelés qui ont perturbé la lecture du site.
Fouillé en 2008 sur une surface de 3700 m2 en préalable à l’aménagement d’une grande surface commerciale, Pen Hoat Salaün a livré deux occupations, l’une rapportable au groupe de Bertheaume (premier Mésolithique/8300–8200 avant notre... more
Fouillé en 2008 sur une surface de 3700 m2 en préalable à l’aménagement d’une grande surface commerciale, Pen Hoat Salaün a livré deux occupations, l’une rapportable au groupe de Bertheaume (premier Mésolithique/8300–8200 avant notre ère), l’autre à la fin du Néolithique ancien (4800–4700 avant notre ère). Installé sur le haut d’une pente en bordure de plateau et surplombant un graben, le site domine un très vaste panorama ouvert vers le nord-est. Le substrat granitique est coiffé par une couverture de formations superficielles quaternaires, ne dépassant pas 1 m d’épaisseur et constituée de trois niveaux sablo-limoneux distincts (US 1–3). Les deux premiers sont constitués de matériaux remaniés et colluviés, provenant de l’arène granitique et des formations lœssiques résiduelles des plateaux, alors que le dernier correspond à l’horizon de sol actuel développé sur des colluvions agricoles récentes. Cette couverture a permis en outre la découverte dans un niveau archéologique inférieur (US 3), d’objets lithiques rapportés essentiellement au Mésolithique, et dans un niveau archéologique supérieur (US 2) d’un mélange de pièces rapportées au Mésolithique et au Néolithique, auxquelles sont associés, mais dans une moindre mesure, des tessons céramiques. Au nombre de 763, ils montrent des formes en bol ou en bouteille ; les décors sont dominés par des panneaux de boutons au repoussé, des cordons – dont une petite partie est décorée d’impressions digitées – et des nervures en relief, ainsi que par des impressions à la pointe mousse ou à la spatule. Si on peut distinguer quelques caractères différents en proportions entre les deux assemblages lithiques, force est de constater l’absence des outils caractéristiques du Néolithique ancien ou moyen (armatures, perçoirs, burins), mais aussi la disparition des séquences laminaires si caractéristiques du Villeneuve Saint-Germain dans la région au profit d’une production d’éclats. Une hache en gneiss à muscovite et à sillimanite et un fragment d’anneau en schiste accompagnent ce maigre outillage. La première trouve des références dans le monde des haches socialement valorisées, dites aussi carnacéennes, avec une origine alpine possible si l’on en croit son type (probablement type Bégude repolie), quoique ces roches soient aussi présentes sur le Massif armoricain. Découverte en 2007 dans une tranchée de diagnostic à 100 mètres au sud-ouest de l’emprise de la fouille, un anneau-disque en serpentinite apparaît comme une autre pièce exceptionnelle, originaire peut-être des Alpes, quoiqu’une provenance locale soit discutée. Sans être strictement associées aux tessons, quatre dates par le radiocarbone réalisées sur brindilles brûlées indiquent la plage chronologique 4800–4700 avant notre ère. Même s’il est hors de question de parler d’association, l’assemblage de Pen Hoat Salaün offre un bon aperçu des traits stylistiques et techniques de la fin du Néolithique ancien, en prélude au Castellic.
La fouille réalisée au printemps 2012 sur la commune de Linars (16), lieu-dit La Fouillère, s’inscrit dans le cadre de l’aménagement de la future Ligne à Grande Vitesse Sud-Europe-Atlantique joignant Tours à Bordeaux. La fouille a permis... more
La fouille réalisée au printemps 2012 sur la commune de Linars (16), lieu-dit La Fouillère, s’inscrit dans le cadre de l’aménagement de la future Ligne à Grande Vitesse Sud-Europe-Atlantique joignant Tours à Bordeaux. La fouille a permis de dégager un bâtiment qui mesure environ 20 m de long pour une largeur de 6 à 8 m, possède 3 pièces bâties en pierres calcaires.
Les résultats des études ont mis en évidence l’existence d’un jardin-verger. Les carporestes les plus nombreux appartiennent à la catégorie des fruitiers, notamment les noix. Les analyses de charbons d’une fosse située dans la maison vont dans ce sens : beaucoup de branchettes appartenant à des arbres fruitiers. Les nombreux chablis et autres fosses, présents sur le site et matériellement séparés de l’habitation par un fossé renforcent l’hypothèse de l’existence d’un verger attenant à la maison.
Parmi le mobilier archéologique recueilli, quelques éléments livrent des indices sur la chronologie de l’occupation du site qui sont confirmées par une première série de datations par le radiocarbone, resserrées autour de la seconde moitié du XIIIe siècle et des premières années du XIVe siècle.
Les résultats des études ont mis en évidence l’existence d’un jardin-verger. Les carporestes les plus nombreux appartiennent à la catégorie des fruitiers, notamment les noix. Les analyses de charbons d’une fosse située dans la maison vont dans ce sens : beaucoup de branchettes appartenant à des arbres fruitiers. Les nombreux chablis et autres fosses, présents sur le site et matériellement séparés de l’habitation par un fossé renforcent l’hypothèse de l’existence d’un verger attenant à la maison.
Parmi le mobilier archéologique recueilli, quelques éléments livrent des indices sur la chronologie de l’occupation du site qui sont confirmées par une première série de datations par le radiocarbone, resserrées autour de la seconde moitié du XIIIe siècle et des premières années du XIVe siècle.
La fouille de ce site est importante à plusieurs titres. Elle a permis de confirmer les observations géologiques récentes sur la complexité de la formation de la plaine maritime flamande. Elle a également permis, à notre connaissance, de... more
La fouille de ce site est importante à plusieurs titres. Elle a permis de confirmer les observations géologiques récentes sur la complexité de la formation de la plaine maritime flamande. Elle a également permis, à notre connaissance, de révéler la pratique du tourbage à une période antérieure au I er s. de notre ère.
Le mobilier céramique attribué à la phase 2 enrichi nos connaissance sur la chronologie des céramiques modelées de la région. Mais c'est l'étude archéozoologique qui apporte les indices les plus intéressants permettant la caractérisation saisonnière de l'occupation de la phase 2. La volonté d'aménagement du territoire dans la seconde moitié du I er s de notre ère est semble t-il perturbée par un phénomène environnemental ayant provoqué l’inondation du site. Les populations réfugiées sur les hauteurs du banc de Marck ont attendu le II e s. de notre ère pour reprendre le travail d'assèchement des terres. La fouille permet ainsi de révéler l'un des sites pérenne le mieux structuré par de grands travaux à la fois pour cette période et dans un contexte géologique particulièrement humide situé en dessous de 2 m NGF.
Le mobilier céramique attribué à la phase 2 enrichi nos connaissance sur la chronologie des céramiques modelées de la région. Mais c'est l'étude archéozoologique qui apporte les indices les plus intéressants permettant la caractérisation saisonnière de l'occupation de la phase 2. La volonté d'aménagement du territoire dans la seconde moitié du I er s de notre ère est semble t-il perturbée par un phénomène environnemental ayant provoqué l’inondation du site. Les populations réfugiées sur les hauteurs du banc de Marck ont attendu le II e s. de notre ère pour reprendre le travail d'assèchement des terres. La fouille permet ainsi de révéler l'un des sites pérenne le mieux structuré par de grands travaux à la fois pour cette période et dans un contexte géologique particulièrement humide situé en dessous de 2 m NGF.
L’idée d’un « artisanat de cour » : dans la tombe de Lavau, l’existence d’artisans hors pair environnant le milieu princier se retrouve très concrètement à travers plusieurs productions dont la découverte récente est venue offrir à la... more
L’idée d’un « artisanat de cour » : dans la tombe de Lavau, l’existence d’artisans hors pair environnant le milieu princier se retrouve très concrètement à travers plusieurs productions dont la découverte récente est venue offrir à la communauté scientifique un rare ensemble « princier » de La Tène A1. Le contexte chronologique tardif de cet ensemble se reflète dans la composition du dépôt funéraire, empreint tant du « standard » hallstattien, que de nouveautés laténiennes. On y perçoit l’entretien de probables relations à longue distance, et donc la réception d’objets « de luxe », supports de multiples figurations méditerranéennes. Ces dernières ne sontelles pas susceptibles d’avoir influencé ou inspiré le milieu artisanal local, privilégiant des « commandes » spécifiques destinées à mettre en avant la place et le rôle du prince dans la société ? Une poignée de tombes fastueuses bien documentées, à l’exemple de Lavau, permettent de forger les contours d’un « artisanat de cour » propre à ces sociétés protohistoriques, dont on retrouve parmi les ingrédients principaux l’attachement à une caste dirigeante et à un pôle territorial attractif, la mise en œuvre de techniques de haut niveau ou hyperspécialisées, d’origine pouvant être éclectiques, et l’expérimentation artistique. Dans ce milieu, la maîtrise technique de l’artisan se met au service de l’artiste et l’on voit bien les liens qui unissent la genèse du premier style celtique à l’ébullition de cet artisanat de cour ouvert aux influences et accédant, par sa proximité avec le pouvoir, aux registres méditerranéens. On perçoit dès lors, à travers un nombre limité d’objets, la main de maîtres artisans cultivés évoluant dans un cadre dépassant celui de l’atelier et œuvrant à la diffusion d’un nouveau répertoire stylistique.
- by Renaud Bernadet and +1
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- Art, Celtic Archaeology, Etruscan Archaeology, Iron Age
Les fouilles récentes d’archéologie préventive en Champagne ont livré, pour la période VIe-IIIe s. av. J.-C., un corpus de cinq cent vingt sépultures réparties dans vingt-huit occupations funéraires d'importance très variable. Une... more
Les fouilles récentes d’archéologie préventive en Champagne ont livré, pour la période VIe-IIIe s. av. J.-C., un corpus de cinq cent
vingt sépultures réparties dans vingt-huit occupations funéraires d'importance très variable. Une proportion notable de défunts a
pu faire l'objet d'une détermination sexuelle, et le point de vue du genre a donc été retenu pour questionner ces données. Il en ressort que la pratique funéraire est extrêmement standardisée, en particulier pour La Tène ancienne, période la mieux documentée. Le traitement du corps, l'organisation de la tombe et les dépôts évoquant l'alimentation ne varient que discrètement en fonction du genre (c’est le cas par exemple de la position des membres supérieurs, de la quantité moyenne de récipients et des quartiers de viande choisis) et les variations semblent parfois localisées. Par comparaison, les fluctuations en fonction de l'âge apparaissent marquées, en particulier concernant les mobiliers d'accompagnement. Le genre est avant tout défini non par la pratique sépulcrale mais par les effets personnels, portés ou déposés (parure, accessoires vestimentaires, armes…). Quelques indices d'une évolution dans le traitement respectif des hommes et des femmes sont peut-être le témoignage d'une mutation du rôle de la femme entre le Ve siècle et le IIIe siècle avant notre ère.
vingt sépultures réparties dans vingt-huit occupations funéraires d'importance très variable. Une proportion notable de défunts a
pu faire l'objet d'une détermination sexuelle, et le point de vue du genre a donc été retenu pour questionner ces données. Il en ressort que la pratique funéraire est extrêmement standardisée, en particulier pour La Tène ancienne, période la mieux documentée. Le traitement du corps, l'organisation de la tombe et les dépôts évoquant l'alimentation ne varient que discrètement en fonction du genre (c’est le cas par exemple de la position des membres supérieurs, de la quantité moyenne de récipients et des quartiers de viande choisis) et les variations semblent parfois localisées. Par comparaison, les fluctuations en fonction de l'âge apparaissent marquées, en particulier concernant les mobiliers d'accompagnement. Le genre est avant tout défini non par la pratique sépulcrale mais par les effets personnels, portés ou déposés (parure, accessoires vestimentaires, armes…). Quelques indices d'une évolution dans le traitement respectif des hommes et des femmes sont peut-être le témoignage d'une mutation du rôle de la femme entre le Ve siècle et le IIIe siècle avant notre ère.
Un diagnostic archéologique a été effectué du 23 août au 17 septembre 2021 sur la commune de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) à l’emplacement de la future ZAC de Rouget de Lisle. L’emprise, située sur le coteau, a été prescrite car elle... more
Un diagnostic archéologique a été effectué du 23 août au 17 septembre 2021 sur la commune de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) à l’emplacement de la future ZAC de Rouget de Lisle.
L’emprise, située sur le coteau, a été prescrite car elle se trouve à proximité de la voie romaine Paris-Sens. Des vestiges antiques frequemment associés à ces voies étaient notamment attendus.
L’opération archéologique a été réalisée par le service Archéologie du Val-de-Marne sur une surface prescrite totale de 9056 m² (surface accessible : 7726 m²).
Le diagnostic a révélé quelques indices archéologiques de l’époque contemporaine. Notamment, un réservoir maçonné et ses canalisations qui ont été trouvés dans la TR 5. Ces aménagements sont liés à une source d’eau (dite « source de Vitry »), non répertoriée, découverte en–dessous de la rue Raphaël (hors emprise), à une centaine de mètres à l’ouest des structures mises au jour. À l’emplacement de la source d’eau, un puits en pierres sèches, un tunnel creusé dans la glaise et une canalisation en fonte grise ont été retrouvés. Ces structures sont directement liées au réservoir.
Les sources orales et les recherches d’archives nous informent que la source et le réservoir alimentaient autrefois les bassins et le jardin de la propriété de Mme Puech de Choisy-le-Roi qui, en 1891, les avait reçus en héritage de son cousin M. Lagoutte. Ce dernier avait acheté le terrain du réservoir ainsi que d’autres parcelles adjacentes en 1890. Ensuite, Mme Puech revend la totalité de son héritage à la commune de Choisy-le-Roi. L’héritage concernait des terrains à Vitry-sur-Seine, dont certaines parcelles de l’emprise diagnostiquée, comme celle du réservoir (parcelle CD 509), et des terrains qui correspondaient autrefois aux jardins du château de Choisy-le-Roi, construit entre 1678 et 1693 par la Grande Mademoiselle.
Le réservoir, dont la construction a eu lieue probablement avant 1890 et non lors de l’achat de M. Lagoutte, était encore actif au début du XXe s. pour desservir notamment les bassins du nouvel Hôtel de Ville de la commune de Choisy-le-Roi ainsi que des potagers et des résidences privés, situés dans ses environs à Vitry-sur-Seine. En l’état, les recherches d’archives ne nous permettent pas de lier directement le réservoir aux aménagements du château de Choisy-le-Roi mais il est probable que le réservoir desservait, dès la fin de la première moitié du XIXe s., les jardins et les bassins de la propriété de M. Lagoutte, qui autrefois correspondaient aux jardins du château de Choisy-le-Roi.
Les recherches d’archives ont aussi permis de mener une enquête sur la source des Orvilliers de Thiais, elle aussi propriété de Mme Puech et située non loin de la source de Vitry-sur-Seine. Les jardins et certains bâtiments du château de Choisy-le-Roi étaient desservis par la source d’Orly mais, contrairement à ce qui a été établi précédemment, des documents anciens nous révèlent que la source des Orvilliers alimentait également le château, au moins à partir de 1682.
Le diagnostic a aussi révélé la présence d’une grande fosse contemporaine dans la TR 2, peut-être creusée pour extraire du limon/lœss et ensuite comblée avec des déchets. Certains objets retrouvés dans le comblement datent la structure entre le dernier quart du XIXe s. et le premier quart du XXe s.
La plupart du terrain diagnostiqué, particulièrement la moitié basse, a été fortement impactée par les travaux liés à la construction d’une usine, en 1831, destinée au travail des métaux (famille Blanchard) et qui a été agrandie entre 1980 et 1985 par Mme Simon.
Enfin, l’opération a révélé la présence résiduelle de six tessons de céramique de périodes plus anciennes qui ne correspondent donc pas à une occupation en place. Dans la TR 5, quatre sont datés du bas Moyen Âge (XIVe-XVe s.) et dans la TR 2, deux sont d’époque moderne (XIVe-XVIIe s. et fin XVe-XVIe s.).
Les formations sédimentaires de la partie haute de l’emprise sont caractérisées par un complexe lœssique surmonté de colluvions. Dans la partie basse du terrain, on a pu observer uniquement des colluvions de pente. La partie basse du terrain a été complétement dévastée par la construction de l’usine, au moins à partir de 1831. La rupture de pente, en partie haute, n’a pu être sondée à cause du glissement du terrain qui a eu lieu avant le démarrage de l’opération.
Les investigations ont été contraintes, particulièrement dans la partie basse du site, par la pollution, la présence de réseaux d’eaux usées en amiante, par une friche ainsi que par la remontée de la nappe alluviale jusqu’à 1 m de profondeur selon les sondages géotechniques. En outre, les extrémités ouest et est de l’emprise présentent un dénivelé très important, de 23 m. Ces contraintes ont eu un impact sur l’emplacement des tranchées et la gestion, assez compliquée, des terres.
Des recherches complémentaires aux Archives pourraient permettre de dater avec plus de précision la construction et l’utilisation du réservoir ainsi que celles de la source et du puits de la rue Raphaël à Vitry-sur-Seine.
L’emprise, située sur le coteau, a été prescrite car elle se trouve à proximité de la voie romaine Paris-Sens. Des vestiges antiques frequemment associés à ces voies étaient notamment attendus.
L’opération archéologique a été réalisée par le service Archéologie du Val-de-Marne sur une surface prescrite totale de 9056 m² (surface accessible : 7726 m²).
Le diagnostic a révélé quelques indices archéologiques de l’époque contemporaine. Notamment, un réservoir maçonné et ses canalisations qui ont été trouvés dans la TR 5. Ces aménagements sont liés à une source d’eau (dite « source de Vitry »), non répertoriée, découverte en–dessous de la rue Raphaël (hors emprise), à une centaine de mètres à l’ouest des structures mises au jour. À l’emplacement de la source d’eau, un puits en pierres sèches, un tunnel creusé dans la glaise et une canalisation en fonte grise ont été retrouvés. Ces structures sont directement liées au réservoir.
Les sources orales et les recherches d’archives nous informent que la source et le réservoir alimentaient autrefois les bassins et le jardin de la propriété de Mme Puech de Choisy-le-Roi qui, en 1891, les avait reçus en héritage de son cousin M. Lagoutte. Ce dernier avait acheté le terrain du réservoir ainsi que d’autres parcelles adjacentes en 1890. Ensuite, Mme Puech revend la totalité de son héritage à la commune de Choisy-le-Roi. L’héritage concernait des terrains à Vitry-sur-Seine, dont certaines parcelles de l’emprise diagnostiquée, comme celle du réservoir (parcelle CD 509), et des terrains qui correspondaient autrefois aux jardins du château de Choisy-le-Roi, construit entre 1678 et 1693 par la Grande Mademoiselle.
Le réservoir, dont la construction a eu lieue probablement avant 1890 et non lors de l’achat de M. Lagoutte, était encore actif au début du XXe s. pour desservir notamment les bassins du nouvel Hôtel de Ville de la commune de Choisy-le-Roi ainsi que des potagers et des résidences privés, situés dans ses environs à Vitry-sur-Seine. En l’état, les recherches d’archives ne nous permettent pas de lier directement le réservoir aux aménagements du château de Choisy-le-Roi mais il est probable que le réservoir desservait, dès la fin de la première moitié du XIXe s., les jardins et les bassins de la propriété de M. Lagoutte, qui autrefois correspondaient aux jardins du château de Choisy-le-Roi.
Les recherches d’archives ont aussi permis de mener une enquête sur la source des Orvilliers de Thiais, elle aussi propriété de Mme Puech et située non loin de la source de Vitry-sur-Seine. Les jardins et certains bâtiments du château de Choisy-le-Roi étaient desservis par la source d’Orly mais, contrairement à ce qui a été établi précédemment, des documents anciens nous révèlent que la source des Orvilliers alimentait également le château, au moins à partir de 1682.
Le diagnostic a aussi révélé la présence d’une grande fosse contemporaine dans la TR 2, peut-être creusée pour extraire du limon/lœss et ensuite comblée avec des déchets. Certains objets retrouvés dans le comblement datent la structure entre le dernier quart du XIXe s. et le premier quart du XXe s.
La plupart du terrain diagnostiqué, particulièrement la moitié basse, a été fortement impactée par les travaux liés à la construction d’une usine, en 1831, destinée au travail des métaux (famille Blanchard) et qui a été agrandie entre 1980 et 1985 par Mme Simon.
Enfin, l’opération a révélé la présence résiduelle de six tessons de céramique de périodes plus anciennes qui ne correspondent donc pas à une occupation en place. Dans la TR 5, quatre sont datés du bas Moyen Âge (XIVe-XVe s.) et dans la TR 2, deux sont d’époque moderne (XIVe-XVIIe s. et fin XVe-XVIe s.).
Les formations sédimentaires de la partie haute de l’emprise sont caractérisées par un complexe lœssique surmonté de colluvions. Dans la partie basse du terrain, on a pu observer uniquement des colluvions de pente. La partie basse du terrain a été complétement dévastée par la construction de l’usine, au moins à partir de 1831. La rupture de pente, en partie haute, n’a pu être sondée à cause du glissement du terrain qui a eu lieu avant le démarrage de l’opération.
Les investigations ont été contraintes, particulièrement dans la partie basse du site, par la pollution, la présence de réseaux d’eaux usées en amiante, par une friche ainsi que par la remontée de la nappe alluviale jusqu’à 1 m de profondeur selon les sondages géotechniques. En outre, les extrémités ouest et est de l’emprise présentent un dénivelé très important, de 23 m. Ces contraintes ont eu un impact sur l’emplacement des tranchées et la gestion, assez compliquée, des terres.
Des recherches complémentaires aux Archives pourraient permettre de dater avec plus de précision la construction et l’utilisation du réservoir ainsi que celles de la source et du puits de la rue Raphaël à Vitry-sur-Seine.
Organisé dans la foulée de l'exposition du même nom, le colloque « Du Bûcher à la Tombe » a réuni une petite centaine de participants les 17 et 18 novembre 2014 dans l'ancien Palais de Justice d'Arlon. Des chercheurs français,... more
Organisé dans la foulée de l'exposition du même nom, le colloque « Du Bûcher à la Tombe » a réuni une petite centaine de participants les 17 et 18 novembre 2014 dans l'ancien Palais de Justice d'Arlon. Des chercheurs français, luxembourgeois, allemands et belges ont présenté les résultats de travaux récents en matière d'archéologie funéraire du Haut-Empire. Les études portent sur la Gaule septentrionale, une région réduite à l'échelle du vaste empire de Rome mais qui pourtant révèle une étonnante diversité dans les pratiques et les structures funéraires des cimetières à incinération des différentes Cités qui la constituent. Ce colloque fut l'occasion de mettre en perspective les nombreuses avancées réalisées ces dernières années dans notre connaissances des nécropoles du Haut-Empire, dans l'interprétation des vestiges (tombes, dépôts annexes, bûchers) mis au jour en contexte funéraire, dans l'implantation de ces sites au sein des paysages antiques et leur relation avec les habitats environnants. Un des objectifs du colloque était d'aborder au travers de la thématique des rites et des gestes funéraires liés à la crémation des problématiques plus transversales comme la romanisation, l'évolution des croyances et des représentations sociales au sein des différentes couches de la société gallo-romaine. Plusieurs articles traitent des phénomènes observés au cours des siècles qui précèdent directement la conquête de la Gaule. D'autres donnent un éclairage sur l'Antiquité tardive, période au cours de laquelle la crémation est abandonnée au profit de l'inhumation. Ces visions diachroniques mettent en exergue les continuités et les changements d'une période à l'autre et nous incitent à décloisonner nos approches de l'archéologie de la mort.
Held in the wake of the eponymous exhibition, the Du Bûcher à la Tombe (From the Pyre to the Grave) colloquium gathered over a hundred participants on 17 and 18 November 2014 at the old Courthouse in Arlon (Belgium). French, Luxembourg, German and Belgian researchers presented the results of recent studies into the funerary archaeology of the Early Roman Empire. The studies cover Northern Gaul, a small region by comparison to the vast scale of the Roman Empire as a whole, but nonetheless one that holds an astonishing level of diversity in terms of the funerary practices and the burial structures seen in the cremation cemeteries of the different Civitates that make up the region. This colloquium was the perfect occasion to bring into focus the numerous advances we have seen in recent years in our understanding of the burial sites of the Early Roman Empire, in the interpretation of the specific types of cremation-related remains (graves, associated deposits, funeral pyres) updated in a funerary context, in the siting of these sites in the ancient landscapes and their relation to the surrounding settlements. One of the colloquium’s aims was to explore wider and more interdisciplinary issues such as Romanization, the development of people’s beliefs and the social stereotypes held by the various sections of Gallo-Roman society through the mortuary rituals and gestures associated with cremation. Several papers of the proceedings deal with the phenomena observed over the centuries immediately before the conquest of Gaul. Other papers shed light on Late Antiquity, an era during which cremation was abandoned in favour of burial. These diachronic views highlight the continuities and changes from one period to the next, and prompt us to lift the barriers of our approach towards mortuary archaeology.
Held in the wake of the eponymous exhibition, the Du Bûcher à la Tombe (From the Pyre to the Grave) colloquium gathered over a hundred participants on 17 and 18 November 2014 at the old Courthouse in Arlon (Belgium). French, Luxembourg, German and Belgian researchers presented the results of recent studies into the funerary archaeology of the Early Roman Empire. The studies cover Northern Gaul, a small region by comparison to the vast scale of the Roman Empire as a whole, but nonetheless one that holds an astonishing level of diversity in terms of the funerary practices and the burial structures seen in the cremation cemeteries of the different Civitates that make up the region. This colloquium was the perfect occasion to bring into focus the numerous advances we have seen in recent years in our understanding of the burial sites of the Early Roman Empire, in the interpretation of the specific types of cremation-related remains (graves, associated deposits, funeral pyres) updated in a funerary context, in the siting of these sites in the ancient landscapes and their relation to the surrounding settlements. One of the colloquium’s aims was to explore wider and more interdisciplinary issues such as Romanization, the development of people’s beliefs and the social stereotypes held by the various sections of Gallo-Roman society through the mortuary rituals and gestures associated with cremation. Several papers of the proceedings deal with the phenomena observed over the centuries immediately before the conquest of Gaul. Other papers shed light on Late Antiquity, an era during which cremation was abandoned in favour of burial. These diachronic views highlight the continuities and changes from one period to the next, and prompt us to lift the barriers of our approach towards mortuary archaeology.
Silvia Païn, Manuel de gestion du mobilier archéologique. Méthodologie et pratiques, Documents d'archéologie française, Édition de la Maison des sciences de l'homme, Paris, 2015. 234 pages, broché, 114 figures noir et blanc, 19 tableaux,... more
Silvia Païn, Manuel de gestion du mobilier archéologique. Méthodologie et pratiques, Documents d'archéologie française, Édition de la Maison des sciences de l'homme, Paris, 2015. 234 pages, broché, 114 figures noir et blanc, 19 tableaux, ISBN 978-2-7351-1762-8 ; 40 € Sylvia Païn, spécialiste de conservation et de restauration du mobilier archéologique, s'appuie sur son expérience personnelle de chargée de mobilier, de contributrice à la rédaction du cahier des charges du SADY, et de formatrice-enseignante (à Paris I, l'INP et l'Ecole de
Mise en bière et mise en terre : menus objets et vitre de regard, l'exemple du cimetière de Saint-Philippe (BiFi-65) Agnès Gelé Entrevue croisée avec Michelle Courtemanche et David Denton Propos recueillis par Christian Gates St-Pierre... more
Mise en bière et mise en terre : menus objets et vitre de regard, l'exemple du cimetière de Saint-Philippe (BiFi-65) Agnès Gelé Entrevue croisée avec Michelle Courtemanche et David Denton Propos recueillis par Christian Gates St-Pierre Comptes rendus R. Viau, Gens du fleuve, gens de l'île : Hochelaga en Laurentie au xvi e siècle Revu par Marcel Moussette R. Viau, Gens du fleuve, gens de l'île : Hochelaga en Laurentie au xvi e siècle Revu par Jean-Christophe Ouellet L. Pothier (dir.), Montréal, capitale : l'exceptionnelle histoire du site archéologique du marché Sainte-Anne et du parlement de la province du Canada Revu par Marie
Pierre-Jean. J'ai rencontré un jour l'archéologie, au coeur des libres années 70, en la personne d'une sorte de Zeus ou de Poséidon jovial et haut, dont le prénom était déjà un curieux assemblage et dont le nom mêlait Dante et la plus... more
Pierre-Jean. J'ai rencontré un jour l'archéologie, au coeur des libres années 70, en la personne d'une sorte de Zeus ou de Poséidon jovial et haut, dont le prénom était déjà un curieux assemblage et dont le nom mêlait Dante et la plus belle patrie de l'Antiquité. Je ne sais plus très bien où j'ai connu Pierre-Jean, si ce fut à partir de 1976 dans les réunions d'archéologues marxistes, où j'entrais en possession du polycop de l'UNEF archéologie, ou lors des visites des fouilles de St. Pierre Lentin ou de Maubuisson. C'est à l'occasion de ces chantiers, exemples pour notre naissante archéologie urbaine de Chartres, que je connus Marif, Dominique Petit -prématurément disparu au début des années 90-Olivier Ruffier des Aymes, Bruno Bizot, Jorge Barrera et d'autres. Parmi les pelleteuses vrombissantes, lui dans un puits gallo-romain, moi devant un autre (seulement quelques heures par semaine, j'étais alors enseignant) je l'avais peu vu Place de la République à Chartres en 1976-77 où il était venu prêter main forte à Dominique Joly.
L’étude des occupations de bord de route de l’Ouest de la Gaule Belgique révèle une grande variété de formes et de fonctions, qu’elles découlent ou non de leur intégration dans le réseau routier de l’Empire. Cette appellation regroupe des... more
L’étude des occupations de bord de route de l’Ouest de la Gaule Belgique révèle une grande variété de formes et de fonctions, qu’elles découlent ou non de leur intégration dans le réseau routier de l’Empire. Cette appellation regroupe des établissements routiers vraisemblablement officiels, véritables agglomérations ou simples relais, des passages à gué ou des sites portuaires.
Nous rencontrons également des installations opportunistes, à vocation artisanale, commerciale et/ ou agricole. Leur «classification» peut se fonder, avec plus ou moins de réserves, sur trois critères principaux : la topographie routière, la morphologie des sites et la nature des mobiliers associés. Dans le cadre d’une approche du monde rural antique, leur étude et celle de la construction des réseaux de communication est incontournable. En effet, les établissements routiers et les chaussées auxquelles ils se rattachent matérialisent, au sein de la cité, le trait d’union entre la ville et ses terroirs. C’est pourquoi il paraît nécessaire d’orienter la recherche de terrain dans la perspective d’une meilleure prise en compte de ces sites et des voies de circulation.
Abstract
The study of roadside settings in the west of Gallia Belgica reveals a wide variety of forms and functions, which may or may not have been determined by their integration into the road network of the Empire. The term covers roadside settlements which probably enjoyed an official status, whether they were veritable small towns or mere staging-posts, fords and port sites. We also find some ad hoc settlements devoted to craftsmen, retailers and / or farmers. Their «classification» may be based, with certain degrees of reservation, on three main criteria : the road structure, the morphology of the sites, and the nature of the objects associated with them. The study of these sites and of the construction of the communications networks is indispensable to any approach to the ancient rural world. Indeed, the roadside settlements and roads to which they are connected constitute, within the civitas, the link between the town and its countryside. This is the reason why it seems necessary to focus the field research on a more detailed evaluation of these sites and of the road-and waterways that link them.
Zusammenfassung
Die Untersuchung der an den Straßen gelegenen Siedlungen im Westen der Gallia Belgica weist eine außerordentliche Vielfalt an Formen und Funktionen auf, ungeachtet ob diese sich aus ihrer Zugehörigkeit zum kaiserzeitlichen Straßennetz herleiten lassen oder nicht. Die Bezeichnung " Straßensiedlung" umfasst an Straßen gelegene Siedlungsstrukturen wahrscheinlich mit behördlicher Funktion, regelrechte Ortschaften oder einfache Umspannstellen für den Pferdewechsel, Flussübergänge oder Hafenanlagen. Wir treffen ebenfalls zweckmäßige Siedlungsstrukturen, in denen eine handwerkliche, gewerbliche und/ oder landwirtschaftliche Tätigkeit ausgeübt wurde. Unter gewissen Vorbehalten kann ihre Einordnung nach drei Hauptkriterien erfolgen : Straßentopographie, Morphologie der Siedlungsstrukturen und Fundmaterial. Im Rahmen einer Betrachtung des antiken Landlebens erweist sich die
Untersuchung der Straßensiedlungen und die des Baus der Verkehrsnetze als numgänglich. Die an den Verkehrswegen gelegenen Siedlungen und die Verkehrswege selbst sind innerhalb der civitas als Bindeglied zwischen der Stadt und deren Umland zu verstehen. Aus diesem Grund erweist es sich als nötig, dass diese Fundstätten und die Verkehrswege bei den Ausgrabungen mehr Berücksichtigung finden.
Nous rencontrons également des installations opportunistes, à vocation artisanale, commerciale et/ ou agricole. Leur «classification» peut se fonder, avec plus ou moins de réserves, sur trois critères principaux : la topographie routière, la morphologie des sites et la nature des mobiliers associés. Dans le cadre d’une approche du monde rural antique, leur étude et celle de la construction des réseaux de communication est incontournable. En effet, les établissements routiers et les chaussées auxquelles ils se rattachent matérialisent, au sein de la cité, le trait d’union entre la ville et ses terroirs. C’est pourquoi il paraît nécessaire d’orienter la recherche de terrain dans la perspective d’une meilleure prise en compte de ces sites et des voies de circulation.
Abstract
The study of roadside settings in the west of Gallia Belgica reveals a wide variety of forms and functions, which may or may not have been determined by their integration into the road network of the Empire. The term covers roadside settlements which probably enjoyed an official status, whether they were veritable small towns or mere staging-posts, fords and port sites. We also find some ad hoc settlements devoted to craftsmen, retailers and / or farmers. Their «classification» may be based, with certain degrees of reservation, on three main criteria : the road structure, the morphology of the sites, and the nature of the objects associated with them. The study of these sites and of the construction of the communications networks is indispensable to any approach to the ancient rural world. Indeed, the roadside settlements and roads to which they are connected constitute, within the civitas, the link between the town and its countryside. This is the reason why it seems necessary to focus the field research on a more detailed evaluation of these sites and of the road-and waterways that link them.
Zusammenfassung
Die Untersuchung der an den Straßen gelegenen Siedlungen im Westen der Gallia Belgica weist eine außerordentliche Vielfalt an Formen und Funktionen auf, ungeachtet ob diese sich aus ihrer Zugehörigkeit zum kaiserzeitlichen Straßennetz herleiten lassen oder nicht. Die Bezeichnung " Straßensiedlung" umfasst an Straßen gelegene Siedlungsstrukturen wahrscheinlich mit behördlicher Funktion, regelrechte Ortschaften oder einfache Umspannstellen für den Pferdewechsel, Flussübergänge oder Hafenanlagen. Wir treffen ebenfalls zweckmäßige Siedlungsstrukturen, in denen eine handwerkliche, gewerbliche und/ oder landwirtschaftliche Tätigkeit ausgeübt wurde. Unter gewissen Vorbehalten kann ihre Einordnung nach drei Hauptkriterien erfolgen : Straßentopographie, Morphologie der Siedlungsstrukturen und Fundmaterial. Im Rahmen einer Betrachtung des antiken Landlebens erweist sich die
Untersuchung der Straßensiedlungen und die des Baus der Verkehrsnetze als numgänglich. Die an den Verkehrswegen gelegenen Siedlungen und die Verkehrswege selbst sind innerhalb der civitas als Bindeglied zwischen der Stadt und deren Umland zu verstehen. Aus diesem Grund erweist es sich als nötig, dass diese Fundstätten und die Verkehrswege bei den Ausgrabungen mehr Berücksichtigung finden.
- by Rémi Blondeau and +3
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- Archéologie Préventive, Roman Archaeology
This collection of papers is based on a colloquium in 2018 concentrating on the application of geophysical survey techniques in (preventive) archaeology. Based on the discussions durig the colloquium and the collected papers a number of... more
This collection of papers is based on a colloquium in 2018 concentrating on the application of geophysical survey techniques in (preventive) archaeology. Based on the discussions durig the colloquium and the collected papers a number of recommendations are formulated concerning a more efficiënt application and integration of geophysical surveying in the archaeological practice.
Une fouille d’archéologie préventive menée par la société Antea Archéologie, sur une surface de 5000 m², au lieu-dit « Obere Reben », sur la commune de Merxheim (Haut- Rhin) a permis la mise au jour d’une portion d’un ensemble funéraire... more
Une fouille d’archéologie préventive menée par la société Antea Archéologie, sur une surface de 5000 m², au lieu-dit « Obere Reben », sur la commune de Merxheim (Haut-
Rhin) a permis la mise au jour d’une portion d’un ensemble funéraire composé de 92 sépultures à inhumation datées du Premier Moyen Âge. Les premiers éléments de
datation issus de l’étude du mobilier semblent indiquer une utilisation de cet espace funéraire du début du début du VIe au début du VIIIe siècle. Des datations radiocarbones
réalisées sur les individus dépourvus de mobilier ont permis d’allonger cette fourchette chronologique jusqu’à la 1ère moitié du Xe siècle.
Rhin) a permis la mise au jour d’une portion d’un ensemble funéraire composé de 92 sépultures à inhumation datées du Premier Moyen Âge. Les premiers éléments de
datation issus de l’étude du mobilier semblent indiquer une utilisation de cet espace funéraire du début du début du VIe au début du VIIIe siècle. Des datations radiocarbones
réalisées sur les individus dépourvus de mobilier ont permis d’allonger cette fourchette chronologique jusqu’à la 1ère moitié du Xe siècle.
Dans les régions de l’ouest de la France, le poids de cet objet est tel que toutes les études menées sur les paysages semblent devoir s’y rapporter. L’archéologie et les sciences paléoenvironnementales par le nombre des données... more
Dans les régions de l’ouest de la France, le poids de cet objet est tel que toutes les études menées sur les paysages semblent devoir s’y rapporter.
L’archéologie et les sciences paléoenvironnementales par le nombre des données nouvelles qu’elles apportent et l’archéogéographie par le travail épistémologique de fond qu’elle a entrepris (Chouquer 2007), permettent de dire quels sont les nouveaux objets qui émergent et remplacent en grande partie, avec profit, ce concept mal adapté de bocage pour l’étude des paysages dans la longue durée.
L’archéologie et les sciences paléoenvironnementales par le nombre des données nouvelles qu’elles apportent et l’archéogéographie par le travail épistémologique de fond qu’elle a entrepris (Chouquer 2007), permettent de dire quels sont les nouveaux objets qui émergent et remplacent en grande partie, avec profit, ce concept mal adapté de bocage pour l’étude des paysages dans la longue durée.
Les textes contemporains, si les mots latins qui nous sont parvenus ont un sens, sont sans ambiguïté sur un point : le peuple goth, qui prend possession de la Gaule du sud à partir de 413 et jusqu’en 508, constitue bien une entité... more
Les textes contemporains, si les mots latins qui nous sont parvenus ont un sens, sont sans ambiguïté sur un point : le peuple goth, qui prend possession de la Gaule du sud à partir de 413 et jusqu’en 508, constitue bien une entité sociologique et culturelle distincte au sein de l’ensemble de la population et son poids démographique, s’il est difficile à évaluer précisément, n’est pas négligeable. Or pendant longtemps les chercheurs ont eu du mal à caractériser de manière catégorique les vesti..
CHaPiTre 2 : CommUNiCaTioNS VeNDreDi 29 NoVemBre mUSÉe arT & HiSToire-BrUXeLLeS Anne CAhen-DelhAye et les AvAnCées ArChéologiques en Belgique les fouilles des musées royaux d'art et d'histoire daNs la régioN du lac Baikal (irkoutsk,... more
CHaPiTre 2 : CommUNiCaTioNS VeNDreDi 29 NoVemBre mUSÉe arT & HiSToire-BrUXeLLeS Anne CAhen-DelhAye et les AvAnCées ArChéologiques en Belgique les fouilles des musées royaux d'art et d'histoire daNs la régioN du lac Baikal (irkoutsk, siBérie) et à l'île de pâques Nicolas Cauwe au service de l'émergeNce et de la coNsolidatioN de l'archéologie régioNale Bruxelloise-1989-2009 Stéphane Demeter plus de 25 aNs de LunuLa : uNe plateforme d'études des âges des métaux eN Belgique Jean Bourgeois & Guy De Mulder la coNtriButioN d'aNNe caheN-delhaye à la recherche eN protohistoire celtique eN walloNie : résultats, échos daNs le moNde scieNtifique Germaine Leman-Delerive oCCupAtions Domestiques et Défensives DAns nos Contrées la rivière, rempart Naturel daNs les fortificatioNs celtes eN ardeNNe et lorraiNe Belges Anne-Sophie Hoornaert & Julie Cao-Van la limite septeNtrioNale de la cité des rèmes : géopolitique eN gaule précésarieNNe Jean-Marc Doyen des gaulois de secoNde ZoNe ? les populatioNs de Nos régioNs daNs l'europe celtique de la fiN de l'âge du fer Fanny Martin le site du tierceau (orp-Jauche, BraBaNt walloN) Claire Goffioul, Frédéric Hanut, Hélène Remy & Aude Van Driessche tomBelles et monDe funérAire en ArDenne Belge élémeNts de char et pièces de harNachemeNt de l'âge du BroNZe eN Belgique Eugène Warmenbol fouilles réceNtes daNs le groupe septeNtrioNal des tomBelles ardeNNaises (Belgique) Christelle Draily l'apport du LiDar à la coNNaissaNce des tomBelles ardeNNaises
Rencontres archéologiques de Savoie Lundi 20 juin 2022 Actualités de la recherche archéologique dans les deux départements Appel à communications Contexte : à l'occasion des Journées européennes de l'archéologie 2022, le Conseil... more
Rencontres archéologiques de Savoie Lundi 20 juin 2022 Actualités de la recherche archéologique dans les deux départements Appel à communications Contexte : à l'occasion des Journées européennes de l'archéologie 2022, le Conseil départemental de la Savoie organise une journée de conférences autour de l'actualité archéologique du territoire. Destinées à favoriser la rencontre entre chercheurs, étudiants et amateurs, ces rencontres sont ouvertes au grand public.
Les opérations archéologiques qui s’effectuent lors des chantiers de réseaux se singularisent fortement des autres types d’interventions. Si elles permettent l’ouverture de fenêtres d’observation au cœur des villes et des villages,... more
Les opérations archéologiques qui s’effectuent lors des chantiers de réseaux se singularisent fortement des autres types d’interventions. Si elles permettent l’ouverture de fenêtres d’observation au cœur des villes et des villages, renouvelant ainsi la documentation sur des espaces qui échappent souvent à l’archéologie préventive, leurs modalités de réalisation sont particulièrement contraignantes et soulèvent des problématiques inédites sur le plan méthodologique.
En termes de procédures administratives, les « suivis de réseaux » ne constituent pas une catégorie spécifique dans la réglementation et leur cadre d’intervention peut être extrêmement variable en fonction du contexte. Ces opérations, qui ne donnent pas toujours lieu au dépôt d’un permis d’urbanisme, peuvent ainsi être prescrites sous la forme de diagnostics ou de fouilles archéologiques préventives, voire être couvertes par de simples autorisations de sondage.
En termes opérationnels, le suivi archéologique des chantiers de réseaux impose d’intervenir en co-activité avec les entreprises retenues par le maître d’ouvrage. Il s’agit donc d’un cadre extrêmement contraint, à la fois pour l’opérateur d’archéologie préventive et pour le maître d’œuvre. Enfin, la nature particulière des emprises fouillées, des surfaces linéaires présentant souvent des niveaux stratifiés complexes en milieu urbain, potentiellement très perturbés par des aménagements contemporains, conditionne à la fois les méthodes employées et les résultats scientifiques obtenus.
A travers la présentation de plusieurs opérations récentes, conduites en Occitanie, cette journée d’étude permettra de discuter des modalités d’intervention dans ce type de contexte, des résultats, et de proposer différentes pistes pour améliorer les pratiques.
En termes de procédures administratives, les « suivis de réseaux » ne constituent pas une catégorie spécifique dans la réglementation et leur cadre d’intervention peut être extrêmement variable en fonction du contexte. Ces opérations, qui ne donnent pas toujours lieu au dépôt d’un permis d’urbanisme, peuvent ainsi être prescrites sous la forme de diagnostics ou de fouilles archéologiques préventives, voire être couvertes par de simples autorisations de sondage.
En termes opérationnels, le suivi archéologique des chantiers de réseaux impose d’intervenir en co-activité avec les entreprises retenues par le maître d’ouvrage. Il s’agit donc d’un cadre extrêmement contraint, à la fois pour l’opérateur d’archéologie préventive et pour le maître d’œuvre. Enfin, la nature particulière des emprises fouillées, des surfaces linéaires présentant souvent des niveaux stratifiés complexes en milieu urbain, potentiellement très perturbés par des aménagements contemporains, conditionne à la fois les méthodes employées et les résultats scientifiques obtenus.
A travers la présentation de plusieurs opérations récentes, conduites en Occitanie, cette journée d’étude permettra de discuter des modalités d’intervention dans ce type de contexte, des résultats, et de proposer différentes pistes pour améliorer les pratiques.
Une fouille d’archéologie préventive, menée sur la commune de Vendenheim (Alsace, Bas-Rhin) d’août à novembre 2011, sur une surface de plus de 15 000 m², a permis la découverte d’un ensemble funéraire mérovingien occupé du début du vie à... more
Une fouille d’archéologie préventive, menée sur la commune de Vendenheim (Alsace, Bas-Rhin) d’août à novembre 2011, sur une surface de plus de 15 000 m², a permis la découverte d’un ensemble funéraire mérovingien occupé du début du vie à la fin du viie siècle. Parmi les soixante-treize sépultures à inhumation mises au jour sur le site, 40 % sont pillées. Si les données concernant le pillage sont en accord avec ce qui est fréquemment observé dans la région, la mise en évidence inédite de stries et d’entailles sur les os des individus appartenant aux sépultures pillées permet d’ouvrir de nouvelles pistes de recherche concernant le mode opératoire des pilleurs à l’époque mérovingienne.
The Merovingian cemetery of Vendenheim (Alsace, Bas-Rhin) was discovered during a rescue excavation programme carried out between August and November 2011. On this occasion, 15,000 square metres were explored, revealing the presence of 73 Merovingian graves (6th–7th c.), of which approximately 40 % had been pillaged. If the data on the pillage are consistent with what is commonly observed in the region, the nprecedented identification of streaks and gashes on the bones from the pillaged graves will open new areas of research on the operating procedure of plunderers during the Merovingian period.
Von August bis November 2011 wurde auf dem Gebiet der Gemeinde Vendenheim (Region Elsass, Departement Bas-Rhin) auf einer über 15 000 m² großen Fläche eine Präventivgrabung durchführt. Dabei wurde ein merowingisches von Anfang des 6. bis Ende des 7. Jh. genutztes Bestattungsensemble entdeckt. Von den 73 freigelegten Körpergräbern waren 40 % ausgeraubt worden. Während die Informationen bezüglich der Plünderungen den üblichen Beobachtungen in der Region entsprechen, eröffnen an den Knochen der Toten der geplünderten Gräber erstmalig nachgewiesene Rillen und Kerben neue Forschungsansätze bezüglich der orgehensweise der Grabplünderer in merowingischer Zeit.
The Merovingian cemetery of Vendenheim (Alsace, Bas-Rhin) was discovered during a rescue excavation programme carried out between August and November 2011. On this occasion, 15,000 square metres were explored, revealing the presence of 73 Merovingian graves (6th–7th c.), of which approximately 40 % had been pillaged. If the data on the pillage are consistent with what is commonly observed in the region, the nprecedented identification of streaks and gashes on the bones from the pillaged graves will open new areas of research on the operating procedure of plunderers during the Merovingian period.
Von August bis November 2011 wurde auf dem Gebiet der Gemeinde Vendenheim (Region Elsass, Departement Bas-Rhin) auf einer über 15 000 m² großen Fläche eine Präventivgrabung durchführt. Dabei wurde ein merowingisches von Anfang des 6. bis Ende des 7. Jh. genutztes Bestattungsensemble entdeckt. Von den 73 freigelegten Körpergräbern waren 40 % ausgeraubt worden. Während die Informationen bezüglich der Plünderungen den üblichen Beobachtungen in der Region entsprechen, eröffnen an den Knochen der Toten der geplünderten Gräber erstmalig nachgewiesene Rillen und Kerben neue Forschungsansätze bezüglich der orgehensweise der Grabplünderer in merowingischer Zeit.
Riassunto: questo testo costituisce uno dei capitoli del volume dedicato alle indagini archeologiche nell’area di Torre Spaccata... more
Riassunto: questo testo costituisce uno dei capitoli del volume dedicato alle indagini archeologiche nell’area di Torre Spaccata (http://sovraintendenzaroma.academia.edu/PatriziaGioia/Books/1370669/Torre_Spaccata._Roma_S.D.O._Le_indagini_Archeologiche), dove si è svolta un’ampia campagna di ricerche programmate alla metà degli anni ’90 nelle aree del Sistema Direzionale Orientale, un programma urbanistico che prevedeva una riorganizzazione e una distribuzione regolata di servizi, verde ed aree pubbliche in un’ampia area del settore Est del suburbio romano.
L’area di Torre Spaccata costituisce l’appendice del comparto S.D.O. più meridionale, quello di Centocelle e si estende per una superficie di circa 60 ha. Nell’ambito delle indagini effettuate dal gennaio 1997 al marzo del 1998 e dal giugno all’ottobre del 2006, in diverse zone e in tempi differenti sono state eseguite 280 trincee a macchina, con motivazioni e quindi modalità di esecuzione variabili a seconda dello stato del terreno e delle necessità. Qui sono presentati i risultati delle indagini e le numerose scoperte archeologiche. Al Capitolo è allegata la carta delle scoperte archeologiche.
Abstract: this paper is one of the chapters of the volume dedicated to archaeological investigations at Torre Spaccata, where was carried out a wide research campaign, planned in the mid-90s in the areas of "Sistema Direzionale Orientale", a urban plan that included a reorganization and new distribution of regulated services, green areas and public sectors in a wide area in the East suburb of Rome.
The area of Torre Spaccata is the appendix of the Southern SDO sector of Centocelle and covers an area of about 60 ha. During the archaeological investigations, carried out from January 1997 to March 1998 and from June to October 2006 in different areas and at different times, 280 trenches with the excavator were carried out. The aims and its implementation were been variable depending of the state of the ground and of the work needs. Here are presented the results of these investigations and the numerous archaeological discoveries. The archaeological map is attached to the chapter.
Résumé : ce texte est l'un des chapitres du volume consacré aux recherches archéologiques dans la zone de Torre Spaccata, où a été menée une campagne de recherche de large, planifié dans les milieu des années 90 dans les domaines du "Sistema Orientale Direzionale», un projet urbain qui comprenait la réorganisation et la nouvelle répartition des services réglementés, des espaces verts et du secteur public dans une vaste zone dans la banlieue Est de Rome.
La zone de Torre Spaccata est l'appendice du secteur Sud du SDO (Centocelle) et couvre une superficie d'environ 60 ha. Au cours des fouilles archéologiques, réalisées à partir de Janvier 1997 to Mars 1998 et de Juin à Octobre 2006 dans divers domaines et à différents moments, ont été réalisées 280 tranchées avec le fouilleur. Les objectifs et la leur exécution ont été variable en fonction de l'état du terrain et des besoins de travail. Ici sont présentés les résultats de ces prospections et les nombreuses découvertes. La carte archéologique est attaché au chapitre.
L’area di Torre Spaccata costituisce l’appendice del comparto S.D.O. più meridionale, quello di Centocelle e si estende per una superficie di circa 60 ha. Nell’ambito delle indagini effettuate dal gennaio 1997 al marzo del 1998 e dal giugno all’ottobre del 2006, in diverse zone e in tempi differenti sono state eseguite 280 trincee a macchina, con motivazioni e quindi modalità di esecuzione variabili a seconda dello stato del terreno e delle necessità. Qui sono presentati i risultati delle indagini e le numerose scoperte archeologiche. Al Capitolo è allegata la carta delle scoperte archeologiche.
Abstract: this paper is one of the chapters of the volume dedicated to archaeological investigations at Torre Spaccata, where was carried out a wide research campaign, planned in the mid-90s in the areas of "Sistema Direzionale Orientale", a urban plan that included a reorganization and new distribution of regulated services, green areas and public sectors in a wide area in the East suburb of Rome.
The area of Torre Spaccata is the appendix of the Southern SDO sector of Centocelle and covers an area of about 60 ha. During the archaeological investigations, carried out from January 1997 to March 1998 and from June to October 2006 in different areas and at different times, 280 trenches with the excavator were carried out. The aims and its implementation were been variable depending of the state of the ground and of the work needs. Here are presented the results of these investigations and the numerous archaeological discoveries. The archaeological map is attached to the chapter.
Résumé : ce texte est l'un des chapitres du volume consacré aux recherches archéologiques dans la zone de Torre Spaccata, où a été menée une campagne de recherche de large, planifié dans les milieu des années 90 dans les domaines du "Sistema Orientale Direzionale», un projet urbain qui comprenait la réorganisation et la nouvelle répartition des services réglementés, des espaces verts et du secteur public dans une vaste zone dans la banlieue Est de Rome.
La zone de Torre Spaccata est l'appendice du secteur Sud du SDO (Centocelle) et couvre une superficie d'environ 60 ha. Au cours des fouilles archéologiques, réalisées à partir de Janvier 1997 to Mars 1998 et de Juin à Octobre 2006 dans divers domaines et à différents moments, ont été réalisées 280 tranchées avec le fouilleur. Les objectifs et la leur exécution ont été variable en fonction de l'état du terrain et des besoins de travail. Ici sont présentés les résultats de ces prospections et les nombreuses découvertes. La carte archéologique est attaché au chapitre.
Cette présentation "grand public" est issue des données de "sortie de terrain". Suite aux études et analyses les données présentées ne sont plus d'actualité. Contrairement à l'annonce d'un site du Néolithique moyen, basée sur les données... more
Cette présentation "grand public" est issue des données de "sortie de terrain". Suite aux études et analyses les données présentées ne sont plus d'actualité. Contrairement à l'annonce d'un site du Néolithique moyen, basée sur les données du diagnostic, les datations C14 ont révélé une occupation du Mésolithique ancien caractérisée par des fosses de stockage ou piégeage en batterie.
Suite au projet d’aménagement d’un bassin de rétention et d’un giratoire pour la déviation sud-ouest d’Évreux deux diagnostics ont été réalisés en janvier et septembre 2014. Ils ont permis de mettre en évidence la présence de vestiges du Néolithique et de la période gallo-romaine. Ainsi le Service Régional de l’Archéologie de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Normandie (DRAC) a prescrit la réalisation d’une fouille archéologique préventive préalable aux travaux sur ce secteur effectués par la Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement (DREAL). L’aménageur a choisi la société Eveha dont une antenne normande est basée à Caen, pour la réalisation des fouilles archéologiques. Le site se développe au débouché d’un vallon sec le long de l’Iton et dont le fond du vallon faisait face à une paroi rocheuse calcaire exploitée dès l’Antiquité.
Le décapage des 12 250 m² a fouiller s’est déroulé en deux phases. Durant les mois de septembre à octobre, c’est la partie haute du site qui a été décapée et fouillée. Les archéologues ont mis en évidence une occupation du Néolithique moyen datée d’environ 6000 ans (vers – 4000). Il s’agit d’un double alignement de nombreuses excavations formant en arc de cercle. Ces fosses correspondent à des négatifs de trous de poteau formant une grande palissade double. De nombreux éclats de débitage en silex ont été trouvés ainsi que des restes d’animaux, principalement de l’auroch (ancêtre des races actuelles de bovins). Des datations par radiocarbone sur les éléments organiques permettront de préciser l’époque d’utilisation et d’abandon de cette enceinte Néolithique.
La suite du décapage et de la fouille de la parcelle d’octobre à mars, en bordure de route départementale jusqu’au chemin de randonnée, a permis d’observer les niveaux d’occupations antiques du site. Le décapage a permis de confirmer une érosion importante du versant avec un colmatage récent de plusieurs mètres d’épaisseur dans le fond du vallon. Les premières données observées indiquent une occupation dès le Ier siècle de notre ère, avec des activités organisées autour de bâtiments en bois installés sur un replat avant l’accentuation du versant. Il s’agit principalement d’une activité d’extraction de limon, mais également agricole avec un découpage parcellaire par un réseau de fossés. Les bases d’un métier à tisser ont également été identifiées, ainsi qu’un petit cellier quadrangulaire. À cette époque le site correspond probablement à un petit établissement rural agricole.
Par la suite dans le courant du IIe siècle de notre ère, l’occupation est modifiée avec le développement économique du secteur. Le site se situant en bordure de la voie romaine actuellement sous la route de Breteuil, correspondant à la voie reliant Évreux (Médiolanum Aulercum) à Condé-sur-Iton (Condate), l’activité commerciale se développe autour des produits de bouche. Les déchets d’une boucherie et de nombreux éléments de mouture associés à des foyers culinaires ont été mis en évidence. En parallèle se développe une activité de production de colle à partir de la gélatine contenue dans le collagène des os des animaux.
Durant le IIe siècle et le IIIe siècle, le site voit son activité se développer en relation avec la proximité du théâtre antique de Arnières-sur-Iton et de son installation en bordure de la voie romaine. Des bâtiments sont construits sur des soubassements de murs en pierre calcaire et silex. Une cour est aménagée sur radier de silex et calcaire damé. Elle est entourée de bâtiments en pierre. Le long de la voie un grand bâtiment est aménagé d’une colonnade avec des boutiques en façade. Les pièces en retrait ont révélé une système de chauffage avec un praefurnium et une grande cave pour le stockage des denrées. Dans le fond du vallon, un atelier de potier a été mis en évidence. Il est constitué d’un four et de deux tours de potier installés sur la grave à silex dans la remontée du vallon. La production céramique composée de cruches et d’écuelles se retrouve sur la zone des bâtiments. Les premiers éléments d’observations nous orientent sur un établissement de type auberge.
Par la suite le site est détruit par un grand incendie et il servira de carrière de récupération durant le IVe et Ve siècle.
Les études du mobilier ainsi que des données récoltées se poursuivent actuellement et permettront d’affiner nos connaissances de ce site et de ses occupations.
Rémi Blondeau, avril 2017.
Suite au projet d’aménagement d’un bassin de rétention et d’un giratoire pour la déviation sud-ouest d’Évreux deux diagnostics ont été réalisés en janvier et septembre 2014. Ils ont permis de mettre en évidence la présence de vestiges du Néolithique et de la période gallo-romaine. Ainsi le Service Régional de l’Archéologie de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Normandie (DRAC) a prescrit la réalisation d’une fouille archéologique préventive préalable aux travaux sur ce secteur effectués par la Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement (DREAL). L’aménageur a choisi la société Eveha dont une antenne normande est basée à Caen, pour la réalisation des fouilles archéologiques. Le site se développe au débouché d’un vallon sec le long de l’Iton et dont le fond du vallon faisait face à une paroi rocheuse calcaire exploitée dès l’Antiquité.
Le décapage des 12 250 m² a fouiller s’est déroulé en deux phases. Durant les mois de septembre à octobre, c’est la partie haute du site qui a été décapée et fouillée. Les archéologues ont mis en évidence une occupation du Néolithique moyen datée d’environ 6000 ans (vers – 4000). Il s’agit d’un double alignement de nombreuses excavations formant en arc de cercle. Ces fosses correspondent à des négatifs de trous de poteau formant une grande palissade double. De nombreux éclats de débitage en silex ont été trouvés ainsi que des restes d’animaux, principalement de l’auroch (ancêtre des races actuelles de bovins). Des datations par radiocarbone sur les éléments organiques permettront de préciser l’époque d’utilisation et d’abandon de cette enceinte Néolithique.
La suite du décapage et de la fouille de la parcelle d’octobre à mars, en bordure de route départementale jusqu’au chemin de randonnée, a permis d’observer les niveaux d’occupations antiques du site. Le décapage a permis de confirmer une érosion importante du versant avec un colmatage récent de plusieurs mètres d’épaisseur dans le fond du vallon. Les premières données observées indiquent une occupation dès le Ier siècle de notre ère, avec des activités organisées autour de bâtiments en bois installés sur un replat avant l’accentuation du versant. Il s’agit principalement d’une activité d’extraction de limon, mais également agricole avec un découpage parcellaire par un réseau de fossés. Les bases d’un métier à tisser ont également été identifiées, ainsi qu’un petit cellier quadrangulaire. À cette époque le site correspond probablement à un petit établissement rural agricole.
Par la suite dans le courant du IIe siècle de notre ère, l’occupation est modifiée avec le développement économique du secteur. Le site se situant en bordure de la voie romaine actuellement sous la route de Breteuil, correspondant à la voie reliant Évreux (Médiolanum Aulercum) à Condé-sur-Iton (Condate), l’activité commerciale se développe autour des produits de bouche. Les déchets d’une boucherie et de nombreux éléments de mouture associés à des foyers culinaires ont été mis en évidence. En parallèle se développe une activité de production de colle à partir de la gélatine contenue dans le collagène des os des animaux.
Durant le IIe siècle et le IIIe siècle, le site voit son activité se développer en relation avec la proximité du théâtre antique de Arnières-sur-Iton et de son installation en bordure de la voie romaine. Des bâtiments sont construits sur des soubassements de murs en pierre calcaire et silex. Une cour est aménagée sur radier de silex et calcaire damé. Elle est entourée de bâtiments en pierre. Le long de la voie un grand bâtiment est aménagé d’une colonnade avec des boutiques en façade. Les pièces en retrait ont révélé une système de chauffage avec un praefurnium et une grande cave pour le stockage des denrées. Dans le fond du vallon, un atelier de potier a été mis en évidence. Il est constitué d’un four et de deux tours de potier installés sur la grave à silex dans la remontée du vallon. La production céramique composée de cruches et d’écuelles se retrouve sur la zone des bâtiments. Les premiers éléments d’observations nous orientent sur un établissement de type auberge.
Par la suite le site est détruit par un grand incendie et il servira de carrière de récupération durant le IVe et Ve siècle.
Les études du mobilier ainsi que des données récoltées se poursuivent actuellement et permettront d’affiner nos connaissances de ce site et de ses occupations.
Rémi Blondeau, avril 2017.
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